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10 choses qu’il ne faut jamais
faire avec son enfant


Dr. Hisham al-Awadi

Être un bon parent n’est pas inné. On essaye tous de donner le meilleur à nos enfants, mais par manque de connaissance, par paresse, par colère ou reproduction de schémas vécus on peut parfois avoir envers eux des comportements ou des paroles qui vont à l’encontre de nos valeurs et de leur bien-être. Dans cet article, vous découvrirez une liste de 10 choses qu’il ne faut jamais faire avec son enfant :
1. Crier
Certains disent que le fait de crier sur quelqu’un, c’est pire que de le frapper et que cela laisse des cicatrices mentales et émotionnelles à long terme. Rappelez-vous, le Prophète n’a jamais élevé la voix sur un enfant, une femme, un ami ou autre.

2. Blâmer
Le blâme affaiblit les relations, diminue l’estime de soi et incite les enfants à être sur la défensive, même lorsqu’ils n’ont rien fait de mal. Alors qu’il était enfant, Anas ibn Malik رضى الله عنه a dit : « Pendant les dix années durant lesquelles j’ai servi le Prophète , jamais il ne m’a dit : « Fi ! » ni ne m’a réprimandé pour telle chose que j’avais faite en me disant : « Pourquoi as-tu fait cela ? » ou bien blâmé pour telle autre chose que je n’avais pas faite en disant : « Tu aurais dû faire cela ! » [1]

3. Des ordres incessants
Les ordres et les instructions, sans avoir au préalable convaincu ou persuadé l’enfant par la pertinence des ordres ou des instructions données, transforment l’enfant en robot et ce n’est pas sain. En grandissant, ils imitent et obéissent aveuglément à toute autorité, quelles que soient ses valeurs.

4. Menacer
La menace est utilisée parce que c’est une solution rapide à la résistance, mais ce n’est pas une solution à long terme. Toute attitude motivée par [seulement] la peur est hypocrite et n’indique pas un réel changement.

5. Sarcasme
Se moquer d’un enfant est un comportement inacceptable en Islam : « Ô vous qui croyez, qu’un groupe ne se moque pas d’un autre groupe… » [2]. Se moquer d’un enfant blesse son sens de la valeur et son estime de soi.

6. L’injure
L’injure apprend à l’enfant à maudire, ce qu’il utilisera contre les autres, y compris les parents, les amis et les proches. Le hadith dit : « Le Croyant n’est pas celui qui jette le doute sur la bonne réputation des autres, ni le maudisseur invétéré, ni le grossier » [3]

7. Comparaison
Ne comparez jamais votre enfant à qui que ce soit, en particulier à ses frères et sœurs. La comparaison engendre la jalousie, la colère et [les] met sur la défensive.

8. Conseils continus
La durée normale d’attention est de 3 à 5 minutes par année d’âge de l’enfant. Par conséquent, un enfant de 2 ans est capable de se concentrer sur une tâche particulière pendant au moins 6 minutes, et un enfant entrant en maternelle est capable de se concentrer pendant au moins 15 minutes. Dans le hadith les Compagnons racontent que lorsqu’ils étaient jeunes, le Prophète avait l’habitude de prendre soin d’eux en prêchant pendant [certains] jours [et pas d’autres] de peur qu’ils s’ennuient.

9. Méfiance
Ne pas accorder à l’enfant le bénéfice du doute affaiblit la confiance mutuelle, ferme la communication franche et nuit à la confiance en soi.

10. Frapper
Dans la plupart des cas, battre un enfant revient pour les parents à évacuer leur colère plutôt qu’à vouloir sagement et calmement améliorer un comportement. Les coups, comme les analgésiques, ne sont qu’une solution temporaire pour le parent, et non un remède pour l’enfant. Ils créent un traumatisme et une personnalité lâche, qui continuera à faire de mauvaises choses tant que « personne ne regarde ». [4]
Qu’Allâh donne à tous les parents la patience, la sagesse et la force d’élever des enfants droits, bienveillants et équilibrés.


Notes :
Dr Hisham Al-Awadi est titulaire d’un diplôme en études islamiques de l’Institut des études islamiques du Caire. Il est l’auteur de « Les enfants dans l’entourage du Prophète : Comment Muhammad a élevé les jeunes Compagnons ».
[1] Boukhari n° 5691 et Muslim n° 2309. Une autre version évoque neuf années.
[2] Qour’an, 49:11
[3] Tirmidhi. Voir notre article : Interdiction d’accuser un Musulman de mécréance 
[4] Voir cette vidéo sur les conseils de Sheykh Dr Muhammad bin Yahya al-Husayni an-Ninowy concernant l’éducation des enfants :

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– S’éduquer et s’apaiser pour trouver l’équilibre dans son foyer –
 
 

بسم الله الرحمن الرحيم

Se remettre en question n’est pas souvent plaisant et pourtant cela peut ouvrir les portes d’une vie bien plus belle. C’est vrai, cela demande du travail, un engagement sincère et constant, une grande motivation. Cependant, n’est-ce pas la raison de notre présence sur cette terre ? Nous sommes extrêmement reconnaissants envers Allah de nous avoir fait entrer dans cette famille de l’islam et de nous avoir donné cette chance d’explorer nos problèmes et nos traumatismes sous le jour du test à passer. Il y a des circonstances que nous ne choisissons pas, dont nous nous empresserions volontiers de nous débarrasser comme d’une braise dans la main, mais elles sont là. Elles sont là pour nous pousser à changer nos habitudes, prendre responsabilité, demander de l’aide et avancer en maturité et en sagesse. Profitons de de ce mois sacré pour explorer trois sujets très importants qui sont le mariage, les enfants et le divorce, car toute perte, changement ou évènement sont des invitations à réfléchir.

C’est sounna de se marier. Néanmoins, cela ne veut pas dire que lorsqu’untel veut se marier, il est capable de le faire. Nous sommes malheureusement issus de sociétés malades, fatiguées et en mal d’amour – au Moyen-Orient également, même si la famille et l’environnement sont un peu plus protégés – ce qui a des répercussions désastreuses dans nos foyers. Beaucoup ne sont pas aptes à vivre en couple, et le nier, c’est foncer droit dans le mur et reproduire son passé dans le présent, voir son mariage se décomposer, se remarier et revivre la même histoire sans jamais comprendre que le problème est en nous et que la situation ne s’améliorera pas tant que nous ne ferons pas face à notre Histoire. Peut-on s’exprimer avec calme et empathie si étant enfant on n’a vu que cri et colère ? Il faut se reprogrammer à travers des thérapies, des cours psychoéducatifs, des groupes sociaux ou autres. 

Le mariage n’est pas une question d’âge ! L’âge n’a en réalité rien avoir là-dedans, mais c’est plutôt l’intelligence et l’équilibre émotionnel qui aideront au succès de celui-ci. Les divorces ne cessent d’augmenter partout dans le monde, ils sont incroyablement élevés, même en Jordanie et ailleurs. Pour quelles raisons ? Le manque de préparation comme il est mentionné plus haut, mais aussi cette utopie dans laquelle beaucoup de gens vivent pensant que le mariage doit être parfait ; que si l’attirance, la passion ainsi que la connexion physique et émotionnelle diminuent, et bien il faut s’arrêter là. Seulement la réalité est tout autre. Le mariage demande travail et tolérance ! Le « tout, tout de suite » de nos sociétés ne nous aide pas à comprendre ce point. Rien n’est parfait dans les relations avec autrui et tout demande patience quelles que soient l’époque et la culture. « Les relations mènent au chemin spirituel ultime, parce qu’elles nous posent constamment le défi d’aimer et d’accepter dans les situations dans lesquelles nous sommes plus enclins à fuir et rejeter. Pour cette raison plus que toutes, les relations sont l’endroit où notre spiritualité apparaît clairement. Vous pouvez en dire plus sur la véritable spiritualité d’une personne par la façon dont il ou elle traite sa (son) partenaire que par sa présence à l’église. » [1] Prendre la décision de s’engager à la hâte, sans vraiment réfléchir ou pour faire plaisir à autrui peut engendrer un autre plus grand problème : avoir des enfants en sous-estimant la responsabilité et les conséquences.

Avoir des enfants est une excellente chose en islam, cependant personne n’est obligé d’avoir des enfants (même toute sa vie) et encore moins d’en avoir neuf mois pile après le mariage. Ne mélangeons pas culture et religion. Nous ne nous connaissons pas avant le mariage. Certes, nous avons parlé et nous nous sommes mis d’accord sur de nombreux points de la vie familiale, mais il nous reste à découvrir la personne en face. Alors pourquoi se précipiter ? C’est vrai que cela marche pour certaines personnes, néanmoins il n’y a absolument rien de mal à profiter du mariage à deux, se connaître, apprendre à s’aimer et à s’accepter avant de passer à l’étape suivante. Les enfants ne nous appartiennent pas. Ils nous ont été confié par Allah et c’est notre devoir d’en prendre soin. Un enfant a tous les droits de naître dans un environnement sain où règnent l’amour et la paix. C’est une des pires injustices de ce monde que de commencer sa vie et la plus importante phase de l’existence au sein de gens qui ne sont pas psychologiquement ou émotionnellement stables. Toute sa vie cet enfant va payer les conséquences désastreuses du manque de patience et de discernement de ses parents. Plus tard il aura aussi des problèmes relationnels, il aura à briser le cercle de ce qui lui est arrivé et s’il ne le fait pas sa descendance continuera à souffrir comme il a souffert et ainsi de suite. Cela lui prendra beaucoup de temps pour se reconstruire et trouver un équilibre avec l’aide d’un professionnel. Cet article n’est bien sûr pas réservé qu’aux jeunes. On apprend à tout âge et il y a de fortes chances que si une personne a toujours des relations difficiles avec ses enfants, son époux (se), des membres de sa famille ou qu’elle a vécu plusieurs divorces, qu’il y a des problèmes en elle qu’elle n’a pas réglés. Le temps seul n’arrange rien. Allah nous mettra toujours dans la même situation pour nous montrer que le test n’a pas été passé, même si le traumatisme a eu lieu vingt ans ou quarante ans auparavant. Nous voulons rejoindre Allah dans les meilleures conditions, c’est notre plus noble intention. Nous avons à notre charge la génération suivante et leur donner du bien c’est donner de l’amour au monde, leur donner de la douleur c’est être responsable du mal-être de l’humanité. 

Le divorce était courant chez les Compagnons رضي الله عنهم, et les histoires de couple de certains d’entre eux n’étaient pas des contes de fées, ce qui est une source d’enseignement pour nous. L’imam as-Sakhaoui  رحمه الله mentionne bien dans son encyclopédie des grands érudits et érudites, ad-Daw al-Lami’, de l’Égypte du quinzième siècle, les chaykahte qui étaient mariées, veuves ou divorcées, et le dernier cas revient assez fréquemment. Ils avaient des problèmes comme nous en avons. Néanmoins, le divorce reste le moyen de dernier recours quelles que soient l’époque et la société. Lorsque l’on se marie, l’intention est de construire une vie à deux, ce qui veut dire accepter que l’on ne soit pas toujours en accord avec ce qui a lieu. Une fois encore, il ne faut pas avoir peur de consulter l’aide de professionnels et cerner le problème. Le mariage n’est pas facile, mais abandonner trop vite peut avoir des conséquences émotionnelles et physiologiques graves dans le futur surtout si l’on vient à regretter son choix. Oui, bien sûr, nous croyons tous au destin, mais comme nous le savons également nous avons un libre-arbitre et chaque action a une répercussion. Il est étonnant que dans des situations où le musulman a la possibilité d’agir il prétend s’en remettre complètement à Allah sans rien faire, hors ce n’est pas la signification du tawakkoul. Il y a des gens qui essayeront des dizaines voire des centaines de fois d’atteindre le succès dans un emploi, un projet, une entreprise, etc. mais lorsque l’on parle de mariage, ils abandonnent dans les premiers mois ou premières années. Quelle est la différence ? Le mariage est un projet et il demande du dévouement également. Et quel noble projet ! C’est un jihad contre son ego du matin au soir : la moitié de la foi. Si l’on ne travaille pas sur son mariage, Allah ne nous donnera pas le tawfiq, mais on dira après que c’est le destin ! Pourtant, pour beaucoup un divorce est incroyablement douloureux qu’il y ait des enfants ou non. C’est un lien émotionnel et spirituel qui se brise, c’est une douleur physique, un déphasage, de l’anxiété, du stress, de l’insomnie, des pertes de mémoire incroyables, etc. Nous ne sommes pas encore bien équipés pour nous occuper de ceux qui traversent ces moments difficiles bien qu’ils soient malheureusement extrêmement nombreux. Nous leur disons d’avancer et d’oublier, sans comprendre la peine et le sentiment d’échec qu’ils traversent. Ils ne sont pas prêts à « tourner la page ». Cette expression ne veut vraiment rien dire. Ils n’en ont pas besoin en fait, le pansement des plaies prendra le temps qu’il faudra et leur vie continuera sur cette page ou sur une autre. En revanche, ils ont besoin d’apprendre à se connaître, comprendre le problème et travailler sur eux-mêmes tout en nous ayant comme compagnons fidèles. Bien entendu, le divorce peut avoir du bon, comme toutes les épreuves de la vie, si l’on travaille sur soi et accepte sa part de responsabilité dans l’échec du mariage. Il peut parfois être nécessaire pour nous aider à y voir plus clair, cependant il n’est pas la seule manière possible pour prendre ses distances. On peut se mettre d’accord pour s’éloigner un certain temps, comme le Prophète ﷺ l’avait fait avec ses épouses رضي الله عنهن. Les écoles de jurisprudence détaillent les différentes manières de procéder. Dans tous les cas nous avons le droit à deux divorces révocables – ce qui est un immense cadeau d’Allah – et il est important de divorcer dans les règles et de ne pas se séparer durant la ‘idda

Pour avancer et garder l'équilibre dans le couple, il est nécessaire de dialoguer et de faire des efforts

Certains psychologues disent que l’anxiété est la raison première des mariages qui se brisent. Il faut apprendre des techniques pour s’apaiser, être pleinement présent, s’occuper de soi et prendre soin de ses besoins régulièrement et ne pas attendre que quelqu’un le fasse pour nous. Le mariage ne règlera pas nos soucis personnels, c’est à nous de le faire avant, car se gérer soi-même est une chose, mais vivre à deux en est une autre ; cela peut provoquer des émotions ou des angoisses longtemps enfouies qui peuvent affecter la vie de couple.

Nous vivons dans une époque que l’on pourrait appeler : « le printemps de la culture », tout est là devant nous, beau, frais, agréable, accessible et gratuit. Nous n’avons absolument aucune excuse de ne pas nous documenter sur la nature de nos problèmes et essayer de les résoudre au lieu de blâmer les autres. Il est temps pour nous de faire de réelles modifications quant à notre façon de voir les choses, d’améliorer l’ambiance familiale et la société dans son ensemble. La génération du Prophète ﷺ avait travaillé si dur pour suivre son exemple et plaire à Allah, devenant ainsi à leur tour des modèles pour les générations suivantes. Mais, nous, que faisons-nous pour nous-mêmes et pour ceux qui prendront notre place ? Rajab est là et la récompense des bonnes actions est multipliée. Quelle serait la récompense de celui qui travaille sur lui (elle)-même, son mariage, sa famille ou aide un couple en crise ou ceux qui traversent un divorce ?  Ramadan approche à grands pas, le deuxième avec le Corona. Serons-nous différents et meilleurs à la fin de celui-ci ? Pouvons-nous être fiers de nos efforts ? Nous demandons à Allah de nous inspirer, de nous montrer la Voie dans tous les aspects de nos vies et de remplir nos cœurs d’Amour et nos actions de sincérité, amine.

Maryam Szkudlarek

Notes :

[1] Citation de Gay Hendricks tiré du livre « The Big Leap ».

A lire sur le même sujet :

Conseils Pour Un Mariage Heureux
7 conseils pour les Maris attentionnés – Mufti ibn Yusuf Mangera

Conseils pour les mères qui allaitent durant Ramadan

 

Ustadha Raidah Shah Idil

 

 

Ramadan allaitement

 

 

Ustadha Raidah Shah Idil pensait savoir ce qu’une journée de jeûne difficile signifiait … jusqu’à ce qu’elle devienne une mère et commence à allaiter son bébé.

Je pensais que mes Ramadans les plus durs étaient ceux que je passai en Jordanie, lorsque j’étais jeune étudiante en quête de Science. Les jours étaient incroyablement longs et la chaleur torride de l’été ne ressemblait à rien de ce que j’avais pu ressentir avant. Le réconfort de la cuisine de ma mère, les visages familiers de ma famille et de mes amis, tout cela m’a manqué. A la place des êtres chers que j’ai laissés derrière, Allâh m’a béni par la compagnie chaleureuse de nouveaux amis. Puisse Allah récompenser les familles qui ont ouvert leurs maisons pour moi, en particulier pendant le Ramadan.

Près d’une décennie plus tard, je me retrouve face à un ensemble de circonstances tout à fait différentes. Je suis mariée, je vis en Malaisie et j’allaite mon bébé, une petite fille. Elle a presque un an, et je suis tellement reconnaissante qu’elle aime manger des aliments solides. Les règles de Jurisprudence (Fiqh) concernant le jeûne pendant l’allaitement ont pris une toute nouvelle signification pour moi. Autrefois, j’aurais cru cela impossible. Les mères allaitantes comme moi éprouvent souvent une faim qui accompagne l’allaitement d’un bébé. Malgré cela, je me rends compte combien Allâh nous soutient ma petite fille et moi, de battements de cœur en battements de cœur. Est-il facile de jeûner tout en allaitant un bébé? Absolument pas. C’est une leçon d’humilité, c’est épuisant, c’est possible et pour l’instant du moins, je vais continuer.

 

Conseils pour les mamans qui allaitent :

1) Buvez beaucoup d’eau après l’iftar, et prenez en même temps des graines de chia que vous aurez laissé tremper toute une nuit.

2) Prenez un suhoor [1] solide et demander à Allâh de vous soutenir.

3) Faites une sieste pendant la journée en même temps votre bébé!

4) Tirez votre lait après le suhoor ou l’iftar, ou les deux, si cela est nécessaire.

5) Si vous commencez à vous sentir mal ou que votre production de lait diminue trop et que cela risque d’avoir un impact sur l’alimentation de votre bébé, sachez alors qu’il vous est permis d’arrêter le jeûne. Vous rattraperez ce jour plus tard, et regardez les règles d’expiation selon votre école de Fiqh (Malikite ou Hanafite ou Shafé’ite ou Hanbalite) [2]. Certaines femmes peuvent jeûner pendant l’allaitement, tandis que d’autres ne peuvent pas. Allâh sait.

 

Et les adorations supplémentaires dans tout ça?

Durant ce Ramadan, je n’ai pas été en mesure d’entrer dans une Mosquée, parce que mon bébé ne dort pas la nuit. Certaines nuits, elle peut rester endormi pendant de longues périodes, et d’autres nuits, elle se réveille continuellement. Je me suis fait à cette idée. Au lieu du luxe de prier des heures pour Tarawih, comme ce fut le cas par le passé, je bénéficie de précieux moments de solitude lorsque ma fille dort, ou qu’elle joue avec son père et sa grand-mère. Dans ces moments-là, je ferme mes yeux et me rappelle le pouvoir de l’intention. Chaque jour passé auprès de mon bébé est un jour passé dans l’amour et le service, pour l’amour d’Allâh le Très-Haut. Rester connecté à cette intention est difficile, même dans les meilleurs jours […]. La Miséricorde, le pardon et le salut – nous en avons tous besoin.

Puisse Allâh nous aider à tirer le meilleur des jours qu’il nous reste,
Puisse Allâh nous aider à être au service des autres,
Puisse Allâh nous aider à être satisfait de Son Décret.

 

Notes :

[1] Repas qui précède l’aube

[2] Pour plus d’infos sur ce qui concerne l’allaitement, la grossesse et le jeûne de Ramadan selon l’école Malikite, je vous invite à consulter l’article suivant : https://www.sunnisme.com/article-islam-grossesse-allaitement-et-jeune-de-ramadan-79529112.html/

Quelle est la limite d’âge pour l’allaitement d’un enfant?

 

Ustadha Sulma Badrudduja

 

 

allaitement_islam

 

 

Question :

En Islam, jusqu’à quel âge sommes-nous légalement autorisé à allaiter notre bébé? En d’autres termes, quelle est la limite d’âge pour l’allaitement d’un enfant? Si cette limite n’existe pas, alors quand est-il recommandé d’arrêter cet allaitement?


Réponse :

As-salamu ‘alaikum wa rahmatuLlâh,

Il existe deux positions valides dans l’école (madhhab) Hanafi concernant l’âge jusqu’au quel un enfant peut être allaité :

(1) deux années lunaires (c’est la position de deux des compagnons de l’imam Abou Hanifa (radhia Allâhou ‘anhou) : c’est-à-dire les Imams Abu Imam Yusuf et Muhammad. Par ailleurs, c’est aussi la position des Malikites [1], des Shafi’ites et des Hanbalites, et

(2) deux ans lunaires et demi (c’est-à-dire trente mois, ce qui correspond à la position de l’imam Abou Hanifa (radhia Allâhou ‘anhou).

L’enfant peut légalement être sevré à tout moment avant cette période si les parents s’accordent sur ce point, bien que médicalement parlant, il soit plus bénéfique pour l’enfant qu’il continue a être allaité (dans le délai imparti par la Shari`ah bien entendu).

[Références utilisées : Ibn `Abidin, Radd al-Muhtar]

Wassalam,
Ustadha Sulma Badrudduja

 

© Réponse vérifiée, approuvée et traduite avec l’autorisation de l’honorable Sheykh Faraz Rabbani

 

Notes :

[1] Comme stipulé par Sheykh `Amir Sa`îd Az-Zaybârî dans les Réponses aux questions des femmes [Fiqh an-Nisâ’]

 

Puis-je dire à ma fille de cinq ans qu’Allâh est son meilleur ami?

Par
Ustadha Zaynab Ansari [1]

Waliyy

 

Question :

Puis-je dire à ma fille de cinq ans que Allâh est son meilleur ami? Ma fille rencontrait des difficultés à dormir. Au début je pensais que je réussirais à la rassurer en lui disant que j’étais son meilleur ami. Cela n’a pas fonctionné, j’ai alors pensé qu’Allâh serait le meilleur des amis pour elle. Cela a fonctionné et mon enfant est très heureux d’avoir un tel ami. Je pense avoir fait la bonne chose mais je voudrais avoir votre opinion.

Réponse :

Au Nom d’Allâh, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

As-salamoualaikoum,

Je prie pour que vous et votre famille soyez en bonne santé et ayez une Foi forte.

Il n’y a vraiment rien de mal à dire à votre fille qu’Allâh le Très-Haut est son meilleur ami.

Parmi les 99 noms d’Allâh il y a :

1. Al-Waliyy (L’Ami Protecteur)
2. Al-Wadud (Le Bien-Aimant)
3. Al-Muhaymin (Celui qui Surveille et Préserve)

Allâh – Exalté soit-Il – nous dit dans le Qour’an :

« Allâh est l’Ami Protecteur de ceux qui ont foi en Lui. Il les fait émerger des ténèbres vers la lumière » [2].

En tant que parents, il est de notre devoir d’enseigner à nos enfants les Attributs d’amour d’Allâh le Très-Haut. Cela fera entrer l’amour d’Allâh dans les cœurs de nos enfants et sèmera les graines d’une vie d’obéissance et de droiture, insha Allâh.

Et Allâh est plus savant.

 

Notes :

[1] Ustadha Zaynab Ansari est professeur à l’Académie de Sunnipath

[2] Qour’an : 2/257