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Le soleil tourne-t-il autour de la terre?

 

Ustadh Salman Younas

 

 

soleil terre orbite islam

 

 

 

Question :

Récemment, j’ai lu qu’il est obligatoire pour un Musulman de croire que la terre est fixe et que c’est le soleil qui tourne autour d’elle? [1] Pouvez-vous me dire ce qu’il est correct qu’un Musulman adopte comme croyance sur cette question?

 

Réponse :

Assalamu `alaykoum

Il est connu que la terre tourne autour du soleil et non l’inverse.

Le Qour’an n’a pas été révélé comme livre de science. La Sunnah n’a pas non plus vocation à élucider des questions scientifiques. Au contraire, le but de ces deux sources est d’instruire les humains en ce qui concerne la manière dont ils doivent vivre pour reconnaître Allâh et atteindre la félicité. En d’autres termes, le Qour’an et la Sunnah sont sources d’orientation :

«  En vérité, ce Qour’an conduit vers la voie la plus droite , et annonce à ceux qui croient et font le bien qu’ils auront une belle récompense » [2]

« Nous te révélons ce Livre pour que tu fasses sortir, avec la permission de leur Seigneur, les hommes des ténèbres vers la Lumière… » [3]

De ce point de vue, les références faites dans les sources primaires, à la terre, au soleil, aux étoiles, à la lune et à d’autres objets célestes ont principalement pour objectif d’attirer l’attention des êtres humains vers la création d’Allâh. C’est en réfléchissant sur ces choses créées que les êtres humains sont capables de reconnaître l’existence et la puissance de Dieu :

« Certes, dans l’alternance de la nuit et du jour, dans tout ce qu’Allâh a créé dans les Cieux et sur la Terre, il y a aussi des signes pour ceux qui Le craignent. » [4]

Science & Écriture (Sainte)

Dans cet esprit, le principe de base est que chaque fois que la lecture littérale ou extérieure d’un verset du Qour’an ou qu’un récit authentique du Prophète semble contredire un point ferment établi, alors le verset ou récit est interprété d’une manière s’accordant à ce point établi.

Prenez le verset suivant :

« Le soleil et la lune [évoluent] selon un calcul [minutieux]. » [5]

L’une des interprétations données pour ce verset par les exégètes classiques est que le soleil et la lune se déplacent sur une orbite autour de la terre. Dans son commentaire, l’Imam Alusi (m. 1317/1854) indique que certains philosophes de son temps ont fait valoir que c’était le soleil qui était stationnaire et que c’était la terre qui tournait autour de lui. L’Imam Alusi commente la position de ces philosophes en déclarant :

« Nous avons entendu dire qu’ils ont à nouveau modifié leur position en déclarant que le soleil se déplace autour d’une autre étoile. Cela indique que leur position initiale [déclarant que le soleil est fixe] manque de preuves claires … et nous nous en tenons au sens littéral des textes tant qu’il n’y a aucune preuve décisive contraire. Si une telle preuve existe, alors nous avons recours à l’interprétation, et dans ce domaine, la latitude est large. » [6]

La déclaration suscitée démontre un certain nombre de points essentiels.

(a) malgré la tenue d’une position contraire, Imam Alusi reconnaît que si la preuve de ceux qui affirment que le soleil est immobile est établie, alors cette position sera adoptée.

(b) que les textes primaires eux-mêmes permettent une marge de manœuvre suffisante d’interprétation permettant d’adopter une telle position.

En d’autres termes, il n’y a rien de décisif dans le sens indiqué par ces versets qui nous empêcherait de les comprendre d’une manière qui corresponde à l’argumentation scientifique contemporaine. Cette preuve, selon laquelle la terre tourne autour du soleil, est établie de manière convaincante, comme nous le savons maintenant. Dans la mesure où la prérogative de déterminer le mouvement des corps célestes appartient à ceux qui sont engagés dans les domaines de l’astronomie, de la cosmologie, etc., ceux qui sont engagés dans le domaine de la science religieuse sont tenus de se soumettre à leurs opinions sur ces questions.

Comment pouvons-nous interpréter ces Versets ?

Garder à l’esprit qu’il existe un certain nombre de manières d’interpréter les versets qui en apparence indiquent le mouvement du soleil :

(a) En regardant cela du point de vue de la finalité du Qour’an, qui est un livre de guidée appelant la création à la réflexion, on comprend que ces versets décrivent simplement les corps célestes tels qu’ils apparaissent pour le spectateur. Il s’agit d’une méthode puissante pour faire réfléchir l’homme dans la mesure où cela fait appel à son expérience réelle de ces corps célestes. Le céleste est décrit d’une manière à laquelle les gens sont habitués et dans un langage qu’ils comprennent.

(b) Les mots signifiants le mouvement du soleil se réfèrent à sa rotation sur son propre axe, connu sous le nom de « rotations solaires » [7], ou à la révolution du soleil autour de la galaxie. Ils ne se réfèrent donc pas à sa révolution autour de la terre (géocentrisme).

(c) que certains de ces versets ont des significations métaphoriques.

Je ne peux pas passer en revue tous les versets qui se rapportent directement à cette question. Toutefois, ce qui précède permet d’avoir une vue générale sur cette question.

La conclusion est qu’il n’est pas obligatoire de croire que le soleil tourne autour de la terre. Plutôt, les principes de notre tradition dictent que nous acceptons le modèle héliocentrique de l’univers qui est actuellement la position de consensus des spécialistes dans l’étude des corps célestes.

Salman

 

– Réponse vérifiée et approuvée par Sheykh Faraz Rabbani puis traduite et publiée avec son autorisation –

 

Notes :

[1] Dans une de ces fatwas, Ibn Baz (RA) va jusqu’à déclarer : « j’ai rendu licite le sang de celui qui dit que le soleil est immobile et pas qu’il tourne… »
[2] Qour’an, s17/v9
[3] Qour’an, s14/v1
[4] Qour’an, s10/v6
[5] Qour’an, s55/v5
[6] Ruh al-Ma`ani
[7] Rotation visible dans cette vidéo

Mawlid Salafis

 

 

Le Mawlid des Salafis

 

Prophète Muhammad : BIDA’A !
Mohamed ibn ‘Abd al-Wahhab : HALAL !

 

 

 

BismiLlâhi ar-Rahman ar-Rahim,

Comme nous l’avons vu dans nos articles dédiés au Mawlid [1], nos frères (dits) Salafis s’opposent violemment à la commémoration de la naissance de notre bien aimé Prophète, Saydunna, Habibuna, Nabiyyuna, Mawlana Muhammad, Rassul Allâh (salaLlâhou ‘alayhi wasalaam). Dans leur grande majorité, les savants Sunnites ont vu dans cette commémoration une très bonne innovation (bida’a hassana) [2] et la plupart des grands savants ont d’ailleurs autorisé et encouragé ces célébrations [3] faites de réjouissance, de récitation du Qour’an, de Dhikr, de Sama’a, de Salawats, etc.

Pour donner un exemple de ces mises en garde contre le Mawlid, il suffit de regarder dans les ouvrages des références de la Salafiyya, comme ce livre de Bin Baz (rahimahuLlâh) intitulé « Tahdhir mina al bida’a » (mise en garde contre les innovations) où il écrit [4] :

« Commémorer la naissance du Messager d’Allâh (Mawlid) ne fait pas partie de l’Islam mais plutôt des innovations que Allah et son Messager ont ordonné de délaisser et dont il faut se méfier, il ne convient pas à celui qui est raisonnable de se laisser tromper par le grand nombre de gens qui le font partout dans d’autres pays. Parce que la vérité ne se fait pas à partir du grand nombre de ceux qui le pratiquent. »

Dans sa « fatwa », Bin Baz déclare clairement que le Mawlid est célébré partout dans le monde et par un très grand nombre de personnes, mais pour lui le nombre de Musulmans (et parmi eux bien entendu les savants) s’étant mis d’accord ne semble pas compter, malgré les nombreux hadiths qui accordent une grande importance sur le fait de rester accroché à la majorité [5].

Tandis qu’il condamnent fermement ceux qui osent commémorer la naissance du Prophète Muhammad (salaLlâhou ‘alayhi wasalaam), la meilleure créature d’Allâh, envoyée comme miséricorde pour l’Humanité [6], ces mêmes Salafis ne voient aucun problème à commémorer une semaine entière la naissance de leur maître à penser Mohamed ibn abd al-Wahhab (rahimahuLlâh), fondateur de la Wahhabiyya, groupe minoritaire en marge du monde Musulman Sunnite traditionnel.

Bizarrement, lorsqu’il s’agit de Mohamed ibn abd al-Wahhab, cette commémoration ne tombe plus sous l’appellation d’innovation interdite qui mène en enfer, mais devient soudainement une très bonne chose, comme si finalement leur définition de l’innovation ne s’appliquait que lorsqu’il est question de montrer son amour pour le Prophète Muhammad. Comme l’a si bien dit Sheykh Yahiya Rhodus : « Il n’existe pas de meilleur moyen pour détruire le Deen que d’éloigner la Ummah du Prophète ».

Ainsi, voici ce que déclara Bin Baz à l’occasion de cette semaine dédiée à commémorer la naissance de Mohamed ibn abd al-Wahhab :

« Chers frères, chers organisateurs de cette semaine, je me suis langui de votre rencontre et de ma présence parmi vous […] je remercie la famille royale, l’émir Salman fils de ‘Abdou l-‘Aziz, Émir de la région de Riyad pour sa participation à la cérémonie d’ouverture, tout comme je remercie les frères participants pour l’organisation de cette semaine, pour leurs efforts et leur collaboration. » [7]

Surprenant non? On pourrait nous rétorquer que c’est un avis isolé, mais nous allons voir que d’autres ténors de la Salafiyya ont tenu exactement la même position. Ainsi, voici ce qu’a déclaré Ibn ‘Utheymin (rahimahuLlâh) dans un de ses ouvrages intitulé « Fatawa al-‘Aqidah ».

Pour rappel, Ibn ‘Utheymin fait aussi partie de cette poignée de gens qui ont déclaré que la fête du Mawlid est une bida’a (dans le sens de la mauvaise innovation) et que c’est haram (interdit) [8], ce qui sous-entend au niveau de la Shari’ah que ceux qui le font auront mérité d’être châtiés par Allâh et que ceux qui s’en seront abstenus auront mérité d’être récompensés pour s’en être abstenus. Si Ibn ‘Utheymin considère tout à fait normal et légitime qu’un Musulman soit châtié pour s’être réjouit de la naissance du Prophète Muhammad, il ne voit par contre aucun mal à ce que les Musulmans commémorent la naissance de Mohamed ibn Abdal Wahhab et qu’ils en soient récompensés par Allâh dans l’au-delà.

Ainsi, lorsqu’on lui a posé la question sur la différence qu’il peut y avoir entre cette semaine entière consacrée à Mohamed ibn Abdal Wahhab et la commémoration de la naissance du Prophète, il a déclaré :

« Premièrement la semaine de Mohamed ibn Abdal Wahhab, n’est pas considérée comme un acte par lequel on recherche l’agrément d’Allâh. Mais c’est un acte pour lever le doute que certaines personnes peuvent avoir à son sujet, et cela montre ce dont Allâh a comblé les Musulmans par cet homme. »

« Deuxièmement, cela n’est pas quelque chose de répétitif [9] Et ça ne se perpétue pas tout comme se perpétuent les fêtes, et c’est une chose qui est évidente chez les gens. Et c’est pour faire connaître cet homme, à beaucoup de gens, à ceux qui ne le connaissent pas. » [10]

On voit nettement vers qui est portée l’attention des shuyukh Salafis et qui mérite selon eux d’être célébré et connu. Pendant une semaine ils étudieront sans sourciller la sira de cet homme, mais ils condamneront fermement et sans détour ceux qui oseront faire la même chose pour la meilleure des créatures, le Prophète Muhammad (salaLlâhou ‘alayhi wasalaam), le bien-aimé d’Allâh.

Voilà comment d’un coup, ce qui selon la définition qu’ont les Salafis de la bida’a, devrait logiquement être sévèrement blâmé et considéré comme digne du châtiment Divin, devient par « magie » une bonne innovation pour laquelle on se languit et on se réjouit. ‘Ajib !

Je vous pose la question mes frères Salafis : Quelle naissance est donc la plus digne d’être célébrée, celle de Mohamed ibn abd al-Wahhab ou celle du Prophète Muhammad (salaLlâhou ‘alayhi wasalaam)? Qui d’entre ces deux hommes mérite le plus d’être connu, honoré et aimé des Musulmans?

Qu’Allâh nous préserve du sectarisme et augmente notre amour pour celui qui est digne, Mawlana Khayr ul-Khalq, Saydunna Muhammad (salaLlâhou ‘alayhi wasalaam).

 

♡♡♡ Allâhumma salli ‘ala Saydinna Muhammad wa ‘ala ‘alihi wa as-Sahbihi wa Sallim ♡♡♡

 

Notes :

[1] Voir notre dossier consacré au Mawlid
[2] Voir notre article consacré à la définition de ce qu’est l’innovation (bida’a)
[3] Voir notre article consacré aux savants qui ont autorisé la célébration du Mawlid
[4] Voir les scans ici : 1 – 2
[5] Voir notre article sur la nécessité de suivre le Groupe majoritaire (as-Sawad al-Azam)
[6] Qour’an : s21, v107
[7] Voir les scans ici : 123 – 4
[8] Voir les scans ici : 12 – 3
[9] Cette commémoration semble pourtant se répèter chaque année
[10] Voir les scans ici : 12

Ps : Notons que d’autres commémorations sont fêtées en Arabie Saoudite, comme par exemple la fête nationale qui célèbre la naissance du royaume. Voir ici et

 

Les Quatre Imams Étaient-ils Soufis ?

 

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Les Quatre Imams Étaient-ils Soufis ?

 

 

 

Question :

Les quatre grands Imams (Abu Hanifah, Malik ibn Anas, ash-Shafi’i et Ahmed ibn Hanbal) étaient-ils Soufis? Qu’ont dit ces monuments de savoir à propos de cette Science de la Purification des cœurs?

 

Réponse :

Pour débuter cet article [1] et pour faire taire définitivement les détracteurs du Tasawwuf (science de la purification de l’âme), c’est-à-dire ces gens qui taxent les Soufis de bida’a (d’innovations blâmables), de shirk (d’association), voire de koufr (mécréance), nous allons citer leur référence absolue, celui qu’ils nomment le Sheykh de l’Islam (Sheykh al-Islam) : al-Hāfidh Ibn Taymiyya (661-728 H.).

Cela en étonnera surement plus d’un, mais sachez que selon al-Hāfidh Ibn Taymiyya (RahimahuLlâh), les quatre grands Imams : Abu Hanifah, Malik ibn Anas, ash-Shafi’i et Ahmed ibn Hanbal (qu’Allâh les agréé) étaient tous des leaders/Imams dans le HADITH, le TAFSIR, le *TASAWWUF* et le FIQH.

Pour vérifier cela, il suffit de regarder dans son ouvrage Minhaj al-Sunnah [2] :

« أئمة أهل الحديث، والتفسير، والتصوف، والفقه، مثل الأئمة الأربعة وأتباعهم »

 

Donc,  d’après al-Hāfidh Ibn Taymiyya, les quatre imams n’étaient pas juste impliqués dans le Tasawwuf  (le Soufisme), mais ils étaient aussi des imams/leaders dans cette Science !

Je me demande bien qu’elle fatwa effrayante et barbare les pseudo-Salafis d’aujourd’hui vont bien pouvoir émettre contre ces quatre grands Savants (ou même contre ibn Taymiyya) ?

La réalité, c’est que Tasawwuf est un chemin noble et il représente un excellent moyen menant à la purification de l’âme. C’est la raison pour laquelle l’ensemble de la Communauté Musulmane (Ummah) l’a accepté, sauf bien sûr, les Ahl al-Bid’ah (pseudo-Salafis) d’aujourd’hui.

Il y a une autre chose que nous pouvons comprendre à partir de ce texte écrit par l’imam Ibn Taymiyya, c’est que l’Imam Abu Hanifah était un IMAM dans le Hadith. C’est une véritable gifle sur le visage de ceux qui (parmi les Salafis) disent qu’il était da’if  (faible) dans le Hadith.

P.S. Le terme « Ahl-Hadith » fait ici référence à ceux qui étaient les maîtres et les savants du Hadith, et non pas à ceux qui aujourd’hui se font appeler les « Ahl-Hadith » et qui sont seulement connus pour leurs compétences de clavier sur Internet.

Nos frères Salafis ont beaucoup de mal avec le fait que leur référence absolue ait pu tenir de tels propos. Et pourtant, il est rapporté d’ibn Taymiyya qu’il était lui même un Soufi, disciple dans la voie Qadiriyya (celle de l’Imam ‘Abdal Qadir al-Jilaniyy) [3]

Par ailleurs, Ibn Taymiyya a parlé du Tasawwuf et de ce qui s’y rapporte dans différents ouvrages, ses paroles sont donc tout à fait trouvables et vérifiables pour quiconque cherche la vérité :

 

En voici quelques-unes :

« …certains ont critiqué les Soufis et le Soufisme en disant qu’ils étaient des innovateurs, en dehors de la Sunna, mais la vérité est qu’ils s’efforcent d’obéir à Allah (…) Parmi eux on trouve les personnes les plus proches [d’Allah] grâce à leurs efforts (actes) » [4]

« Les prodiges des saints sont absolument vrais et corrects et reconnus par tous les savants musulmans. Le Coran l’a indiqué en différentes places et les Hadîth du Prophète (paix et salut sur lui) l’ont mentionné et celui qui nie les prodiges des saints, est innovateur ou disciple d’innovateurs. » [5]

« Allah Tout-puissant dévoilera à Ses saints des états qui n’ont jamais été dévoilé auparavant et Il leur donnera l’appui sans mesure. Si ce saint commence à parler des choses de l’invisible, passées ou présentes ou futures, cela est considéré comme Bâb Al-‘Ilm Al-khâriq, la connaissance extraordinaire. Tout ce qu’un saint fait qui est de l’extraordinaire, pour les gens ou pour des auditeurs, de guérison ou de connaissance d’enseignement, est accepté et nous devons remercier Allah pour cela. » [6]

« Les grands Sheykhs Soufis sont bien connus et acceptés, tels que : Bayazîd Al-Bistâmi, sheikh Abdul Qâdir Jilâni, Junayd ibn Muhammad, Hasan Fudayl Al-Basrî, Ibn Al-Ayyâd, Ibrahim Ibn Al-Adham, Abî Suleymân ad-Dâranî, Ma‘rûf Al-Karkhî, Siri as-Saqtî, sheikh Hammâd, sheikh Abul Bayân. (…) Ces grands Soufis étaient les leaders de l’humanité et ils appelaient à ce qui était juste et interdisaient ce que Dieu avait interdit de mauvais. » [7]

« J’ai porté le manteau Soufi (khirqa) d’un certain nombre de Sheykhs Soufis, appartenant à des Turuq (voies, confréries) diverses, parmi eux Abdel Qâdir Al-Jîlâni, dont la Tariqa est la plus grande de celles bien connues, que la miséricorde d’Allah soit sur lui. » [8]

« Il est dit qu’après le Sceau des Prophètes (paix et salut sur lui), la révélation ne descend pas sur un autre. Pourquoi pas ? En fait elle descend, mais alors ce n’est pas appelé ‘la révélation’ (mais une inspiration : Ilhâm). C’est ce que le Prophète (paix et salut sur lui) a mentionné quand il a dit, ‘ le croyant voit avec la Lumière de Dieu. ‘ Quand le croyant regarde avec la Lumière de Dieu, il voit toutes les choses : le premier et le dernier, le présent et l’absent. Comment une chose peut-être cachée de la Lumière de Dieu ?… Donc la signification de la révélation existe, même si elle n’est pas appelée révélation. (…) ce qui est considéré comme un prodige pour un saint est que parfois le saint pourrait entendre quelque chose que les autres n’entendent pas ou voir quelque chose que les autres ne voient pas, pas lorsqu’il est endormi, mais dans un état réveillé de vision (mushâhada). Il peut connaître des choses que d’autres ne peuvent pas connaître, par le biais de l’inspiration. » [9]

Etc…

 

Cette introduction étant terminée, nous allons maintenant revenir à nos quatre grands Imams et citer quelques-unes de leurs paroles à propos du Tassawuf :

L’Imâm Abû Hanîfa (85-150 H.) a dit : « Si il n’y a avait pas eu ces deux ans, j’aurais péri. (…) Pendant deux ans, j’ai été le compagnon de Sayyidina Ja‘far as-Sâdiq et j’ai acquis la science spirituelle qui a fait de moi un Connaissant (‘ârif) de la Voie. » [10]

L’Imâm Mâlik Ibn Anas (95-179 H.) a dit : « Celui qui étudie la jurisprudence (tafaqaha) et n’étudie pas le soufisme (tasawwuf) est un pervers (fâsiq); et celui qui étudie le soufisme et n’étudie pas la jurisprudence est un hérétique (zindîq); celui qui allie les deux, atteint la vérité ou est le parfait réalisé (tahaqqaqa). » [11]

L’Imâm Shâfi‘î (150-205 H.) a dit : « J’ai fréquenté des soufis et j’ai tiré profit de ce (compagnonnage) à travers trois de leurs paroles :

– Le temps est comme une épée, si tu ne le coupe pas, il te coupe.
– Si tu n’occupes pas ton âme avec la vérité, elle t’occupe avec l’erreur (ce qui est vain).
– Le manque de protection (une totale indigence ou pauvreté). »

Il a dit aussi :

« j’ai aimé trois choses de votre religion : le fait de ne pas imposer ce qui est (trop) difficile, que les gens se réunissent dans la douceur, (l’amabilité), la suivance (l’imitation) de la voie des gens de ‘Tassawwuf’ » [12].

L’Imâm Ahmad Ibn Hanbal (164-241 H.), avant la compagnie des soufis a dit à son fils : « Oh! Mon fils, sois avec ceux qui étudient le Hadîth, et loin des assemblées de ceux qui se nomment soufis. Car parmi eux, certains ignorent les principes de la religion ». Plus tard, il fut le compagnon de Hamza Al-Baghdâdî, le Soufi ; et il connut les états spirituels des initiés et il dit à son fils : « Sois dans les assemblées de ceux qui sont Soufis, (al-qawm), car par leur fréquentation la science, la vigilance intérieure (al-murâqabah), l’humilité (al-khashiyah), l’ascétisme (az-zuhd) et l’aspiration spirituelle augmentent. »

On a rapporté que l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal a dit des soufis : « Ne sais-tu pas que parmi les groupes, le meilleur est le-leur ? » On a dit : «  Mais, ils font le samâ‘ (chants spirituels) et connaissent l’extase (al-wajd, al-jadhb), il a dit : « Ils appellent à se réjouir en Allah… »   [13]

Il ne s’agit là que d’un échantillon de ce que nos grands Imams nous ont légués comme paroles sur cette noble et indispensable Science de la purification (at-Tasawwuf). Nous espérons que cela suffira à éclairer les cœurs en quête de Vérité.

Qu’Allâh nous facile le chemin de la purification des cœurs, auprès des maîtres authentiques.

Allâhouma sali ‘ala sayidina Muhammad wa ‘ala alihi wa as-sahbihi wa saalam

 

Notes :

[1] La 1ère partie de l’article est basée sur les recherches de Sheykh M. Yasir al-Hanafi

[2] Al-Hāfidh Ibn Taymiyya, Minhaj al-Sunnah (Volume 1, pages 172-173)

L’ouvrage Minhaj Al-Sunnah représente un travail fantastique réfutant les Rawafidh (Chiites) et c’est un livre que nous devrions tous avoir en notre possession et que nous devrions tous avoir lu et nous reconnaissons le mérite qui est dû à al-Hāfidh Ibn Taymiyya pour ce livre.

Pour en savoir plus sur le Soufisme, rdv sur notre page SPIRITUALITÉ (Tassawuf)

[3] Dans un manuscrit unique de Hanbali Yusuf ibn ‘Abd al-Hadi (d. 909 H./1503 CE), intitulé « Bad’ al- ‘ulqa bi labs al-khirqa », découverte dans la bibliothèque de la l’université Princeton, Ibn Taymiyya est inscrit dans une généalogie spirituelle Soufie avec d’autres Savant Hanbalites très connus. Les liens dans cette généalogie sont en ordre de descendance de ‘Abdul Al-Qâdir Al-Jilâni :

– Cheikh ‘Abdul Qâdir Jilâni d. 561 H./1165 CE)
– Abou ‘Oumar b. Qoudama (d. 607 H./1210 CE)
– Mouwaffaq ad-Din b. Qoudama d. 620 H./1223 CE)
– Ibn Ali b. Qoudama d. 682 H./1283 CE)
– Ibn Taymiyya d. 728 H./1328 CE)
– Ibn Qayyim al-Jawziyya d. 751 H./1350 CE)
– Ibn Rajab d. 795 H./1393 CE)

En outre, il y a un autre manuscrit unique, aussi trouvé dans la Bibliothèque Princeton, du travail d’ Ibn Taymiyya lui-même, dans un livre nommé, « Targhib al-Mutahabbin fi labs Khirqat al-Mutammayyazan » par Jamal ad-Din al-Talyani. Voici les propres mots d’Ibn Taymiyya, cités dans son : « al-Mas’ala at-Tabraziyya »: « j’ai porté le manteau Soufi béni de Cheikh Abdul Qâdir Jilâni, ayant entre lui et moi deux cheikhs Soufis. » Dans un autre manuscrit il dit : « J’ai porté le manteau soufi d’un certain nombre de cheikhs Soufis, appartenant à des voies spirituelles diverses, parmi eux Abdul Qâdir Al-Jilâni, dont la Tariqa est la plus grande et la plus connue, que la miséricorde d’Allah soit sur lui. » Après IbnTaymiyya, la lignée continue à travers son étudiant et disciple, Ibn Qayyim Al-Jawziyya et son étudiant Ibn Rajab.

Les références pour ce que nous avons mentionné sont : manuscrit « Al-Hadi » dans la Bibliothèque Princeton, Collection Yahuda, fol. 154a, 169b, 171b-172a; manuscrit « at-Talyani », Chester Beatty, 3296 -8- à Dublin, fol. 67a.

[4] Passage extrait de Majmu’a Fatawa Ibn Taymiyya al-Kubra, volume 11. Voir le scan ICI
[5] Passage extrait de Mukhtasar al-Fatawa al-Masriyya.
[6] Passage extrait de Majmu’a Fatawa Ibn Taymiyya al-Kubra, volume 11.
[7] Passage extrait de Majmu’a Fatawa Ibn Taymiyya al-Kubra, volume 10.
[8] Passage cité à partir de al-Mas’ala at-Tabraziyya, transmise par Jamal ad-Din al-Talyani dans son Targhib al-Mutahâbbin fi labs Khirqat al-Mutammayyizîn.
[9] Passages cités dans Majmu’a Fatawa Ibn Taymiyya al-Kubra.

[10] Phrase tirée de Durr al-Mukhtâr.

[11] Même si on ne peut pas la relier de manière certaine à l’Imam, la phrase est retenue car rapportée par plusieurs grands spécialistes du hadîth comme Sheykh Ahmad Zarrûq, Sheykh ‘Ali ibn Ahmad al-‘Adawî dans le tome 2 de ses œuvres et par al-Hâfiz `Ali al-Qari al-Harawi, Ibn Ajiba et d’autres.

[12] Phrase citée par ‘Ijluni dans son Kashf al-Khafâ, vol. 1, p. 341.

[13] Phrase citée dans le Tanwir al-Qulûb.

Les Salafis l’admettent : Tous les commentateurs du Sahih Boukhari

étaient Ash’aris

 

 

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Question posée par un Salafi :

« Quel est le jugement concernant le fait de travailler avec les opposants au crédo des Salaf as-Salih, comme les Ash’aris et les Maturidis et ceux qui suivent leur chemin, et sur le fait de coopérer avec eux en matière de bonté, de piété et dans les affaires de manière générale? Est-il interdit de travailler avec eux, si par exemple l’administration est sous notre autorité et qu’ils travaillent sous notre protection, ou bien si c’est sous leur contrôle? Font-ils partie des 72 sectes égarées ? Si on travaille avec eux, est-ce que c’est considéré comme si on travaillait avec ceux qui ne sont pas des croyants ? »


Réponse du Comité :

« La Louange est à Allâh, et que la Prière et le Salam soient sur le Messager d’Allâh. En réponse à cela nous disons : Les Ash’aris et les Maturidites se sont opposés à ce qui est correct quand ils ont effectués les Ta’wil (interprétation) des attributs Divins d’Allah l’Exalté. Cependant, ils font partie d’Ahl Sunnah wal Jama’a et non des 72 sectes égarées à l’exception de ceux parmi eux qui vont dans les extrêmes dans le déni et adoptent les avis des Jahmiyah – et le jugement les concernant serait le même que concernant les Jahmiyah. La majorité des Ash’aris et des Maturidites ne sont pas comme ça, et ils sont excusés pour leur Ijtihad, même si ils se sont égarés dans la vérité. Il est autorisé de travailler et de coopérer avec eux dans la piété, la justice et la bonté.

Prenez Ibn Taymiyya, il étudié auprès de nombreux savants Ash’aris, et à vrai dire, il a même combattu sous la bannière des Mamlukes, les dirigeants de l’époque et la grande majorité d’entre eux étaient Ash’aris, en effet, le chef militaire de ce temps, le brave Nuruddin al-Zanki le martyr ainsi que Salahuddin al-Ayubi étaient tous deux Ash’aris, comme cela a été stipulé par l’Imam adh-Dhahabi dans son Siyar ‘Alam an-Nubala. Et il y en avait beaucoup plus parmi les savants, les chefs militaires et les gens de la rectification. Beaucoup de savants et d’imams des Musulmans étaient Ash’aris et Maturidis tels que ; al-Bayhaqi, an-Nawawi, Ibn al-Salah, al-Mizzi, Ibn Hajr al-Asqalani, al-Iraqi, as-Sakhawi, al-Zayla’i, as-Suyuti, et à vrai dire, tous les commentateurs du (Sahih) d’al-Bukhari étaient Ash’aris et encore beaucoup d’autres par ailleurs.

Donc, partant de là, les personnes ont bénéficié de leur Science et ont admis leur vertu et leur leadership dans le Deen tout en les excusant pour leurs erreurs dans l’Ijtihad. […] »

Fatwa signée par :

Dr, Abdul Aziz ibn Abdul Fattah al-Qari’ (ancien chef de la faculté de Coran à l’Université Islamique),
Dr Nasir Muhammad ibn al-Suhaibani (professeur au Masjid du Prophète),
Dr. Abdullah ibn Muhammad al-Ghunayman (ancien chef du département des études supérieures à l’Université Islamique).

Dans cette Fatwa, ces savants Salafis admettent non seulement que  tous les commentateurs du (Sahih) d’al-Bukhari étaient Ash’aris, mais ils déclarent aussi que les Ash’aris et les Maturidis font partie d’Ahl as-Sunnah wa l-Jama’a. Ceci démontre également les nombreuses divergences qui existent chez les Salafis puisque sur le même sujet, Saleh Ibn al-‘Uthaimeen déclare quant à lui que les Ash’aris et les Maturidis ne font PAS partie d’Ahl as-Sunnah wa l-Jama’a [1].

Pour en revenir au sujet initial, ce comité de savants Salafis n’est pas le seul à avoir avoué que seuls les Ash’aris ont entièrement commentés le Sahih de Boukhari. En effet, Al-Albani a également admis que dans le monde entier il est impossible de trouver un commentaire du Sahih qui soit entièrement Salafi [2].

Deux raisons à cela :

1/ le mouvement Salafi (malgré ses prétentions) est très récent, contrairement aux écoles Ash’aris et Maturidis qui datent de l’époque bénie du Salaf et ont été acceptées et adoptées par la grande majorité des ‘Ulamas depuis plus de 1000 ans, et

2/ les leaders de ce groupe souffrent d’énormes lacunes en terme de Sciences Islamiques, car pour la plupart ils ont refusés l’enseignement long et studieux auprès de maîtres authentiques et ce sont auto-formés en lisant des livres.

Qu’Allâh nous préserve de l’égarement et nous accorde le succès ici-bas et dans l’au-delà.


Notes :

[1] Sharh Aqeedat il-Waasitiyyah (1/123)
[2] Source : https://shaikhalbaani.wordpress.com

Al-‘Uthaymin, Ibn Baz et Al-Albani attribuent la course à Allah

 


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Al-‘Uthaimin, Ibn Baz et Al-Albani attribuent la course à Allah

 

 

 

Dans Fatawa al-Aqida, le ‘sheykh’ Salafi Muhammad ibn Salih ibn ‘Uthaymin (RA) est cité disant [1] :

وأي مانع يمنع من أن نؤمن بأن الله تعالى يأتي هرولة

« Qu’est-ce qui pourrait nous interdire de croire que Allâh effectue le jogging (courir) [harwala]? »

Et voici maintenant ce qu’on trouve directement du Comité Permanent des Recherches Scientifiques et de le fatwa du Royaume d’Arabie Saoudite (Ajnatud-Da’imah lil-Buhuthul `Ilmiyyah wal-Ifta) :

citation

فتاوى اللجنة الدائمة للبحوث العلمية والإفتاء ج3ص196 :
( س : هل لله صفة الهرولة ؟
ج : نعم ، على نحو ما جاء في الحديث القدسي الشريف على ما يليق به قال تعالى : إذا تقرب إليّ العبد شبرا تقربت إليه ذراعا وإذا تقرب إليّ ذراعا تقربت منه باعاً وإذا أتاني ماشياً أتيته هرولة . رواه البخاري وسلم ).

Traduction approximative :


Question :

Le jogging (Harwala) est-il un attribut d’Allah?

Réponse :

Oui, comme cela a été démontré dans le Hadith Qudsi al-Shareef … . « … et si il vient à Moi en marchant, je viendrais vers lui en courant. » Rapporté par al-Bukhari et Muslim [2].

Dans ses Fatawa, Ibn Baz cite le hadith et ajoute :  « Interpréter ces hadith métaphoriquement et éviter leurs significations littérales est la pratique de des hérétique Jahmiyyah et Mu’taziliyyah ». [3] Puis à la question : « Est-ce que la course est un attribut d’Allah? », il répond : « Oui, car il a été démontré dans le hadith divine sainte ….. « et si il vient à Moi en marchant, Je vais à lui en courant » (Boukhari et Mouslim).

Al-Albani est quant à lui très explicite sur ce point : « La course [Harwala] est un attribut d’Allah et aucune base ne permet de le nier ».  [5]

 

Commentaire :

De l’autre côté, les grands savants Sunnites comme At-Thirmidhi [6], Qatada [7], Ibn `Abd al-Salam [8], An-Nawawi [9], etc. ont interprétés Harwala comme signifiant la rapidité avec laquelle Allâh accorde Son pardon, Sa miséricorde et le Succès à Son serviteur.

Qu’Allâh nous accorde une compréhension saine et conforme au dogme authentique.

 

Notes :

[1] Dans Fatawa al-Aqida à la page 112
[2] Sahih Al-Bukhari, vol. 9, Book 93, Number 627
[3] Fatawa Ibn Baz, vol. 5, p. 374
[5] Fatawa Al-Albani, p. 506
[6] Dans ses Sunans
[7] Al-Bayhaqi, al-Asma’ wal-Sifat (Kawthari ed. p. 285-286; Hashidi ed. 2:51-54).
[8] Al-Ishara ila al-Ijaz (p. 106)
[9] An-Nawawi, Sharh Sahih Muslim (17:3-4).

Sheykh Ibn Baz s’oppose aux Musulmans qui disent que Allâh n’est pas concerné par le corps, les parties et les organes

 


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Rejeté - Copie

 

 

 

Fidèle à la croyance erronée de la Salafiyya, le ‘sheykh’ Salafi Ibn Baz a dit [1] :

أهل السنة لا ينفون عن الله إلا ما نفاه عن نفسه
9- ثم ذكر الصابوني – هداه الله – تنزيه الله سبحانه عن الجسم والحدقة والصماخ
واللسان والحنجرة ، وهذا ليس بمذهب أهل السنة بل هو من أقوال أهل الكلام
المذموم وتكلفهم ، فإن أهل السنة لا ينفون عن الله إلا ما نفاه عن نفسه أو
نفاه رسوله صلى الله عليه وسلم ولا يثبتون له إلا ما أثبته لنفسه أو أثبته له
رسوله صلى الله عليه وسلم ولم يرد في النصوص نفي هذه الأمور ولا إثباتها
فالواجب الكف عنها وعدم التعرض لها لا بنفي ولا إثبات ، ويغني عن ذلك قول
أهل السنة في إثبات صفات الله وأسمائه أنه لا يشابه فيها خلقه وأنه سبحانه لا
ند له ولا كفو له. قال الإمام أحمد رحمه الله: (لا يوصف الله إلا بما وصف به نفسه
أو وصفه به رسوله صلى الله عليه وسلم لا يتجاوز القرآن والحديث).

 

9_ Puis As-Sabuni – Qu’Allâh le guide – est mentionné déclarant qu’Allah est exempt de posséder le corps (al-jism), la pupille (al-hadaqa), le conduit auditif (al-simakh), la langue (al-lisan), et le larynx (al-hanjara); [Fin des parole d’as-Sabuni]. Ibn Baz commente : « et ce ne est pas la position de Ahl al-Sunnah, mais plutôt celle des savants du kalam condamné et leur stratagème, car les gens de Ahl As-Sunnah ne nient rien au sujet d’Allâh […]

 

Notes :

[1] Source : Scan de l’ouvrage de Sheykh Bin Baz

Sheykh Ibn Baz dit que Allah a une limite

 


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Rejeté6

 

 

Voici les paroles de ‘sheykh’ Ibn Baz sur son ‘commentaire’  de al-`Aqida at-Tahawiyya :

فمراده بالحدود يعني التي يعلمها البشر، فهو سبحانه لا يعلم حدوده إلا هو سبحانه

« Par Hudood (limites) l’auteur signifie celles connues par les humains alors que personne à part Allah Tout-Puissant connaît Ses limites. » [1]

Donc selon Ibn Baz, Allah a des limites que Lui seul connait, alors que le grand Imam du Salaf, at-Tahawi, auteur de la Tahawiyyah dit clairement et de manière absolue que Allah n’a pas de limites.

Et Ibn Baz dit plus loin :

وهكذا قوله (لا تحويه الجهات الست كسائر المبتدعات) مراد الجهات الست المخلوقة، وليس مراده نفي علو الله واستواءه على عرشه، لأن ذلك ليس داخلا في الجهات الست بل هو فوق العالم ومحيط به. وقد فطر الله عباده على الإيمان بعلوه سبحانه وأنه في جهة العلو

« De même, la parole de l’Imam at-Tahawi (« les six directions n’englobent pas Allâh pas contrairement à l’ensemble des créatures ») signifie les six directions créées. Il ne veut pas dire qu’Allah n’est pas élevé et qu’Il n’est pas établi sur Son Trône, car cela ne fait pas partie de ces six directions : Il est au dessus de l’univers, et Il l’entoure. Allah a créé Ses serviteurs en leur inspirant la croyance en Son élévation et en le fait qu’Il est dans la direction du haut. »

Selon Ibn Baz, Allah serait dans une direction du haut qui n’est pas comprise dans les 6 directions car celles-ci sont crées. Donc pour lui, Allah est dans une direction incréée. Non seulement il croit qu’Allah est dans une direction mais en plus il croit qu’il y a des directions incréées ! ‘Ajib !

Le sheykh Salafi Salih al-Fawzan dit la même chose dans son propre commentaire de la ‘Aqida at-Tahawiyyah.

Pour en revenir à la notion de limite, il faut savoir qu’avant Ibn Baz, sheykh Ibn Taymiyyah déclara également la limite concernant Allâh :

« Il (Allah) n’a pas une limite que nous connaissons, mais Il a une limite que Lui connait ».

Et il dit aussi :

« La parole sur laquelle se sont mis d’accord les Musulmans et les mécréants, c’est que Allah est au ciel et ils L’ont limité par cela ». [2]

Comment peut-on imaginer un seul instant que cette croyance puisse avoir été celle enseignée par le Messager d’Allâh (salallâhou ‘alayhi wassalam) puis par Ses Compagnons?


Commentaire :

Pour des gens qui se réclament de la compréhension du Salaf, les contredire dans la Croyance ne semble pourtant pas être un problème!

Pour rappel, voici quelques-unes des déclarations faits sur le sujet par des grands savants Musulmans :

L’imam Al-Ghazaliyy : « Il n’est pas délimité par la mesure… » ou encore « Il n’est pas délimité par les directions » [3]
L’imam At-Tahawiyy : « Il est exempt de toutes délimitations » [4]
L’Imam ‘Aliyy Ibn Abî Tâlib : « Celui qui prétend que notre Seigneur est limité, alors certes il n’a pas connu le Créateur, Celui Qui mérite d’être adoré » [5]
L’imam ‘Alî Ibn l-Housayn Ibni `Alî Ibni Abî Tâlib : « Certes, Allâh n’est pas limité » [6]
L’imam as-Saffarini a écrit : « Gloire à Lui ! Il S’est « établi » (istawâ) comme Il l’a mentionné, sans comment – Exalté soit-Il du fait d’être limité. » [7]
L’imam al-Bayhâqi : « Allâh est exempt des limites » [8]
L’imam ibn Hajar al-‘Asqalani : « La déclaration des anthropomorphistes est nulle car ‘Istiqrar’ (s’asseoir) est l’attribut d’un corps, il Lui serait alors nécessaire de résider ou occuper Sa création et d’être limité. Or, ceci est impossible pour Allâh, car cela ne convient qu’aux créatures. » [9]
L’imam Qâdi ‘Iyyadh : « Allâh est exempt des limites » [10]

Etc…

Qu’Allâh nous accorde la bonne croyance.

 

Notes :

[1] Le commentaire complet de Ibn Baz peut être trouvé sur ce site salafi en PDF.
[2] Sans son livre Al-Mouwafaqah Sarihi l-Ma’qoul li Sahihi al-Manqoul , tome 2 page 29 et 30. Voir les Scans 1234
[3] ‘Ihya ‘Ulum ad-Din
[4] Al-‘Aqidat ul-Tahawiyyah, point 38
[5] Rapporté par Aboû Nou`aym
[6] Rapporté par l’imâm Mourtadâ az-Zabîdîdans ‘Ithâfou s-Sadâti l-Mouttaqîn
[7] Dans son un célèbre poème de ‘Aqida Hanbalî : Ad-Durrah al-Madiyyah
[8] Dans Al-Asma wa as-Siffât
[9] Dans al-Fath al-Bâri, page 460
[10] Dans Ash-Shifa, Ed. Dar al-Kotob Al-Ilmiyyah, Beirut Lebanon, page 131

Sheykh Bin Baz dit que Allâh a cinq doigts

 


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Rejeté2

 

 

Ce qui suit est un scan tiré du livre nommé livre nommé « Masā’il al-imām Ibn Bāz » :

 

cinq_doigts

 

Question :

J’ai demandé à notre Sheykh concernant le hadith affirmant les « doigts » pour Allâh et s’il [le hadith] est restrictif et que les doigts sont cinq [en nombre]?

Réponse :

Oui, parce que les doigts contiennent toute la création (et le reste de la création est sur un doigt).


Anecdote Utile :

Lorsqu’il fut interrogé sur cette question, le Sheykh Salafi Muhammad b. Salih al-‘Uthaimeen a réagit différemment de Ibn Baz . Il ne fut pas d’accord avec la réponse proposé et répondit : « Audhubillah, comment pouvez-vous poser cette question? Craignez Allah! ». Ce qui démontre une fois de plus les multiples désaccords des Salafis dans ‘Aqida et qui pourtant prétendent apporter une version unique et authentique de l’Islam.


Commentaire :

Nous ne nous attarderons pas sur la réfutation de cette attribution tant il est évident pour tout Musulman qu’Allâh n’est pas concerné par les organes corporels qui sont les caractéristiques des créatures.

Si on accepte le sens (la définition) littéral, alors un doigt n’est rien d’autre qu’une partie libre et mobile de la main, articulée, composée de phalanges, de peau, de veines, etc. et qui qui termine la main et le pied de l’homme et de certains animaux. Pour se sortir de cette impasse, les Salafis diront : « Des doigts pas comme les nôtres et dont le comment est ignoré », mais cette pirouette ne suffira pas à les exonérer de cette grossière erreur. Un doigt, c’est un doigt, si la chose dont on parle ne possède pas les caractéristiques décrites plus haut alors on ne parle plus de doigts mais d’autre chose. La démonstration précédente peut être appliquée sur tous les autres attributs Divins tels que la Main, les Yeux, etc. que seuls les Salafis s’entêtent à vouloir prendre au sens littéral strict.

A ce titre, nous vous proposons de lire l’anecdote suivante qui permet de mieux comprendre quelle est la croyance .

Elle a été rapportée par Mawlana Abdullâh Kakakhail, un savant d’Islamabad spécialiste de la Croyance Islamique (usûl ad-din), qui a étudié à l’Université Islamique de Médine en 1966, et qui peu après, alors qu’il s’apprêtait à rentrer chez lui, avait été convoqué au bureau du vice-recteur de l’université. Celui-ci (le vice-recteur) exprima sa déception à propos du fait que l’étudiant n’ait pas davantage profité de l’enseignement dispensé dans l’université à propos de la Croyance Islamique (‘Aqida). Le vice-recteur dit qu’il savait qu’Abdullâh retournait au Pakistan avec les mêmes principes de foi que ceux avec lesquels il était venu (Ash’arite ou Maturidite). Ils sont ensuite venus à parler des  mutashabihat, c’est-à-dire des versets Coraniques et hadiths dits « équivoques » jusqu’à ce qu’ils en arrivent à parler de la « Main » d’Allâh. « Vous dites », dit le jeune homme au vice-recteur, que : « la Main est connue, mais que son comment (kayf) est inconnu ». « Que signifie donc l’inconnu de ce comment ? » Le vice-recteur répondit : « Cela signifie que nous ne savons pas si la main est noire ou blanche, ni si elle est longue ou courte ». Ce vice-recteur se nommait Ibn Baz, et c’est ce qui était proposé à l’époque comme da’wa (appel à l’Islam) – c’est-à-dire une croyance (‘Aqida) semblable à celle qui inspira le plafond de la chapelle Sixtine.

 Qu’Allâh nous accorde une croyance correcte et nous préserve de Lui attribuer ce qui ne Lui sied pas.

Wa Allâhou a’alam

Sayddina Ali vs Les Faux Monnayeurs

Billet

 

 

Un jour, Sayddina ‘Ali (‘alayhi as-salaam) se trouva confronté à un groupe qui refusait l’enseignement des gens (as-Sahabas). Ils disaient : « Nous on ne prend pas des gens, on prend directement du Qour’an et de la Sunnah. Tu es une personne et nous on préfère laisser parler le Qour’an (et la Sunnah), nous sommes Ahl ul-Qou’ran ! ».

Sayddina ‘Ali était pourtant l’élève et le Compagnon du Prophète Muhammad ﷺ depuis qu’il était un très jeune enfant, mais ces gens dirent : « Non, non, non, nous suivons le Qour’an ». (Aujourd’hui, des gens similaires disent : nous suivons uniquement le Qour’an et la Sunnah (ce qui signifie Boukhari en général).

A notre époque, nous retrouvons des gens avec cette même mentalité, comme les Kharijites, et ce type de groupe existera jusqu’à ce que Dajjal vienne. Et ces gens feront partie de ceux qui le suivront et il agira comme eux, en combattant les croyants, en tuant les Musulmans, ce genre de choses. Dajjal sera un humain, un leader, et il aura des personnes qui le suivront et parmi eux beaucoup de Juifs et de Musulmans, parmi ceux qui ont ce type de mentalité.

Sayddina ‘Ali leur dit alors : « Ok, voici le Qour’an (et les Hadiths) ». A l’époque, le Sahih de Boukhari n’existait pas, mais il est clair qu’aujourd’hui, Saydinna ‘Ali aurait placé le Qour’an et Boukhari devant lui. Sayddina ‘Ali se trouvait donc d’un côté et eux se trouvaient de l’autre, avec le Qour’an entre eux. Sayddina ‘Ali leur dit alors : « Laissons-le Qour’an parler, laissons-le décider qui est sur la vérité. » Puis il leur demanda : « Qui va décider ? ». Ils répondirent : « Le Qour’an (ou le Hadith). »

Sayddina ‘Ali plaça sont doigt sur le Qour’an et dit : « Ô Qour’an, parle ! Qui est sur la vérité? Eux, ou moi ? ». (Aujourd’hui il placerait assurément un doigt de son autre main sur al-Boukhari, demandant également : « Ô Boukhari, parle ! Qui est sur la vérité? Eux, ou moi ? »).

Le groupe de gens regardait Sayddina ‘Ali et ils dirent : « Nous pensons que …  », Sayddina ‘Ali les stoppa net et dit : « Shuuuut, vous avez dit que le Qour’an (et la Sunnah) allait parler, pourquoi parlez-vous ? Taisons-nous et écoutons ce que le Qour’an à nous dire… ».

Ils restèrent assis en silence, regardants le Qour’an puis se regardant les uns et les autres.

Sayddina ‘Ali leur dit alors : : « Et bien … j’attends… votre idéologie est celle-ci ! Et si quelqu’un à finalement à parler et doit s’exprimer sur l’interprétation du Qour’an et de la Sunnah, alors qui est plus savant ? Moi qui ait appris directement auprès du Prophète Muhammad pendant des années et des années, ou vous ? ».

Le groupe de gens demeurait assis là et Sayddina ‘Ali ne les laissa pas parler, il leur dit : « Si vous voulez revenir à la compréhension, alors référez-vous aux Compagnons qui eux connaissent tout cela bien mieux que vous. Si vous voulez comprendre le Qou’an (et la Sunnah), c’est aux Sahabas qu’il faut demander ».

Aujourd’hui, nous rencontrons des gens avec cette même mentalité, ils disent : « Oh, nous suivons le Qour’an, nous suivons le Hadith », alors qu’en vérité ils suivent leur propre mentalité et leur propre compréhension du Qour’an et des Hadiths.

Les Musulmans bien guidés, ceux qui font partie d’Ahl as-Sunnah wa l-Jama’a, suivent la compréhension de Saydinna Rassoul Allâh (salallâhou ‘alayhi wassalaam), cette compréhension qu’il a transféré aux Compagnons et que les Compagnons ont ensuite transférée aux grands Imams (Abou Hanifa, Malik, Shafé’i, Ahmad ibn Hanbal, Ibn Sirin…) qui l’ont à leur tour transférée à d’autres savants, qui l’ont ensuite transférée à d’autres savants, etc. jusqu’à ce que cette compréhension nous atteigne aujourd’hui. C’est cela la compréhension.

Comme nous l’enseigne Allâh dans son Livre, as-Siraat al-Mustaqeem (le droit/bon chemin) ne se trouve pas dans les livres, il se trouve dans le cœur et l’esprit de ceux qui ont reçu ce savoir. Allâh ta’ala dit : « Sirata allatheena an’amta ‘alayhim », ce qui signifie « Le chemin de ceux que Tu as comblés de faveurs », c’est-à-dire le chemin des Prophètes, des Véridiques, des (vrais) Martyrs, des Pieux, des Awliyas et des ‘Ulamas qui ont reçus ces sciences et cette compréhension via cette chaîne de transmission.

Les gens qui aujourd’hui piochent dans le Qour’an et dans les livres de Hadiths et disent : « Nous suivons uniquement le Qour’an et la Sunnah » n’ont en vérité aucune garantie à donner qu’il s’agit de la compréhension du Prophète Muhammad ou de celle des Compagnons. Ils ne suivent en réalité que leur propre compréhension de ces textes et celle-ci peut venir du nafs ou de Shaytan.

Voilà la raison pour laquelle nous devons suivre la compréhension d’un Imam (Abou Hanifa, Malik, Shafé’i, Ahmad ibn Hanbal). Voilà la raison pour laquelle nous devons suivre l’une des quatre grandes écoles.

Il y a un Hadith qui est connu, mais surtout très mal compris et qui requiert une attention toute particulière. Lorsque le Messager d’Allâh ﷺ a dit qu’il allait y avoir un groupe qui allait aller au Paradis et que les autres 71 ou 72 allaient aller en enfer, les Compagnons demandèrent : « Quel est ce groupe Ô Rassoul Allâh ? » Le Prophète Muhammad ﷺ ne leur a pas répondu : « Celui qui suit le Qour’an et le Hadith », parce que tous suivent le Qour’an et le Hadith et le Prophète ﷺ sait aussi très bien que toutes les sectes proclameront suivre le Qour’an et le Hadith (la Sunnah). Il répondit : « Le groupe sauvé est celui qui suivra ce sur quoi Moi et mes Compagnons sommes ». On voit donc que c’est leur personnalité et leur compréhension qui est visée et ceux qui suivent cela font partie du groupe sauvé qui ira au Paradis. Cette compréhension a été transmise au travers du temps, de savants à savants, d’esprits à esprits et de cœurs à cœurs et ce jusqu’à nos jours et ceux qui aujourd’hui prétendent posséder cette compréhension sans même l’avoir reçue de savants qui s’inscrivent dans cette lignée sont des menteurs et des falsificateurs.

Le groupe bien guidé est nommé « Ahl as-Sunnah wa l-Jama’a ».

* Sunnah renvoi à la compréhension du Qour’an du Prophète et

* Jama’a renvoi à la compréhension des Compagnons du Hadith.

C’est à partir de ce Hadith (relatif aux groupes) que cette appellation a été créée.

C’est très bien de nous montrer via le Sahih de Boukhari que tel Hadith remonte au Prophète Muhammad ﷺ, mais montrez-nous également que la compréhension de ce Hadith que vous nous donnez remonte aussi Prophète Muhammad. Possédez-vous cette compréhension ou n’avez-vous que le livre en votre possession ? S’ils possèdent cette chaîne de transmission alors qu’ils nous la donnent : Untel Sheykh nous a rapporté de son Sheykh qui rapporte de son Sheykh qui rapporte de ses shuyukhs… qui rapportent que le Messager d’Allâh ou que les Compagnons ont expliqué telle ou telle chose de la manière suivante. Si la personne n’en est pas capable alors elle peut prétendre suivre si ou cela, en vérité elle ne suit que les livres. Clamer « suivre le Kitab et la Sunnah » est un magnifique Slogan, mais il n’est pas possible de suivre le Kitab et la Sunnah sans la compréhension des Compagnons et sans la compréhension d’un Imam.

Si as-Siraat al-Mustaqeem pouvait être expliqué juste à partir des livres alors il n’y aurait pas eu besoin qu’un Messager soit envoyé. C’est la raison pour laquelle saydunna Abd al-Qadir al-Jilaniyy (rahimahouLlâh) a dit : « Le Kalam des ‘Ulamas, le Kalam des Awliyas est comme le Jus du Qour’an et de la Sunnah », ce qui signifie qu’ils en extraient l’essence et vous l’offrent. Autrement, le Qour’an et le Hadith constituent une Science brute qui est ouverte à la mauvaise compréhension, à la mauvaise interprétation et à l’égarement. Seuls les étudiants des Sahabas possèdent cette connaissance et si vous n’avez pas de liens (chaines) avec eux vous n’avez aucune garantie que vous êtes sur as-Siraat al-Mustaqeem.

Imaginiez qu’on vous donne un faux billet, il a beau ressembler au vrai billet, si son origine ne remonte pas au gouvernement officiel qui l’a imprimé, alors ce n’est rien d’autre qu’une contre façon sans valeur, une tromperie.

C’est la même chose pour les autres livres. Une personne n’a pas le droit de dire « Abd al-Qadir al-Jilaniyy a dit ceci » et faire le commentaire de sa parole alors qu’elle ne possède pas une chaîne qui remonte à Abd al-Qadir al-Jilaniyy concernant ce livre et la compréhension de ce livre.

De la même manière, il y a aujourd’hui des gens qui se prétendent Qadiriyy ou qui se prétendent Naqhsbandiyy, ou Shadhili, etc. qui se disent Soufis, qui se disent « spirituels » mais qui ne suivent pas la Sunnah. Ces gens jouent de la musique ou ce genre de choses. Et si on leur demande « Pouvez-vous relier cette pratique ? » Ils peuvent vous donner quelques noms sur quelques générations et après cela ils ne pourront pas aller plus loin, car il n’existe pas de chaines concernant ce type de pratiques.

C’est pourquoi Allâh continue la Fatiha en disant : « ghayri almaghdoobi ‘alayhim wa la ad-dalin », ce qui signifie : « non pas (le chemin) de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés », c’est-à-dire ceux qui malgré tout suivent autre chose que la voie authentique du Messager d’Allâh.

* Maghdoobi renvoi à ceux qui ont la connaissance, mais qui ne la pratiquent pas. Ils savent que le Messager d’Allâh ﷺ et ses Compagnons sont sur la vérité, mais ils ne la suivent pas.

* Wa la ad-dalin renvoi à ceux qui pratiquent, mais qui n’ont pas une science correcte alors ils se sont égarés. Le daaaaaaaaaaaaa (mad) de dalin, montre qu’ils sont partis loiiiiiiiiiiiiiin de la vérité. [1]

Qu’Allâh nous compte parmi ceux qu’Il a favorisés par as-Siraat al-Mustaqeem.

 

Notes :

Article basé sur un Dars de Shaykh Ahmed Dabbagh (hafidhahuLlâh)

[1] Dans des exégèses on trouve que Maghdoobi renvoi aux Juifs, tandis que Wa la ad-dalin renvoi au Chrétiens. Ceci est également vrai, mais il existe plusieurs degrés de compréhension.