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La Sunnah de Manger du Concombre
avec les Dattes

 

 

 

 

La Datte est le fruit comestible très énergétique, issu du palmier dattier. Riche en sucres, elle contient également des vitamines (B2, B3, B5 et B6), une faible quantité de vitamine C ainsi que des sels minéraux (potassium et calcium). Elle est également riche en chrome ainsi qu’en fibres. C’est un fruit charnu, de forme allongée, contenant un « noyau » marqué d’un sillon longitudinal.

Le Concombre est une plante potagère herbacée, rampante, de la même famille que le melon ou la courge (famille des Cucurbitacées). C’est la même espèce qui produit les cornichons. Riche en fibre et composé à 95% d’eau, il hydrate et apporte la satiété avec très peu de calories.  Il est plus digeste si on retire les graines situées en son centre.

Hadith :

Dans les deux Sahih, il est rapporté selon ‘Abd Allâh ibn Ja’far : « J’ai vu l’envoyé d’Allâh manger des dattes (mûres et fraîches) avec du concombre » [1]

Commentaire :

Une version rapportée ailleurs que dans le recueil de Muslim mentionne cet ajout : « Il atténuait le goût fortement sucré de l’un avec la fadeur de l’autre. » Cela indique qu’il est loisible de les manger ensemble, et plus généralement, de manger deux aliments ensemble, et de varier les aliments, sans divergence entre les savants sur ces points. L’avis attribué à certains anciens stipulants le contraire, indique plutôt la répréhension de s’habituer aux repas somptueux et luxueux sans but religieux. [2]

Le Prophète ﷺ a dit qu’une maison sans dates est sans nourriture. Il est bon d’en consommer au moment de l’accouchement car elle est pleine d’énergie. Saydda ‘Aishaa رضي الله عنها rapporte : « Les nouveau-nés étaient amenés devant le Messager d’Allâh ; il invoquait pour leur bénédiction et il frottait une date mâchée sur leur palais. » Ceci pour leur donner des forces. Il est aussi rapporté que le Prophète ﷺ a dit « Si l’un d’entre vous veut rompre le jeûne, qu’il le fasse avec des dattes par ce qu’elles sont une bénédiction, et s’il ne trouve pas des dattes, qu’il rompe le jeûne avec de l’eau parce qu’elle est une purification » [3].

Dans son ouvrage dédié à la médecine Prophétique, Sheykh Ibn al-Qayyim al-Jawzia رحمه الله mentionne diverses propriétés attribuées à la datte : c’est un aliment qui réchauffe, elle a des vertus aphrodisiaques, elle donne soif, peut provoquer le mal de tête, des douleurs à la vessie et peut nuire aux dents (en raison du sucre). D’un autre côté, le concombre rafraîchit, calme la soif, stimule les forces par l’odeur qu’il dégage et éteint les brûlures d’estomac. Ainsi, en chacun des deux il y a la réparation de l’autre et l’élimination de la plupart des lésions. Et c’est la base des soins médicaux, qui est la préservation de la santé.

Il est aussi dit que mangées ensemble, dattes et concombres peuvent aider à prendre (et non pas perdre) du poids. Il est rapporté que Saydda A’isha رضي الله عنها a dit : « On a essayé de me faire prendre de l’embonpoint. Alors on m’a donné du concombre et les dattes mûres et fraîches, ce qui m’a fait prendre de l’embonpoint. » [4] Selon une autre version, ce fut le Prophète ﷺ lui-même qui demanda à ce que les parents de Saydda A’isha رضي الله عنها lui donnent cette nourriture. [5] Ceci prouve qu’il est permis pour les femmes de suivre un « traitement » pour se procurer de l’embonpoint. [6]

Manger des dattes avec du concombre est une Sunnah avérée. De plus, ce sont deux aliments succulents, sains et bénéfiques pour notre santé et qui s’équilibrent parfaitement l’un avec l’autre ; alors inshaa Allâh, ne nous privons pas de les déguster ensemble. [7]

Wa Allâhu a’alam

 

Notes :

[1] Muslim, n° 2043, mais aussi ibn Majah et at-Tirmidhi.
[2] Sharh Sahih Muslim d’an-Nawawi رحمه الله
[3] Abu-Dawud et at-Tirmidhi
[4] Sheykh Ibn al-Qayyim al-Jawzia رحمه الله dans at-Tib an-Nabawiyy
[5] Abu Dawud
[6] Imam as-Suyuti رحمه الله dans at-Tib an-Nabawiyy
[7] Il est rapporté que l’Envoyé d’Allâh ﷺ consommait aussi les dattes avec la pastèque (Ibn al-Qayyim – at-Tib an-Nabawiyy)

12 aliments aimés par le Prophète Muhammad

 

 

Nourriture_Prophète

 

Ces aliments que le Prophète Muhammad ﷺ a aimé ainsi que leurs avantages

 

 

Dans cet article, nous verrons inshaa Allâh quelques-uns de ces aliments que le Prophète Muhammad ﷺ a aimé manger ainsi que leurs avantages, tels qu’ils ont été cités dans l’ouvrage Tib An-Nabawi (médecine Prophétique) de l’Imam Ibn Al-Qayyim رحمه الله :

1. L’Orge :
Bon en cas de fièvre si utiliser sous forme de soupe.

2. Les Dattes :
Le Prophète ﷺ a dit qu’une maison sans dates est sans nourriture. Il est également bon d’en consommer au moment de l’accouchement. [1]

3. Les Figues :
C’est un fruit du Paradis et un remède pour les hémorroïdes.

4. Les Raisins :
Le Prophète ﷺ était très friand de raisins – il purifie le sang, donne de la vigueur et assure une bonne santé, renforce les reins et nettoie les intestins.

5. Le Miel :
Considéré comme le meilleur remède contre la diarrhée lorsqu’il est mélangé à de l’eau chaude. Il est l’aliment des aliments, la boisson des boissons et le médicament des médicaments. Il est utilisé pour donner de l’appétit, pour renforcer l’estomac, éliminer les mucosités; comme agent de conservation de la viande, comme après-shampoing, anti cernes et en gargarisme (ou bain de bouche). Il est extrêmement bénéfique le matin dans de l’eau chaude. [2] Le miel est par ailleurs cité dans le Qour’an : « Butinez ensuite de toutes les fleurs et suivez en toute humilité les voies de votre Seigneur !» De leur abdomen est sécrétée une liqueur de diverses couleurs et aux effets salutaires pour les hommes . N’y a-t-il pas là encore un signe pour des gens qui réfléchissent? » [3]

6. Le Melon :
Le Prophète ﷺ a dit : « Aucune de vos femmes qui sont enceintes et mangent du melon n’échouera à avoir une descendance bonne dans la mine et dans le caractère »

7. Le Lait :
Le Prophète ﷺ a dit que le lait efface la chaleur du cœur tout comme le doigt essuie la sueur du front. Il renforce le dos, améliore le cerveau, rafraichit la vision et éloigne la négligence.

8. Les Champignons :
Le Prophète ﷺ a dit que les champignons représentent un bon remède pour les yeux et pour stopper la paralysie.

9. L’Huile d’Olive :
Excellent traitement pour la peau et les cheveux, pour retarder la vieillesse et traiter l’inflammation de l’estomac. Certaines études démontrent également ses excellent résultats dans la prévention anti-cancer.

10. La Grenade :
Le Prophète ﷺ dit qu’elle purifie de Satan et des mauvaises aspirations pendant 40 jours.

11. Le Vinaigre :
Un aliment que le Prophète Muhammad ﷺ a utilisé pour manger avec de l’huile d’olive et dont il a dit qu’il est un excellent condiment.

12. L’Eau :
Le Prophète ﷺ a dit que la meilleure boisson dans ce monde est l’eau, lorsque vous avez soif, buvez par petites gorgées et non d’un seul trait sans quoi il y a un risque pour le foie.

Il en existe encore d’autres mais nous nous contenterons de ceux-là dans le présent article.

Wa Allâhou a’alam

 

Notes :

Tiré (et enrichi) de Tib An-Nabawi (médecine Prophétique) de Ibn Al-Qayyim رحمه الله

[1] De même que pour frotter sur les gencives ou le palais du nouveau né (at-Tahnik). Il y a plus de 1400 ans, lorsqu’un un enfant naissait, le Messager d’Allâh ﷺ avait coutume (Sunnah) de prendre une petite partie d’une datte et de la placer dans sa bouche. Ensuite il l’a mâchait jusqu’à ce qu’elle soit moelleuse puis il frottait la bouche du nouveau né avec ce morceau de datte. C’est ce qu’on appelle le tahnik. Saydda ‘Aishaa (RA) rapporte : « Les nouveau-nés étaient amenés devant le Messager d’Allâh, il invoquait pour leur bénédiction et il frottait une date mâchée sur leur palais. » (Sahih de Muslim). Aujourd’hui, plus de 1400 ans après – la science nous confirme que les « scientifiques» disent que – « Une dose de sucre donnée sous forme de gel, frotté à l’intérieur de la joue, est un moyen économique et efficace pour protéger les bébés prématurés contre des dommages au cerveau ». Ceci explique pourquoi, en tant que Musulmans, nous suivons la Sunnah du Messager sans la remettre en cause. C’est la révélation d’Allâh. Tout ce que le Messager ﷺ a fait est ce qu’il y a de meilleur. Alors n’attendons pas que la science rattrape la Sunnah, car l’Islam comporte déjà ce qu’il y a de mieux pour l’être Humain. Les choses que nous faisons selon la Sunnah (tels que le jeûne des lundis et jeudis) sont à peine reconnus comme « percées scientifiques ».

Allâhou Akbaar !

Lire : http://www.parents.fr/Actualites/Prematures-un-gel-sucre-pour-reduire-les-risques-de-lesions-cerebrales-liees-a-l-hypoglycemie-2067890 & http://www.bbc.co.uk/news/health-24224206

[2] Attention cependant à ne pas trop chauffer le miel, sans quoi il perd ses propriétés.

[3] Qour’an, 16/69

Ps : Étant donné l’état lamentable des aliments que nous consommons aujourd’hui (pesticides, produits chimiques et transformés, maltraitance animale, modification génétique…), nous recommandons vivement de privilégier ce qui est Bio, équitable, issu des élevages plein air, etc.

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Le livre de la politesse concernant les repas

 

Imam an-Nawawî (Riyad as-Salihin)

 
 
 
 
 

100. La mention de Dieu au début du repas et Sa louange à sa fin

728. ‘Omar Ibn Abi Salama (RA) rapporte : « Le Messager de Dieu (SAW) m’a dit: « Prononce le nom de Dieu avant de manger, mange avec ta main droite et mange ce qui se trouve devant toi ». [Bukhari et Muslim]

729. Selon ‘Aisha (RA), le Messager de Dieu (SAW) a dit : « Lorsque l’un d’entre vous s’apprête à manger, qu’il mentionne le Nom de Dieu ; s’il oublie de le faire au début, qu’il dise alors : « Au Nom de Dieu (BismiLlâh) du début à la fin. » (Abu Dawud et Tirmidhi)

730. Selon Jabir (RA), le Prophète (SAW) a dit : « Lorsque l’homme mentionne Dieu à son entrée chez lui et au moment de manger, Satan dit à ses compagnons : « Ici, pas de lieu où passer la nuit ni de quoi dîner. » Et s’il entre chez lui sans avoir mentionné Dieu à son entrée, Satan dit : «Vous avez-un lieu où passer la nuit .. » Et s’il ne mentionne pas Dieu au moment de manger, Satan dit : « Vous avez un lieu où passer la nuit et le repas du soir. » [Muslim]

731. Houdhayfa (RA) rapporte : « Lorsque nous partagions un repas en compagnie du Prophète (SAW), nous ne commencions jamais à manger avant lui. Un jour, alors que nous mangions avec lui, une jeune fille se précipita [vers le plat] comme si elle y était poussée. Elle s’apprêta à mettre sa main dans le plat quand le Prophète la saisit. Puis un bédouin arriva, se précipitant comme s’il y était poussé. Il tendit sa main [vers le plat] mais le Prophète l’en empêcha puis dit : « Satan considère licite tout repas sur lequel le Nom de Dieu n’a pas été mentionné préalablement. Il [Satan] a donc fait venir cette jeune fille afin d’avoir droit à ce repas, et j’ai saisi sa main (afin de l’en empêcher). De la même manière, il a fait venir ce bédouin dans le même but mais je l’en ai empêche aussi. Par Celui qui tient mon âme dans Sa Main, la main de Satan était dans la mienne lorsque j’ai saisi la main de ces deux-la. » Puis il mentionna le Nom de Dieu et mangea. » [Muslim]

732. Oumaya Ibn Makhshi (RA) rapporte : « Tandis que le Prophète (SAW) était assis, un homme mangeait sans avoir prononcé préalablement le Nom de Dieu. A sa dernière bouchée, l’homme finit par dire : « Au Nom de Dieu, au début et à la fin. » Le Prophète sourit et dit : « Satan n’a pas cessé de partager son repas, mais lorsqu’il a mentionne le Nom de Dieu, Satan a vomi tout ce qu’il avait dans le ventre. » (Abou Dawud et Tirmidhi)

733. ‘Aisha rapporte (RA) : « Tandis que le Prophète (SAW) partageait un repas avec six de ses Compagnons, voilà qu’un bédouin s’approcha et l’avala en seulement deux bouchées. Le Prophète s’exclama alors : « S’il avait prononcé le Nom de Dieu, le repas vous aurait suffit… » (Tirmidhi)

734. Abou Oumama (RA) rapporte : Le Prophète (SAW), lorsqu’il se levait de table, avait coutume de prononcer cette invocation : « A Dieu revient la louange pure et bénie. Nul ne peut Te louer, O Seigneur, comme Tu le mérites et nul ne peut se passer de Toi. » [Bukhari]

735. Selon Mou’adh Ibn Anas (RA), le Prophète (SAW)a dit : « Celui qui, après avoir pris son repas, dit : « Louange à Dieu qui m’a nourri et a pourvu à ma subsistance sans aucune force ni puissance de ma part » verra ses péchés antérieurs pardonnés. » (Abou Dawud et Tirmidhi)

101. Le fait de ne pas critiquer un repas

736. Abou Hourayra (RA) rapporte : « Le Prophète (SAW) n’a jamais critiqué un repas : s’il était à son goût, il en mangeait, sinon il le laissait [sans rien dire]. » [Bukhari et Muslim]

737. Jabir (RA) rapporte : le Prophète (SAW) demanda un jour à ses épouses de la sauce (pour accompagner son repas). Elles répondirent : « Nous ne possédons que du vinaigre. » Le Prophète se le fit apporter, et mangea tout en disant : « Quelle sauce succulente que ce vinaigre ! » [Muslim]

102. Les paroles à prononcer pour le jeûneur qui est convié à un repas

738. Selon Abou Hourayra (RA), le Prophète (SAW) a dit : « Lorsque l’un d’entre vous est convié à un repas, qu’il réponde à l’invitation. S’il est jeûneur, qu’il fasse une invocation [en faveur de celui qui l’invite], et s’il ne l’est pas, qu’il mange. » [Muslim]

103. Les paroles que doit prononcer le convié

739. Abou Mas’ud Al Badri (RA) rapporte : « Un homme convia le Prophète (SAW) à un repas qu’il avait préparé pour cinq convives. Un homme les suivit, et lorsqu’ils arrivèrent devant la porte, le Prophète dit au maître de maison : « Cet homme-là nous a suivis ; si tu le veux, tu lui permets d’entrer, sinon il s’en retournera. » Le maître de maison répondit : « Je lui permets d’entrer, Prophète de Dieu. » [Bukhari et Muslim]

104. Le fait de manger ce qui se trouve devant nous

740. ‘Omar Ibn Abi Salama (RA) rapporte : « Alors que j’étais enfant sous la charge du Prophète (SAW), [durant un repas,] ma main se promenait autour du plat, le Prophète me reprit en ces termes : « O enfant, mentionne le Nom de Dieu [avant de commencer], mange de la main droite et mange ce qui se trouve devant toi. » [Bukhari et Muslim]

741. Salama Ibn Al Akwa’ (RA) rapporte : « Un homme mangea de sa main gauche chez le Prophète (SAW) qui lui dit : « Mange de ta main droite ! » « Je ne peux pas, répondit l’homme. » Le Prophète s’exclama alors : « Puisses-tu ne plus le pouvoir ! » Seul son orgueil l’avait empêché d’obéir et il ne put jamais plus porter sa main à sa bouche. » [Muslim]

105. L’interdiction de manger deux bouchées à la fois lorsqu’on mange en groupe

742. Jabala Ibn Souheym (RA) rapporte : Alors qu’une famine sévissait, j’étais accompagné d’Ibn Zubayr lorsqu’on nous apporta des dattes. Alors que nous mangions, Ibn ‘Omar passa devant nous et nous dit : « Ne mangez pas [les dattes] deux par deux car le Prophète (SAW) a interdit cela. » Puis il ajouta : « A moins que l’on en demande la permission à son frère. » [Bukhari et Muslim]

106. Ce que doit dire et faire celui qui mange mais reste quand même sur sa faim

743. Wahshi Ibn Harb (RA) rapporte : « Les Compagnons interrogèrent le Prophète (SAW) : « O Prophète de Dieu, nous mangeons sans pour autant être rassasiés. » Le Prophète répondit : « Peut-être mangez-vous séparément ? » – « Effectivement, répondirent les Compagnons. » Le Prophète reprit alors : « Mangez en groupe et mentionnez le Nom de Dieu, votre repas sera alors béni. » (Abou Dawud)

107. L’ordre de manger au bord du plat

Voir notamment le hadith n° 740 où le Prophète (SAW) dit : « Mange ce qui se trouve devant toi. »

744. Selon Ibn ‘Abbas (RA), le Prophète (SAW) a dit : « La bénédiction (baraka) descend au milieu du plat, commencez donc par manger ce qui se trouve au bord du plat et non au milieu. » (Abou Dawud et Tirmidhi)

745. ‘Abdullah Ibn Bousr (RA) rapporte : « Le Prophète (SAW) possédait un grand plat que l’on nommait « le brillant » et qui nécessitait quatre hommes pour le porter. Un jour, après que les Compagnons aient accompli la satat du milieu de la matinée (duha), on apporta ce plat contenant du pain émietté et trempé dans de la sauce. Les Compagnons prirent place autour du plat, et comme ils étaient nombreux, le Prophète s’agenouilla (pour laisser de la place aux autres). Un bédouin l’interpella en ces termes : « Mais qu’est-ce donc cette façon de s’asseoir ? » Le Prophète répondit alors : « Dieu a fait de moi un serviteur généreux et non un oppresseur tenace ! » Puis le Prophète ajouta : « Mangez au bord du plat et laissez le milieu (pour la fin), votre nourriture sera ainsi bénie. » (Abou Dawud)

108. La réprobation de manger allongé sur le côté

746. Selon Wahb Ibn ‘Abdullah (RA), le Prophète (SAW) a dit : « Je ne mange pas allongé sur le côté ». [Bukhari]

Ce qu’il faut retenir :
– Il ne convient pas d’adopter une attitude qui prête à l’orgueil et à l’arrogance. Le Prophète parle ici de la coutume qu’avaient les nobles romains de prendre leurs repas allongés et accoudés. Mais ces convenances diffèrent selon les pays et les époques; ainsi, ce qui peut sembler arrogant dans une région ne l’est peut-être pas ailleurs.

747. Anas (RA) rapporte : « J’ai vu le Prophète (SAW) manger des dattes, assis par terre, les genoux repliés. » [Muslim]

109. La recommandation de manger avec trois doigts

748. Selon Ibn ‘Abbas (RA), le Messager de Dieu (SAW) a dit : « Lorsque l’un de vous prend un repas, qu’il n’essuie pas ses doigts avant de les lécher ou de se les faire lécher. » [Bukhari et Muslim]

749. Ka’b Ibn Malik (RA) a dit : « J’ai vu le Prophète (SAW) manger à l’aide de trois doigts, et lorsqu’il avait fini son repas, il les léchait. » [Muslim]

750. Jabir (RA) rapporte : Le Prophète (SAW) ordonna de se lécher les doigts et le plat et dit : « Vous ne savez pas dans quelle partie du plat se trouve la bénédiction. » [Muslim]

751. Jabir (RA) rapporte ces propos du Prophète (SAW) : « Lorsqu’un de vous laisse tomber une bouchée de nourriture, qu’il la ramasse, la nettoie et la mange ; qu’il ne la laisse pas à Satan. Qu’il n’essuie pas ses mains à l’aide d’une serviette sans avoir préalablement léché ses doigts, car il ignore dans quelle partie du plat se trouve la bénédiction divine. » [Muslim]

752. Jabir (RA) rapporte ces propos du Prophète (SAW) : « Satan vous accompagne dans tout ce que vous faites, et même pendant les repas. Ainsi, lorsque l’un de vous laisse tomber une bouchée de nourriture, qu’il la ramasse, la nettoie et la mange. Qu’il ne la laisse pas à Satan. Une fois qu’il a terminé son repas, qu’il se lèche les doigts, car il ignore dans quelle partie du plat se trouve la bénédiction divine. » [Muslim]

753. Anas (RA) rapporte : Le Prophète (SAW) se léchait les trois doigts après avoir terminé son repas et disait : « Lorsque l’un de vous laisse tomber une bouchée de nourriture, qu’il la ramasse, la nettoie et la mange. Qu’il ne la laisse pas à Satan. » Il nous ordonnait également de lécher le plat et il disait : « Vous ignorez dans quelle partie du plat se trouve la bénédiction divine. » [Muslim]

754. Sa’id Ibn Al Harith (RA) rapporte qu’il interrogea Jabir en ces termes : « Est-il nécessaire de faire ses ablutions après avoir mangé un aliment cuit ? » Jabir répondit : « Non, du temps du Prophète (SAW), il était rare de trouver de tels repas [c’est-à-dire des repas chauds]. Et lorsque nous en trouvions, nous n’avions pour serviette que nos mains, nos avant-bras et nos pieds. Ensuite, nous prions sans pour autant accomplir [à nouveau] nos ablutions. » [Muslim]

110. Le fait d’augmenter le nombre de participants à un repas

755. Selon Abou Hourayra (RA), le Messager de Dieu (SAW) a dit : « Le repas de deux suffit à trois et celui de trois suffit à quatre ». [Bukhari et Muslim]

756. Jabir (RA) rapporte qu’il a entendu dire le Messager de Dieu (SAW) : « Le repas d’une personne suffit pour deux, celui de deux personnes suffit pour quatre et celui de quatre suffit pour huit. » [Muslim]

111. Les convenances à adopter lorsqu’on boit

757. Anas (RA) rapporte : Lorsque le Prophète (SAW) buvait, il reprenait son souffle par trois fois (hors du récipient). [Bukhari et Muslim]

758. Selon Ibn ‘Abbas (RA), le Prophète (SAW) a dit : « Ne buvez pas d’un seul trait à l’instar du chameau mais buvez plutôt en deux ou trois fois et prononcez le Nom de Dieu avant de boire. Louez Dieu lorsque vous terminez. » (Tirmidhi)

759. Abou Qatada (RA) rapporte : Le Prophète (SAW) a interdit de respirer à l’intérieur même du récipient. [Bukhari et Muslim]

760. Anas (RA) rapporte : On apporta au Prophète (SAW) du lait coupé à l’eau. A sa droite se trouvait un bédouin et à sa gauche, Abu Bakr. Il but puis remit le récipient au bédouin en disant : « On commence par la droite puis on continue par la droite. » [Bukhari et Muslim]

761. Sahl Ibn Sa’d (RA) rapporte : On apporta au Prophète une boisson qu’il but. Il avait à sa droite un jeune homme et à sa gauche des personnes âgées. Il dit au jeune homme : « Me permets-tu de faire boire d’abord ceux-là ? » « Non, par Dieu, Prophète de Dieu! Je ne cèderai à personne ce qui me vient de toi, répondit-il. » Le Prophète lui mit alors le récipient dans la main. [Bukhari et Muslim]

112. Il est déconseillé de boire à même le récipient

762. Abou Sa’id Al Khoudri (RA) rapporte : Le Prophète (SAW) a interdit de boire au goulot des outres. [Bukhari et Muslim]

Ce qu’il faut retenir :
– Il est déconseillé de boire au goulot des outres dont on ne voit pas le contenu, de peur d’avaler ce qui s’avérerait nuisible pour la santé.

763. Abou Hourayra (RA) : Le Prophète (SAW) a interdit de boire au goulot des outres ou de tout autre récipient. [Bukhari et Muslim]

764. Kabsha (RA), la sœur de Hasan Ibn Thabit (RA) rapporte : « Le Prophète (SAW) entra un jour chez moi et but debout à une outre qui etait suspendue. Je pris alors le goulot de l’outre et le coupai. » (Tirmidhi)

Nawawi ajoute : « Umm Thabit coupa le goulot de l’outre uniquement afin de préserver l’emplacement ou le Prophète avait posé sa bouche et en vue d’en tirer la bénédiction. Ce hadith indique donc l’autorisation de boire au goulot, les deux premiers indiquent qu’il est tout de même préférable d’éviter de le faire. Dieu est plus Savant. »

113. La désapprobation de souffler dans la boisson

765. Abou Sa’id Al Khoudri (RA) rapporte : Le Prophète (SAW) a interdit de souffler sur la boisson. Un homme lui demanda : « Et si je vois une saleté dans le récipient ? » – « Jette-la, répondit le Prophète. » L’homme reprit : « Je ne parviens pas à me désaltérer lorsque je bois d’un trait. » Le Prophète répondit : « Éloigne alors le récipient de ta bouche. » (Tirmidhi)

766. Ibn ‘Abbas (RA) rapporte : Le Prophète (SAW) a interdit de respirer dans le récipient ou de souffler dessus. ( Tirmidhi)

114. La permission de boire debout et la préférence de boire assis

767. Ibn ‘Abbas (RA) rapporte : « J’ai donné de l’eau de Zamzam au Prophète (SAW) qu’il but debout ». [Bukhari et Muslim]

Ce qu’il faut retenir :
– Il est donc permis de boire debout, cependant la position assise demeure préférable. Déjà à l’époque du Prophète (SAW), Zamzam est le puits situé à La Mecque, proche de la Ka’ba, qui abreuvait tous les pèlerins. Quand, des siècles plus tôt, Hajar, l’épouse d’Ibrahim, arriva à cet endroit avec son fils Ismael, elle manqua cruellement d’eau et Dieu envoya un ange qui fit jaillir l’eau pour que puissent s’abreuver, elle, son fils, puis tous les gens qui vécurent avec et après eux, jusqu’aujourd’hui.

768. Nazal Ibn Sabra (RA) rapporte : « ‘Ali se rendit à la porte de Rahaba et y but debout puis dit : « J’ai vu le Prophète (SAW) faire comme vous m’avez vu faire. » [Bukhari]

769. Ibn ‘Omar (RA) rapporte : « Du temps du Messager de Dieu (SAW), nous mangions en marchant et nous buvions debout ». (Tirmidhi)

Ce qu’il faut retenir :
– Ce hadith, comme ceux qui précèdent, indique la permission de boire et de manger debout, pour contrer l’interdiction absolue de le faire que certains ont émise, sur la base des hadiths qui vont suivre. L’imam Nawawi a mis ensemble ces hadiths pour indiquer la préférence de manger et boire assis, mais il met en évidence que c’est préférable, et non formellement interdit.

770. ‘Amr Ibn Shou’ayb (RA) rapporte ce Hadith de son grand-père que lui a transmis son père : « J’ai vu le Messager de Dieu (SAW) boire aussi bien debout qu’assis ». (Tirmidhi)

771. Selon Anas (RA), le Prophète (SAW) a interdit de boire debout. Qatada lui demanda : « Et pour ce qui est de manger ? » Il dit : « C’est pire encore. » [Muslim]

772. Selon Abou Hourayra (RA), le Messager de Dieu (SAW) a dit : « Que l’un de vous ne boive surtout pas debout. Celui qui a oublié de s’asseoir avant de boire, qu’il vomisse ce qu’il a bu ». [Muslim]

115. La recommandation à celui qui sert à boire de se servir en dernier

773. Selon Abu Qatada (RA), le Prophète (SAW) a dit : « Celui qui sert a boire aux gens doit boire en dernier. » (Tirmidhi)

116. La permission de boire dans n’importe quel récipient pur, sauf celui en or ou en argent

774. Anas (RA) rapporte : « Le moment de la prière arriva, ceux dont les maisons étaient proches se rendirent chez eux [afin d’accomplir leurs ablutions]. Un groupe était resté et on apporta au Prophète (SAW) un récipient en pierre, trop petit pour que le Prophète y déploie sa main. Pourtant, tout le monde put y faire ses ablutions. On demanda : « Combien étiez-vous ? » – « Un peu plus de quatre-vingts, répondirent-ils. » [Bukhari et Muslim]

Une autre version où le texte est de Muslim : « Le Prophète (SAW) demanda qu’on lui apporte un récipient d’eau. On lui apporta un vase peu profond et large contenant un peu d’eau. Il y mit ses mains. » Anas dit : « Je vis l’eau jaillir entre ses doigts. J’évaluai le nombre de ceux qui y avaient fait leurs ablutions ce jour-là, il variait entre soixante-dix et quatre-vingts personnes. »

775. ‘Abdullah Ibn Zayd (RA) rapporte : « Le Prophète (SAW) vint à nous et nous sortîmes à son intention un récipient de cuivre contenant de l’eau et avec lequel il fit ses ablutions. » [Bukhari]

776. Selon Jabir (RA) rapporte : Le Prophète (SAW) entra chez un ansar en compagnie de l’un de ses Compagnons et il lui dit : « Si tu as de l’eau qui a passé la nuit chez toi dans une outre, donne-la-nous, sinon nous boirons sans utiliser de récipient. » [Bukhari]

777. Houdhayfa (RA) rapporte : Le Prophète (SAW) nous a interdit la soie et le brocart et de boire dans un récipient d’or ou d’argent. Il a dit : « Ces choses-là sont pour eux (les négateurs) en ce monde et pour vous dans l’au-delà. » [Bukhari et Muslim]

778. Selon Oum Salama (RA), le Messager de Dieu (SAW) a dit : « Celui qui boit dans un récipient en argent ne fait qu’avaler dans son ventre le feu de l’Enfer. » [Bukhari et Muslim]

Dans une version de Mouslim : « Celui qui mange ou boit dans un récipient en or ou argent ».

 

 

Est-il permis de souffler sur la nourriture pour la faire refroidir?

 

Ustadh Tabraze Azam

 

nourriture

 

 

 

Question :

J’ai entendu dire qu’il est haram / détesté de souffler sur la nourriture pour la faire refroidir. Pouvez-vous me dire si c’est le cas et si c’est interdit ou détesté.

 

Réponse :

Assalamu alaikum wa rahmatullâhi wa Barakatouh,

J’espère que vous êtes dans le meilleur état de santé et d’esprit, incha Allah.

Il n’est pas détesté (makruh) de souffler sur la nourriture – aussi longtemps que cela est fait sans bruit. [`Ala al-Din` Abidin, al-Hadiyya al-`Ala’iyya]

Dans Fatawa Hindiyya, il est également fait mention d’une citation du Nawadir dans laquelle il a été demandé au Qadi Abu Yusuf si oui ou non il est détesté de souffler sur la nourriture, il a répondu que ce n’était pas le cas, aussi longtemps que cela est fait sans bruit.

On en déduit qu’il serait mieux, plus proche de la Sunnah et plus proche des bonnes manières, d’attendre que sa nourriture ou sa boisson refroidisse avant de manger/boire.


Les Traditions (hadiths) interdisant de souffler sur les aliments et les boissons :

Il y a un certain nombre de traditions prophétiques (hadiths) qui extérieurement semblent interdire le fait de souffler sur la nourriture et dans les récipients permettant de boire.

Ibn Abbas a dit : « Le Messager d’Allah (qu’Allah le bénisse et lui accorde la paix) a interdit de souffler sur la nourriture et la boisson » [Musnad Ahmad] Mounawi explique que « souffler » indique la gourmandise excessive et un manque de patience. [Mounawi, Fayd al-Qadir Sharh al-Jami` al-Saghir]

Un certain nombre de commentateurs de hadiths ont clarifiés cela, ainsi que les traditions semblables, en citant Muhallab qui a dit que l’interdiction est due au fait que [lorsqu’on souffle] la salive peut tomber dans les aliments ou la boisson et que cela peut dégouter les autres [1]. Cependant, concernant le fait de manger ou de boire seul, avec sa famille, etc. (c-à-d- ceux qui ne seront pas dégoutés de la nourriture si quelque chose tombe dedans); il n’y a pas de mal à le faire. [`Asqalani, Fath al-Bari]


Consommer des aliments (très) chaud :

D’autres ont dit qu’il y a une bénédiction (baraka) à réduire ou même à délaisser le fait de manger des aliments très chaud (ou par extension, de la boisson), comme il est compris de certaines traditions (hadiths) du Messager d’Allah (qu’Allah le bénisse et lui accorde la paix).

Dans ses Sunan al-Kubra, Bayhaqi mentionne une tradition (hadith) dans laquelle Asma bint Abu Bakr couvrait la nourriture jusqu’à ce qu’elle arrête de bouillir ; Elle a ensuite dit qu’elle a entendu le Messager d’Allah (qu’Allah le bénisse et lui accorde la paix) dire que c’est plus bénéfique (baraka).

Par conséquent, suivre la Sunnah implique, comme Mounawi le mentionne, l’autorisation de faire refroidir la nourriture. (Nb : autoriser de faire refroidir ne signifie pas manger de la nourriture froide, mais plutôt la refroidir afin qu’elle ne soit plus bouillante et qu’il soit donc possible de la manger confortablement).

Et Allah sait mieux et Lui seul donne le succès.

Wassalam,
Ustadh Tabraze Azam (Hanafi)

Vérifié & Approuvé par Faraz Rabbani

 

© Traduit avec l’autorisation de l’honorable sheykh Faraz Rabbani (qu’Allâh le récompense)


Notes :

[1] On peut également évoquer le fait que si de la salive ou des postillons sont envoyés vers la nourriture lorsque l’on souffle dessus, cela est susceptible de la contaminer si par ex. la personne qui souffle est malade (grippe, rhume…)

 

 

En Islam, un Musulman peut-il devenir végétarien ou végétalien ?

 

Ustadh Salman Younas & Sidi Waseem Hussain
(sous le contrôle de Sheykh Faraz Rabbani)

 

Végétarien

 

 

1/ Devenir végétarien


Question :
 En Islam, un Musulman peut-il devenir végétarien ou végétalien ? Est-ce permis?

Réponse : Assalamu Alaykum Warahmatullah,

Qu’il s’agisse de devenir végétarien ou végétalien, la licéité dépend de l’intention.

Si cela est fait avec une bonne intention, alors il n’y a pas de mal à cela. Donc, si on arrête de manger de la viande parce que les animaux ne sont pas bien traités avant d’être abattus ou quelque chose du genre, alors ce sera une bonne chose.

Mais si la personne exprime par là des choses comme : « nous ne devrions pas manger des animaux » ou « nous ne devons pas tuer la création », alors ce ne sera pas permis.

Le Prophète d’Allah (que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui) a mangé de la viande et nous ne pouvons donc pas penser que manger de la viande est en soi mauvais.

[Nahlaw, Durar al-Mubaha; Khadimi, Bariqa al-Muhammadiyya]

Et Allâh sait mieux,

Waseem Hussain, vérifié et approuvé par Sheykh Faraz Rabbani


2/ Devenir végétalien


Question :
J’ai récemment vu un documentaire sur les abattoirs et le traitement des animaux et j’ai été horrifié. A partir de là, j’avais pris la décision de devenir végétalien.

Adopter un régime végétalien est-il permis en Islam?

Réponse : assalamu `alaykoum,

Il n’y a rien de mal dans le fait d’adopter un régime végétalien aussi longtemps qu’on le fait sans croire que la consommation de produits d’origine animale est interdite dans l’Islam.

Le Prophète (qu’Allah le bénisse et lui accorde la paix) a dit : « Allâh a prescrit l’excellence en toutes choses … et si vous égorgez, abattez convenablement. » [Muslim]

Il y a un certain nombre d’aspects à respecter pour que l’abattage se fasse correctement, et cela comprend le (ndt : bon) traitement des animaux avant l’abattage. Il est détestable que les animaux soient entassés ensemble, de les abattre en présence des autres, ou de les enfermer d’une manière qui les blesse, les faits sursauter, ou les fait souffrir. Cela ne contredit pas seulement les ordres explicites du Prophète qui ordonne de bien traiter les animaux, mais cela affecte également les bienfaits des aliments que nous consommons.

Bien sûr, avec l’augmentation des abattoirs à grande échelle où sont abattus des centaines d’animaux quotidiennement, il n’est pas étonnant que des infractions se produisent par rapport à ce que notre religion a recommandé en termes de traitement des animaux.

En tant que communauté, nous devons avoir une discussion sérieuse et constructive sur les aspects logistiques de nos abattoirs, ce qui leur permettrait de suivre correctement les directives prescrites par Allâh et le Prophète Muhammad. La question ne concerne pas seulement la licéité qu’il y a à consommer les animaux abattus, mais aussi les bienfaits de ces aliments.

Ustadh Salman Younas, vérifié et approuvé par Sheykh Faraz Rabbani.

 

© Traduit avec l’autorisation de l’honorable sheykh Faraz Rabbani (qu’Allâh le récompense)

 

Les plats cuisinés avec de l’alcool sont-ils licites ? [Malikite]
 
Par Sheykh Abdullâh bin Hamid Ali

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Vous trouvez dans le menu d’un restaurant un plat de fruits de mer, cuit avec de l’alcool. Le serveur vous informe que l’alcool présent dans ce plat s’est évaporé lors de la cuisson. Est-il de ce fait permis de manger ces fruits de mer? Sheykh Abdullâh bin Hamid Ali répond à la question concernant la licéité de cuisiner des plats avec de l’alcool, dans le but de les consommer.

Question :

Dans un article trouvé sur Internet, quelqu’un pose la question suivante : « L’alcool disparait-il lors de la cuisson »? La personne se demande également combien de temps cela prend-t-il pour que l’alcool disparaisse. Dans l’article, il est écrit :

« … James Peterson, qui écrit des livres de cuisine et qui a étudié la chimie à l’Université de Berkeley en Californie, en parle dans « Sauces », son livre de recettes encyclopédique. Il dit qu’il suffit de cuire une sauce pendant au moins 20 à 30 secondes après l’ajout de vin pour que l’alcool s’évapore. Et cela a du sens, puisque l’alcool s’évapore à 172°F (78°C). Ainsi, toute sauce ou ragoût qui mijote ou bout est suffisamment chaud pour permettre à l’alcool de s’évaporer ». Lire l’article complet ici.

S’il est scientifiquement prouvé que l’alcool disparait de la nourriture, cette nourriture devient-elle licite?

Réponse :

Dans l’école de l’Imam Malik, il n’est pas permis lorsque l’on cuisine un plat d’y insérer une impureté (najasa), ni de cuisiner une impureté. Même si vous croyez que les effets du vin disparaitront, il n’est pas permis d’altérer la nourriture avec une najasa. Personne ne voudrait verser de l’urine, des excréments, du sang ou du sperme sur des denrées alimentaires. (Bien sûr, pour un grand nombre de personnes, le goût et l’odeur du vin ne sont pas aussi répugnants que ces choses-là).

Je pense qu’il est important que nous prenions également en considération une autre préoccupation d’ordre éthique. C’est un sujet de préoccupation comme d’autre, qui résulte souvent des fatwas d’arrangement. Si nous donnions une fatwa autorisant quelqu’un à manger de la nourriture dans laquelle il y a du vin, cela encouragerait et validerait indirectement la vente de vin. A ma connaissance, toutes les écoles déclarent illicite (haram) la vente de raisin à une personne, si nous savons qu’elle l’utilisera pour en faire du vin. A mon avis, cette fatwa a la même valeur que la précédente.

Et Allâh est plus savant.

Notes du traducteur :

En plus des arguments fournis ici par Sheykh Abdullâh bin Hamid Ali, il faut noter qu’il ressort de l’étude menée par le Service de Recherches du Ministère de l’Agriculture des États-Unis, que :

– Si on ajoute de la bière ou du vin à un liquide qui bout et qu’on le retire ensuite du feu, 85 % de l’alcool contenu subsiste,

– Si on fait flamber l’alcool, comme c’est le cas pour certains plats, il en reste 75 %,

– Si on fait cuire le plat pendant une 1 heure et demie, il y a encore 20 % de l’alcool ajouté au départ,

– Même après 2 heures et demie de cuisson (comme pour un ragoût), il subsiste tout de même 5 % de l’alcool présent au départ.

.Les excès de nourriture, de sommeil ou de paroles endurcissent le cœur

 

Extrait de Sagesse Céleste
par le Sheikh
Ahmad Al-‘Alawî

 


coeur_pierre

 

Tout acte qui conduit à la distraction est de même nature que celle-ci car les excès de nourriture, de sommeil ou de paroles font partie des  choses blâmables selon la Révélation, et particulièrement pour celui qui suit la voie spirituelle, dont les bases consistent justement à viser la modération en tout cela afin que l’intérieur s’illumine et s’orne des  connaissances divines. En effet, si les caprices intérieurs se succèdent en permanence dans le cœur ou plus généralement tout ce qui le trouble, il s’endurcira inévitablement.Les bénéfices du jeûne, du silence et de la veille sont des aspects bien connus de la voie spirituelle; bien des choses ont été écrites à ce sujet et bien des poèmes en ont fait l’éloge. On a notamment dit, pour blâmer la satiété, que Dieu ne regarde pas celui dont le ventre est rempli de nourriture. Le Prophète (salallahou ‘alayhi wassalaam) et ses compagnons ne mangeaient que par nécessité, conformément au hadith rapporté par Anas : « Fâtima apporta au Prophète un petit morceau de pain. Il lui demanda :


– Qu’as-tu là, Fâtima ?
– C’est une tranche de pain; je n’ai pu m’empêcher de te l’apporter.
– C’est la première chose que je mange depuis trois jours, confia le Prophète [1]. »


Considère le sens de cette noble tradition : si la satiété était en soi louable, le Prophète n’aurait pas trouvé dans l’abstinence un motif de fierté. On a dit en ce sens :

 

Un ventre affamé, un maigre ascète, doué d’une absolue confiance en Dieu,
Qui trouve dans sa faim une raison de remercier Dieu.


On a également dit :

 

Si ce bas-monde était de la vertu la récompense,
L’injuste ne saurait y trouver de quoi prospérer.
Les nobles prophètes ne feraient pas de la faim l’expérience,
Tandis que les animaux y mangent à satiété.

 

Le Prophète disait: « Ne tuez pas les cœurs par la nourriture et la boisson, car le cœur ressemble aux cultures, que l’excès d’eau tue [2]. »On raconte que l’imam Bukhârî finit par prendre l’habitude de ne manger que deux ou trois dattes par jour, car il avait honte devant Dieu de devoir se rendre fréquemment aux toilettes.
Voilà pourquoi leurs cœurs ont été illuminés et devinrent des sources de connaissances et de secrets; s’ils avaient agi autrement, ils n’auraient pu devenir des guides pour les autres. Le seraient-ils devenus s’ils avaient exagéré en matière de nourriture et de sommeil ?

 

Cela tue le cœur, l’excès de nourriture,
De même qu’un excès d’eau tue les cultures.
Un homme subtil risque d’y perdre son intelligence.
Quelques bouchées peuvent neutraliser ses efforts vers l’excellence.

 

Le Prophète a dit : « Satan circule dans le corps de l’homme à travers le sang; faites-lui obstacle grâce à la faim [3] ». On dit également que lorsque Dieu créa le monde, Il plaça la science et la sagesse dans la faim, la possession démoniaque et la transgression dans la satiété. Ibrâhîm al-Dasûqî disait : « L’aspirant sincère trouve sa force dans la faim et sa boisson dans les larmes [4]; c’est la condition des véridiques (siddîqûna). » Moulay l-‘Arabî al-Darqâwî disait: « De nos jours, certains disciples mangent la quantité que peut porter un chameau, boivent l’équivalent d’une mare et disent par-dessus le marché:   » Il manque quelque chose à ce cheikh « , et que Dieu maudisse les menteurs! »Quant à l’excellence de la veille et au côté nuisible du sommeil, cela est nécessairement connu de tous; c’est encore plus clair dans la voie spirituelle, et la pure tradition l’affirme explicitement. Le

Prophète a notamment dit : « Gabriel est venu et m’a dit :
– Eh Muhammad, vis comme tu veux, tu mourras de toute façon; aime ce que tu veux, tu devras le laisser de toute façon; agis comme bon te semble, tu seras rétribué en conséquence; sache que le croyant acquière la noblesse par ses veilles et la force par son indépendance vis-à-vis des gens [5]

On rapporte également qu’il se levait au dernier tiers de la nuit et qu’il dit un jour :
« Souvenez-vous de Dieu! Souvenez-vous de Dieu! Il a retenti, le coup de trompette auquel un autre doit succéder (79, 7) ! La mort et  tout ce qui l’accompagne sont là! La mort et tout ce qui l’accompagne sont là [6]! »

Mais il suffit de rappeler qu’il restait debout en prière tellement longtemps la nuit que ses pieds en étaient tuméfiés [7].

On rapporte qu’Abû Yazîd al-Bistâmî, alors qu’il était encore enfant, apprenait le Coran à l’école. Arrivé à la sourate 73, « Celui qui s’est enveloppé », il demanda à son père:

« Qui est cette personne à qui Dieu a ordonné de se lever la nuit? »
– C’est notre prophète, Muhammad, répondit le père.
– Pourquoi donc ne fais-tu pas comme ton prophète? Questionna Abû Yazîd.
– Car c’est une dignité que Dieu lui a spécialement accordé, répondit le père.
Lorsque Abû Yazîd arriva à la partie suivante du verset : ainsi qu’une partie de ceux qui sont avec toi, il demanda de nouveau : «  De qui s’agit-il, mon père? »
– Des compagnons de Muhammad.
– Pourquoi donc n’agis-tu pas comme les compagnons de Muhammad?
– Car Dieu leur a spécialement donné la force de se lever la nuit.
– Mon père, il n’y a rien de bon chez quelqu’un qui ne prend pas modèle sur Muhammad et ses compagnons! conclut Abû Yazîd.
Le père se mit donc à prier la nuit. Abû Yazîd lui demanda:
Mon père, apprends-moi à prier la nuit!
– Tu es trop petit! refusa le père.
– Lorsque Dieu réunira toutes les créatures au jour de la résurrection, et qu’Il ordonnera aux gens destinés au paradis de s’y rendre, je dirais que j’ai voulu faire la prière la nuit et que mon père s’y est opposé! insista Abû Yazîd.
– Mon fils, lève-toi la nuit et prie, se résigna le père.

On raconte qu’après la mort de l’imam Junayd, l’un de ses compagnons le vit en rêve et lui demanda: « Qu’est-ce que ton Seigneur a fait de toi? » Il répondit: « Toutes ces allusions spirituelles se sont envolées; toutes ces expressions s’en sont allées; toutes ces sciences ont disparu, et toutes ces descriptions se sont effacées. Seules nous ont été utiles les quelques petites rak’as [8] que nous faisions avant l’aube. » Si donc même cet imam, avec toute la noblesse et la grandeur qui le caractérisaient, ne négligeait pas de se lever la nuit et affirmait même que seules quelques petites rak ‘as lui avaient été utiles, comment les autres pourraient-ils s’en passer? Ô mon Dieu, vivifie nos cœurs et accorde nous les mêmes grâces que celles qu’ont reçues nos nobles prédécesseurs!

Dhû l-Nûn al-Misrî racontait ceci :

« Je rencontrai sur l’une des côtes du Proche-Orient une femme à laquelle je demandai :
– D’où viens-tu ?
De chez des gens qui s’arrachent à leur couche (32, 16).
– Et où veux-tu aller, repris-je.
– Chez des hommes qu’aucun commerce ni aucune vente ne distraient du souvenir de Dieu (24, 37).
– Décris-les moi! insistai-je.
Elle déclama alors les vers suivants :

 

Des gens dont l’aspiration est fixée sur Dieu
Et qui n’aspirent à rien d’autre que Lui-même.
Ces gens ne recherchent que leur Seigneur et Maître, Dieu.
Quel excellent but que l’Unique, le Subsistant par Lui-même. »

 

Quant à éviter de trop parler, tout le monde connaît bien ce précepte. Il suffit de rappeler ici le dicton: « La parole est d’argent, mais le silence est d’or », ainsi que cette tradition du Prophète : « Que celui qui croit en Dieu et au jour dernier parle en bien ou se taise [9]. » Les hommes de Dieu – qu’Il leur accorde Son agrément et les fasse bénéficier de Sa pleine satisfaction – ne parlent que pour invoquer Dieu ou tenir des propos les rapprochant de Lui, de peur de friser l’inconvenance, car on dit que celui qui parle beaucoup pèche également beaucoup.L’un d’eux raconte :

« Nous étions un jour en voyage, parcourant le désert en souffrant de la soif, lorsque nous vîmes l’ermitage d’un moine. Nous nous dirigeâmes vers l’édifice et appelâmes :
– Eh, moine!
Mais ce dernier ne répondait pas. Après avoir insisté plusieurs fois, il sortit finalement et nous dit :
– Je ne suis pas un moine; je ne suis qu’une bête féroce! J’ai donc emprisonné mon âme dans cet ermitage afin de ne pas blesser les créatures de Dieu avec ma langue. »

Un autre affirmait avoir fait le vœu de n’utiliser sa langue que pour exprimer les Paroles révélées de Dieu, afin d’empêcher son âme de trop parler.

Dans les hagiographies des saints, on dit qu’Abdallâh Ibn al-Mubârak racontait l’histoire suivante:

« Je partis faire le pèlerinage à la Maison sacrée de Dieu et visiter la tombe de l’Élu, et alors que j’étais sur la route, je vis une silhouette noire qui s’avéra être une vieille femme revêtue d’un froc et d’une mantille, tous deux faits de laine. Je lui dis :

– Que la paix, la miséricorde de Dieu et Ses bénédictions soient sur toi !
Paix! Parole d’un Seigneur miséricordieux! (36, 58) répondit-elle.
– Que Dieu te fasse miséricorde. Que fais-tu en pareil endroit ? questionnai-je.
Nul ne peut guider celui que Dieu égare (7, 186), répondit-elle.
Je compris alors qu’elle s’était perdue, et lui demandai :
– Où vas-tu ?
– Gloire à Celui qui a fait voyager de nuit Son serviteur de la mosquée sacrée à la mosquée la plus lointaine (17, 1) !
Je sus alors qu’elle revenait du pèlerinage et se dirigeait vers Jérusalem.
Je lui demandai :
– Depuis combien de temps es-tu ici ?
– Trois nuits entières (19, 10).
– Apparemment, tu n’as rien à manger ?
– C’est Lui qui me nourrit et m’abreuve (26, 79).
– Comment fais-tu l’ablution ici ?
– Si vous ne trouvez pas d’eau, alors pratiquez l’ablution sèche avec de la terre pure (5, 6).
– J’ai ici un peu de nourriture; veux-tu en manger ?
– Puis jeûnez jusqu’au coucher du soleil (2, 187).
– Nous ne sommes pas en Ramadan!
– Celui qui fait une bonne œuvre de sa propre initiative, qu’il sache que Dieu le sait et qu’Il est plein de gratitude (2, 158).
– Mais nous avons le droit de rompre le jeûne lorsque nous sommes en voyage!
– Mais il vaut mieux pour vous jeûner; peut-être le comprendrez-vous (2,184) !
– Pourquoi ne parles-tu pas comme moi ?
– L’homme ne profère aucune parole sans qu’il n y ait auprès de lui un observateur attentif (50, 18).
– D’où es-tu ?
– Ne t’acharne pas sur ce que tu ne connais pas; il sera sûrement demandé compte de tout : de l’ouïe, de la vue et du cœur (17,36).
– J’ai fauté, alors pardonne-moi.
Aujourd’hui, vous êtes libre de tout reproche, car Dieu vous pardonne (12, 92).
– Veux-tu monter sur ma chamelle afin de rejoindre la caravane?
Le moindre bien que vous puissiez accomplir est connu de Dieu (2, 198).
Je la fis monter, mais elle me dit :
Dis aux croyants de baisser les yeux (24, 30).
Je baissai donc les yeux pour ne pas la voir, mais lorsqu’elle tenta de monter, la chamelle prit peur et son vêtement fut déchiré, ce qui l’amena à dire :
Quel que soit le malheur qui vous atteint, il est la conséquence de ce que vous avez fait (42,30).
Je lui dis alors :
– Attends un peu que je la retienne.
Nous avons fait comprendre cette affaire à Salomon (21, 79), répondit-elle.
Je saisis donc la chamelle et lui dis de monter, ce qu’elle fit, puis elle s’exclama :
Gloire à Celui qui a mis tout cela à notre service, alors que, de nous-mêmes, nous n’y serions pas parvenus! Oui, nous nous tournons vers notre Seigneur (43, 13).
Je pris la bride de la chamelle et la fis trotter en poussant des cris, ce qui lui fit dire :
Sois modeste en ta démarche et baisse la voix (31, 19).
Je marchai donc tout doucement, tout en entonnant des chants, mais elle dit alors :
– Récitez ce que vous pouvez du Coran (73, 20).
– Tu as été bien gratifiée, dis-je alors.
Seuls ceux qui ont la connaissance se rappellent (3, 7), répondit-elle.
Puis, alors que nous avancions ainsi, je lui demandai :
– Es-tu mariée ?
Ô vous qui croyez ne posez pas de questions sur des choses qui vous nuiraient si  elles vous étaient dévoilées (5, 101).
Je me tus donc, et nous continuâmes ainsi notre route jusqu’au moment où nous rejoignîmes la caravane; je lui demandai alors :
– Voici la caravane: que vas-tu faire maintenant ?
Les richesses et les enfants sont la parure de la vie de ce monde (18, 46), rêpondit-elle.
Je compris alors qu’elle avait des enfants et lui demandai ce qu’ils faisaient au pèlerinage :
– ... et des points de repères; les hommes se dirigent d’après les étoiles (16, 6).
J’en déduisis qu’ils faisaient office de guide pour les pèlerins et me rendis avec elle auprès des tentes; je lui dis :
– Voici les tentes, que veux-tu faire ?
Dieu a choisi Abraham comme ami intime (4, 125) ; Dieu a parlé à Moïse (4, 164) ; Ô Jean, prends le livre avec force (19, 12) ! répondit-elle.
J’appelai alors :
– Eh Abraham! Eh Moïse! Eh Jean!
Apparurent alors des jeunes gens aussi resplendissants que la lune. Lorsqu’ils se furent assis, elle dit:
Envoyez donc l’un d’entre vous à la ville avec la monnaie que voici pour y chercher l’aliment le plus pur et vous apporter de quoi vous nourrir. Il devra s’efforcer de se comporter avec douceur (18, 19).
L’un d’eux s’en fut alors acheter à manger, puis revint et plaça la nourriture devant moi. Elle dit alors:
Mangez et buvez en paix, en récompense de ce que vous avez accompli par le passé (69,24).
M’adressant aux jeunes gens, je dis :
– Je ne toucherai pas à cette nourriture tant que vous ne m’aurez pas dit ce qui est arrivé à cette femme.
– Cette femme que voici est notre mère; cela fait 40 ans qu’elle ne parle qu’en citant le Coran, de peur de commettre une faute qui provoque la colère du Miséricordieux, expliquèrent-ils.
C’est une grâce de Dieu; Il la donne à qui Il veut (5, 54), conclus-je. »

Notes :

[1] Ibn Hanbal (Musnad, III, musnad Anas Ibn Mâlik) rapporte une version légèrement différente de ce hadith.
[2] Al-‘Irâqî, Takhrîj ahâdîth al-ihyâ, n° 4.
[3] La première phrase se trouve dans la plupart des recueils (par exemple: Bukhârî, Sahîh, n° 5865).
[4] La faim est le besoin spirituel, moteur du chercheur de Vérité, tandis que les larmes sont le produit de ses inspirations; quant à sa boisson, ce sont ses états.
[5] Hâkim al- Nîsâbûrî, Mustadrak ‘alâ l’sahîhayn, IV, kitâb al-riqâq, n° 7921/78.
[6] Tirrnidhî, Sunan, IV, abwâb sifat al-qiyâma, n° 2574.
[7] Cf. Bukhârî, Sahîh, III, kitâb al-tafsîr, bâb qawlihi liyaghfira laka Allâhu ma taqaddama…, n° 4556.
[8] Cycles dont se compose la prière.
[9] Bukhârî, Sahîh, IV, kitâb al-adab, bâb man kâna yu’minu billâhi wa l-yawmi al-‘akhiri falâ yu’dhi jârahu, n° 5672.