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Qu’est-ce que le Nafs et comment le combattre

 

 

nafs

 

 

BismiLlâhi ar-Rahmani ar-Rahim,


Introduction :

Chaque être humain possède un Nafs en lui, il est donc essentiel que chacun comprenne de quoi il s’agit, car on ne peut combattre et vaincre son ennemi que si on le connait. Le nafs veut vous duper et vous avez besoin d’apprendre comme prendre le dessus.

De la même manière que le Sheykh souhaite vous guider vers le Prophète Muhammad ﷺ, Shaytan souhaite vous emmener vers le Nafs, c’est-à-dire que vous vous sentiez libre de faire tout ce que vous voulez (tout ce que votre nafs vous suggère).

Mise en garde :

La lecture de cet article doit mener le lecteur à agir selon ce qu’il aura appris. Ce n’est pas une lecture uniquement théorique divertissante, auquel cas le nafs de divertira à lire sa propre histoire et cela ne fera que le renforcer encore un peu plus.

Objectifs de l’article :

1/ Comprendre la nature du nafs
2/ Devenir vigilant face à ses désillusions et à ses techniques
3/ Commencer les étapes pratiques pour le purifier

Avant de commencer, il est essentiel de comprendre quelles sont les différentes parties qui composent un être humain tel qu’il évolue dans ce bas-monde.

– Le corps
– L’intellect
– Le cœur
– L’esprit (Ruh – la soi spirituel, la force vitale)

D’entre ces quatre parties, laquelle est « nous », laquelle est  « moi » ? Sommes-nous le corps, l’esprit, le cœur ou l’intellect? Si cet ensemble nous permet d’évoluer sur terre selon ce qu’Allâh a décrété, il faut savoir que « nous », c’est l’esprit.  Et l’esprit utilise les trois autres éléments qui sont des outils.

Si on prend pour exemple la main, à moins d’un handicap, la main n’a pas d’autre choix que d’obéir à l’esprit. Si je lui commande de s’ouvrir elle s’ouvre, si je lui commande de se fermer, elle se ferme. L’esprit a le contrôle total sur tout le corps. Mais nous ne sommes pas ce corps, il n’est qu’un outil.

Si on prend pour exemple l’intellect, de la même manière que nos organes corporels ont leurs facultés (la main saisir, l’œil voit, le pied marche, l’oreille entend, etc.), l’intellect à aussi son pouvoir (sa faculté). Le pouvoir de l’intellect, c’est de raisonner, de décider entre ce qui est bon et ce qui est mauvais. Mais nous ne sommes pas l’intellect, il n’est qu’un outil. Etc.

Il existe encore autre chose en nous, il s’agit du nafs (le soi émotionnel, l’entité qui désire). Et tout comme nous ne sommes pas le corps, l’intellect… nous ne sommes pas non plus le nafs.

Voyons de quoi il s’agit lorsqu’on parle du nafs…


Point n° 1

Le nafs ne possède pas la capacité de réfléchir.

Il ne réfléchit pas, c’est nous qui réfléchissons. Le nafs peut suggérer, mais c’est nous qui avons la capacité à réfléchir, à se souvenir, à anticiper, à planifier. Nous possédons l’intellect, donc nous seuls prenons les décisions. C’est la raison pour laquelle il est vain de d’accuser son nafs, car s’il suggère, rien ne nous oblige à suivre ce qu’il suggère. C’est aussi nous qui donnons au nafs le pouvoir d’utiliser ou non l’intellect. Nous sommes les décisionnaires et nous seuls pouvons choisir entre le bien et le mal.

Point n°2

Nous ne sommes pas le nafs, nous sommes l’Esprit (Ruh).

L’Esprit est pure, créé par Allâh à partir de la lumière [1] du Prophète Muhammad ﷺ. Lorsque nous sommes nés dans ce bas-monde, le nafs a été placé en nous et lui aussi était pur. [2] Il ne pouvait qu’avoir des désirs (je veux ci, je veux ça…).  Un grand danger et une grande déception pour l’être humain, c’est de penser et de croire qu’il est ce nafs et que ce nafs c’est lui. Si on pense à tort qu’on est une seule entité, c’est-à-dire que nous ne sommes pas composés de ce que nous avons énoncé plus haut, alors le nafs à tout loisir de nous suggérer  les choses les plus mauvaises qu’il soit possible d’imaginer.  C’est alors que la personne se met à se demander ce qui cloche en elle, pourquoi elle pense à des choses si mauvaises, ou pourquoi elle désire tant tel ou tel types de péchés. L’exemple le plus parlant à propos de cela concerne les personnes homosexuelles ou lesbiennes. Ne les avez-vous jamais entendus dire qu’elles sont nées comme ça ? Le nafs à l’intérieur d’eux-mêmes leur suggère : « fabrique une excuse,  fabrique une excuse… ». Le nafs aime ce chemin qu’ils ont pris, alors le nafs dupe la personne en lui faisant croire qu’il est la personne et que la personne est lui, qu’elle est née comme ça et qu’il n’y a donc rien de mal en cela. Et on rencontre cela même dans la communauté Musulmane. La meilleure chose pour ces personnes est qu’elles sachent qu’elles ne sont ni gays, ni lesbiennes,  ni homosexuelles, mais que c’est leur nafs qui se trouve en elles qui l’est. C’est leur nafs qui possède ce désir et si la personne arrive à comprendre que ce n’est pas elle qui est atteinte, mais son nafs alors elle pourra commencer à entreprendre ce travail pour sortir de ce cercle vicieux. Chez les personnes concernées, il y a cette chose appelée « coming-out » qui consiste à annoncer publiquement son homosexualité. Pourquoi cela ? Parce que la personne cachait son homosexualité, comme d’autres peuvent cacher leur addiction à l’alcool, à la pornographie, à l’adultère, etc. Si on le cache, c’est parce qu’on sait que c’est une mauvaise chose qui sera mal perçue, alors on le cache parce qu’on se sent coupable. Votre intellect sait que c’est mal, alors votre nafs vous suggère de le cacher afin de le préserver. L’étape qui vient ensuite, c’est que le nafs, qui se sent lui aussi coupable suggère à la personne de ne plus se sentir coupable. Pour se libérer de cela, le nafs encourage la personne à assumer son péché. C’est cela le « coming-out », une ruse du nafs pour se libérer de ce sentiment de culpabilité, car si vous souffrez, il souffre avec vous.

Réalisez que vous n’êtes pas votre nafs et parlez avec votre nafs et dites lui que nous n’êtes pas lui et qu’il n’est pas vous. Dites-lui qu’il est votre ennemi. Certes le nafs ne possède pas d’esprit, mais en agissant ainsi, cela permet de se faire un rappel efficace à soi-même.

Point n°3

La plus grosse duperie du nafs c’est de vous faire croire que vous êtes lui et qu’il est vous.

C’est pourquoi lorsque certains Mashaykh sermonnent une personne, ils s’adressent directement à son nafs. Par conséquent, si un Sheykh vous sermonne, soyez-en heureux, car c’est un remède pour vous. Le nafs en a besoin.

Point n°4

Si vous avez parfois donné l’avantage à votre nafs, cela ne signifie pas que vous avez perdu la guerre. Vous avez juste perdu une bataille.

Ce n’est pas parce qu’on a cédé une fois aux suggestions du nafs que tout est perdu, que les bonnes actions accomplies sont perdues ou que le combat est perdu. Allâh est le tout Miséricordieux et Il sait qu’il s’agit d’une lutte et Il n’attend pas de nous que nous purifiions ce nafs en un jour. Donc, si une faute a été commise, il faut se repentir et continuer à combattre, car cela prend du temps (Jihad an-Nafs).

Point n°5

C’est seulement lorsqu’on exprime le mauvais désir du nafs qu’on devient pécheur, pas avant.

Prenons pour exemple la (mauvaise) jalousie. Celle-ci se situe dans le nafs et non dans la personne. Si la personne embrasse ce mauvais désir avec son cœur, et qu’elle entretient profondément en elle ce désir, alors elle autorise l’envie à vivre à l’intérieur d’elle-même. Cette maladie se place alors dans le cœur (Pourquoi untel possède tel bien et pas moi, il ne le mérite pas, c’est plutôt moi qui devrais l’avoir, etc…). Penser à mal d’un Musulman est un péché de l’intellect; qu’en savons-nous qu’il ne mérite pas ce qu’il a ? Et qui sommes-nous pour remettre en cause un bien qu’Allâh a accordé à telle ou telle personne ? Une fois que l’intellect est touché, il met en place des plans et la personne est susceptible de passer à l’action (médisance, calomnie, essayer de nuire à l’objet de convoitise, etc.) et de commettre ainsi des péchés.

La bonne nouvelle est que si cette jalousie reste au niveau du nafs et qu’on ne la laisse pas de manifester dans le cœur, dans l’intellect ou via le corps (langue, mains…), alors on ne commet pas de péché. Un désir du nafs doit donc être combattu en permanence afin qu’il ne puisse pas s’exprimer dans le cœur, l’intellect ou via le corps.

Point n°6

Le nafs est un être spirituel et non physique

Il est en nous et il souhaite utiliser nos organes, notre intellect, notre cœur et tout ce qu’il est possible d’utiliser dans le but de satisfaire ses désirs.

Point n°7

Le nafs ne souhaite que profiter et manifester les mauvais désirs avec le corps, l’esprit ou le cœur, mais nous ne sommes pas responsables (pécheurs) pour ses désirs.

Imaginons que vous soyez marié, et que vous soyez attiré (ponctuellement) par une autre personne. Cette simple attirance n’engendre pas un péché. Il convient cependant (rappelons-le) de baisser et de préserver son regard et de ne pas regarder les personnes du genre opposé.  Tant que ce désir ne s’est pas manifesté (la personne rompt son mariage, commence une nouvelle relation…) alors il n’y a pas de péché. Par contre si la personne suit son nafs et commence à regarder l’objet de son désir, alors ce désir comme à grandir chaque fois un peu plus. Le Prophète ﷺ a dit : « Le regard est une flèche empoisonnée parmi les flèches de Satan » (Abou Dawud). Si ce désir existe, il est important de ne pas le manifester.

À l’inverse, un autre état du nafs peut-être que la personne n’éprouve aucun désir pour son mari ou son épouse. Le nafs passe par beaucoup d’états différents et un jour il peut avoir tel désir et un autre jour un désir complètement différent, tout comme on le voit chez un enfant qui un jour veut une glace et le lendemain il veut du chocolat et de désintéresse de la glace.

Plus on nourri son nafs et plus il grandit ; moins on le nourrit et plus il s’affaiblit. C’est la raison pour laquelle il ne faut nourrir que ses désirs licites comme par ex. à la rupture du jeûne, le nafs réclame à manger et on a plusieurs options (eau, dattes, mangue, carottes…). Dans ce cas précis, si le nafs préfère la mangue aux carottes, il n’est pour autant pas nécessaire de se forcer à manger des carottes, car il s’agit de deux choses licites, donc on peut choisir celle que l’on préfère. Ce sont deux options halal et dans ce cas là, on est autorisé à nourrir son nafs. Donc si le désir concerne la nourriture, on choisira celle qui est licite, si le désir concerne le sexe, on choisira la relation maritale, si le désir concerne la musique, on choisira les nasheeds et ainsi de suite. Il y a toujours une option licite et le droit du nafs c’est que vous le nourrissiez de ce qui est licite.

Point n°8

On peut et on doit sermonner notre propre nafs comme moyen de nous sermonner nous-mêmes.

Admettons qu’on aime voir les autres de disputer, c’est une maladie du nafs (malveillance), car on préfère voir les gens débattre et se quereller plutôt qu’ils soient en paix. Dès qu’on ressent ça, alors on doit sermonner notre nafs : « Ô nafs, c’est mal, tu souhaites le mal pour les gens et non le bien… ». Ceci demande que nous fassions attention à notre intérieur, car celui qui s’en fiche n’y prêtera même pas attention, cet état fait partie de sa vie et il ne sait même pas que c’est une maladie qui doit être guérie. Il faut faire son introspection. Si on a un Sheykh (de Tazkiyyah/Tassawuf), il ne fait pas lui cacher ce type de maladie, car il sera en mesure de vous donner la solution vous permettant de guérir de cette maladie. La raison pour laquelle il est important de sermonner son nafs, c’est pour accroître la distance entre lui et nous, afin de prendre conscience et de réaliser concrètement que nous ne sommes pas lui et qu’il n’est pas nous.

Point n°9

Le nafs ne pense pas à l’avance.

Le nafs n’est pas capable de planifier, il souhaite simplement profiter de l’instant. Il utilise alors notre intellect pour planifier les péchés et les reporter si au moment présent ce n’est pas possible. C’est pourquoi il faut le combattre et ne même pas lui laisser l’opportunité de penser à un péché.

Point n°10

Le nafs veut profiter maintenant, il vit pour le moment présent.

Mais pour les mauvaises raisons, car il ne cherche pas l’Agrément ou la proximité d’Allâh, mais cherche uniquement à se satisfaire, à profiter.

Point n°11

Le nafs ne se soucie pas de savoir si telle chose est halal ou haram.

Imaginons qu’on nous donne un paquet de biscuit, le nafs nous dit alors « mange, mange, ne regarde pas la composition, tu verras ça plus tard ». Alors, on ouvre le paquet, on mange le biscuit et une fois qu’on a fini, on regarde le paquet pour voir ce qu’il en était. Si maintenant on prend l’exemple de l’alcool, on sait qu’il est responsable de la mort de 2.5 millions de personnes chaque année dans le monde. En France, l’alcool est responsable de la mort de 49.000 personnes/an. Ce qui représente environ 8% de la mortalité totale ! [3] Mais alors pourquoi nos gouvernements ne l’interdisent pas ? Tout simplement, car leur nafs aime ça et que s’ils devaient l’interdire ils ne pourraient plus en consommer eux-mêmes.

Le nafs ne se soucie pas de savoir si telle chose est halal ou haram, contrairement à Shaytan qui lui souhaite sciemment nous pousser vers le haram pour nous emmener en enfer. Il utilise les désirs du nafs contre nous. C’est pourquoi il ne faut pas laisser Shaytan connaitre nos faiblesses et qu’il ne faut pas les manifester.

Point n°12

Le nafs évolue, il passe de mauvais à bon, mais aussi de bon à mauvais.

Tout Musulman sait que le nafs peut être purifié. Mais il est beaucoup plus rare que nous sachions qu’il peut se souiller.

Point n°13

Le nafs ne peut devenir purifié que si on lutte contre lui.

Comment le combattre ? A chaque fois que le nafs nous suggère quelque chose d’illicite, on ne lui obéit pas. Si une femme passe à proximité, on baisse le regard, si une musique passe à la radio, on éteint la radio, si on se met à penser du mal d’un Musulman on arrête sur-le-champ, etc. Seule cette lutte permet de purifier le nafs.

Point n°14 (* important *)

Faites ce qu’il ne veut pas que vous fassiez (tant que c’est conforme à la Shari’ah).

Le nafs ne veut pas vous voir prier ? Alors, priez.
Le nafs ne veut pas que vous fassiez votre routine quotidienne de Dhikr ? Faites votre Dhikr et même augmentez-le.
Le nafs ne veut pas que vous vous leviez pour salat as-Subh ? Levez-vous et priez le Subh et tous les Subhs suivants.

A contrario, il est important de se rappeler que si le nafs nous suggère quelque chose de bien, comme : « Ne regarde pas cette fille, elle n’est pas ta mahram) », alors c’est un bon signe, c’est qu’il est purifié sur ce point, on ne va donc pas le rendre impure en lui désobéissant sur ce point alors qu’il nous suggère ce qui est bien. C’est pourquoi il est important d’avoir des connaissances religieuses de manière a être capable de distinguer entre ce qui est licite et ce qui est illicite.

Point n°15 (* important *)

Ne faites pas ce qu’il veut que vous fassiez (si c’est non conforme à la Shari’ah).

Cela s’applique à tous les péchés qu’une personne est susceptible de commettre. Il y a des péchés pour des actes qu’on ne fait pas (ne pas prier, ne pas jeûner pour Ramadan…), tout comme il y a des péchés pour des actes qu’on effectue (regarder l’illicite, médire…).

Le nafs veut que vous regardiez quelque chose d’illicite comme de la pornographie ? Ne le faites pas.
Le nafs veut que vous médisiez sur autrui. Abstenez-vous de le faire. Retenez votre langue.
Le nafs veut que vous vous mettiez en colère ? Maîtrisez-vous.
Etc…

C’est en effectuant ce combat qu’on se purifie.

Point n°16

Il devient de plus en plus faible jusqu’à ce qu’il se soumette.

Plus on lutte contre son nafs, plus il s’endort (se soumet).

Point n°17

Cette étape ne peut être atteinte que si on se soumet à son Sheykh.

Pour que le nafs se soumette, le Murid (disciple) doit se soumettre à son Sheykh de Tazkiyyah qui lui-même s’est soumis au Prophète Muhammad ﷺ, qui lui-même s’est soumis à Allâh ‘azawajjal. Par exemple, votre Sheykh va vous demander de vous abstenir des péchés relatifs aux oreilles. Une fois rentré à la maison, le nafs va vous dire : « Vas-y, balance du bon son ! », mais là vous lui direz : « Non, je ne peux pas faire cela, je ne le ferai pas ! Car mon Sheykh m’a demandé de m’abstenir des péchés des oreilles ». Le nafs essayera alors de vous inciter par un moyen ou un autre et à chaque fois il suffira de lui dire « non ! » . Au bout d’un moment, le nafs finira par se soumettre et il se conformera, il n’y aura plus de conflits. C’est seulement en luttant  qu’on parvient à cela.

Point n°18

Le nafs dort, mais il ne meurt pas.

Dans cet état (de sommeil), il est toujours présent en nous, mais il ne s’oppose plus. Pour autant il n’est pas mort. Il meurt quand nous mourrons.  Il est donc important de rester vigilant.

Point n°19

Paix -> Guerre -> Paix

Avant qu’une personne commence ce chemin de purification, elle se sent en paix, car elle pense qu’elle est une seule personne. Imaginez si depuis que vous êtes né, vous aviez une personne derrière votre épaule et que vous faisiez tout ce qu’elle vous suggère… au bout d’un moment vous l’oublieriez. Mais au moment où vous vous tournez vers elle et que vous lui dites « NON », c’est là que la guerre commence, et ce, jusqu’à ce que la personne se soumette et s’efface. À ce moment-là, on expérimente à nouveau le sentiment de Paix. Mais cette paix est bien meilleure que la première, car dans le premier cas, le nafs utilise ce bas-monde comme Paradis, car il veut profiter de tout et tout de suite, tandis que dans le second cas, on utilise al-Akhira comme lieu de Paradis et c’est un bien meilleur choix. Si on laisse le nafs utiliser cette duniya (bas-monde) comme Paradis, il est clair que nous ne pourrons pas avoir le Paradis dans l’au-delà. Il faut faire un choix.

Point n°20 (* important *)

Vous ressentez ce qu’il ressent et il ressent ce que vous ressentez.

Durant cette lutte, vous trouverez probablement parfois que c’est pénible, et votre nafs ressentira la même chose. De la même manière, il ressentira que c’est pénible et du coup, vous aussi. Vous ressentez ce qu’il ressent et il ressent ce que vous ressentez. Donc, parfois cela se traduira par de la peine, parfois par de la joie, parfois par de la dépression, etc. Mais au final, si on tient bon, il se purifie. Le Musulman doit alors se rappeler que nous ne sommes pas des adorateurs des sentiments (‘abd al-sentiments …), mais des serviteurs d’Allâh (‘abd Allâh) et qu’il convient donc de continuer cette lutte quelque soit le sentiment (ou le manque de sentiment) ressenti.

Point n°21

Il est plus dur de combattre un sentiment qu’une pensée.

C’est la raison pour laquelle les Mashaykhs disent : « Celui qui a vaincu son nafs, à vaincu Shaytan ». Pourquoi ? Car Shaytan n’a que les pensées à utiliser pour vous combattre (suggestions) , tandis que le nafs utilise les sentiments/émotions et les pensées et il est beaucoup plus dur de lutter contre les sentiments que contre les pensées. Si les pensées vont et viennent, les sentiments restent parfois longtemps. Ne soyez pas inquiets si vous avez un mauvais sentiment en vous, soyez conscient que c’est votre nafs et non vous et que cela peut se guérir en luttant contre.

Point n°22

Une désir puissant du nafs représente votre plus grosse faiblesse et Shaytan l’utilisera contre vous.

C’est la raison pour laquelle il est important de se poser la question suivante : « Quelle est donc ma plus grosse faiblesse » ? Certains en ont une, d’autres deux ou trois ou plus. Il faut connaitre ses points faibles, car c’est par cette porte (ou ces portes) que Shaytan entrera. Saydinna Sheykh ‘Abd al-Qadir al-Jilaniyy رحمه الله a dit : « Transformez vos faiblesses en force ». Cela signifie : travaillez dessus jour après jour, comme celui qui va faire de la musculation chaque jour et travaille tel muscle plus faible jusqu’à ce qu’il devienne fort et puissant. De cette manière, on ferme les portes que Shaytan utilise.

Point n°23

En priorité, il faut purifier les mauvaises sortes de nafs.

Il s’agit de ceux qui aiment les péchés et qui incitent au mal. Si notre nafs fait partie de cette catégorie, il est urgent de commencer un programme de purification.

Point n°24

Nous décidons, le nafs ne peut pas nous forcer, il ne possède que les armes du désir et du souhait.

Il est inutile d’accuser son nafs d’être responsable de nos péchés, car s’il il nous suggère, au final c’est nous qui prenons la décision de faire ou de ne pas faire. De la même manière que si quelqu’un nous dit « Vas-y vole ce téléphone qui est posé là », personne ne nous y oblige et la décision ainsi que la responsabilité nous reviennent. Ainsi, ce n’est pas Shaytan ou le nafs qui devront rendre des comptes pour nos actions au jour du Jugement, mais notre esprit seul.

Point n°25

Une fois le naf « Ammarah » (qui incite au péché) vaincu, il devient nafs « Mutma’innah » (apaisé).

Après la lutte, le nafs s’apaise, comme stipulé dans le Saint Coran : « O toi, âme apaisée ! Retourne auprès de ton Seigneur, satisfaite et agréée ! Sois désormais du nombre de Mes serviteurs et sois la bienvenue dans Mon Paradis ! » [4]

Point n°26

Finalement, le nafs penche vers le bien et il est toujours satisfait de la volonté d’Allâh.

Ce type de nafs est nommé « Raadhia » (agréé). Le temps est pluvieux en plein mois d’aout ? C’est la volonté d’Allâh, le nafs est heureux. Là où d’autres se plaindront, celui qui a un nafs agréé ne se plaindra pas et au contraire sera heureux, car c’est la volonté d’Allâh qui s’applique.

Point n°27 (* point pratique *)

Lors d’une assemblée consultative (mashwara), votre réaction devrait être « Mon opinion est la moins bonne, je suis bas, leur opinion est correcte ». Mais malgré cela, donnez votre opinion.

Lors de ce type d’assemblée, plusieurs opinions s’opposent. La personne doit penser intérieurement que son avis est le plus faible et que celui des autres est meilleur (humilité). Elle donnera malgré tout son opinion. Si les autres ne tiennent pas compte de votre avis, soyez-en satisfait et pensez que vous ne devrez pas rendre des comptes sur ce point précis, car ils ont choisi une autre opinion. Ainsi, si une personne s’en prend à vous pour votre opinion, faites en sorte de ne pas retourner ensuite cela contre la personne. Faites en sorte que cela n’atteigne ni le cœur, ni l’intellect, mais dirigez-le directement vers votre nafs et ainsi vous pouvez être purifié à travers les gens. Si on prend l’exemple de ‘Issa (‘alayhi salaam), lorsque des gens l’insultaient, il répondait en faisant des dou’as bénéfiques pour ceux qui l’agressaient (qu’Allâh te bénisse, qu’Allâh te récompense, etc…). Ces disciples en furent étonnés et lorsqu’ils lui demandèrent pourquoi il agissait ainsi, il leur répondit : « Si vous avez une gamelle contenant du lait, peut importe comment vous la secouez, seul du lait en sortira ». Donc si vous avez le bien en vous, seul le bien sortira de vous, quel que soit le mal subit.

Point n°28

Si votre langue est silencieuse, mais que votre esprit continue de penser du mal d’autrui et que votre cœur embrasse des mauvais sentiments à l’encontre des gens, vous continuez le processus de souillure.

Si on combat la langue, il ne faut pas pour autant autoriser l’esprit à penser du mal ou le cœur à avoir des mauvais sentiments à l’encontre de telle ou telle personne. Sans quoi, si la langue se purifie, le cœur et l’esprit eux deviennent davantage souillés (impurs).

Point n°29

Seul le nafs impur blâme autrui. C’est pourquoi se blâmer soi-même est une solution.

Lorsqu’on montre une personne du doigt, il y a un doigt qui pointe vers elle, mais il y en a 3 qui pointent nous. Il est bénéfique de se blâmer soi-même plutôt que de blâmer les autres. Cela ne signifie pas qu’il faut endosser la responsabilité des autres. Si par exemple quelqu’un à volé quelque chose, on ne va pas se blâmer soi-même et s’accuser à sa place. Par contre, lors d’une dispute, plutôt que de passer des heures en débats et en cris, il suffit de penser et de dire : « Ok, c’est de ma faute ». On se blâme, la dispute est terminée, la relation est préservée et cela permet d’atteindre la purification. Si ensuite la personne continue à dire « C’est de ta faute, etc… », son nafs va se renforcer, tandis que le nôtre va diminuer (se purifier). C’est à nous à prendre cette décision au moment où l’occasion se présente.

Point n°30

Question relative à l’éducation du nafs des enfants. 

Se référer à l’article : L’éducation du Nafs des Enfants Conseils de Sheykh Amran Anguila al-Hafidh


Questions / Réponses

Q : L’âme (nafs) et l’esprit (Ruh) sont-ils une seule et même chose ?

R : Lorsque le nafs est purifié, alors il peut être considéré d’une manière imagée comme étant « esprit », c’est la raison pour laquelle certains grands Awlyas comme Sheykh Ad-Darqawi رحمه الله ou Sheykh Abu Hamid al-Ghazaliyy رحمه الله ont déclarés que l’esprit et l’âme (nafs) était une seule et même chose, bien qu’en réalité il s’agisse de deux entités distinctes. C’est comme quand on dit d’une personne qu’elle est « un ange ». Cela ne signifie pas qu’elle le soit réellement, mais cela signifie que les qualités angéliques dominent sa personne. D’ailleurs, dans le Qour’an (s39/v42), Allâh dit : « Allâh reçoit les âmes au moment de leur mort ainsi que celles qui ne meurent pas au cours de leur sommeil. » Allâh retient donc une partie de nous avec Lui durant la nuit (Allāhu Yatawaffá Al-‘Anfusa), mais quel est donc la partir restante qui fait que nous soyons toujours en vie, en train de dormir ? Il s’agit du Ruh, de l’esprit, et c’est une preuve qu’il y a bien deux entités distinctes. Il faut savoir que dans le Qour’an, le mot nafs peut parfois être employé pour évoquer l’âme, tout comme il peut être évoqué pour parler de la personne « entière », de l’être humain complet.

Q : Le nafs est-il nuisible ?

R : Non, et c’est là une mauvaise compréhension qui est fréquente alors que la réalité est tout autre.

Une fois un disciple est venu voir un Sheykh dans le but de se purifier. Il resta deux mois puis demanda au Sheykh la permission de partir. Le Sheykh lui répondit que ce n’était pas terminé et qu’il devait rester encore. L’élève lui dit alors : « Merci pour votre aide, mais ce nafs ne sera jamais purifié. Je suis venu ici, mais il y a encore des choses qui me perturbent, j’ai des mauvaises pensées, des désirs, etc. malgré toutes ces heures de dhikr et de méditation. Donc j’abandonne car je n’y arriverai jamais. ». Le Sheykh qui était un vrai Sheykh accompli, répondit : « D’accord, c’est toi qui voit, mais avant de partir, faisons une méditation ensemble (muraqabah) pour voir la situation. » Durant la Muraqabah, le Sheykh montra à l’élève son nafs, qui est une entité séparée de son esprit. Donc maintenant, il y a deux « personnes », deux entités, l’élève et le nafs que l’élève visualise en face de lui. Avec le Sheykh, cela fait un total de trois personnes. Alors,  le Sheykh s’adresse au nafs de son élève et lui dit : « Ô nafs, pourquoi importunes-tu donc mon élève? Il veut se rapprocher d’Allâh. Au final, il te veut du bien à toi aussi. Pourquoi le tortures-tu à ce point ? » Le nafs répondit : « La réalité, c’est qu’il a volé mes trésors. Il est venu dans mon royaume et a dérobé ce qui s’y  trouvait. » Le Sheykh se tourna vers l’élève et le questionna : « As-tu entendu ce que ton nafs a dit? Pourquoi le voles-tu et pourquoi vas-tu dans son royaume?  » Le disciple répondit : « C’est exactement ce que je disais, mensonge sur mensonge, il est injuste avec moi ! Je suis là depuis 2 mois et je n’ai rien qui ne lui appartienne, j’ai juste mes affaires avec moi . » Le Sheykh s’adressa alors au nafs de l’élève et lui dit : « Regarde, mon élève est innocent, il dit qu’il n’est jamais venu dans ton royaume pour te voler, pourquoi dis-tu cela?  Peux-tu prouver ce que tu avances? De quoi s’agit-il quand tu parles de ton Royaume? De quels trésors parles-tu? » Le nafs répondit : « Mon royaume, c’est al-Ghafla (l’insouciance, la négligence). » Le Sheykh regarde alors le disciple et lui demande : « As-tu été dans son royaume, t’es-tu engagé dans l’insouciance? » Le disciple baisse la tête… « Heu… oui, il m’est arrivé d’être insouciant, d’aller dans ce secteur…  mais je n’ai jamais rien volé. » Le Sheykh demande alors au nafs de se justifier et de dire ce qui lui avait été volé. Le nafs rétorqua alors : « Mon trésor, c’est la jalousie, l’arrogance, la haine, les péchés, l’usure… Tout ça c’est mon trésor, c’est mes attributs. Parfois il vient et il boit une petite coupe d’arrogance, parfois il vient et il mange un petit fruit de haine ou de mensonge. C’est bien la preuve qu’il me visite et qu’il me vole. » Le Sheykh questionna alors le disciple pour savoir si le nafs disait vrai et celui-ci ne pu que reconnaître qu’il s’agissait bien de la vérité. Quant au nafs, il se tourna vers le Sheykh et lui dit : « Ô Sheykh, vous êtes un homme pieux, votre élève déclare que je lui ai fait du tort. Tandis que mon créateur qui est aussi votre créateur et son créateur dit l’opposé. Allâh dit dans le Qour’an : « Cependant, Allâh n’est pas tel à leur faire du tort; mais ils ont fait du tort à eux-mêmes (‘Anfusahum Yažlimūna ) » [5] ainsi que « Ô notre Seigneur, nous avons fait du tort à nous-mêmes (Žalamnā ‘Anfusanā) » [6].

Allâh dit bien que les gens font du tort à leur nafs et non que le nafs leur fait du tort ! De même le Prophète Muhammad à enseigné à ses Compagnons le dou’a disant : « Ô Seigneur ! Je me suis fait beaucoup de tort à moi-même … » ou traduit autrement : « Ô Seigneur ! J’ai fait preuve d’injuste et d’oppression envers mon nafs (Zalamnu Nafsî) » [7] Alors, qui allez-vous croire maintenant ô Sheykh, Allâh et Son Messager ou cette personne ? Il me fait du tort, et en plus il est m’accuse ! » Puis, le nafs rajouta à cela un quatrième point : « Et qui à le pouvoir de décision ? Qui est assis sur le siège du conducteur ? Moi je n’ai aucun pouvoir de décision, je ne peux que désirer. J’aime les femmes,  j’aime la nourriture, etc. mais je ne peux pas décider quoi que ce soit. Qui donc à le pouvoir de décision sinon lui (via son esprit et son intellect) ? » Une fois la Muraqabah terminée, le disciple était complètement muet. Le Sheykh lui dit alors : « Maintenant, tu connais la réalité, va t’assoir dans ce coin et travaille sur toi-même ! »

Ce qu’il faut retenir de cette histoire, c’est que souvent, nous jouons les victimes fasse à notre nafs, alors qu’en vérité, c’est lui qui est victime de nos agissements. C’est pour la même raison que nos membres témoigneront contre nous le jour du Jugement, car ils sont les victimes et non les décisionnaires et si nous les avons utilisés d’une manière injuste, alors ils témoigneront contre nous.

Q : Comment différencier les désirs de Shaytan de ceux du nafs ?

R : Quand on parle de Shaytan, il s’agit plutôt de suggestions, car il ne peut pas mettre un désir en nous, mais il peut nous suggérer des pensées, et les pensées conduisent aux désirs dans le nafs. Pour bien différencier entre les deux : si cela vient du nafs, cela se produit encore et encore et encore car le nafs développe des addictions (habitudes). De même, les désirs du nafs ont toujours à voir avec des désirs que vous voulez, que vous appréciez, car il ressent ce que vous ressentez et vous ressentez ce qu’il ressent. Quant à Shaytan, il suggère tout un tas de choses, mais qui ne correspondent pas forcément à ce que nous aimons ou désirons. Untel se retrouve à voler un portable dont le propriétaire s’est absenté quelques minutes,, alors que ce n’est pas dans ses habitudes de voler. Sheytan à suggéré et à la personne a écouter et obéi à Sheytan.

Si on expose ses faiblesses ouvertement en parlant ou en accomplissant un acte, on prend le risque de les divulguer à Shaytan, or il ne faut jamais divulguer ses faiblesses à son ennemi, sans quoi il les utilisera contre nous.

Q : Quelqu’un peut-il purifier son nafs seul, sans l’aide d’un Sheykh ?

R : Il est impossible de purifier complètement son nafs seul. Ceux qui y sont parvenus peuvent être comptés sur les doigts d’une ou deux mains (Saydda Maryam, Saydinna al-Khidr…), ainsi que les Prophètes et Messagers bien entendu. Pour le reste d’entre nous, le nafs peut nous duper et nous laisser penser qu’il est purifié, mais c’est un leurre et nous suivrons ses désirs sans même nous en rendre compte. Comme l’ont dit les Mashaykh, celui qui n’a pas de Sheykh, son Sheykh c’est Shaytan. Ensuite, Shaytan nous amène au nafs et le nafs devient alors notre Sheykh.

Conseil : Ne pensez pas que par vos efforts vous allez atteindre cette purification, c’est plutôt Allâh qui vous accorde cette purification après vos efforts.

Q : Peut-on purifier tous nos organes d’un seul coup, comme ce fut le cas par exemple pour Sheykh ‘Abd al-Qadir al-Jilaniyy ou bien est-il plus judicieux de les purifier les uns après les autres ?

R : Il faut suivre les instructions de son Sheykh et d’ailleurs Saydinna ‘Abd al-Qadir al-Jilaniyy رحمه الله l’a fait sous les instructions de son Sheykh car il sait ce dont le disciple est capable. Il ne faut pas croire qu’après avoir lu cet article chacun peut maintenant purifier son nafs seul. C’est comme écouter un cours sur la chirurgie du cœur ou du cerveau et penser qu’à la fin on va pouvoir opérer nous-mêmes. C’est insensé. Ce n’est qu’en apprenant et en restant aux côtés d’un chirurgien pendant des années et des années, sous sa supervision directe, qui vous observe et vous corrige si nécessaire que cela devient possible. Pour le nafs, c’est la même chose, une personne a besoin de la compagnie Sheykh jusqu’au bout du processus que seul le Sheykh pourra détecter.

Lire à ce propos l’article : L’importance de la recherche du Maître (Sheykh) de Sheykh al-‘Arabî al-Daraqâwî

Q : En Islam, une personne n’est pas censée dévoiler ses péchés à autrui, comme faire alors pour communiquer au Sheykh les points qui posent problème ?

R : Dans ce cas là c’est différent, c’est une exception, car vous êtes face à celui qui va vous délivrer le remède pour la guérison. Ce n’est pas la même chose que de raconter ses péchés à droite et à gauche pour s’en vanter. Ici, la personne recherche de l’aide pour guérir et dans ce cas précis, c’est permis. Il faut par ailleurs savoir que le Sheykh ne pensera jamais du mal de vous, quelque soit votre problème, il vous aidera sans vous juger. Attention à ce type de pensées négatives envers votre Sheykh, car Shaytan les utilise pour vous maintenir éloigné de votre Sheykh et donc de la guérison. De même, les gens ne vont voir leur Sheykh que lorsqu’ils s’estiment dans un bon état, tandis que quand ils s’estiment dans un mauvais état, ils le cachent et ne vont pas voir leur Sheykh. Le bon sens voudrait que ce soit plutôt le contraire et que la personne aille consulter son Sheykh justement quand elle rencontre des difficultés. De la même manière que nous allons voir le médecin lorsque notre santé est mauvaise et non lorsque tout va bien. Par ailleurs, il n’est pas nécessaire de divulguer en détail le problème. Si par exemple ça concerne le fait de regarder les femmes ou la pornographie, la personne peut simplement dire au Sheykh : « J’ai un problème avec mes yeux », et le Sheykh donnera ensuite le remède qui conviendra. De même si on a de mauvaises pensées, il n’est pas utile de préciser laquelle, il suffira inshaa Allah de dire : « J’ai des mauvaises pensées », et le Sheykh donnera ensuite le remède qui conviendra.

Qu’Allâh nous accorde la compagnie d’un Sheykh éducateur et nous accorde le succès complet dans cette bataille contre le nafs et contre Shaytan.

Wa Allâhou a’alam

 

Notes :

Réf principale : Mawnala Sheykh Ahmad Dabbagh et Ustadh ‘Uthman Miah (Tariqah Muhammadiyah), qu’Allâh les préserve.

[1] Pour mieux comprendre ce passage, lire l’article suivant : Aperçu de la Réalité Muhammadienne (al-Haqiqat ul-Muhammadiyya)

[2] A ce propos, Allâh dit dans le Qour’an : « Acquitte-toi des obligations de la Religion en vrai croyant et selon la disposition naturelle qu’Allah a donnée aux hommes, en les créant. Il n’y a pas de changement dans la Création d’Allah. Voici la Religion immuable ; mais la plupart des hommes ne savent rien ». [s30,v30]

De même, il est rapporté que le Messager d’Allâh ﷺ à dit : « Chaque enfant naît avec une Fitra pure et saine qui peut-être par la suite, déformée par l’influence de l’environnement ou de l’éducation. » (Boukhari et Mouslim)

[3] Source : http://www.lemonde.fr/sante/article/2013/03/04/l-alcool-responsable-de-49-000-morts-en-france-par-an_1842068_1651302.html

[4] Qour’an, s89, v27 à 30
[5] Qour’an, s29, v40
[6] Qour’an, s7, v23
[7] Bukhari

 

Mon Cœur a-t-il besoin d’un Sheykh
pour être Guérit ?

 

Sheykh Abdul-Rahim Reasat

 

 

 

 

Question :

Assalamu alaykum

J’ai réalisé récemment que mon âme (nafs) me séduit généralement avec de mauvaises pensées (par l’arrogance, la fierté, en essayant de me mesurer à Allâh, me disant que je peux faire ce dont est capable Allâh). Cela a commencé par des murmures il y a 5 mois. Comment puis-je éduquer mon nafs dans ce cas ? Est-il nécessaire de cheminer sous la tutelle d’un Sheykh ou d’un Soufi ? Mon Cœur a-t-il besoin d’un Sheykh pour être Guérit ?

 

Réponse :

Wa ‘alaykum as-salam wa rahmatullah wa barakatuh

Merci pour votre question. Premièrement, cette prise de conscience que vous avez eue est une grande grâce de la part d’Allâh Lui-même. Un homme parmi les vertueux avait remarqué que « Lorsqu’Allâh veut du bien pour un de Ses serviteurs, Il le rend conscient de ses fautes pour que Son serviteur puisse se repentir de celles-ci ». Il vous incombe maintenant de remercier Allâh pour cela et de vous tourner vers Lui implorant Son aide afin de surmonter cet obstacle.

Il est préférable d’avoir recours à un maître en Spiritualité Islamique pour ce qui concerne la purification du cœur, car il est généralement quelqu’un qui a expérimenté et surmonté les épreuves que les gens rencontrent sur la voie qui mène à la Proximité d’Allâh, et celui qui observe de l’extérieur voit généralement des choses que vous-même ne voyez pas forcément. La première étape, toutefois, est de vous lier au savoir dont vous avez besoin pour pratiquer votre religion, et vous vous rendrez peut-être compte que beaucoup de vos problèmes disparaîtront grâce aux bénédictions que comporte le Savoir Sacré. Ensuite, si vous ressentez le besoin profond de trouver un enseignant de Tasawwuf vous pouvez demander à Allah par la Prière du Besoin (Salah al-Haja) et la Prière de Décision et Facilitation ou consultation (Salah al-Istikhara). Allâh, par Son immense générosité, vous mènera à celui qui vous sera profitable.

La première chose à faire face à une pensée non souhaitée et intrusive, c’est ne pas s’y identifier et de détester au plus profond de votre coeur le sentiment d’arrogance, de compétition avec Allâh, etc. Vous devez vous repentir sincèrement de cette pensée et l’ignorer si elle réapparaît. La meilleure solution est de les ignorer après cela et elles devraient s’en aller. Y porter de l’attention et s’inquiéter à ce propos est un moyen d’augmenter leur emprise.

Si elles persistent quand même, vous pourriez avoir une forme légère de trouble obsessionnel compulsif (T.O.C) lequel peut être guéri grâce à une thérapie de base. Il existe une thérapie efficace et simple nommée T.L.E (Technique de Libération Émotionnelle) : n’importe qui peut l’apprendre en quelques minutes et très souvent les problèmes disparaissent étonnamment vite. Si le problème est plus profond alors vous devriez contacter un praticien et travailler à ce sujet avec son aide.

Qu’Allâh facilite pour vous l’ensemble des moyens permettant d’atteindre Sa satisfaction.

Wassalam,

[Sheykh] Abdul-Rahim Reasat

Les Trous Noirs

 

Sheykh Nâzim Adil Haqqanî al-Qubrusî an-Naqshbandiyy

 

 

Les Trous Noirs

 

Dastur ya sayyidi, ya Rassulu Llâh !
Ya Sultanu l-awliya ! Ya Sultanu l-awliya !
Allâhumma salli wa sallim wa barik ‘alayh
‘alayka ya sayyidi, ya Rassulu Llâh !
Alfu salatu wa alfu salam ‘alayka wa ‘ala alika wa as-habika
ya khayra khalqi Llahi ajma’in !
dastur ya Sultanu l-awliya, Madad !
A’udhu bi Llahi mina sh-Shaytani r-rajim,
BismiLlâhi r-Rahmani r-Rahim
La hawla wa la quwatta illa bi Llahi l’Aliyyu l-‘Azim

 

Nous nous adressons à nos gens orgueilleux, ces Européens qui nous regardent de haut en disant : « Nous sommes des gens remarquables, et les Orientaux sont les derniers des derniers. Nous sommes la tête, et les Orientaux sont la queue. »

(En turc) Comprenez-vous ce que je dis, Ata ? Ils disent que nous sommes des pays arriérés, hi hi !

Jamaluddin ! Je parlais des trous noirs, mais personne ne comprend ce que je dis … Chaque jour il y a un trou, un trou noir (Malwana fait un bruit de succion)… qui avale. Ce qui se passe aujourd’hui du matin au soit, quand le soleil se couche, le trou noir l’avale ! (il claque des mains)

Où se trouve maintenant « hier » ? (Mawlana rit) Le trou noir l’a avalé. Et quand le soleil se couchera, il attrapera « aujourd’hui », l’avalera avec tout ce qu’il contient. La hawla wa la quwatta illa bi Llahi ! [1]

Les gens cherchent des trous noirs dans le ciel. Ya Hu ! Regardez ici ! Ce qui se trouve là-haut, vous pouvez le voir ici ! Chaque jour, certaines personnes échappent à ces trous noirs, mais d’autres y tombent et disparaissent. Aujourd’hui des millions de gens tomberont dans un trou noir, et demain ils n’existeront plus, ce sera fini !

Vous êtes d’accord, sheykh Ahmad ? Hajji Cemal Efendi, vous avez entendu ça ?

(Hajji Cemal : « C’est la première fois que j’entends ça ! ». Mawlana sourit)

Ce trou noir est important.

Depuis des milliers années, des gens de tous niveaux sont tombés dans ce trou noir et ont disparu. Où sont-ils ? Terminé ! Au cimetière ! Et au cimetière il n’y a que poussière, terre, c’est tout ! Leur personnalité et leur physique ont disparu. Alors pourquoi combattez-vous ?

Ô vous les Occidentaux, vous dites : « Nous sommes les nations les plus développées. » Nous le savons, mais, vous-même vous ne pouvez éviter de tomber dans ce trou noir sur terre. Alors pourquoi dites-vous : « Les Orientaux sont à un niveau inférieur au nôtre. » ? Quelle est la différence entre vous, Occidentaux, et les Orientaux? Un jour, vous comme eux tomberez dans ce trou noir et disparaîtrez.

Si vous êtes des gens exceptionnels, des gens de haut niveau, comme vous le prétendez; faites en sorte de ne pas tomber dans ce trou noir ! Sauvegardez-vous ! Pourquoi n’utilisez-vous pas votre technologie pour éviter de tomber dans le trou noir quotidien ? Quel que soit le nombre de jours à votre disposition, vous aurez aussi de nouveaux trous noirs. Le trou noir d’hier est passé, emportant tout avec lui en disparaissant. Aujourd’hui, un nouveau trou noir est venu et a commencé à tout prendre, ahya’an wa amwatan, les vivants – parce qu’eux aussi y tombent – comme les morts. Tous y disparaissent, avalés par un trou noir, chaque jour.

Ô vous les Occidentaux, où est votre science, où est votre technologie ? Meilleurs : les Allemands. Deuxièmes : les Anglais. Troisièmes les Français. Quatrièmes : les Italiens …

Mais les Américains disent (Mawlana imite un accent texan) : « Nous sommes les meilleurs, parce que nous avons beaucoup de billets verts, de dollars ! »

Eh … mais vous êtes incapables d’éviter de tomber dans les trous noirs ! Donnez un pot de vin au trou noir et dites : «  Non, ne nous prends pas ! Nous allons imprimer autant de billets verts que tu veux, des millions ou des milliards,  pour t’en donner chaque jour, mais n’avale pas nos gens! Parce que nous proclamons que nous sommes des gens de haut niveau, des gens exceptionnels. »

Mais le trou noir répond : « Je n’ai rien à faire de tes dollars, de tes euros, de tes livres, de tes yens, de tes lires turques ! Je veux ma part. Et ma part, c’est le monde entier sur lequel le soleil brille avant de se coucher. Je veux le prendre et l’avaler avec tout ce qui s’y trouve. »

‘Awj ibn ‘Unuq était – ainsi que le rapporte la connaissance traditionnelle [2] – un homme de très grande taille, un géant. Quand il entrait dans la mer, l’eau ne lui venait même pas à la ceinture. Il attrapait des poissons dans l’océan, les levait vers le soleil et les mangeait. C’était un géant. Allâh Tout Puissant peut faite toute chose.

N’essayez pas de mesurer la puissance de votre Seigneur, de votre Créateur, grâce à votre petit mental, parce que votre raison n’est qu’un point ! C’est pourquoi, quand nous faisons allusion à de telles choses, dites seulement : « Oui ! »

‘Amj vivait dans les temps anciens. Il était même un compagnon de Noé (‘alayhi salaam). Et Noé était un des prophètes de très haut niveau, appartenant au « conseil suprême » des prophètes. Saydunna Muhammad ﷺ, saydunna Nuh, saydunna Ibrahim, saydunna Mussa et saydunna ‘Isa sont les cinq prophètes du « conseil suprême ». Et saydunna Nuh avait reçu d’Allâh Tout Puissant l’ordre de construire une Arche, et il avait besoin de bois de construction.

Alors, il dit à ‘Awj ibn ‘Unuq : « Apporte-moi un peu de bois. Je dois en effet construire une arche, car le déluge approche.

– Si je t’apporte du bois, que me donneras-tu ?
– Je te nourrirai jusqu’il satiété, jusqu’à cc que tu n’aies plus faim, dit Nuh.
– Chaque jour, je commence très tôt le matin à visiter toutes les boulangeries. Je mange tous les pains qu’ils ont fait cuire, sans réussir à être rassasié. »

Ce ‘Awj ibn ‘Unuq était comme un de ces trous noirs, avalant tout cc que produisaient ces boulangeries …

Mais Nuh (‘alayhi salaam), lui promit : « Je vais te rassasier. »

Alors, ‘Awj apporta de la forêt une énorme quantité de bois. Il le posa devant Nuh et lui dit : « Maintenant, nourris-moi à satiété ! »

Saydunna Nuh posa devant ‘Awj trois petits pains et dit : « Prononce BismiLlahi ar-Rahmani ar-Rahim [3] et mange. »

‘Awj le regarda et dit : « Je mange toute la journée dans toutes les boulangeries, et je ne suis pas rassasié. Que crois-tu faire là ?

– Je te dis de prononcer BismiLlahi ar-Rahmani ar-Rahim et de manger.
– Je ne le dirai pas, je ne vais pas le dire ! »

Mais le pouvoir des prophètes est plus grand que celui de ce genre d’ignorants ! Aussi sayyiduna Nuh lui dit-il : « ‘Awj, qu’est-ce que tu ne vas pas dire ?

– Je ne dirai pas BismiLlahi ar-Rahmani ar-Rahim !
– Maintenant, mange, dit Nuh. »

Il mangea un pain et la moitié du deuxième, et il dit alors : « Oh je suis rassasié ! Tu es un sorcier, tu m’as joué un tour? Je n’ai presque rien dans l’estomac et pourtant je me sens rempli. Tu as dû me faire quelque chose. Normalement, je mange tout ce qui se trouve dans les boulangeries sans être rassasié. Et je viens de manger un seul pain et suis incapable de terminer le deuxième ? Non, je reprends tout le bois ! »

Il était très en colère, prit le bois qu’il avait apporté et le jeta au loin. Avec les restes qui tombèrent de ses bras, sayyiduna Nuh construisit alors l’Arche.

De nos jours, les trous noirs fonctionnent tous les jours, avalant chaque jour les gens et tout ce qu’ils possèdent, jusqu’à ce que le Seigneur des cieux leur ordonne de dire BismiLlahi ar-Rahmani ar-Rahim, et ce sera terminé ! II n’y aura alors plus de levers de soleil, plus de couchés de soleil. Alors, le trou noir qui avait été désigné, par ordre divin, pour tout avaler chaque jour sur terre, sera rassasié et dira : « C’est suffisant pour moi, maintenant je suis rassasié. »

Tel est notre trou noir, qui travaille chaque jour, prenant tout sur terre sans être jamais rassasié, jusqu’à ce que, au dernier moment, Allâh Tout Puissant ordonne à l’archange Israfil [4] de souffler dans la trompe. Et quand il soufflera, le temps s’arrêtera et tout sera fini.

Ô vous les gens, utilisez votre cervelle ! Depuis des milliers d’années, chaque jour a été avalé ! Le trou noir avale chaque jour les gens. Aujourd’hui vous êtes ici, et chacun attend son terme fixé pour être avalé. Vous aussi serez avalés — vous et ce que vous possédez, ce que vous conservez. Aussi, avant que le trou noir vous avale, essayez de devenir un serviteur du Seigneur, en Sa divine présence, afin d’être sauvé !Car certaines personnes disparaissent à travers le plancher de ces trous noirs, et ce chemin les mène en enfer. D’autres, qui sont les serviteurs de leur Seigneur, sont aussi attrapés et avalés par les trous noirs, mais il y a pour eux une ouverture à travers un « trou de lumière ». Le trou noir mène à un trou de lumière, et ils trouveront la voie vers les mondes de lumière. Ils se retrouveront dans la présence divine pour toujours, pour l’éternité, pour la vie éternelle.

Puisse Allâh vous bénir et me pardonner, pour l’honneur du plus honoré dans Sa divine présence, sayyiduna Muhammad ﷺ.

Al-Fatiha.

 

Notes :

[1] Il n’y a de force et de puissance que par Allâh
[2] L’Histoire de ‘Awj ibn ‘Unuq est racontée dans Tarikh d’at-Tabarani
[3] Au nom d’Allâh le Clément, le Très Miséricordieux
[4] L’ange du Jour du Jugement dernier

Tiré de l’ouvrage « Océans de Sagesse – Paroles d’un maître Soufi »

Déclaration de Sheykh Rajab Deeb suite aux attentats de Paris

 

 

Sheykh Rajab Deeb

 

 

Chers lecteurs, chers lectrice, voici la déclaration que notre bien aimé Sheykh Rajab Deeb a faite suite aux attentats qui ont touché la capitale française en ce triste vendredi 13 Novembre 2015.

Sheykh Rajab Deeb est Syrien, il aime son pays à un point qu’il refuse de le quitter pour rester avec son peuple et ce malgré la guerre qui déchire sa patrie. Sheykh Souleymane rapporte que Sheykh Rajab Deeb lui a dit : « J’ai vécu avec eux toute ma vie et maintenant qu’ils ont une épreuve, je les quitterai? Ferais tu cela ? » Il reste avec eux, parmi eux alors qu’il a les moyens depuis 2011 de quitter son pays et que plusieurs pays sont prêts à l’accueillir.

Il faut que vous sachiez que Sheykh Rajab est un grand savant, l’un des plus importants théologiens de notre époque. A ce titre, sa réflexion doit interroger les Musulmans. Le Sheykh est par ailleurs l’un des principaux Maîtres du Soufisme (Tasawwuf). Qu’Allâh le préserve et le bénisse.

Au Nom de Dieu Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux,

Allâh, Glorifié et Exalté, dit dans son Noble Livre :

{Et Nous ne t’avons envoyé qu’en miséricorde pour l’univers} [Qour’an : Al Anbiya’ (Les Prophètes) ; 21-107]

Si la Miséricorde dans les cœurs de tes adeptes n’est plus, si les nobles mœurs ont disparues et si le pardon et la courtoisie sont perdus que reste-t-il de ta Sunnah [héritage Prophétique] ?

Alors que tu es celui qui enseigne aux gens : la courtoisie, l’amour et les valeurs éthiques envers ceux qui les offensent, qu’en est-il donc des hommes, des femmes, des personnes âgées, des enfants non armés qui se sont montrés bienveillants et charitables envers les sans abri et les opprimés de ta nation ?!?

Comment les personnes qui leur font du mal [à ces derniers] peuvent-ils s’affilier à toi et, en ton nom et au nom de l’Islam, corrompre la terre, tuer des êtres humains, brûler des arbres, détruire des foyers, transgresser et violer les moindres de tes enseignements et ta Sunnah ?

Pardon, ô Messager d’Allâh !

Quant à mon message, adressé à mes bien-aimés, particulièrement aux adeptes de Jésus, fils de Marie et à tous les français :

Ô mes bien-aimés, ma famille, mes fils et filles ainsi que mes frères et sœurs, soyez absolument certains que ce qui vous est arrivé : nous est arrivé ; comme vous avez pleuré, nous avons pleuré et ce qui vous a nui : nous a nui.

Votre ennemi est le notre et les premiers à déclarer n’avoir absolument aucun lien avec ces personnes après le Saint Coran et le Messager d’Allâh c’est nous ainsi que tous ceux qui ont suivi le Prophète, que la Prière et le Salut soient sur lui, avec sincérité et dévotion.

Nous tous rejetons ces personnes et n’avons absolument aucun lien avec eux.

Vous, plus que quiconque savez bien que nous Musulmans, souffrons à cause de ces criminels plus que n’importe qui d’autre au monde : ils nous ont tués, ils ont tués nos enfants, ils ont détruit nos maisons, nous ont expulsés de nos terres et nous n’avons enfin trouvé de réconfort qu’auprès de vous.

Donc qu’Allâh Vous accorde la meilleure des récompenses de la part de nous tous, tout comme Allâh a récompensé le Roi d’Éthiopie de la part des Compagnons du Prophète de Dieu, qui ont trouvé refuge auprès de lui contre les criminels de Quraysh.

Car ceux qui nous tuent et vous tuent sont les descendants des criminels de Quraysh et rien, absolument rien ne les lient au Prophète d’Allâh ni à ses Compagnons.

Que Dieu augmente votre récompense et qu’Il nous accorde ainsi qu’à vous la patience face aux événements survenus, qui nous touchent et qu’Allah fasse de sorte que nos victimes ainsi que les vôtres, résident au paradis du Ferdows [Jardin du Paradis].

Que le Salut d’Allâh et le Salut du Messager d’Allâh soient sur vous.

Et nous vous adressons à tous notre salut, as-Salamu ‘alaykom wa Rahmat Allâh.

 

Les facteurs qui déterminent la progression dans la Purification

 

– at-Tazkiyyah –

 

 

purification

 

 

 

Ce n’est pas en regardant les actes d’adoration (jours de jeûnes accomplis, nombres de prières effectuées, temps passé dans le dhikr, type de vêtements portés… ) qu’une personne peut vérifier ses progrès sur la voie de la purification, car il ne s’agit là que de moyens (permettant d’y arriver) et non de la finalité. L’objectif du culte est de vous donner ses fruits, à savoir : un bon caractère, un bon comportement, ce qui plait à Allâh. La meilleure façon de vérifier (le progrès effectué), consiste à questionner son entourage proche. En effet, ils seront capables de dire à la personne sa véritable nature, comment elle se comporte à la maison ou à l’extérieur. Il ne va pas sans dire qu’il peut parfois y avoir un membre de la famille susceptible de biaiser la vérité ou de l’exagérer. Mais à part cela, celui qui souhaite connaitre sa nature et les progrès dans sa purification (tazkiyah) peut le savoir en demandant aux gens autour de lui à propos de son caractère. Ce que dit une personne à propos d’elle-même n’a pas d’importance, ce qui compte c’est ce que disent ceux qui l’entourent.

 

Comment procéder ?

1) Une personne doit demander à sa femme / son mari de lister les bonnes choses qu’elle fait ainsi que les zones sur lesquelles elle a besoin de s’améliorer en termes de caractère. Par exemple, si le mari n’accorde pas assez de temps à sa femme, alors il s’agit d’une chose qui doit être améliorée. Ici, une personne cherche à connaitre son caractère, si la femme se plaint que son mari ne lui achète pas ceci ou cela, ce n’est pas la question, plutôt il s’agit de savoir si ses droits sont bien respectés, si le mari ne lui nuit pas, s’il se comporte bien avec elle, etc.

2) Les parents représentent une grande responsabilité et d’immenses bénédictions car le paradis se trouve sous leurs pieds. Ils sont donc une bonne source à questionner si on souhaite lister les points positifs et négatifs de notre caractère. Les parents donneront une opinion juste de leurs enfants car en règle générale ils souhaitent toujours pour eux le meilleur. Ici, on ne cherche pas à savoir si oui ou non tout va bien à l’université ou si nos parents pensent qu’on gagne bien notre vie, car ce sont là des objectifs de la dunya, et ce n’est pas cela qui est visé dans cet exercice. Ce que l’on cherche à savoir, c’est ce qu’ils pensent de la relation que l’on a avec eux et de notre caractère, de comment on les sert, si on les rend heureux, si on leur rend souvent visite, etc.

3) Quelle est le caractère d’une personne envers sa famille (oncles, tantes, neveux, grands-parents…)?  Ils ont également une image de vous et si quelqu’un leur pose la question, ils sauront également donner de précieuses indications. Par exemple, quelqu’un peut être religieux, mais sa famille pointera du doigt qu’il dit être religieux mais que sur tel ou tel point, ce qu’il fait est en contradiction avec l’Islam. La personne qui pratique l’Islam porte une sorte de drapeau de piété qu’elle brandit pour dire qu’elle agit ainsi parce qu’elle est Musulmane, alors s’il y a conflit entre ce qui est proclamé et ce qui est pratiqué, les gens le souligneront.

4) Les enfants sont un bon moyen permettant de savoir comment nous nous comportons à la maison et ce que nous leur présentons en termes de caractère. Est-ce qu’on est très rude et strict, ou plutôt quelqu’un qui écoute et fait preuve de compréhension. Que voit-il de nous à la maison ?

5) Les voisins. Ils sont aussi des proches et représentent un moyen de déverrouiller et de voir l’image que l’on renvoi et quels domaines doivent être améliorés. Est-ce qu’on ne le dérange pas, est-ce qu’on les aide quand ils en ont besoin, est-on souriant, aimable, etc. Dans tout ce qu’ils diront il y aura surement quelque chose à prendre en vue de s’améliorer.

6) Les partenaires commerciaux et collègues de travail verront quant à eux la personne à travers la lentille du travail. C’est aussi un bon moyen de savoir comment nous sommes en réalité. Cela fournit la base pour voir si quelqu’un qui prie, jeûne et fait d’autres bonnes actions parvient jusqu’aux fruits de l’adoration.

7) Enfin, interroger et regarder le comportement que nous avons vis-à-vis de nos amis, quels qu’ils soient, d’où qu’ils viennent, ainsi que toute personne avec qui nous sommes en relation, comme la police, les impôts, notre banque, les automobilistes, etc.

De même, celui qui a des animaux sous sa responsabilité, qu’il s’agisse d’un chat, d’une poule, d’un poisson ou d’un âne, peut se demander ce qu’ils diraient de lui si on venait à les interroger.

Ne restez pas avec cette fausse impression de piété, en imaginant que vos adorations (jeûnes, prières…) font de vous une personne pieuse. Si vous désirez connaitre l’état de votre relation avec Allâh, regardez l’état de votre relation avec Sa création.

Êtes-vous en mesure de présenter une feuille blanche quand vous questionnez votre entourage (épouse, enfants…) à propos des défauts de votre caractère ? C’est pourtant là l’objectif de la purification (at-Tazkiyyah). Autrement, qu’avez-vous accompli en termes de Tazkiyyah, de Tassawuf?

Il ne sert à rien de cacher son état. Si vous allez voir un médecin et que vous lui demandez un exposé de votre santé, tout en lui cachant le fait que vous avez un cancer, à qui cela nuira-t-il ? Qui des deux en souffrira ?  Si vous avez une maladie, elle doit être traitée et non pas être cachée, sans quoi elle vous nuira encore et pourrait même s’aggraver (NDT : c’est là le rôle du Sheykh de Tazkiyyah).

Certains pouvaient ne pas accepter le fait que Saydinna Muhammad (salallahou ‘alayhi wassalaam) était un Prophète, mais personne ne pouvait dire de lui qu’il était une mauvaise personne ou qu’il n’accordait pas son droit à chaque créature avec qui il interagissait.

Le point à garder à l’esprit, c’est que ne sont pas les actes d’adorations optionnels que nous effectuons qui déterminent notre succès, notre progrès et le bon développement du caractère. A vrai dire, il faut regarder la réalité de notre caractère, c’est-à-dire, ce qu’il est en réalité.

Une bouteille peut ressembler et être étiquetée comme contenant de l’eau de Zamzam mais il est possible qu’en réalité elle contienne de l’alcool et ceci est très dangereux et c’est une mauvaise chose. Nous sommes des bouteilles et nous nous sommes nommés Musulmans (soumis et obéissants à Allâh et soucieux du bien être de Sa création). Nous sommes des bouteilles qui marchent, parlent, et notre caractère est notre eau. Un Musulman est plus précieux et digne que l’eau de Zamzam donc il a une grande responsabilité sur la véracité de ses prétentions (son contenu). Telle l’eau de Zamzam qui soigne, guérit, etc. le Musulman doit être bénéfique à ceux avec qui il a des interactions. Les vêtements et l’apparence sont seulement les étiquettes qu’une personne porte et il est facile de prendre n’importe quelle étiquette et de prétendre être ceci ou cela, mais l’intérieur, c’est ce qui transportera réellement une personne en avant, avec l’aspect extérieur comme complément, vers la proximité d’Allah ‘azzawajal.

 

Notes :

Basé sur un dars de Mawlana Ahmad Dabbagh [hafidhuLlâh]

Sheykh Mohammad Yasir al Hanafi

 

 

Mohammad Yasir al-Hanafi

 

 

Vous avez été un certain nombre à nous demander qui est Sheykh Mohammad Yasir, le jeune savant Hanafite de qui nous traduisons les vidéos de réfutations (avec son autorisation).


Voici donc un résumé de sa biographie :

Sheykh Mohammad Yasir a étudié à l’Institut d’éducation Islamique de Dewsbury (West Yorkshire – Royaume Uni), où il a terminé ses études en Qira’at (lectures du Qour’an), ‘Aqîdah (Croyance), grammaire Arabe, logique, science du Hadith, Exégèse du Qour’an (Tafsir) et a également complété le Hifz (mémorisation) du Saint Qour’an.

Il a étudié la ‘Aqîdah [théologie Islamique] avec Sheykh Musa Mufti Badat le Khalifah de Mufti Mahmood Hasan Gangohi [Rahimahu Allâh. Il a obtenu l’ijaazah dans le Hadith du Sheykh ul-Hadith Mufti Muslihuddin et dans les 7 Qira’ats de Sheykh Imtiyaz . Il a également obtenu l’ijazah de Maulana Tariq Jameel après avoir complété le Bukhari.

Actuellement, le Sheykh Mohammad Yasir est imam dans une Mosquée à Bradford (Yorkshire – Royaume-Uni.) dans laquelle il répond aux besoins de sa communauté locale au sens large. En outre, il enseigne les Sciences Islamiques dans une école secondaire.

Qu’Allâh préserve le Sheykh et qu’Il bénisse son travail.


-> Retrouvez toutes les vidéos du Sheykh en français sur notre page Youtube <-

 

Nos Portes Sont Ouvertes

 

Sheykh Muhammad al-Yaqoubi

 

 

Portes

 

 

Nos portes sont ouvertes ; certains choisissent de regarder de l’extérieur tandis que d’autres frappent à la porte et entrent. Certains parmi ceux qui entrent préfèrent s’asseoir au seuil au service de la maisonnée ; il ne leur faut pas bien longtemps pour être admis.

La plupart des visiteurs entrent, puis s’occupent à regarder la beauté de la maison. Une première boisson est offerte mais tout le monde ne la prend pas, certains ne ressentent pas la soif. La plupart de ceux qui y ont goutté n’en ont jamais assez et s’arrêtent dans le couloir et en demandent encore. Pour eux, il s’agit de l’élixir [1] et à court d’extase, ils continuent de parler de la boisson et en redemandent jusqu’à s’en intoxiquer et ainsi devenir incapables de rejoindre la réception.

Ils oublient que la boisson n’avait pour but que de leur souhaiter la bienvenue et que la nourriture (le repas) est servie plus tard et que de plus grandes satisfactions sont à venir.

Ceux qui sont entrés et se sont assis au banquet ont le plus grand honneur de la compagnie du Propriétaire. Les secrets leurs sont donnés et les voiles leurs sont retirés et ils demeurent dans la maison tandis que les autres restent dans la cour extérieure, ébahis par la beauté de la maison ou intoxiqués par la première tasse.

 

Notes :

[1] C’est-à-dire qu’ils y trouvent une satisfaction et pensent être arrivés à destination, au bout de leur quête. Wa Allâhou a’alam.

L’importance de la recherche du Maître (Sheykh)

 

Sheykh al-‘Arabî al-Daraqâwî [1]

 

Maître

Pour cet art (at-Tazkiyyah n-nafs / purification du nafs -), un Maître (Sheykh) est indispensable car on a dit : « Celui qui n’a pas de Maître, c’est Satan son Maître. » On a également dit « Celui qui n’a pas Maître n’a pas de direction (Qibla). » Ibn Shaybân a dit « Celui qui n’a pas de Maître ne vaut rien. Supprimer les moyens intermédiaires conduit à la perdition, mais leur attribuer le résultat est une aberration. »

Pour nous, même celui qui a accédé à la science de la Réalité spirituelle sans avoir recours à un intermédiaire doit, selon la loi des gens de cette science, prendre comme Maître l’un de ses détenteurs, s’il le trouve ; et le seul à ne pas le trouver sera celui qui prétend s’en passer, par une vue de son ego. Celui qui en éprouve véritablement le besoin, je pense qu’il le rencontrera où qu’il se trouve, qu’il soit proche ou éloigné, en terre musulmane ou en terre chrétienne ; c’est ce besoin même qui l’amènera à lui, où qu’il se trouve. Que ce soit le Maître qui vienne au disciple ou l’inverse, c’est la Toute-Puissance divine qui les réunira.

Mais s’il suit la Voie sans Maître, en s’en remettant à son seul point de vue individuel, alors par Allâh, il en sera comme l’a dit Sidî Abù Hâmid al-Ghazali dans sa Bidâya al-hidâya, à savoir qu’un aspirant (mûrid) sans Maître n’arrivera à rien, de même qu’un arbre qui pousse dans le désert ne donne pas de fruit.

Quant à celui qui affirme qu’il n’y a pas de Maître à son époque, il se trompe [2] ! Ecoute, Sidi Ahmad, ce qui arriva à un homme de l’Orient qui vint au Maghreb à la recherche du Pôle ; il rencontra le Saint `Abd al-Wârith al-Yalsûtî, celui-là même qui se trouve ici chez les Banû Zarwâl, et le questionna au sujet du Pôle. Ce dernier lui répondit « Si Allâh ouvrait ta vision intérieure, tu le trouverais devant toi. »

 

Notes :

[1] Sheykh al-‘Arabî al-Daraqâwî dans al-Rasâ’il
[2] Le Sheykh fait ici référence à une parole attribuée à Sheykh al-Hadramî disant que : « L’éducation spirituelle à disparue. » En réalité cette phrase ne veut pas dire que les authentiques Maîtres spirituels on disparus. D’ailleurs le grand maître ash-Sheykh Saydunna Abd al-‘Azîz ad-Dabbagh (radhia Allâhou ‘anhou) explique cette phrase de la même manière dans son Kitab al-Ibriz.

Al-Albani

Sheykh al-Albani est-il une référence à suivre?

 

 

 

« Certes cette science (allusion à la science du hadith) est une religion, regardez donc de qui vous la prenez. » – ibn Sirin (sharh Sahih de Muslim, an-Nawawî)

 

 

Le Sheykh Al-Albani (rahimahouLlâh) est la référence contemporaine dans la science du Hadith chez nos frères Salafis. A ce titre, certains lui attribuent le plus haut degré de savoir dans cette science, n’hésitant pas à le placer au dessus des plus grands maîtres comme al-Boukhari ou an-Nawawî. Mais le rang qui lui est donné est-il justifié? Sheykh al-Albani est-il une référence à suivre? Peut-on dire de lui qu’il fut un savant du Hadith? A-t-il véritablement suivi les traces bénies des Pieux Prédécesseurs (as-Salaf as-Salih)? C’est ce que nous allons voir dans cet article inshaa Allâh.

Nous précisons que cet article ne vise pas à dénigrer gratuitement un homme qui a donné sa vie pour l’Islam et encore moins à juger de son intention, mais il vise à rétablir la vérité sur son rang au sein de cette science et donc sur la pertinence et la qualité de ses divers travaux et ouvrages. Qu’Allâh fasse miséricorde au Sheykh Al-Albani, qu’Il lui pardonne ses erreurs et qu’Il le récompense pour ses pieuses actions.

 

Sommaire :

 

1/ Sheykh Al-Albani était-il un Mouhaddith ?
2/ Sheykh Al-Albani peut-il être suivi dans la Jurisprudence (Fiqh)?
3/ Sheykh Al-Albani et l’interprétation (ta’wil) faite par l’Imam Al-Boukhari concernant « El-Wajh »
4/ Le ta’wil de l’Imam Ahmad ibn Hanbal
5/ Le Tawwassul de l’Imam Ahmad ibn Hanbal
6/ Une anecdote qui en dit long…

 

1/ Le Sheykh Al-Albani était-il un Mouhaddith ?

 

La science s’apprend auprès des savants. Le Prophète Muhammad ﷺ a pris le Qour’an de Jibril (‘alayhi salaam) puis il l’a ensuite enseigné à ses Compagnons [ra] qui ensuite l’ont à leur tour transmis à leur successeurs (tabi’in puis tab-tabi’in), et ainsi de suite jusqu’à nos savants aujourd’hui qui ont pu acquérir les Sciences Islamiques par ces chaines ininterrompues. C’est grâce à cette transmission que notre religion a été préservée des innovations, des graves erreurs et des falsifications comme on en trouve dans les autres religions.

Aujourd’hui, par ignorance, on donne du crédit à n’importe qui, sous prétexte qu’il vient d’Arabie Saoudite ou qu’il se réclame suivre les Salafs. Mais il ne suffit pas de s’autoproclamer « sur la voie des salafs » pour que cela soit vrai … encore faut-il le prouver de manière irréfutable.

Concernant Sheykh Nâsir ad-Dîn al-Albânî, avec tout le respect qu’on lui doit, il ne peut pas être qualifié de savant du Hadith car il est connu de lui que c’est un autodidacte, hors toute Science Islamique se reçoit de la bouche de savants compétents et reconnus l’ayant eux même reçue de savants compétents et reconnus. Le Messager d’Allâh ﷺ a été très clair à ce sujet : « Celui pour qui Allâh veut le bien, Il lui facilite l’apprentissage de la religion, certes la science de la religion est par transmission orale ». [rapporté par Al-Boukhary]

Pour plus d’infos sur ce sujet, lire l’article « La Science Sacrée peut-elle s’obtenir simplement à partir des livres?« .

Or, Sheykh Al-Albani n’a pris connaissance des hadiths qu’en consultant des ouvrages dans des bibliothèques. A cela, se rajoute le fait que Sheykh Al-Albani ne rapporte pas un seul hadith par chaîne de transmission (Sanad) le reliant à Rassoul Allâh ﷺ, or, pour être ne serait-ce qu’un Hafidh il faut en avoir reçu (avec les chaines de transmissions) et mémorisé à la lettre prêt, au minimum 100 000, pour un Muhaddith le chiffre monte à 400 000 ! Malgré cela il y en a qui n’ont pas hésité a le qualifier de grand Muhaddith du siècle !

Cette méthode d’apprentissage qui consiste à étudier seul sans passer par des savants qui enseignent et valident les acquis de l’élève tout au long de leur parcours est une grave innovation et a valu à Sheykh Al-Albani de commettre d’innombrables et gravissimes erreurs dans l’authentification et l’interprétation des Hadiths. Comment d’ailleurs peut-on se permettre d’authentifier ou d’affaiblir des Hadiths ou des narrateurs alors que l’on a même pas une chaîne de transmission remontant à Rassoul Allâh ﷺ? Et malgré cela, Sheykh Al-Albani s’est permis de remettre en cause les travaux de sommités du Hadith comme An-Nawawi, Al-Boukhari, Al-‘Asqalani et d’autres.

Dans les livres de Hadith de Sheykh Al-Albani, on trouve par ailleurs de nombreuses aberrations. Ainsi il n’est pas rare qu’il donne un statut particulier à un Hadith et que quelques pages plus loin dans ce même livre ou dans un autre il donne un statut différent à ce même Hadith! Dans une de ces réfutations et analyse concernant le travail de Sheykh Al-Albani, le grand savant du Hadith Hassan ‘ali Al-Saqqaf a compté pas moins de 500 contradictions! [1]

Dans cette vidéo disponible sur notre chaîne YouTube, le Sheykh Muhammed Yasir al Hanafi donne un exemple concret de la manière dont Al-Albani joue avec le statut des narrateurs de Hadith selon ce qu’il a besoin d’appuyer ou d’affaiblir pour soutenir son opinion!

Des dizaines de shouyoukh du Hadith comme al-Ghumari, al-A’dami, as-Sakaf, abu-Ghudda, Sheykh Mamdouh Saïd (qui l’a réfuté dans un ouvrage de 6 tomes) on écrit des livres entiers pour dénoncer ses graves et nombreuses erreurs … Parmi ces réfutations, on peut citer :

1- Le très connu savant du hadith Indien Habib al-Rahman al-A’zami (raa) qui a écrit : – Al Albani Shudhudhuh wa Akhta’uh (Les erreurs et les aberrations de Albani) en quatre volumes.

2 -Le savant syrien Sa’id Ramaban Al Buti qui a écrit les deux classiques : – Al-Lamadhhabiyya Akhtaru Bid`atin Tuhaddidu al-Shari`a al-Islamiyya (le non suivi d’une école de jurisprudence est l’innovation la plus dangereuse menaçant la loi sacrée islamique) – As-Salafiyya Marhalatun Zamaniyyatun Mubaraka La Madhhabun Islami (Du temps des pieux prédécesseurs c’était une époque historique bénie, pas une école islamique de la pensée)

3- Le savant du hadith marocain ‘Abd Allah Ibn Al Siddiq Al-Ghumari qui a écrit : – Irgham al-Mubtadi` al-Ghabi bi Jawaz al-Tawassul bi al-Nabi fi al-Radd `ala al-Albani al-Wabi (réfutation d’Al Albani en ce qui concerne le tawassul du Prophete) – al-Qawl al-Muqni` fi al-Radd `ala al-Albani al-Mubtadi` (le discours persuasif dans la réfutation d’Al-Albani l’innovateur) – Itqan al-Sun`a fi Tahqiq Ma`na al-Bid`a (ouvrage sur la signification précise de ce qu’est l’innovation).

Dans sont ouvrage « It-haf Ul Adhkiya fi Jawaz It Tawassoul bil Anbiya wal Awliya » il écrit à son propos :

« Pour résumer, j’affirme que le Shaykh Al Albânî (qu’Allâh le pardonne) est motivé par des objectifs et des désirs autres que ceux qu’il prétend se donner. Si, dans ses lectures, il rencontre un hadîth ou un propos [d’un compagnon] (athar) qui ne s’accorde pas avec son point de vue, alors, il s’efforce de le considérer comme faible (da’if). Par la ruse et les artifices, il essaie ensuite de faire croire à ses lecteurs que son point de vue est le bon; alors qu’il se trouve complètement dans l’erreur.Il est plutôt un pécheur et un fraudeur. Par sa duplicité, il a réussi à égarer ceux qui lui faisaient confiance et qui pensaient qu’il était fiable […] Al Albânî a bien lu la remarque de Al Hâkim, mais elle ne lui a pas plu. Il a donc préféré, de manière obstinée et malhonnête, se focaliser sur la supériorité de la version rapportée par ‘Awn, qui est en réalité faible […] Malheureusement, Al Albânî est opiniâtre et maladivement obstiné, comme le sont tous les gens qui l’ont suivi […] Il y a une autre chose que je voudrais démontrer ici: on ne peut pas compter sur la fiabilité du jugement de Al Albânî sur l’authenticité ou la faiblesse des ahâdîth, car il a pour habitude d’employer tout un arsenal de tactiques de falsification, et il ne dédaigne pas mentir dans ce qu’il rapporte des savants en déformant leurs paroles ou en travestissant le sens de leurs propos. Il a l’audace de s’opposer au consensus et de réclamer l’abrogation (naskh) de textes sans preuve. Il commet énormément d’excès à cause de son ignorance des fondements [du fiqh] et des règles sur l’inférence et la déduction (istinbat) (des preuves tirées du hadîth) […] Les opinions incongrues et hétérodoxes de Al Albânî, résultats de ses recherches individuelles impies, sa tromperie, son absence d’honnêteté dans son classement des hadiths en authentiques ou faibles selon son bon vouloir, sa déformation des propos de savants et des illustres personnages de l’Islâm; tout cela en réalité est un châtiment d’Allâh, mais il ne s’en rend pas compte.Il fait ainsi partie de ceux qui pensent faire le bien, alors qu’ils sont dans l’erreur. Nous demandons à Allâh de nous préserver de la maladie dont il a affecté Al Albânî, et nous recherchons refuge en Lui contre son mal. Toutes les louanges vont à Allâh, le Seigneur des Mondes. » [2] 

4- Le savant du hadith marocain ‘Abd al-‘Aziz ibn Muhammad ibn al Siddiq Al-Ghumari qui a écrit : – Bayan Nakth al-Nakith al-Mu`tadi (l’exposition de la trahison du rebelle).

5- Le savant du hadith syrien ‘Abd Al-Fattah Abu Ghudda qui a écrit : – Radd `ala Abatil wa Iftira’at Nasir al-Albani wa Sahibihi Sabiqan Zuhayr al-Shawish wa Mu’azirihima (réfutation des fabrications de nasir al Albani, de son ami Zuhayr al Shawish et de leurs défenseurs)

6- Le savant du hadith égyptien Mohammad Awwama qui a écrit : – Adab Al-Ikhtilaf (les règles pour exprimer la divergence d’opinion).

7- Le savant de hadith égyptien Mahmud Sa`id Mamduh qui a écrit : – Wusul al-Tahani bi Ithbat Sunniyyat al-Subha wa al-Radd `ala al-Albani (la confirmation mutuels que les Dhikr avec des Perles sont une Sunna dans la réfutation d’Al-Albani) – Tanbih al-Muslim ila Ta`addi al-Albani `ala Sahih Muslim (avertissement aux musulmans concernant l’attaque de Al Albani sur le sahih muslim)

8- Le savant du hadith Saoudien Isma’il ibn Muhammad Al-Ansar qui a écrit : – Ta`aqqubat `ala « Silsilat al-Ahadith al-Da`ifa wa al-Mawdu`a » li al-Albani (critique du livre de hadith de Al-Albani) – Tashih Salat al-Tarawih `Ishrina Rak`atan wa al-Radd `ala al-Albani fi Tad`ifih (établissement en tant que correct de salat Tarawih en vingt Rak`as et la réfutation de son affaiblissement par Al-Albani) – Ibahat al-Tahalli bi al-Dhahab al-Muhallaq li al-Nisa’ wa al-Radd `ala al-Albani fi Tahrimih (Le fait qu’il est licite pour la femme le port de bijoux contrairement à la refutation d’Al Albani)

9- Le savant syrien Badr al-Din Hasan Diab qui a écrit : – Anwar al-Masabih `ala Zulumat al-Albani fi Salat al-Tarawih (éclaircir l’obscurité d’Al-Albani sur la prière du Tarawih).

10- Le directeur des activités religieuses à Dubaï ‘Isa ibn ‘Abd Allah ibn Mani’Al-Himyari qui a écrit : – al-I`lam bi Istihbab Shadd al-Rihal li Ziyarati Qabri Khayr al-Anam (l’avis en ce qui concerne la recommandation de se deplacer pour visiter la tombe du Prophete) – al-Bid`a al-Hasana Aslun Min Usul al-Tashri (la bonne innovation est une des sources de législation islamique)

11- Le ministre des affaires islamiques et religieuses des Emirats Arabes Unis Shaykh Muhammad Ibn Ahmad al Khazraji qui a écrit : – L’article : al-Albani : Tatarrufatuh (les Positions Extrémistes d’Albani).

12- Le savant syrien Firas Muhammad Walid Waysdans son édition : – Ibn al-Mulaqqin’s Sunniyyat al-Jumu`a al-Qabliyya (les prières Sunna qui doivent précéder salat Al-Jumu`a).

13- Le savant syrien Samer Islambuli qui a écrit : – Al-Ahad, Al-Ijma`, Al-Naskh.

14- Le savant jordanien As`ad Salim Tayyim qui a écrit : – Bayan Awham al-Albani fi Tahqiqihi li Kitab Fadl al-Salat `ala al-Nabi

15- Le savant jordanien Hassan ‘ali As-Saqqaf qui a écrit les deux volumes : – Tanaqudat al-Albani al-Wadiha fi ma Waqa`a fi Tashih al-Ahadith wa Tad`ifiha min Akhta’ wa Ghaltat (les erreurs qu’Albani a commises en ce qui concerne l’authentification des hadiths authentiques et faibles) – Ihtijaj al-Kha’ib bi `Ibarat man Idda`a al-Ijma` fa Huwa Kadhib (le recours du perdant à l’expression: que celui qui réclame le consensus est un menteur!) – al-Qawl al-Thabtu fi Siyami Yawm al-Sabt (le discours ferme en ce qui concerne le jeûne du samedi) – al-Lajif al-Dhu`af li al-Mutala`ib bi Ahkam al-I`tikaf (« le jeu dangereux contre lui qui joue avec les régles d’I`tikaf) – Sahih Sifat Salat al-Nabi ﷺ (Les critères authentiques de la prière du Prophete) – I`lam al-Kha’id bi Tahrim al-Qur’an `ala al-Junub wa al-Ha’id Talqih al-Fuhum al-`Aliya (l’inculcation du discernement élevé) – Sahih Sharh al-`Aqida al-Tahawiyya (l’explication correcte de la ‘aquida tahawiyya).

Jamais un « savant » du Hadith n’a été autant réfuté. Il faut bien comprendre que c’est la science de la transmission qui a protégé notre religion, cette science qui n’existe dans aucune autre religion. Comme l’a dit le grand imam Ibn al-Mubarak, qui est élève de Sufyan at-Thawri, de Malik ibn Anas et de Abu Hanifa et qui fut un grand spécialiste du hadith ayant le statut de Amir al-Mouminin dans la science du Hadith : « La chaîne de transmission fait partie de la religion et s’il n’y avait pas la chaîne de transmission, chacun dirait ce qu’il veut ».

Alors Al-Albani peut-il êtres qualifié de savant du Hadith ou mieux encore de mouhaddith ?

– Un mouhaddith qui n’a pas de sheykh en hadith et qui est autodidacte
– Un mouhaddith qui est perdu sans ses livres
– Un mouhaddith qui ne connait pas par cœur 10 hadiths avec leur chaîne de transmission.
– Un mouhaddith qui ne cite même pas un hadith par chaîne de transmission jusqu’au Prophète ﷺ.
– Un mouhaddith dénoncé par les spécialistes du hadith et dont les ouvrages de réfutation contre lui ne se comptent plus.

Une telle personne n’est pas un mouhaddith.

Le sheykh al-Albany (rahimahu Allâh) était un chercheur dans la science du hadith (à son niveau), mais on ne peut pas dire de lui qu’il fut un spécialiste du hadith ou un mouhaddith, car il ne transmet aucun hadith par chaîne de transmission et sa science n’est pas non plus transmise par chaîne de transmission !

 

2/ Le Sheykh Al-Albani peut-il être suivi dans la Jurisprudence (Fiqh)?

 

Sheykh Nâsir ad-Dîn al-Albânî, une des grandes références du wahhâbisme et ils le considèrent comme le plus grand savant du hadîth, malgré ses grandes lacunes en la matière. Loin de se limiter à cette discipline, le Sheykh s’est également lancé dans la Fatwa, mais là aussi sans posséder la formation et les compétences nécessaires, faute d’avoir étudier auprès de savants. Cet apprentissage basé sur l’autodidaxie lui a valu d’émettre des Fatwas complètements absurdes et dangereuses pour les Musulmans.

Jadis, le Sheykh Bin Baz fut interrogé sur une parole d’Al-Albani concernant la zakat (scan -> ICI), il a dit que Al-Albani n’est qu’un muhaddith (sous entendu qu’il ne connait pas le fiqh car la question concerne le fiqh) et il précise qu’il (Al-Albani) n’a pas étudié auprès des Shuyukh (savants), mais qu’il a appris dans les livres. Donc, même Ibn Baz qui est du même mouvement (wahhabite) que Al-Albani reconnait que ce dernier n’a pas de Sheykh. Maintenant, la question qui se pose est comment peut on prétendre que cet homme est un mouhhadith (selon certains, il aurait été le mouhaddith de notre temps) alors qu’il n’a pas de Sheykh?

Voici quelques-unes de ses pires fatâwâ, afin d’attirer l’attention des musulmans sur les dérives de cet homme, d’une part, et d’autre part pour avertir ceux qui ne le connaissent pas ou peu :

1/  » Les femmes du Prophète  peuvent tomber dans la fornication «  [silsilat al ahâdîth as-sahîha, hadîth 2507, tome 6, P.26 première édition Maktabat al-Ma`ârif li an-Nachr wa at-Tawzî` – ar riyâdh].

2/  » Le fondateur du mouvement Salafî c’est Allâh «  [Fatâwî al-Albânî fî al-Madînah wa al-Imârât, p.18, première édition Dâr ad-Diyâ’, Egypte].

3/  » Il est interdit à la femme qui a des poils qui poussent au degré que ça devienne une barbe de se raser «  [Fatâwî al-Albânî fî al-Madînah wa al-Imârât, p.248, première édition Dâr ad-Diyâ’, Egypte].

4/  » L’étonnement est un Attribut d’Allâh «  [Ach-Chaykh Al-Albânî wa manhajuhu fî taqrîrî masâ’il al-I`tiqâd – Muhammad Sarrûr Cha`bân p. 243, première édition, dâr al-Kiyân Ar-Riyadh].

5/  » Quand la parole du Prophète contredit son acte, on favorise son acte «  [Fatâwî al-Albânî fî al-Madînah wa al-Imârât, p.39, première édition Dâr ad-Diyâ’, Egypte].

6/  » Appel à la destruction de la coupole qui couvre la tombe du Prophète  et à faire sortir la tombe du Prophète  de sa mosquée «  [Tahdhîru as-Sâjid, ach-Chaykh Al-Albânî, p.58, 3 ème édition, Al-Maktabatu al-Islâmîy, Bayrûth].

7/  » Le Prophète  n’est pas la meilleure des créatures «  [At-Tawassul Anwâ`uhu wa Ahkâmuhu, Al-Albânî, p. 149, première édition, Maktabat al-Ma`ârif li an-Nachr wa at-Tawzî` – ar riyâdh]. Le scan de la couverture : ICI et le scan du passage en question : ICI

8/  » Le fait de fêter le Mawlid est tiré de la célébrations des nasârâ (chrétiens) et un suivi de leur actes «  [Fatâwî al-Albânî fî al-Madînah wa al-Imârât, p.155, première édition Dâr ad-Diyâ’, Egypte].

9/  » Il est interdit de suivre une école précise comme l’école Châfi`ite ou Hanafite «  [Fatâwî al-Albânî fî al-Madînah wa al-Imârât, p.43, première édition Dâr ad-Diyâ’, Egypte].

10/ Le fait de faire la ressemblance entre le fiqh Hanafite et l’évangile [Mukhtasar Sahîh Muslim d’Al-Mundhirî, Tahqîq Al-Albânî, Hadîth n° 2060, p.543, 3ème édition Maktabat al-Ma`ârif li an-Nachr wa at-Tawzî` – ar riyâdh].

11/  » La Jamâ`a du Tablîgh est un groupe de soufis moderne. Elle ne se base ni sur le Livre ni sur la Sunna du Prophète «  [Fatâwî al-Albânî fî al-Madînah wa al-Imârât, p.31, première édition Dâr ad-Diyâ’, Egypte].

12/  » Il est interdit d’embrasser le Coran car c’est une bid`a et un égarement «  [Risâlat Kayfa yajib `alaynâ an-nufassira al-Qur’ân al-Karîm, Al-Albânî, p.28, première édition Al-Maktaba al-Islâmiyya, Jordanie].

13/  » Dire « Sadaqa Allâhu al-`Adhîm  » après la lecture du Qur’ân est une bid`a «  [Fatâwî al-Albânî fî al-Madînah wa al-Imârât, p.163, première édition Dâr ad-Diyâ’, Egypte].

14/  » Il est interdit de faire le Adhan (l’appel à la prière) en utilisant le micro et le haut parleur «  [Al-Ajwiba an-Nâfi`a `an as’ilati lujnati masjidi al-Jâmi`ati, Al-Albânî, p.18, deuxième édition, Al-Maktab al-Islamîy, Bayrûth].

15/  » Le Mihrâb dans la mosquée est une bid`a «  [Silsilat al-ahâdîth ad-Da`îfa, Al-Albânî, hadîth n°448, tome 1 p.641, deuxième édition, Maktabat al-Ma`ârif li an-Nachr wa at-Tawzî` – ar-Riyâdh].

16/  » Interdiction aux femmes savantes et aux dâ`iyyât (prêcheuses) de donner des cours aux femmes dans les mosquées «  [ référence : Al Albânî dans son ouvrage  » silsilat al ahâdîth as-sahîha, hadîth n°2680, tome 6, P.401 première édition Maktabat al-Ma`ârif li an-Nachr wa at-Tawzî` – ar riyâdh].

17/  » Celui qui prie at-Tarawîh 20 raka`a contredit la Sunna «  [Al-Hâwi min fatâwî ach-Chaykh Al-Albânî, Abû Hammâm al-Misrîy, tome 1, p.326, Al-Matba`a al-`Ilmiyya – Egypte].

18/  » Il est interdit de dire à une personne après le cours « fais moi du`â’ «  [Qâmus al-Bida` Mustakhraj min Kutûb al-Albânî, Machhûr as-Salmân wa Ahmad Ach-Chukûkânî, p. 702, troisième édition, Dâr al-Imâm Al-Bukhârî – Qatar].

19/  » Interdiction à l’imâm pendant le prêche de faire du`â’ pour les mujâhidîn (combattants) et ceux qui combattent pour défendre l’Islâm «  [Al-Ajwiba an-Nâfi`a `an as’ilati lujnati masjidi al-Jâmi`ati, Al-Albânî, p.72, deuxième édition, Al-Maktab al-Islamîy, Bayrûth].

20/  » Le peuple Palestinien doit quitter la Palestine et ne doit pas rester sous l’autorité sioniste «  [Fatâwâ Ach-Chaykh Al-Albânî, `Ukkâchatu `Abdu al-Mannân, p.18, deuxième édition, Dâr al-Jîl, Bayrûth].

21/  » L’intifâda Palestinienne contre l’occupation sionniste est un acte harâm et n’est pas autorisé » [Enregistrement audio Al-Hudâ wa an-nûr ach-Chaykh al-Albânî].

22/  » Allâh a deux yeux «  [Al Fatwâwî Al-Kuwaytiyyatu Al-Albânî, p.43, première édition, Dâr Ad-Diyâ’ – Egypte].

23/  » Le rire est un Attribut d’Allâh «  [silsilat al ahâdîth as-sahîha, hadîth 2810, tome 1, P.738 première édition Maktabat al-Ma`ârif li an-Nachr wa at-Tawzî` – ar riyâdh]. Pour une bonne compréhension du Dahik [Rire] d’Allâh, voir notre article sur le sujet.

24/  » Allâh a réellement une main «  [Ach-Chaykh Al-Albânî wa manhajuhu fî taqrîrî masâ’il al-I`tiqâd – Muhammad Sarrûr Cha`bân p. 216, première édition, dâr al-Kiyân Ar-Riyadh ].

25/  » L’infaillibilité des prophètes n’est pas absolue «  [Fatâwî al-Albânî fî al-Madînah wa al-Imârât, p.18, première édition Dâr ad-Diyâ’, Egypte].

26/  » Il est possible que le Prophète  oublie les versets qu’il a cité aux gens «  [Al Fatwâwî Al-Kuwaytiyyatu Al-Albânî, p.30-31, première édition, Dâr Ad-Diyâ’ – Egypte].

27/  » Il est harâm d’embrasser la main de son père et de sa mère, car cela fait partie des innovations «  [Qâmus al-Bida` Mustakhraj min Kutûb al-Albânî, Machhûr as-Salmân wa Ahmad Ach-Chukûkânî, p. 718, troisième édition, Dâr al-Imâm Al-Bukhârî – Qatar].

28/  » Il est harâm de rendre visite chaque vendredi à ses parents décédés car cela fait partie des innovations « . [Ahkâm Al-Janâ’iz wa bida`ihâ, p.258, quatrième édition, Al-Maktab al-Islâmiy – Bayrût].

29/  » Il est harâm aux femmes de porter tout or en bijoux formant un cercle, comme les bagues, les bracelets, les colliers, les ceintures, etc. «  [Âdâb az-Zafâf Al-Albânî, dans l’introduction de l’ouvrage et à la p.222, première édition, Maktabat al-Ma`ârif lî Nachri wa at-Tawzî` – Ar-Riyâdh].

Lorsqu’il a été interrogé sur cette fatwa, le sheykh Wahbaal-Zu aylī a déclaré :

« En effet, la déviation de certains qui s’occupent par la Science ou ceux qui apprennent par eux-mêmes sans un enseignant n’a pas de valeur en termes de Sciences ou de Shari’ah et leurs avis sont exclus et rejetés. Déclarer l’Or interdit (harām) pour les femmes est à la fois une déviation Islamique et intellectuelle, car le Noble Coran a clairement fait savoir dans le Aya : « Cet être (la fille) élevé au milieu des parures et qui, dans la dispute …». [43:18] qu’il fait partie de sa nature et de sa disposition qu’une femme se pare de bijoux. Il a également été établi dans la Sunnah Prophétique que le Prophète a dit : « L’or et la soie sont halal (autorisé) pour les femmes et haram (interdit) pour les hommes » [Musnad de l’Imam Ahmad b. Hanbal, vol.14, pp. 499-500, Hadith #19407, Dar al-Hadith, Edition du Caire]. Dire que c’est haram c’est aller à l’encontre de l’ijma’ (consensus des Savants). Je n’ai pas lu le livre Âdâb az-Zafâf, mais s’il contient de tels avis, il ne mérite pas qu’on s’y attarde. » [3]

30/  » Il est autorisé à une femme d’allaiter directement par le sein un homme étranger à elle «  [Enregistrement audio Al-Hudâ wa an-nûr ach-Chaykh al-Albânî].

31/  » Il est harâm de réciter la Fâtiha pour un mort et ou de réciter le Qur’ân en ayant l’intention que les hasanât soient destinées au mort «  [Ahkâm Al-Janâ’iz wa bida`ihâ, p.256, 257, 259, quatrième édition, Al-Maktab al-Islâmiy – Bayrût].

32/  » Il est harâm de présenter sa ta`ziyya (condoléances) à la famille d’un mort devant les tombes ni dans un endroit précis et il est interdit de limiter cela à trois jours «  [Ahkâm Al-Janâ’iz wa bida`ihâ, p.255, quatrième édition, Al-Maktab al-Islâmiy – Bayrût].

33/  » Il est harâm d’inscrire le nom du mort ainsi que la date de sa mort sur sa tombe «  [Ahkâm Al-Janâ’iz wa bida`ihâ, p.265, quatrième édition, Al-Maktab al-Islâmiy – Bayrût].

34/  » La masturbation pendant le mois de Ramadan n’annule pas le jeûne « . [Tamâm al-Minnah Al-Albânî p.418, cinquième édition, Dâru ar-Râyah – Ar-Riyâdh].

35/  » Il est harâm de s’habiller en pantalon pour les hommes comme pour les femmes «  [Fatâwî al-Albânî fî al-Madînah wa al-Imârât, p.18, première édition Dâr ad-Diyâ’, Egypte et également dans l’enregistrement audio Al-Hudâ wa an-nûr ach-Chaykh al-Albânî].

36/  » Il est Sunna de mettre la montre à la main droite «  [Fatâwî al-Albânî fî al-Madînah wa al-Imârât, p.149, première édition Dâr ad-Diyâ’, Egypte].

37/  » Il est harâm de rendre le jour de vendredi comme un jour férié «  [Al-Ajwiba an-Nâfi`a `an as’ilati lujnati masjidi al-Jâmi`ati, Al-Albânî, p.65, troisième édition, Al-Maktab al-Islamîy, Bayrût].

38/  » Il est harâm de dire  » Bismi Allâhi ar-Rahmâni ar-Rahîm  » avant de manger, il faut juste dire  » Bismi Allâh «  ». [silsilat al ahâdîth as-sahîha, hadîth 346, tome 1, P.681 première édition Maktabat al-Ma`ârif li an-Nachr wa at-Tawzî` – ar riyâdh].

39/  » Il est harâm de faire salât sur le Prophète lorsqu’on est étonnée d’une chose «  [Qâmus al-Bida` Mustakhraj min Kutûb al-Albânî, Machhûr as-Salmân wa Ahmad Ach-Chukûkânî, p. 701, troisième édition, Dâr al-Imâm Al-Bukhârî – Qatar].

40/  » Il est harâm de voyager spécifiquement pour rendre visite au Prophète  «  [Fatâwî al-Albânî fî al-Madînah wa al-Imârât, p.12, première édition Dâr ad-Diyâ’, Egypte et dans Ahkâm Al-Janâ’iz wa bida`ihâ, p.265, quatrième édition, Al-Maktab al-Islâmiy – Bayrût]. ].

41/  » Donner des noms aux mouvements et groupes musulmans est une bid`a sauf le mouvement Salafi «  [Fatâwî al-Albânî fî al-Madînah wa al-Imârât, p.27, première édition Dâr ad-Diyâ’, Egypte].

42/  » Il est harâm de louer les appartements aux soufis s’ils déclarent qu’ils sont soufis «  [Fatâwî al-Albânî fî al-Madînah wa al-Imârât, p.136, première édition Dâr ad-Diyâ’, Egypte].

43/  » Il est harâm au musulman de boire debout «  [silsilat al ahâdîth as-sahîha, hadîth 177, tome 1, P.340 première édition Maktabat al-Ma`ârif li an-Nachr wa at-Tawzî` – ar riyâdh].

Qu’Allâh lui fasse Miséricorde, lui pardonne et nous pardonne.

 

3/ Sheykh Al-Albani et l’interprétation (ta’wil) faite par l’Imam Al-Boukhari concernant « El-Wajh »

 

Il est connu que les salafis interdisent formellement toute interprétation (ta’wil) des Textes sacrés, préférant une lecture purement littéraliste. Pourtant, les plus grands savants et parmi eu les Salafs, ont parfois eu recours à l’interprétation. Observez ce que dit sheykh Al-Albani [rahimahou Allâh] de ceux qui font le ta°wil du mot Wajh dans le verset 88 de la sourate el-Qassas.

Il dit : « un croyant ne peut pas dire une chose pareil » !!

Or, parmi les savants qui utilisent l’interprétation, nous trouvons par exemple l’imam Al-Boukhari [rahimahou Allâh]. Voici dessous les scans des pages.

Tout d’abord la parole de l’imam Al-Boukhari disant que El-Wajh (parfois traduit par Visage ou Face) signifie la Royauté :

a1

 

Puis, le scan des paroles de Al-Albani donnant son opinion qui est que ceux qui font le ta’wi ne peuvent être croyants :

a2

a3

Ainsi, il apparait que des dits « salafis » (ou wahhabis) ne suivent pas ceux dont ils se réclament sur des questions aussi importantes que la ‘Aqida (croyance). Pour sheykh Al-Albani, celui qui fait le ta’wil (interprétation) du mot El-Wajh, ne peut être qualifié de Musulman. On ne tombera pas dans le raccourci de dire qu’Al-Albani fait directement le takfir du grand savant al-Hafidh al-boukhari, mais les propos demeurent très graves car par cette parole, il excommunie de très nombreux savants, des Compagnons et un nombre considérable de Musulmans !

Pour d’avantages de précision sur al-Wajh, lire l’article : L’interprétation du Wajh [Face] d’Allâh selon quatre Tafsirs qui font autorité – [ Ibnou Kathir, Ibn ‘Abbâs, At-Tabari, Al-Qurtubi ]

 

4/ Le ta’wil de l’Imam Ahmad ibn Hanbal

 

On a vu précédemment que Sheykh al-Albani [rahimahou Allah] condamnait ceux qui pratiquent l’interprétation (ta’wil) de certaines expressions ou mots du Coran et que pour lui par exemple, celui qui faisait le ta’wil de al-Wajh ne pouvait pas être Musulman. Or, il se trouve que la grande majorité des savants acceptent ces interprétations si elles sont conformes à la langue arabe et à la Majesté d’Allâh ta’ala. Et contrairement à ce que disent les wahhabis, certains savants du Salaf ont pratiqué le ta’wil comme ce fut le cas d’al-Boukhari [radhia Allâhou ‘anhou].

Nous allons voir maintenant qu’un autre grand Imam du Salaf, l’Imam Ahmed ibn Hanbal [radhia Allâhou ‘anhou] pratiquait également le ta’wil. Il est à noter que les « savants » Salafis se réclament de lui et de son école. Voici un passage du célèbre livre de l’imam ibnou Kathir [rahimahou Allah] « el-Bidaya wa el-Nihaya »  – le début et la fin -, dans lequel il exprime et relate clairement le ta’wil (l’interprétation) de l’attribut de « la venue d’Allâh » faite par l’imam Ahmed ibn Hanbal concernant le verset 22 de la sourate el-Fajr « et ton Seigneur vint » « و جاء ربك » en disant qu’il s’agit de la venue de Ses Récompenses.

Encore une fois nous constatons qu’un très grand imam du Salaf et de plus qui est l’imam dont se réclament les salafis fait lui aussi le ta’wil des attributs d’Allâh, comme cela est le cas de beaucoup de savants parmi les plus grands.

J’adresse ici une question à nos frères et sœurs qui suivent le minhaj dit « Salafi », allez-vous suivre al-Albani et dire que l’imam Ahmed ne mérite plus la qualification de Musulman [astarfighu-Llâh]?

Voici le scan :

Ahmad

 

5/ Le Tawwassul de l’Imam Ahmad ibn Hanbal

 

L’Imam Ahmad a dit à Abou Bakr al-Marwazi : « yatawassalu bi al-nabi fi dou’a’ih »« Que celui qui fait des Dou’as utilise le Prophète ﷺ comme cause (wassilah). » Le même récit se retrouve dans le Manasik de l’Imam Ahmad tel qu’il est rapporté par son élève Abou Bakr al-Marwazi. Le fait que l’Imam Ahmad ibn Hanbal ait encouragé à faire le Tawassul à travers RassouluLlâh lors des dou’as est aussi rapporté par l’imam ibn Taymiyya dans ses fatawas (volume 1 page 140, voir aussi Mafaahim page137). Sheykh ibn Taymiyyah lui-même a mentionné la narration d’al-Marwazi prise de son livre sur les Manasik (rites du Hajj) que l’imam Ahmad lui a écrit en lui disant: « Que celui qui fait des Dou’as utilise le Prophète comme cause (wassilah). ». Se référer à : Qa’idah fit-Tawassul wal-Wassila (p. 98 and 155).

Quant à Sheykh al-Albani, il a dit : « L’Imam Ahmad à permis le Tawassul par le biais du Messager seul, et d’autres tels que l’imam As-Shawkani ont permis le Tawassul par son intermédiaire, celui d’autres prophètes et par les Pieux. [Notez au passage qu’il omet de mentionner l’Imam Malik et l’Imam Shafi’i comme autorisant aussi le Tawassul] Cependant, nous [c’est-à-dire Albani et ses semblables], comme c’est le cas dans tous les domaines où il y a désaccord, nous suivons tout ce qui est appuyé par la preuve quelle qu’elle soit, sans suivre aveuglement l’opinion des hommes ». [al-Albani, At-Tawassul page 38]. Voir le scan ICI.

Alors que les salafis proclament suivre l’imam Ahmad, lorsque sa position ne leur plait, ils délaissent son avis. Ainsi, Sheykh al-Albani a dit en substance : « On ne suit pas l’Imam Ahmad sur son tawassoul, même s’il l’a fait car on n’est pas Ahmadiyyine ».

Ceci prouve :

1/ que l’Imam Ahmad (imam du Salaf, Imam Mujtahid al-Mutlaq, qui a eu des dizaines et des dizaines de shouyoukh parmi des sommités incontestables des premières générations et qui a mémorisé et rapporté plus de 1 million de Hadith) faisait le tawassoul et donc qu’il l’approuvait.

2/ que les Salafis se réclament de gens qu’ils ne suivent que sur ce les points qui valident leur propre doctrine.

Voici une preuve solide et supplémentaire que malgré leurs dires, Al-Albani et ses semblables ne suivent pas les Salafs us-Salih mais prennent uniquement ce qui va dans le sens de leur doctrine, loin de la Voie des Salafs as-Salih, celle qui se trouve aujourd’hui répartie dans les deux écoles de ‘Aqida (Ash’arite et Maturidite), les quatre écoles de Fiqh (Malikite, Shafe’ite, Hanafite et Hanbalite) et les Turuqs authentiques de Tassawuf.

Plus d’infos dans cette vidéo : ICI

 

6/ Une anecdote qui en dit long…

 

Pour terminer, nous allons narrer un récit qui illustre parfaitement tout ce que nous avons rapporté dans cet article, prouvant encore une fois l’incompétence de Sheykh al-Albani dans les Sciences Islamiques. Ce témoignage que mentionne l’immense érudit et océan de savoir, le Sheykh Mohammed Âwama (Hafidahoullah) souligne également l’importance de la science reçue par chaîne de transmission. Il rapporte cela dans son livre « L’impact du noble Hadith sur la divergence des Imams Juristes qu’Allah les agrée », page 47, il dit :

« [la situation me pousse à vous raconter cette anecdote], de ces choses qui font rire et pleurer en même temps, rapportant cela de notre Sheykh, l’érudit de la ville de Homs (Syrie) et sa singularité, le Cheikh des Lectionnaires et le garant de la Fatwa, le lectionnaire, l’exégète, le Juriste et l’ascète, le Sheykh Abdul Aziz Ôyoun Al-Soud, mort en 1399 de l’hégire, qu’Allah Le Très Haut lui accorde Sa Miséricorde.

Il m’a raconté cette anecdote il y a 9 ans environ, à mon domicile à Alep (Syrie). Il a dit : est entré à la mosquée, juste avant l’Adhan du « Dhohr », près de moi un homme que je ne connaissais pas, et qui m’a été nommé plus tard, et notre Sheykh me l’a nommé, c’est le Sheykh Nasser Al-Albani ! Il s’est assis, attendant l’Adhan, et quand le Muezzin a dit : « Allahou Akbara Allahou Akbara », cet homme a réagi énergiquement et avec colère, en disant : « ceci est faux, ceci est Bid’â (innovation) » ! Alors notre Sheykh lui a dit : « qu’est-ce qui est faux et Bida’â ? » Il a répondu : « ceci est contraire au Sahih de Mouslim » ! Alors notre Sheykh lui a répété la question : « et qu’est-ce qui est dans Sahih Mouslim » ? L’homme dit alors : « ce qui est dans Sahih Mouslim : « Allahou Akbarou Allahou Akbarou » avec Dhama sur le Ra’a. A ce moment notre Sheykh lui dit, avec son Adab (noblesse de caractère) connu et sa sérénité : « vous avez reçu Sahih Mouslim de vos Chouyoukhs qui l’ont reçu de leurs Chouyoukhs, jusqu’à l’Imam Mouslim, qu’il a rapporté le Hadith avec la Dhama sur le Ra’a ? Ou bien ceci (ce que vous mentionnez là) est l’impression de l’éditeur » ?! Notre Sheykh a dit : « il s’est tu et je me suis tu, puis il pria et s’en alla ». »

 

Nous espérons que cet article servira de lumière éclairante pour ceux qui cheminent sincèrement sur le Chemin d’Allâh Exalté, de Son bien aimé Messager ﷺ digne de confiance dans la révélation, de sa famille pure et parfumée, de Ses nobles Compagnons bon guides et bien guidés, des Awliyas Ses fidèles Alliés et de Ses Savants dévoués.

 

 

Notes :

– Basé en partie sur les travaux de l’équipe d’Aslama.com, de sheykh Gibril Fouad Haddad et d’autres Shuyukh – qu’Allâh les récompense –

[1] Sur le site Masud.co.uk vous trouverez exposées 50 erreurs et contradictions de Al-Albani. Cela confirme la médiocrité de ses travaux en terme de Hadith.

[2] Source : at-Tahwid.net

[3] Dans Fatāwa Mu’āsira de Sheykh Wahba al-Zuhaylī, pages 203-204, Dār Al-Fikr, Damas, 2003

– Sur le même sujet, lire également : Les ijazas de Ibn Baz et de Al-Albani – Par Sheykh Nuh Ha Mim Keller

– A écouter (anglais) : Who was Nasiruddin Albani Salafi?

– Pour les arabophones, voici lire ce livre complet en PDF : Les aberrations et les erreurs de Al-Albani de Sheykh Habibur Rahman A’zami