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Mawlid Salafis

 

 

Le Mawlid des Salafis

 

Prophète Muhammad : BIDA’A !
Mohamed ibn ‘Abd al-Wahhab : HALAL !

 

 

 

BismiLlâhi ar-Rahman ar-Rahim,

Comme nous l’avons vu dans nos articles dédiés au Mawlid [1], nos frères (dits) Salafis s’opposent violemment à la commémoration de la naissance de notre bien aimé Prophète, Saydunna, Habibuna, Nabiyyuna, Mawlana Muhammad, Rassul Allâh (salaLlâhou ‘alayhi wasalaam). Dans leur grande majorité, les savants Sunnites ont vu dans cette commémoration une très bonne innovation (bida’a hassana) [2] et la plupart des grands savants ont d’ailleurs autorisé et encouragé ces célébrations [3] faites de réjouissance, de récitation du Qour’an, de Dhikr, de Sama’a, de Salawats, etc.

Pour donner un exemple de ces mises en garde contre le Mawlid, il suffit de regarder dans les ouvrages des références de la Salafiyya, comme ce livre de Bin Baz (rahimahuLlâh) intitulé « Tahdhir mina al bida’a » (mise en garde contre les innovations) où il écrit [4] :

« Commémorer la naissance du Messager d’Allâh (Mawlid) ne fait pas partie de l’Islam mais plutôt des innovations que Allah et son Messager ont ordonné de délaisser et dont il faut se méfier, il ne convient pas à celui qui est raisonnable de se laisser tromper par le grand nombre de gens qui le font partout dans d’autres pays. Parce que la vérité ne se fait pas à partir du grand nombre de ceux qui le pratiquent. »

Dans sa « fatwa », Bin Baz déclare clairement que le Mawlid est célébré partout dans le monde et par un très grand nombre de personnes, mais pour lui le nombre de Musulmans (et parmi eux bien entendu les savants) s’étant mis d’accord ne semble pas compter, malgré les nombreux hadiths qui accordent une grande importance sur le fait de rester accroché à la majorité [5].

Tandis qu’il condamnent fermement ceux qui osent commémorer la naissance du Prophète Muhammad (salaLlâhou ‘alayhi wasalaam), la meilleure créature d’Allâh, envoyée comme miséricorde pour l’Humanité [6], ces mêmes Salafis ne voient aucun problème à commémorer une semaine entière la naissance de leur maître à penser Mohamed ibn abd al-Wahhab (rahimahuLlâh), fondateur de la Wahhabiyya, groupe minoritaire en marge du monde Musulman Sunnite traditionnel.

Bizarrement, lorsqu’il s’agit de Mohamed ibn abd al-Wahhab, cette commémoration ne tombe plus sous l’appellation d’innovation interdite qui mène en enfer, mais devient soudainement une très bonne chose, comme si finalement leur définition de l’innovation ne s’appliquait que lorsqu’il est question de montrer son amour pour le Prophète Muhammad. Comme l’a si bien dit Sheykh Yahiya Rhodus : « Il n’existe pas de meilleur moyen pour détruire le Deen que d’éloigner la Ummah du Prophète ».

Ainsi, voici ce que déclara Bin Baz à l’occasion de cette semaine dédiée à commémorer la naissance de Mohamed ibn abd al-Wahhab :

« Chers frères, chers organisateurs de cette semaine, je me suis langui de votre rencontre et de ma présence parmi vous […] je remercie la famille royale, l’émir Salman fils de ‘Abdou l-‘Aziz, Émir de la région de Riyad pour sa participation à la cérémonie d’ouverture, tout comme je remercie les frères participants pour l’organisation de cette semaine, pour leurs efforts et leur collaboration. » [7]

Surprenant non? On pourrait nous rétorquer que c’est un avis isolé, mais nous allons voir que d’autres ténors de la Salafiyya ont tenu exactement la même position. Ainsi, voici ce qu’a déclaré Ibn ‘Utheymin (rahimahuLlâh) dans un de ses ouvrages intitulé « Fatawa al-‘Aqidah ».

Pour rappel, Ibn ‘Utheymin fait aussi partie de cette poignée de gens qui ont déclaré que la fête du Mawlid est une bida’a (dans le sens de la mauvaise innovation) et que c’est haram (interdit) [8], ce qui sous-entend au niveau de la Shari’ah que ceux qui le font auront mérité d’être châtiés par Allâh et que ceux qui s’en seront abstenus auront mérité d’être récompensés pour s’en être abstenus. Si Ibn ‘Utheymin considère tout à fait normal et légitime qu’un Musulman soit châtié pour s’être réjouit de la naissance du Prophète Muhammad, il ne voit par contre aucun mal à ce que les Musulmans commémorent la naissance de Mohamed ibn Abdal Wahhab et qu’ils en soient récompensés par Allâh dans l’au-delà.

Ainsi, lorsqu’on lui a posé la question sur la différence qu’il peut y avoir entre cette semaine entière consacrée à Mohamed ibn Abdal Wahhab et la commémoration de la naissance du Prophète, il a déclaré :

« Premièrement la semaine de Mohamed ibn Abdal Wahhab, n’est pas considérée comme un acte par lequel on recherche l’agrément d’Allâh. Mais c’est un acte pour lever le doute que certaines personnes peuvent avoir à son sujet, et cela montre ce dont Allâh a comblé les Musulmans par cet homme. »

« Deuxièmement, cela n’est pas quelque chose de répétitif [9] Et ça ne se perpétue pas tout comme se perpétuent les fêtes, et c’est une chose qui est évidente chez les gens. Et c’est pour faire connaître cet homme, à beaucoup de gens, à ceux qui ne le connaissent pas. » [10]

On voit nettement vers qui est portée l’attention des shuyukh Salafis et qui mérite selon eux d’être célébré et connu. Pendant une semaine ils étudieront sans sourciller la sira de cet homme, mais ils condamneront fermement et sans détour ceux qui oseront faire la même chose pour la meilleure des créatures, le Prophète Muhammad (salaLlâhou ‘alayhi wasalaam), le bien-aimé d’Allâh.

Voilà comment d’un coup, ce qui selon la définition qu’ont les Salafis de la bida’a, devrait logiquement être sévèrement blâmé et considéré comme digne du châtiment Divin, devient par « magie » une bonne innovation pour laquelle on se languit et on se réjouit. ‘Ajib !

Je vous pose la question mes frères Salafis : Quelle naissance est donc la plus digne d’être célébrée, celle de Mohamed ibn abd al-Wahhab ou celle du Prophète Muhammad (salaLlâhou ‘alayhi wasalaam)? Qui d’entre ces deux hommes mérite le plus d’être connu, honoré et aimé des Musulmans?

Qu’Allâh nous préserve du sectarisme et augmente notre amour pour celui qui est digne, Mawlana Khayr ul-Khalq, Saydunna Muhammad (salaLlâhou ‘alayhi wasalaam).

 

♡♡♡ Allâhumma salli ‘ala Saydinna Muhammad wa ‘ala ‘alihi wa as-Sahbihi wa Sallim ♡♡♡

 

Notes :

[1] Voir notre dossier consacré au Mawlid
[2] Voir notre article consacré à la définition de ce qu’est l’innovation (bida’a)
[3] Voir notre article consacré aux savants qui ont autorisé la célébration du Mawlid
[4] Voir les scans ici : 1 – 2
[5] Voir notre article sur la nécessité de suivre le Groupe majoritaire (as-Sawad al-Azam)
[6] Qour’an : s21, v107
[7] Voir les scans ici : 123 – 4
[8] Voir les scans ici : 12 – 3
[9] Cette commémoration semble pourtant se répèter chaque année
[10] Voir les scans ici : 12

Ps : Notons que d’autres commémorations sont fêtées en Arabie Saoudite, comme par exemple la fête nationale qui célèbre la naissance du royaume. Voir ici et

 

Un sheykh Salafi dit que Allâh hésite


~ Collection : les erreurs dans la ‘Aqida ~

 

 

Rejeté

 

 

 

 

Le Hadith concerné :

Mohammed Ibn ‘Uthmân Ibn Karâma nous a rapporté d’après Khâled Ibn Makhled, d’après Sulaïmâne Ibn Bilal d’après Charîk Ibn ‘AbduLlâh Ibn Abî Namr, d’après ‘Atâ, d’après Abu Huraïra qui dit : « Le Messager d’Allah ﷺ a dit: «Allah, a dit: «Celui qui montre de l’hostilité à un de Mes bien-aimés, Je lui déclarerai la guerre. Mon serviteur ne se rapproche pas de Moi par une chose que J’aime, comme Il le fait avec ce que Je lui ai prescrit. Et Mon serviteur ne cessera de se rapprocher de Moi par les actes surérogatoires jusqu’à ce que Je l’aime; et, lorsque Je l’aime, Je serais son ouïe avec laquelle il entend, sa vue avec laquelle il voit, sa main avec laquelle il saisit et son pied avec lequel il marche. S’il Me demande, Je lui donnerai ce qu’il veut et s’il sollicite Mon secours, Je le lui accorderai. Et il n’y a pas de chose que J’hésite à faire, et que Je dois, cependant, faire, que de ravir l’âme de Mon serviteur croyant; il déteste la mort, et Moi Je déteste lui faire du tort ». [1]

Le ‘Sheykh’ Salafi Abdel Aziz Ar-Rajhi a déclaré [2]:

الأسئلة:
س: أحسن الله إليكم هل يوصف الله بالتردد كما في الحديث القدسي (وما ترددت في شيء أنا فاعله ترددي في قبض نفس عبدي المؤمن) الحديث؟

ج: نعم كما وصفه الرسول -عليه الصلاة والسلام- لكن هذا التردد ليس كتردد المخلوق الذي يدل على الضعف، ولكنه تعارض الإرادتين كما بين في الحديث، فالله تعالى يريد ما يريده عبده المؤمن، والمؤمن يكره الموت، فالله يريد ما يريده عبده المؤمن، ولكن الله قضى وقدر أنه يموت، فهذا تعارض إرادتين إرادة الموت؛ لأن الله قدره، وإرادة ما يريده العبد وهو كراهة الموت ولا ينافي هذا التردد ترجيح إحدى الإرادتين؛ لأن الموت لا بد منه نعم.


Question :

Peut-on attribuer l’hésitation (taraddud)  à Allâh (swt)……?


Réponse :

Oui, comme le Messager ﷺ l’a décrit, mais cette hésitation (taraddud) ne ressemble pas à l’hésitation de la création qui indique une faiblesse, mais elle est un conflit entre deux volontés comme le hadith l’explique. Allah Ta’ala veut ce que l’esclave croyant veut, et le croyant n’aime pas la mort, ainsi Allâh veut ce que Son esclave croyant veut, mais Allâh a décrété qu’il meure, donc cela est un conflit entre deux volontés, la volonté qu’il meure, parce que Allâh l’a décrété, et la volonté de ce que l’esclave veut, qui hait la mort, et cette hésitation ne va pas contre le fait que l’une (des volontés) puisse l’emporter sur l’autre, parce que la mort est une finalité.

-> Abdel Aziz Ar-Rajhi n’est pas le seul pseudo Salafi à attribuer cette basse caractéristique à Allâh, puisque le Sheykh Salih al-Sheykh déclare également quelque chose de similaire dans son commentaire de la Tahawiyya.


Commentaire :

D’un autre côté, les ‘Ulamas Sunnites ont rejetés la lecture littérale de cet Attribut puisque l’hésitation renvoie aux notions d’incertitude, de doute, de crainte, de difficulté, de regrets, etc.

C’est, pour en citer quelques’uns, le cas de l’Imam al-Khatabiyy (rahimahuLlâh), le grand commentateur du Sahih d’Al-Boukhary (rahimahuLlâh) qui a déclaré : « Attribuer l’hésitation à Allâh n’est pas permis ».

Plusieurs autres commentateurs ont expliqué ceci en excluant systématiquement l’interprétation littérale et anthropomorphique. On peut citer entre autres, Ibn Hajar, Al-Kallabadhiyy, Ibn Rajab al-Hanbaliyy, Ibn al-Jawziyy, etc.

On citera également le grand Imam `Izz ud-Din Ibn ‘Abd as-Salâm qui dans son traité sur les principes d’interprétation métaphorique du Qour’an selon l’École Ash’arite écrit qu’il s’agit d’une métaphore du rang du croyant dans la présence Divine, pour éviter un dommage plus grand, comme dans le cas où le père sacrifie la main gangrenée de son fils pour lui sauver la vie [3].

D’ailleurs, si on étudie d’autres Hadiths, comme par exemple, celui-ci que l’on trouve dans le Sahih de Muslim, on y apprend que le temps de la mort de chacun d’entre nous est déjà écrit et décidé avant même que nous ne soyons créés :

D’après Abdallah Ibn ‘Amr (qu’Allah les agrée), le Prophète ﷺ a dit : « Allâh a écrit les destinés des créatures 50.000 ans avant de créer les cieux et la terre et Son Trône était sur l’eau ». [4]

De même, dans le 19ème Hadith des « 40 Hadith d’an-Nawawi » (rahimahuLlâh), on peut lire :

Aboû al-Abbâs Abdallâh ben Abbâs a dit : « J’étais un jour derrière le Prophète et il me dit: « O jeune homme, je vais t’enseigner quelques préceptes. Observe les commandements de dieu, il te protègera. Observe les commandements de Dieu, tu le trouveras devant toi. Lorsque tu as à demander quelque chose, demande à Allâh. Lorsque tu as à implorer assistance, implore assistance auprès d’Allâh. Sache que si la communauté est d’accord, à l’unanimité, pour te faire quelque bien, cela ne te profitera que dans la mesure où Allâh te l’aurait assigné, et si elle est d’accord à l’unanimité pour te causer quelque tort, tu n’en pâtiras en rien, sinon dans la mesure où Allâh en aurait ainsi décidé à ton encontre. Certes, les calames sont levés et l`encre des feuillets a séché ». [5]

Toujours sur ce sujet, on trouve la parole de Ibn as-Salâh [6] qui déclare : « Il ne faut pas comprendre le mot « hésitation » selon la signification courante. Le sens en est que Allâh agit à la manière de la personne qui n’aime pas une chose et hésite alors à la faire. Et cela, parce qu’Il aime Son serviteur et ne veut pas lui faire de la peine en lui faisant subir l’épreuve de la mort qui est la plus grande douleur de ce monde sauf pour une petite minorité. Mais la mort est une chose inéluctable, comme cela est mentionné dans une autre version du Hadith, car Allâh a prédestiné toutes les créatures à la mort. Le mot « hésitation » signifie que Allâh prend l’âme de Son serviteur, non par la volonté de l’avilir, mais parce qu’Il veut au contraire l’élever, car la mort est le passage obligé vers la demeure de la générosité et de la félicité. » [7]

Attribuer l’hésitation à Allâh au sens littéral strict est grave car cela signifierait qu’Allâh posséderait deux volontés contradictoires, qu’Il ne serait pas sur de ce qu’Il doit faire, hésiterait, serait en difficulté, serait susceptible d’éprouver des regrets, etc…. Ceci ne fait partie de la Croyance ni des Salafs, ni de leurs Successeurs (Kahlafs).

Qu’Allâh nous accorde la bonne compréhension de Ses Attributs.

 

Notes :

[1] Rapporté par Al-Bukhâri, chapitre sur «l’humilité »

[2] Source : http://www.taimiah.org/index.aspx?function=item&id=937&node=3112

[3] Al-Ishâra ilâ al-Ijâz fi Ba`d Anwâ` al-Majâz (Ed. Uthmân Hilmî, Caire : al-Matba`at al-`Amira, 1313/1895).

[4] Rapporté par Muslim dans son Sahih n°2653

[5] Hadith rapporté par Ahmad, al-Hakim et At-Tirmidhi qui le rapporte et dit qu’il est bon, authentique.

[6] Taqiyy Ad-Dîn `Uthmân Ibn As-Salâh `Abd Ar-Rahmân Ibn `Uthmân né en 577 A.H

[7] Al-Wafî, commentaire des 40 Ahadith d’An-Nawawiyy, pg. 370

Les Salafis

 

Le Défi Lancé Aux Salafis

 

– Le mythe Salafi de l’avis unique selon le Qour’an et la Sunnah –

 

 

Les Salafis attaquent le suivi des 4 écoles (Malikite, Shafé’ite, Hanbalite et Hanafite) en prétendant qu’il est préférable de suivre « le Qour’an et la Sunnah », comme si les 4 écoles étaient basées sur autre chose que sur le Qour’an et la Sunnah et comme s’il n’existait finalement sur chaque question qu’un seul avis qu’eux seuls détiendraient. Les Salafis ont ainsi trompés les Musulmans en créant l’illusion qu’ils seraient les dépositaires de LA compréhension unique et authentique du Qour’an et de la Sunnah. Derrière les slogans aguicheurs, que se cache-t-il réellement et sont-ils capables d’apporter les preuves de leurs allégations?

 

Les 4 écoles sont en vérité les écoles des Sahabas, elles découlent directement de leur compréhension et de leurs enseignements. Suivre les 4 écoles, c’est suivre le Qour’an et la Sunnah.

Les Salafis prétendent par leur méthodologie unir la Ummah sur un avis unique, supprimant au passage toute possibilité de divergence. En réalité, il ne s’agit que d’un leurre, car lorsqu’on y regarde de plus près, les Salafis ne sont pas un groupe uni, au contraire, ils sont divisés en sept sectes différentes (au minimum).

 

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Photo de la couverture de l’article

 

Dans une fatwa nommée « La prédication Salafis en désordre » [1], Al-Albani reconnait lui-même que la da’awa Salafi est désunie, divisée en groupes et factions, qu’elle est en désordre et part à la dérive à cause du grand nombre de membres qui malgré leur ignorance, se lancent dans la fatwa et se permettent de déclarer halal ou haram telle ou telle chose. Il y a là le triple aveux de la division, de la désunion et de l’ignorance.

Un autre sheykh Salafi nommé Zubair ‘Ali Zai, qui est très connu au Pakistan, a déclaré que rien qu’au Pakistan il existe au moins huit groupes différents de Salafis avec de nombreuses différences et divergences.

Tous ces groupes donnent des avis très différents et se combattent les uns et les autres, car bien entendu chacun se pense mieux guidé que l’autre et n’accepte pas qu’on le contredise ou qu’on puisse être en désaccord avec lui.

Rien que si vous prenez les avis des trois principales références de la da’awah Salafiyya, à savoir al-Albani, Ibn Uthaymeen and Ibn Baz, vous constaterez les innombrables divergences qui existent entre eux, à tel point que même dans la ‘Aqidah ils ne sont pas d’accord. Ceci  amena les Salafis à essayer de trouver quelle méthodologie pourrait bien mettre tout le monde d’accord, ce qui engendra encore davantage d’avis et donc de divergences.

Vous pouvez trouver quelques-unes de ces divergences dans un livre écrit par Sa’d ibn Abdillâh al-Buraykqui nommé « al-Ijaz fi ba’dh ma Ikhtalafa fihi al-Albani wa ibn Uthaymin wa ibn Baz » qui compte deux volumes et pas moins de 1222 pages! Et il ne s’agit là que d’un abrégé. Imaginez si on se mettait à écrire un livre exposant ce sur quoi chaque prédicateur Salafi a divergé… assurément, il faudrait une bibliothèque entière pour contenir toutes ces divergences.

 

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Couverture de « Al-Ijaz fima Ikhtalaf fihi al-Albani wa ibn Uthaymin wa ibn Baz »

 

Imaginez, ces trois références Salafis sont incapables de se mettre d’accord en termes de ‘Aqida, comme c’est rapporté dans le 3ème chapitre de l’ouvrage [2] qui expose quelques-unes de leurs divergences en la matière. De l’autre côté, les 4 écoles (Malikite, Shaféite, Hanafite et Hanbalite) n’ont aucune divergence en matière de ‘Aqida! Les savants des 4 écoles sont tous Ash’arites ou Maturidites, les deux écoles de Croyance d’Ahl as-Sunnah wa-l Jama’a, issues directement des Salafs as-Salihin et tous possèdent la même Croyance. Les seules divergences qui existent au sein de ces deux écoles sont minimes et uniquement sémantiques [3]. Les Salafis eux divergent sur le cœur même de la ‘Aqida. Qu’Allâh nous préserve d’un tel bricolage scientifique.

On a donc d’un côté des milliers et milliers de savants des 4 écoles qui sont en accord sur la ‘Aqida et possèdent la même Croyance sur plus de 1000 années et de l’autre à peine une dizaine de savants contemporains incapables de se mettre d’accord sur ce qu’est la Croyance Musulmane. On voit là de manière flagrante l’amateurisme et les limites de la méthodologie Salafi.

Au lieu d’importuner la Ummah en faisant la promotion d’une pseudo unification d’interprétation du Qour’an et de la Sunnah, les Salafis devraient en premier lieu s’occuper de donner ce conseil à leurs propres savants afin qu’ils commencent à se mettre d’accord entre eux sur leur croyance.

Al-HamduliLlâh, Ahl as-Sunnah wa-l Jama’a est préservé d’une telle errance dans la ‘Aqida.

Il est normal qu’il y ait des divergences dans le Fiqh, on retrouve d’ailleurs ces divergences saines au sein des 4 écoles, chacune pouvant avoir plusieurs avis sur une même question. Mais en terme de ‘Aqida, c’est tout simplement inconcevable et inacceptable.

Ces gens clament haut et fort suivre une seule et unique interprétation du Qour’an et de la Sunnah alors même que leurs savants sont incapables de se mettre d’accord sur une interprétation unifiée du Qour’an et de la Sunnah. C’est pourtant cette divergence qu’ils reprochent aux 4 écoles. La différence, c’est que les 4 écoles viennent directement de la compréhension et de l’enseignement des Sahabas, qu’elles ont directement été élaborées par des Salafs et que le travail considérable qui y a été effectué a ensuite été complété et affiné par des milliers de grands savants de ces écoles. De l’autre côté, la da’awah Salafi est constituée d’une petite poignée de savants contemporains, tristement connus pour ne pas rapporter leur science par chaine de transmission et qui se sont mis en marge de la Ummah tant dans sur la Croyance (‘Aqida) que dans la Jurisprudence (Fiqh) ou dans le rejet des sciences de la Tazkiyya (Purification).

 

Nous lançons maintenant un défi à ceux qui se réclament Salafis :

Conformément à vos prétentions, présentez-nous UNE SEULE ET UNIQUE interprétation du Qur’an et de la Sunnah sur laquelle vos savants soient en accord! On ne vous demande pas que cette interprétation soit celle de la Ummah entière, juste celle de vos savants de référence. C’est un défi vraiment simple pour un groupe minoritaire tel que le vôtre. Dépêchez-vous de relever ce défi, car al-Qiyamah (le Jour du Jugement) arrive à grand pas et vous n’aurez toujours pas relevé ce défi, inshaa Allâh.

 

Nous espérons que ceci suffira à éclairer les esprits et à réveiller les frères et sœurs endormis par le discours de la da’awah Salafiyya.

Nous espérons que vous aurez compris que les slogans tels que « akhy, akhy, il faut uniquement suivre le Qour’an et la Sunnah » ne sont que des mots et ne reflètent aucune réalité.

Qu’Allâh nous sauve de cette fitna
Qu’Allâh nous fortifie dans le suivi des grandes écoles
Qu’Allâh nous maintienne dans notre attachement à nos ainés bien guidés

 

PS : L’article est désormais également dispo en vidéo sur notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=NLFBdfFqtv0

 

Notes :

Basé sur un travail de Sheykh Muhammad Yasir Al-Hanafi

[1] « The Salafi Da’wah is now in disarray », article de 5 pages écrit par Sheykh Nasir ad-Din al-Albani
[2] Page 53 du livre.
[3] Sémantique : Qui concerne le sens des mots.

Al-Albani

Sheykh al-Albani est-il une référence à suivre?

 

 

 

« Certes cette science (allusion à la science du hadith) est une religion, regardez donc de qui vous la prenez. » – ibn Sirin (sharh Sahih de Muslim, an-Nawawî)

 

 

Le Sheykh Al-Albani (rahimahouLlâh) est la référence contemporaine dans la science du Hadith chez nos frères Salafis. A ce titre, certains lui attribuent le plus haut degré de savoir dans cette science, n’hésitant pas à le placer au dessus des plus grands maîtres comme al-Boukhari ou an-Nawawî. Mais le rang qui lui est donné est-il justifié? Sheykh al-Albani est-il une référence à suivre? Peut-on dire de lui qu’il fut un savant du Hadith? A-t-il véritablement suivi les traces bénies des Pieux Prédécesseurs (as-Salaf as-Salih)? C’est ce que nous allons voir dans cet article inshaa Allâh.

Nous précisons que cet article ne vise pas à dénigrer gratuitement un homme qui a donné sa vie pour l’Islam et encore moins à juger de son intention, mais il vise à rétablir la vérité sur son rang au sein de cette science et donc sur la pertinence et la qualité de ses divers travaux et ouvrages. Qu’Allâh fasse miséricorde au Sheykh Al-Albani, qu’Il lui pardonne ses erreurs et qu’Il le récompense pour ses pieuses actions.

 

Sommaire :

 

1/ Sheykh Al-Albani était-il un Mouhaddith ?
2/ Sheykh Al-Albani peut-il être suivi dans la Jurisprudence (Fiqh)?
3/ Sheykh Al-Albani et l’interprétation (ta’wil) faite par l’Imam Al-Boukhari concernant « El-Wajh »
4/ Le ta’wil de l’Imam Ahmad ibn Hanbal
5/ Le Tawwassul de l’Imam Ahmad ibn Hanbal
6/ Une anecdote qui en dit long…

 

1/ Le Sheykh Al-Albani était-il un Mouhaddith ?

 

La science s’apprend auprès des savants. Le Prophète Muhammad ﷺ a pris le Qour’an de Jibril (‘alayhi salaam) puis il l’a ensuite enseigné à ses Compagnons [ra] qui ensuite l’ont à leur tour transmis à leur successeurs (tabi’in puis tab-tabi’in), et ainsi de suite jusqu’à nos savants aujourd’hui qui ont pu acquérir les Sciences Islamiques par ces chaines ininterrompues. C’est grâce à cette transmission que notre religion a été préservée des innovations, des graves erreurs et des falsifications comme on en trouve dans les autres religions.

Aujourd’hui, par ignorance, on donne du crédit à n’importe qui, sous prétexte qu’il vient d’Arabie Saoudite ou qu’il se réclame suivre les Salafs. Mais il ne suffit pas de s’autoproclamer « sur la voie des salafs » pour que cela soit vrai … encore faut-il le prouver de manière irréfutable.

Concernant Sheykh Nâsir ad-Dîn al-Albânî, avec tout le respect qu’on lui doit, il ne peut pas être qualifié de savant du Hadith car il est connu de lui que c’est un autodidacte, hors toute Science Islamique se reçoit de la bouche de savants compétents et reconnus l’ayant eux même reçue de savants compétents et reconnus. Le Messager d’Allâh ﷺ a été très clair à ce sujet : « Celui pour qui Allâh veut le bien, Il lui facilite l’apprentissage de la religion, certes la science de la religion est par transmission orale ». [rapporté par Al-Boukhary]

Pour plus d’infos sur ce sujet, lire l’article « La Science Sacrée peut-elle s’obtenir simplement à partir des livres?« .

Or, Sheykh Al-Albani n’a pris connaissance des hadiths qu’en consultant des ouvrages dans des bibliothèques. A cela, se rajoute le fait que Sheykh Al-Albani ne rapporte pas un seul hadith par chaîne de transmission (Sanad) le reliant à Rassoul Allâh ﷺ, or, pour être ne serait-ce qu’un Hafidh il faut en avoir reçu (avec les chaines de transmissions) et mémorisé à la lettre prêt, au minimum 100 000, pour un Muhaddith le chiffre monte à 400 000 ! Malgré cela il y en a qui n’ont pas hésité a le qualifier de grand Muhaddith du siècle !

Cette méthode d’apprentissage qui consiste à étudier seul sans passer par des savants qui enseignent et valident les acquis de l’élève tout au long de leur parcours est une grave innovation et a valu à Sheykh Al-Albani de commettre d’innombrables et gravissimes erreurs dans l’authentification et l’interprétation des Hadiths. Comment d’ailleurs peut-on se permettre d’authentifier ou d’affaiblir des Hadiths ou des narrateurs alors que l’on a même pas une chaîne de transmission remontant à Rassoul Allâh ﷺ? Et malgré cela, Sheykh Al-Albani s’est permis de remettre en cause les travaux de sommités du Hadith comme An-Nawawi, Al-Boukhari, Al-‘Asqalani et d’autres.

Dans les livres de Hadith de Sheykh Al-Albani, on trouve par ailleurs de nombreuses aberrations. Ainsi il n’est pas rare qu’il donne un statut particulier à un Hadith et que quelques pages plus loin dans ce même livre ou dans un autre il donne un statut différent à ce même Hadith! Dans une de ces réfutations et analyse concernant le travail de Sheykh Al-Albani, le grand savant du Hadith Hassan ‘ali Al-Saqqaf a compté pas moins de 500 contradictions! [1]

Dans cette vidéo disponible sur notre chaîne YouTube, le Sheykh Muhammed Yasir al Hanafi donne un exemple concret de la manière dont Al-Albani joue avec le statut des narrateurs de Hadith selon ce qu’il a besoin d’appuyer ou d’affaiblir pour soutenir son opinion!

Des dizaines de shouyoukh du Hadith comme al-Ghumari, al-A’dami, as-Sakaf, abu-Ghudda, Sheykh Mamdouh Saïd (qui l’a réfuté dans un ouvrage de 6 tomes) on écrit des livres entiers pour dénoncer ses graves et nombreuses erreurs … Parmi ces réfutations, on peut citer :

1- Le très connu savant du hadith Indien Habib al-Rahman al-A’zami (raa) qui a écrit : – Al Albani Shudhudhuh wa Akhta’uh (Les erreurs et les aberrations de Albani) en quatre volumes.

2 -Le savant syrien Sa’id Ramaban Al Buti qui a écrit les deux classiques : – Al-Lamadhhabiyya Akhtaru Bid`atin Tuhaddidu al-Shari`a al-Islamiyya (le non suivi d’une école de jurisprudence est l’innovation la plus dangereuse menaçant la loi sacrée islamique) – As-Salafiyya Marhalatun Zamaniyyatun Mubaraka La Madhhabun Islami (Du temps des pieux prédécesseurs c’était une époque historique bénie, pas une école islamique de la pensée)

3- Le savant du hadith marocain ‘Abd Allah Ibn Al Siddiq Al-Ghumari qui a écrit : – Irgham al-Mubtadi` al-Ghabi bi Jawaz al-Tawassul bi al-Nabi fi al-Radd `ala al-Albani al-Wabi (réfutation d’Al Albani en ce qui concerne le tawassul du Prophete) – al-Qawl al-Muqni` fi al-Radd `ala al-Albani al-Mubtadi` (le discours persuasif dans la réfutation d’Al-Albani l’innovateur) – Itqan al-Sun`a fi Tahqiq Ma`na al-Bid`a (ouvrage sur la signification précise de ce qu’est l’innovation).

Dans sont ouvrage « It-haf Ul Adhkiya fi Jawaz It Tawassoul bil Anbiya wal Awliya » il écrit à son propos :

« Pour résumer, j’affirme que le Shaykh Al Albânî (qu’Allâh le pardonne) est motivé par des objectifs et des désirs autres que ceux qu’il prétend se donner. Si, dans ses lectures, il rencontre un hadîth ou un propos [d’un compagnon] (athar) qui ne s’accorde pas avec son point de vue, alors, il s’efforce de le considérer comme faible (da’if). Par la ruse et les artifices, il essaie ensuite de faire croire à ses lecteurs que son point de vue est le bon; alors qu’il se trouve complètement dans l’erreur.Il est plutôt un pécheur et un fraudeur. Par sa duplicité, il a réussi à égarer ceux qui lui faisaient confiance et qui pensaient qu’il était fiable […] Al Albânî a bien lu la remarque de Al Hâkim, mais elle ne lui a pas plu. Il a donc préféré, de manière obstinée et malhonnête, se focaliser sur la supériorité de la version rapportée par ‘Awn, qui est en réalité faible […] Malheureusement, Al Albânî est opiniâtre et maladivement obstiné, comme le sont tous les gens qui l’ont suivi […] Il y a une autre chose que je voudrais démontrer ici: on ne peut pas compter sur la fiabilité du jugement de Al Albânî sur l’authenticité ou la faiblesse des ahâdîth, car il a pour habitude d’employer tout un arsenal de tactiques de falsification, et il ne dédaigne pas mentir dans ce qu’il rapporte des savants en déformant leurs paroles ou en travestissant le sens de leurs propos. Il a l’audace de s’opposer au consensus et de réclamer l’abrogation (naskh) de textes sans preuve. Il commet énormément d’excès à cause de son ignorance des fondements [du fiqh] et des règles sur l’inférence et la déduction (istinbat) (des preuves tirées du hadîth) […] Les opinions incongrues et hétérodoxes de Al Albânî, résultats de ses recherches individuelles impies, sa tromperie, son absence d’honnêteté dans son classement des hadiths en authentiques ou faibles selon son bon vouloir, sa déformation des propos de savants et des illustres personnages de l’Islâm; tout cela en réalité est un châtiment d’Allâh, mais il ne s’en rend pas compte.Il fait ainsi partie de ceux qui pensent faire le bien, alors qu’ils sont dans l’erreur. Nous demandons à Allâh de nous préserver de la maladie dont il a affecté Al Albânî, et nous recherchons refuge en Lui contre son mal. Toutes les louanges vont à Allâh, le Seigneur des Mondes. » [2] 

4- Le savant du hadith marocain ‘Abd al-‘Aziz ibn Muhammad ibn al Siddiq Al-Ghumari qui a écrit : – Bayan Nakth al-Nakith al-Mu`tadi (l’exposition de la trahison du rebelle).

5- Le savant du hadith syrien ‘Abd Al-Fattah Abu Ghudda qui a écrit : – Radd `ala Abatil wa Iftira’at Nasir al-Albani wa Sahibihi Sabiqan Zuhayr al-Shawish wa Mu’azirihima (réfutation des fabrications de nasir al Albani, de son ami Zuhayr al Shawish et de leurs défenseurs)

6- Le savant du hadith égyptien Mohammad Awwama qui a écrit : – Adab Al-Ikhtilaf (les règles pour exprimer la divergence d’opinion).

7- Le savant de hadith égyptien Mahmud Sa`id Mamduh qui a écrit : – Wusul al-Tahani bi Ithbat Sunniyyat al-Subha wa al-Radd `ala al-Albani (la confirmation mutuels que les Dhikr avec des Perles sont une Sunna dans la réfutation d’Al-Albani) – Tanbih al-Muslim ila Ta`addi al-Albani `ala Sahih Muslim (avertissement aux musulmans concernant l’attaque de Al Albani sur le sahih muslim)

8- Le savant du hadith Saoudien Isma’il ibn Muhammad Al-Ansar qui a écrit : – Ta`aqqubat `ala « Silsilat al-Ahadith al-Da`ifa wa al-Mawdu`a » li al-Albani (critique du livre de hadith de Al-Albani) – Tashih Salat al-Tarawih `Ishrina Rak`atan wa al-Radd `ala al-Albani fi Tad`ifih (établissement en tant que correct de salat Tarawih en vingt Rak`as et la réfutation de son affaiblissement par Al-Albani) – Ibahat al-Tahalli bi al-Dhahab al-Muhallaq li al-Nisa’ wa al-Radd `ala al-Albani fi Tahrimih (Le fait qu’il est licite pour la femme le port de bijoux contrairement à la refutation d’Al Albani)

9- Le savant syrien Badr al-Din Hasan Diab qui a écrit : – Anwar al-Masabih `ala Zulumat al-Albani fi Salat al-Tarawih (éclaircir l’obscurité d’Al-Albani sur la prière du Tarawih).

10- Le directeur des activités religieuses à Dubaï ‘Isa ibn ‘Abd Allah ibn Mani’Al-Himyari qui a écrit : – al-I`lam bi Istihbab Shadd al-Rihal li Ziyarati Qabri Khayr al-Anam (l’avis en ce qui concerne la recommandation de se deplacer pour visiter la tombe du Prophete) – al-Bid`a al-Hasana Aslun Min Usul al-Tashri (la bonne innovation est une des sources de législation islamique)

11- Le ministre des affaires islamiques et religieuses des Emirats Arabes Unis Shaykh Muhammad Ibn Ahmad al Khazraji qui a écrit : – L’article : al-Albani : Tatarrufatuh (les Positions Extrémistes d’Albani).

12- Le savant syrien Firas Muhammad Walid Waysdans son édition : – Ibn al-Mulaqqin’s Sunniyyat al-Jumu`a al-Qabliyya (les prières Sunna qui doivent précéder salat Al-Jumu`a).

13- Le savant syrien Samer Islambuli qui a écrit : – Al-Ahad, Al-Ijma`, Al-Naskh.

14- Le savant jordanien As`ad Salim Tayyim qui a écrit : – Bayan Awham al-Albani fi Tahqiqihi li Kitab Fadl al-Salat `ala al-Nabi

15- Le savant jordanien Hassan ‘ali As-Saqqaf qui a écrit les deux volumes : – Tanaqudat al-Albani al-Wadiha fi ma Waqa`a fi Tashih al-Ahadith wa Tad`ifiha min Akhta’ wa Ghaltat (les erreurs qu’Albani a commises en ce qui concerne l’authentification des hadiths authentiques et faibles) – Ihtijaj al-Kha’ib bi `Ibarat man Idda`a al-Ijma` fa Huwa Kadhib (le recours du perdant à l’expression: que celui qui réclame le consensus est un menteur!) – al-Qawl al-Thabtu fi Siyami Yawm al-Sabt (le discours ferme en ce qui concerne le jeûne du samedi) – al-Lajif al-Dhu`af li al-Mutala`ib bi Ahkam al-I`tikaf (« le jeu dangereux contre lui qui joue avec les régles d’I`tikaf) – Sahih Sifat Salat al-Nabi ﷺ (Les critères authentiques de la prière du Prophete) – I`lam al-Kha’id bi Tahrim al-Qur’an `ala al-Junub wa al-Ha’id Talqih al-Fuhum al-`Aliya (l’inculcation du discernement élevé) – Sahih Sharh al-`Aqida al-Tahawiyya (l’explication correcte de la ‘aquida tahawiyya).

Jamais un « savant » du Hadith n’a été autant réfuté. Il faut bien comprendre que c’est la science de la transmission qui a protégé notre religion, cette science qui n’existe dans aucune autre religion. Comme l’a dit le grand imam Ibn al-Mubarak, qui est élève de Sufyan at-Thawri, de Malik ibn Anas et de Abu Hanifa et qui fut un grand spécialiste du hadith ayant le statut de Amir al-Mouminin dans la science du Hadith : « La chaîne de transmission fait partie de la religion et s’il n’y avait pas la chaîne de transmission, chacun dirait ce qu’il veut ».

Alors Al-Albani peut-il êtres qualifié de savant du Hadith ou mieux encore de mouhaddith ?

– Un mouhaddith qui n’a pas de sheykh en hadith et qui est autodidacte
– Un mouhaddith qui est perdu sans ses livres
– Un mouhaddith qui ne connait pas par cœur 10 hadiths avec leur chaîne de transmission.
– Un mouhaddith qui ne cite même pas un hadith par chaîne de transmission jusqu’au Prophète ﷺ.
– Un mouhaddith dénoncé par les spécialistes du hadith et dont les ouvrages de réfutation contre lui ne se comptent plus.

Une telle personne n’est pas un mouhaddith.

Le sheykh al-Albany (rahimahu Allâh) était un chercheur dans la science du hadith (à son niveau), mais on ne peut pas dire de lui qu’il fut un spécialiste du hadith ou un mouhaddith, car il ne transmet aucun hadith par chaîne de transmission et sa science n’est pas non plus transmise par chaîne de transmission !

 

2/ Le Sheykh Al-Albani peut-il être suivi dans la Jurisprudence (Fiqh)?

 

Sheykh Nâsir ad-Dîn al-Albânî, une des grandes références du wahhâbisme et ils le considèrent comme le plus grand savant du hadîth, malgré ses grandes lacunes en la matière. Loin de se limiter à cette discipline, le Sheykh s’est également lancé dans la Fatwa, mais là aussi sans posséder la formation et les compétences nécessaires, faute d’avoir étudier auprès de savants. Cet apprentissage basé sur l’autodidaxie lui a valu d’émettre des Fatwas complètements absurdes et dangereuses pour les Musulmans.

Jadis, le Sheykh Bin Baz fut interrogé sur une parole d’Al-Albani concernant la zakat (scan -> ICI), il a dit que Al-Albani n’est qu’un muhaddith (sous entendu qu’il ne connait pas le fiqh car la question concerne le fiqh) et il précise qu’il (Al-Albani) n’a pas étudié auprès des Shuyukh (savants), mais qu’il a appris dans les livres. Donc, même Ibn Baz qui est du même mouvement (wahhabite) que Al-Albani reconnait que ce dernier n’a pas de Sheykh. Maintenant, la question qui se pose est comment peut on prétendre que cet homme est un mouhhadith (selon certains, il aurait été le mouhaddith de notre temps) alors qu’il n’a pas de Sheykh?

Voici quelques-unes de ses pires fatâwâ, afin d’attirer l’attention des musulmans sur les dérives de cet homme, d’une part, et d’autre part pour avertir ceux qui ne le connaissent pas ou peu :

1/  » Les femmes du Prophète  peuvent tomber dans la fornication «  [silsilat al ahâdîth as-sahîha, hadîth 2507, tome 6, P.26 première édition Maktabat al-Ma`ârif li an-Nachr wa at-Tawzî` – ar riyâdh].

2/  » Le fondateur du mouvement Salafî c’est Allâh «  [Fatâwî al-Albânî fî al-Madînah wa al-Imârât, p.18, première édition Dâr ad-Diyâ’, Egypte].

3/  » Il est interdit à la femme qui a des poils qui poussent au degré que ça devienne une barbe de se raser «  [Fatâwî al-Albânî fî al-Madînah wa al-Imârât, p.248, première édition Dâr ad-Diyâ’, Egypte].

4/  » L’étonnement est un Attribut d’Allâh «  [Ach-Chaykh Al-Albânî wa manhajuhu fî taqrîrî masâ’il al-I`tiqâd – Muhammad Sarrûr Cha`bân p. 243, première édition, dâr al-Kiyân Ar-Riyadh].

5/  » Quand la parole du Prophète contredit son acte, on favorise son acte «  [Fatâwî al-Albânî fî al-Madînah wa al-Imârât, p.39, première édition Dâr ad-Diyâ’, Egypte].

6/  » Appel à la destruction de la coupole qui couvre la tombe du Prophète  et à faire sortir la tombe du Prophète  de sa mosquée «  [Tahdhîru as-Sâjid, ach-Chaykh Al-Albânî, p.58, 3 ème édition, Al-Maktabatu al-Islâmîy, Bayrûth].

7/  » Le Prophète  n’est pas la meilleure des créatures «  [At-Tawassul Anwâ`uhu wa Ahkâmuhu, Al-Albânî, p. 149, première édition, Maktabat al-Ma`ârif li an-Nachr wa at-Tawzî` – ar riyâdh]. Le scan de la couverture : ICI et le scan du passage en question : ICI

8/  » Le fait de fêter le Mawlid est tiré de la célébrations des nasârâ (chrétiens) et un suivi de leur actes «  [Fatâwî al-Albânî fî al-Madînah wa al-Imârât, p.155, première édition Dâr ad-Diyâ’, Egypte].

9/  » Il est interdit de suivre une école précise comme l’école Châfi`ite ou Hanafite «  [Fatâwî al-Albânî fî al-Madînah wa al-Imârât, p.43, première édition Dâr ad-Diyâ’, Egypte].

10/ Le fait de faire la ressemblance entre le fiqh Hanafite et l’évangile [Mukhtasar Sahîh Muslim d’Al-Mundhirî, Tahqîq Al-Albânî, Hadîth n° 2060, p.543, 3ème édition Maktabat al-Ma`ârif li an-Nachr wa at-Tawzî` – ar riyâdh].

11/  » La Jamâ`a du Tablîgh est un groupe de soufis moderne. Elle ne se base ni sur le Livre ni sur la Sunna du Prophète «  [Fatâwî al-Albânî fî al-Madînah wa al-Imârât, p.31, première édition Dâr ad-Diyâ’, Egypte].

12/  » Il est interdit d’embrasser le Coran car c’est une bid`a et un égarement «  [Risâlat Kayfa yajib `alaynâ an-nufassira al-Qur’ân al-Karîm, Al-Albânî, p.28, première édition Al-Maktaba al-Islâmiyya, Jordanie].

13/  » Dire « Sadaqa Allâhu al-`Adhîm  » après la lecture du Qur’ân est une bid`a «  [Fatâwî al-Albânî fî al-Madînah wa al-Imârât, p.163, première édition Dâr ad-Diyâ’, Egypte].

14/  » Il est interdit de faire le Adhan (l’appel à la prière) en utilisant le micro et le haut parleur «  [Al-Ajwiba an-Nâfi`a `an as’ilati lujnati masjidi al-Jâmi`ati, Al-Albânî, p.18, deuxième édition, Al-Maktab al-Islamîy, Bayrûth].

15/  » Le Mihrâb dans la mosquée est une bid`a «  [Silsilat al-ahâdîth ad-Da`îfa, Al-Albânî, hadîth n°448, tome 1 p.641, deuxième édition, Maktabat al-Ma`ârif li an-Nachr wa at-Tawzî` – ar-Riyâdh].

16/  » Interdiction aux femmes savantes et aux dâ`iyyât (prêcheuses) de donner des cours aux femmes dans les mosquées «  [ référence : Al Albânî dans son ouvrage  » silsilat al ahâdîth as-sahîha, hadîth n°2680, tome 6, P.401 première édition Maktabat al-Ma`ârif li an-Nachr wa at-Tawzî` – ar riyâdh].

17/  » Celui qui prie at-Tarawîh 20 raka`a contredit la Sunna «  [Al-Hâwi min fatâwî ach-Chaykh Al-Albânî, Abû Hammâm al-Misrîy, tome 1, p.326, Al-Matba`a al-`Ilmiyya – Egypte].

18/  » Il est interdit de dire à une personne après le cours « fais moi du`â’ «  [Qâmus al-Bida` Mustakhraj min Kutûb al-Albânî, Machhûr as-Salmân wa Ahmad Ach-Chukûkânî, p. 702, troisième édition, Dâr al-Imâm Al-Bukhârî – Qatar].

19/  » Interdiction à l’imâm pendant le prêche de faire du`â’ pour les mujâhidîn (combattants) et ceux qui combattent pour défendre l’Islâm «  [Al-Ajwiba an-Nâfi`a `an as’ilati lujnati masjidi al-Jâmi`ati, Al-Albânî, p.72, deuxième édition, Al-Maktab al-Islamîy, Bayrûth].

20/  » Le peuple Palestinien doit quitter la Palestine et ne doit pas rester sous l’autorité sioniste «  [Fatâwâ Ach-Chaykh Al-Albânî, `Ukkâchatu `Abdu al-Mannân, p.18, deuxième édition, Dâr al-Jîl, Bayrûth].

21/  » L’intifâda Palestinienne contre l’occupation sionniste est un acte harâm et n’est pas autorisé » [Enregistrement audio Al-Hudâ wa an-nûr ach-Chaykh al-Albânî].

22/  » Allâh a deux yeux «  [Al Fatwâwî Al-Kuwaytiyyatu Al-Albânî, p.43, première édition, Dâr Ad-Diyâ’ – Egypte].

23/  » Le rire est un Attribut d’Allâh «  [silsilat al ahâdîth as-sahîha, hadîth 2810, tome 1, P.738 première édition Maktabat al-Ma`ârif li an-Nachr wa at-Tawzî` – ar riyâdh]. Pour une bonne compréhension du Dahik [Rire] d’Allâh, voir notre article sur le sujet.

24/  » Allâh a réellement une main «  [Ach-Chaykh Al-Albânî wa manhajuhu fî taqrîrî masâ’il al-I`tiqâd – Muhammad Sarrûr Cha`bân p. 216, première édition, dâr al-Kiyân Ar-Riyadh ].

25/  » L’infaillibilité des prophètes n’est pas absolue «  [Fatâwî al-Albânî fî al-Madînah wa al-Imârât, p.18, première édition Dâr ad-Diyâ’, Egypte].

26/  » Il est possible que le Prophète  oublie les versets qu’il a cité aux gens «  [Al Fatwâwî Al-Kuwaytiyyatu Al-Albânî, p.30-31, première édition, Dâr Ad-Diyâ’ – Egypte].

27/  » Il est harâm d’embrasser la main de son père et de sa mère, car cela fait partie des innovations «  [Qâmus al-Bida` Mustakhraj min Kutûb al-Albânî, Machhûr as-Salmân wa Ahmad Ach-Chukûkânî, p. 718, troisième édition, Dâr al-Imâm Al-Bukhârî – Qatar].

28/  » Il est harâm de rendre visite chaque vendredi à ses parents décédés car cela fait partie des innovations « . [Ahkâm Al-Janâ’iz wa bida`ihâ, p.258, quatrième édition, Al-Maktab al-Islâmiy – Bayrût].

29/  » Il est harâm aux femmes de porter tout or en bijoux formant un cercle, comme les bagues, les bracelets, les colliers, les ceintures, etc. «  [Âdâb az-Zafâf Al-Albânî, dans l’introduction de l’ouvrage et à la p.222, première édition, Maktabat al-Ma`ârif lî Nachri wa at-Tawzî` – Ar-Riyâdh].

Lorsqu’il a été interrogé sur cette fatwa, le sheykh Wahbaal-Zu aylī a déclaré :

« En effet, la déviation de certains qui s’occupent par la Science ou ceux qui apprennent par eux-mêmes sans un enseignant n’a pas de valeur en termes de Sciences ou de Shari’ah et leurs avis sont exclus et rejetés. Déclarer l’Or interdit (harām) pour les femmes est à la fois une déviation Islamique et intellectuelle, car le Noble Coran a clairement fait savoir dans le Aya : « Cet être (la fille) élevé au milieu des parures et qui, dans la dispute …». [43:18] qu’il fait partie de sa nature et de sa disposition qu’une femme se pare de bijoux. Il a également été établi dans la Sunnah Prophétique que le Prophète a dit : « L’or et la soie sont halal (autorisé) pour les femmes et haram (interdit) pour les hommes » [Musnad de l’Imam Ahmad b. Hanbal, vol.14, pp. 499-500, Hadith #19407, Dar al-Hadith, Edition du Caire]. Dire que c’est haram c’est aller à l’encontre de l’ijma’ (consensus des Savants). Je n’ai pas lu le livre Âdâb az-Zafâf, mais s’il contient de tels avis, il ne mérite pas qu’on s’y attarde. » [3]

30/  » Il est autorisé à une femme d’allaiter directement par le sein un homme étranger à elle «  [Enregistrement audio Al-Hudâ wa an-nûr ach-Chaykh al-Albânî].

31/  » Il est harâm de réciter la Fâtiha pour un mort et ou de réciter le Qur’ân en ayant l’intention que les hasanât soient destinées au mort «  [Ahkâm Al-Janâ’iz wa bida`ihâ, p.256, 257, 259, quatrième édition, Al-Maktab al-Islâmiy – Bayrût].

32/  » Il est harâm de présenter sa ta`ziyya (condoléances) à la famille d’un mort devant les tombes ni dans un endroit précis et il est interdit de limiter cela à trois jours «  [Ahkâm Al-Janâ’iz wa bida`ihâ, p.255, quatrième édition, Al-Maktab al-Islâmiy – Bayrût].

33/  » Il est harâm d’inscrire le nom du mort ainsi que la date de sa mort sur sa tombe «  [Ahkâm Al-Janâ’iz wa bida`ihâ, p.265, quatrième édition, Al-Maktab al-Islâmiy – Bayrût].

34/  » La masturbation pendant le mois de Ramadan n’annule pas le jeûne « . [Tamâm al-Minnah Al-Albânî p.418, cinquième édition, Dâru ar-Râyah – Ar-Riyâdh].

35/  » Il est harâm de s’habiller en pantalon pour les hommes comme pour les femmes «  [Fatâwî al-Albânî fî al-Madînah wa al-Imârât, p.18, première édition Dâr ad-Diyâ’, Egypte et également dans l’enregistrement audio Al-Hudâ wa an-nûr ach-Chaykh al-Albânî].

36/  » Il est Sunna de mettre la montre à la main droite «  [Fatâwî al-Albânî fî al-Madînah wa al-Imârât, p.149, première édition Dâr ad-Diyâ’, Egypte].

37/  » Il est harâm de rendre le jour de vendredi comme un jour férié «  [Al-Ajwiba an-Nâfi`a `an as’ilati lujnati masjidi al-Jâmi`ati, Al-Albânî, p.65, troisième édition, Al-Maktab al-Islamîy, Bayrût].

38/  » Il est harâm de dire  » Bismi Allâhi ar-Rahmâni ar-Rahîm  » avant de manger, il faut juste dire  » Bismi Allâh «  ». [silsilat al ahâdîth as-sahîha, hadîth 346, tome 1, P.681 première édition Maktabat al-Ma`ârif li an-Nachr wa at-Tawzî` – ar riyâdh].

39/  » Il est harâm de faire salât sur le Prophète lorsqu’on est étonnée d’une chose «  [Qâmus al-Bida` Mustakhraj min Kutûb al-Albânî, Machhûr as-Salmân wa Ahmad Ach-Chukûkânî, p. 701, troisième édition, Dâr al-Imâm Al-Bukhârî – Qatar].

40/  » Il est harâm de voyager spécifiquement pour rendre visite au Prophète  «  [Fatâwî al-Albânî fî al-Madînah wa al-Imârât, p.12, première édition Dâr ad-Diyâ’, Egypte et dans Ahkâm Al-Janâ’iz wa bida`ihâ, p.265, quatrième édition, Al-Maktab al-Islâmiy – Bayrût]. ].

41/  » Donner des noms aux mouvements et groupes musulmans est une bid`a sauf le mouvement Salafi «  [Fatâwî al-Albânî fî al-Madînah wa al-Imârât, p.27, première édition Dâr ad-Diyâ’, Egypte].

42/  » Il est harâm de louer les appartements aux soufis s’ils déclarent qu’ils sont soufis «  [Fatâwî al-Albânî fî al-Madînah wa al-Imârât, p.136, première édition Dâr ad-Diyâ’, Egypte].

43/  » Il est harâm au musulman de boire debout «  [silsilat al ahâdîth as-sahîha, hadîth 177, tome 1, P.340 première édition Maktabat al-Ma`ârif li an-Nachr wa at-Tawzî` – ar riyâdh].

Qu’Allâh lui fasse Miséricorde, lui pardonne et nous pardonne.

 

3/ Sheykh Al-Albani et l’interprétation (ta’wil) faite par l’Imam Al-Boukhari concernant « El-Wajh »

 

Il est connu que les salafis interdisent formellement toute interprétation (ta’wil) des Textes sacrés, préférant une lecture purement littéraliste. Pourtant, les plus grands savants et parmi eu les Salafs, ont parfois eu recours à l’interprétation. Observez ce que dit sheykh Al-Albani [rahimahou Allâh] de ceux qui font le ta°wil du mot Wajh dans le verset 88 de la sourate el-Qassas.

Il dit : « un croyant ne peut pas dire une chose pareil » !!

Or, parmi les savants qui utilisent l’interprétation, nous trouvons par exemple l’imam Al-Boukhari [rahimahou Allâh]. Voici dessous les scans des pages.

Tout d’abord la parole de l’imam Al-Boukhari disant que El-Wajh (parfois traduit par Visage ou Face) signifie la Royauté :

a1

 

Puis, le scan des paroles de Al-Albani donnant son opinion qui est que ceux qui font le ta’wi ne peuvent être croyants :

a2

a3

Ainsi, il apparait que des dits « salafis » (ou wahhabis) ne suivent pas ceux dont ils se réclament sur des questions aussi importantes que la ‘Aqida (croyance). Pour sheykh Al-Albani, celui qui fait le ta’wil (interprétation) du mot El-Wajh, ne peut être qualifié de Musulman. On ne tombera pas dans le raccourci de dire qu’Al-Albani fait directement le takfir du grand savant al-Hafidh al-boukhari, mais les propos demeurent très graves car par cette parole, il excommunie de très nombreux savants, des Compagnons et un nombre considérable de Musulmans !

Pour d’avantages de précision sur al-Wajh, lire l’article : L’interprétation du Wajh [Face] d’Allâh selon quatre Tafsirs qui font autorité – [ Ibnou Kathir, Ibn ‘Abbâs, At-Tabari, Al-Qurtubi ]

 

4/ Le ta’wil de l’Imam Ahmad ibn Hanbal

 

On a vu précédemment que Sheykh al-Albani [rahimahou Allah] condamnait ceux qui pratiquent l’interprétation (ta’wil) de certaines expressions ou mots du Coran et que pour lui par exemple, celui qui faisait le ta’wil de al-Wajh ne pouvait pas être Musulman. Or, il se trouve que la grande majorité des savants acceptent ces interprétations si elles sont conformes à la langue arabe et à la Majesté d’Allâh ta’ala. Et contrairement à ce que disent les wahhabis, certains savants du Salaf ont pratiqué le ta’wil comme ce fut le cas d’al-Boukhari [radhia Allâhou ‘anhou].

Nous allons voir maintenant qu’un autre grand Imam du Salaf, l’Imam Ahmed ibn Hanbal [radhia Allâhou ‘anhou] pratiquait également le ta’wil. Il est à noter que les « savants » Salafis se réclament de lui et de son école. Voici un passage du célèbre livre de l’imam ibnou Kathir [rahimahou Allah] « el-Bidaya wa el-Nihaya »  – le début et la fin -, dans lequel il exprime et relate clairement le ta’wil (l’interprétation) de l’attribut de « la venue d’Allâh » faite par l’imam Ahmed ibn Hanbal concernant le verset 22 de la sourate el-Fajr « et ton Seigneur vint » « و جاء ربك » en disant qu’il s’agit de la venue de Ses Récompenses.

Encore une fois nous constatons qu’un très grand imam du Salaf et de plus qui est l’imam dont se réclament les salafis fait lui aussi le ta’wil des attributs d’Allâh, comme cela est le cas de beaucoup de savants parmi les plus grands.

J’adresse ici une question à nos frères et sœurs qui suivent le minhaj dit « Salafi », allez-vous suivre al-Albani et dire que l’imam Ahmed ne mérite plus la qualification de Musulman [astarfighu-Llâh]?

Voici le scan :

Ahmad

 

5/ Le Tawwassul de l’Imam Ahmad ibn Hanbal

 

L’Imam Ahmad a dit à Abou Bakr al-Marwazi : « yatawassalu bi al-nabi fi dou’a’ih »« Que celui qui fait des Dou’as utilise le Prophète ﷺ comme cause (wassilah). » Le même récit se retrouve dans le Manasik de l’Imam Ahmad tel qu’il est rapporté par son élève Abou Bakr al-Marwazi. Le fait que l’Imam Ahmad ibn Hanbal ait encouragé à faire le Tawassul à travers RassouluLlâh lors des dou’as est aussi rapporté par l’imam ibn Taymiyya dans ses fatawas (volume 1 page 140, voir aussi Mafaahim page137). Sheykh ibn Taymiyyah lui-même a mentionné la narration d’al-Marwazi prise de son livre sur les Manasik (rites du Hajj) que l’imam Ahmad lui a écrit en lui disant: « Que celui qui fait des Dou’as utilise le Prophète comme cause (wassilah). ». Se référer à : Qa’idah fit-Tawassul wal-Wassila (p. 98 and 155).

Quant à Sheykh al-Albani, il a dit : « L’Imam Ahmad à permis le Tawassul par le biais du Messager seul, et d’autres tels que l’imam As-Shawkani ont permis le Tawassul par son intermédiaire, celui d’autres prophètes et par les Pieux. [Notez au passage qu’il omet de mentionner l’Imam Malik et l’Imam Shafi’i comme autorisant aussi le Tawassul] Cependant, nous [c’est-à-dire Albani et ses semblables], comme c’est le cas dans tous les domaines où il y a désaccord, nous suivons tout ce qui est appuyé par la preuve quelle qu’elle soit, sans suivre aveuglement l’opinion des hommes ». [al-Albani, At-Tawassul page 38]. Voir le scan ICI.

Alors que les salafis proclament suivre l’imam Ahmad, lorsque sa position ne leur plait, ils délaissent son avis. Ainsi, Sheykh al-Albani a dit en substance : « On ne suit pas l’Imam Ahmad sur son tawassoul, même s’il l’a fait car on n’est pas Ahmadiyyine ».

Ceci prouve :

1/ que l’Imam Ahmad (imam du Salaf, Imam Mujtahid al-Mutlaq, qui a eu des dizaines et des dizaines de shouyoukh parmi des sommités incontestables des premières générations et qui a mémorisé et rapporté plus de 1 million de Hadith) faisait le tawassoul et donc qu’il l’approuvait.

2/ que les Salafis se réclament de gens qu’ils ne suivent que sur ce les points qui valident leur propre doctrine.

Voici une preuve solide et supplémentaire que malgré leurs dires, Al-Albani et ses semblables ne suivent pas les Salafs us-Salih mais prennent uniquement ce qui va dans le sens de leur doctrine, loin de la Voie des Salafs as-Salih, celle qui se trouve aujourd’hui répartie dans les deux écoles de ‘Aqida (Ash’arite et Maturidite), les quatre écoles de Fiqh (Malikite, Shafe’ite, Hanafite et Hanbalite) et les Turuqs authentiques de Tassawuf.

Plus d’infos dans cette vidéo : ICI

 

6/ Une anecdote qui en dit long…

 

Pour terminer, nous allons narrer un récit qui illustre parfaitement tout ce que nous avons rapporté dans cet article, prouvant encore une fois l’incompétence de Sheykh al-Albani dans les Sciences Islamiques. Ce témoignage que mentionne l’immense érudit et océan de savoir, le Sheykh Mohammed Âwama (Hafidahoullah) souligne également l’importance de la science reçue par chaîne de transmission. Il rapporte cela dans son livre « L’impact du noble Hadith sur la divergence des Imams Juristes qu’Allah les agrée », page 47, il dit :

« [la situation me pousse à vous raconter cette anecdote], de ces choses qui font rire et pleurer en même temps, rapportant cela de notre Sheykh, l’érudit de la ville de Homs (Syrie) et sa singularité, le Cheikh des Lectionnaires et le garant de la Fatwa, le lectionnaire, l’exégète, le Juriste et l’ascète, le Sheykh Abdul Aziz Ôyoun Al-Soud, mort en 1399 de l’hégire, qu’Allah Le Très Haut lui accorde Sa Miséricorde.

Il m’a raconté cette anecdote il y a 9 ans environ, à mon domicile à Alep (Syrie). Il a dit : est entré à la mosquée, juste avant l’Adhan du « Dhohr », près de moi un homme que je ne connaissais pas, et qui m’a été nommé plus tard, et notre Sheykh me l’a nommé, c’est le Sheykh Nasser Al-Albani ! Il s’est assis, attendant l’Adhan, et quand le Muezzin a dit : « Allahou Akbara Allahou Akbara », cet homme a réagi énergiquement et avec colère, en disant : « ceci est faux, ceci est Bid’â (innovation) » ! Alors notre Sheykh lui a dit : « qu’est-ce qui est faux et Bida’â ? » Il a répondu : « ceci est contraire au Sahih de Mouslim » ! Alors notre Sheykh lui a répété la question : « et qu’est-ce qui est dans Sahih Mouslim » ? L’homme dit alors : « ce qui est dans Sahih Mouslim : « Allahou Akbarou Allahou Akbarou » avec Dhama sur le Ra’a. A ce moment notre Sheykh lui dit, avec son Adab (noblesse de caractère) connu et sa sérénité : « vous avez reçu Sahih Mouslim de vos Chouyoukhs qui l’ont reçu de leurs Chouyoukhs, jusqu’à l’Imam Mouslim, qu’il a rapporté le Hadith avec la Dhama sur le Ra’a ? Ou bien ceci (ce que vous mentionnez là) est l’impression de l’éditeur » ?! Notre Sheykh a dit : « il s’est tu et je me suis tu, puis il pria et s’en alla ». »

 

Nous espérons que cet article servira de lumière éclairante pour ceux qui cheminent sincèrement sur le Chemin d’Allâh Exalté, de Son bien aimé Messager ﷺ digne de confiance dans la révélation, de sa famille pure et parfumée, de Ses nobles Compagnons bon guides et bien guidés, des Awliyas Ses fidèles Alliés et de Ses Savants dévoués.

 

 

Notes :

– Basé en partie sur les travaux de l’équipe d’Aslama.com, de sheykh Gibril Fouad Haddad et d’autres Shuyukh – qu’Allâh les récompense –

[1] Sur le site Masud.co.uk vous trouverez exposées 50 erreurs et contradictions de Al-Albani. Cela confirme la médiocrité de ses travaux en terme de Hadith.

[2] Source : at-Tahwid.net

[3] Dans Fatāwa Mu’āsira de Sheykh Wahba al-Zuhaylī, pages 203-204, Dār Al-Fikr, Damas, 2003

– Sur le même sujet, lire également : Les ijazas de Ibn Baz et de Al-Albani – Par Sheykh Nuh Ha Mim Keller

– A écouter (anglais) : Who was Nasiruddin Albani Salafi?

– Pour les arabophones, voici lire ce livre complet en PDF : Les aberrations et les erreurs de Al-Albani de Sheykh Habibur Rahman A’zami

Falsification du livre d’Abou Uthman as-Sabuni

 

~ Collection : les erreurs dans la ‘Aqida ~

 

 

 

Abou Uthman as-Sabuni (rahimahuLlâh) était un grand savant Soufi et Ash’ari. Le livre qu’il a écrit est en conformité absolue avec la croyance Sunnite et la méthodologie employée est plus proche du Tawfid (laisser le sens à Allâh) que du Ta’wil (l’interprétation) et nous savons que les deux méthodes sont acceptées par les savants d’Ahl us-Sunnah wa-l Jama’a.

Cependant, le livre en question a été également publié et imprimé par des Wahhabis, et à partir de là, on est en droit de douter de l’authenticité du texte.

En fait, le Sheykh ‘Al-Azhari du célèbre forum Sunnite Rayaheen [1] a découvert quelques falsifications dans les différents exemplaires publiés de l’ouvrage; prenez par exemple cette ancienne édition publiée au Koweït :


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Vous y trouvez :

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Maintenant, si vous pouvez lire l’arabe, vous verrez clairement dans la note que l’éditeur Wahhabi mentionne qu’il a remplacé le mot « tombe » dans le texte original de l’Imam Sabuni : « Je suis allé à Hijaz avec intention de visiter la TOMBE du Prophète Mohammed (salallâhou ‘alayhi wassalaam) » par le mot « MOSQUÉE ». La justification fournie était bien entendu que selon lui, avoir une telle intention de visiter la tombe du Messager d’Allâh est un acte de polythéisme ‘Shirk’ !

Donc d’après eux, l’Imam Sabuni est un « Mushrik » et un adorateur d’idoles et pourtant ils se réfèrent sans détours à lui !

Un autre Wahhabi (honnête cette fois-ci),  a également publié le livre sans la manipulation précédente :


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Comme vous pouvez le voir, il a gardé le mot « Tombe » tel qu’il est et tout simplement ajouté une note en bas afin de critiquer l’Imam Sabuni pour avoir utilisé ce mot, et il renvoi le lecteur aux livres d’ibn Taymiyyah.

La chose étrange est que chaque éditeur a écrit le nom de l’imam de manière différente sur la couverture. Dans la première impression on trouve : « ‘Abu Uthman Ismaiel ibn Abdulrahman’ », ce qui est correct, tandis que dans l’autre on trouve : « Abu Ismiel Abdulrahman ibn Ismaiel », ce qui est incorrect.

Et figurez vous que ça ne s’arrête pas là puisqu’un troisième éditeur Wahhabi a publié le livre, et cette fois, il a carrément falsifié le texte, tout comme le premier, mais sans même ajouter de note afin d’avertir le lecteur. En clair, la visite de la tombe a tout simplement été remplacée par la visite de la … mosquée !

 

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Cette dernière édition est la plus largement distribuée parmi les Wahhabis. Elle est diffusée sur les sites Wahhabis partout sur le net et ils la citent fréquemment.

Enfin, il faut mentionner que de nombreux chercheurs ont déclaré qu’il y a beaucoup de différences entre le texte publié et les manuscrits originaux. En plus de cela, la chaîne de narration (Sanad) du livre lui-même est sous surveillance et mérite d’être révisée et reconsidérée. Il est passé à travers certaines personnes qui ont été accusées d’être franchement anthropomorphistes ou pro-anthropomorphistes. Tout cela jette bien sûr des doutes sur le texte publié.

En dépit de ce qui précède, on peut dire que ce qui est publié aujourd’hui comme étant la ‘Aqida de l’Imam Saboni est généralement accepté et va de pair avec les mérites du Tafwid.

Pour en savoir plus, lire le lien suivant (en Arabe) : http://cb.rayaheen.net/showthread.php?tid=11710


Notes :

[1] Forum disponible à l’adresse : http: //cb.rayaheen.net/index.php