Sunnisme.com

Sheykh Mohammad Yasir al Hanafi

 

 

Mohammad Yasir al-Hanafi

 

 

Vous avez été un certain nombre à nous demander qui est Sheykh Mohammad Yasir, le jeune savant Hanafite de qui nous traduisons les vidéos de réfutations (avec son autorisation).


Voici donc un résumé de sa biographie :

Sheykh Mohammad Yasir a étudié à l’Institut d’éducation Islamique de Dewsbury (West Yorkshire – Royaume Uni), où il a terminé ses études en Qira’at (lectures du Qour’an), ‘Aqîdah (Croyance), grammaire Arabe, logique, science du Hadith, Exégèse du Qour’an (Tafsir) et a également complété le Hifz (mémorisation) du Saint Qour’an.

Il a étudié la ‘Aqîdah [théologie Islamique] avec Sheykh Musa Mufti Badat le Khalifah de Mufti Mahmood Hasan Gangohi [Rahimahu Allâh. Il a obtenu l’ijaazah dans le Hadith du Sheykh ul-Hadith Mufti Muslihuddin et dans les 7 Qira’ats de Sheykh Imtiyaz . Il a également obtenu l’ijazah de Maulana Tariq Jameel après avoir complété le Bukhari.

Actuellement, le Sheykh Mohammad Yasir est imam dans une Mosquée à Bradford (Yorkshire – Royaume-Uni.) dans laquelle il répond aux besoins de sa communauté locale au sens large. En outre, il enseigne les Sciences Islamiques dans une école secondaire.

Qu’Allâh préserve le Sheykh et qu’Il bénisse son travail.


-> Retrouvez toutes les vidéos du Sheykh en français sur notre page Youtube <-

 

Biographie de Sheykh Shu’ayb Al-Arna’ut

 

Al-Arna-ut

Shu’ayb ibn Muharram ibn ‘Ali, Abu Usama al-Arna’ut est né à Damas en 1928, deux ans après que son père ait émigré de Shkoder en Albanie pour des raisons religieuses. Il est un savant du hadith, de droit Hanafite, d’exégèse Coranique, de grammaire et de lexicologie arabe et qui a édité de nombreux ouvrages classiques à partir de vieux manuscrits. Formé à Damas, il a étudié la jurisprudence Hanafite avec des shouyoukh tels que Abd al-Razzaq al-Halabi, Nuh al-Albani, Sulayman al-Ghawji, et d’autres, ainsi que la terminologie hadith sous la tutelle de Abdullâh al-Habashi, Shaykh al-Kallas, et Salih al-Farfur, avec ce dernier il a également lu les huit volumes du Hanafi Hashiya radd al-muhtar de Ibn Abidin sur une période de sept années, et les commentaires du Coran de Zamakhshari et Nasafi.

Parmi les savants les plus connus de sa profession, il a à ce jour édité, annoté, et jugé les hadiths de plus de quatre-vingts œuvres, dont le plus célèbre est peut-être l’ouvrage en cinq volumes Zad al-Ma’ad [La provision pour le retour] de sheykh Ibn Qayyim al-Jawjziyya, bien que sa plus importante contribution scientifique réside certainement dans la rédaction des trois ouvrages suivants : Sharh al-Sunna [L’explication de la sunna] par l’imam Baghawi, qui présente les preuves textuelles primaires du Coran et des hadiths [utilisées] pour statuer selon la Loi Sacrée ; Sharh mushkil al-athar [L’explication des hadiths problématiques] par l’imam Tahawi, dans lequel il explique comment s’accorde les hadiths qui semblent être en contradictions, lesquels sont compris, abrogés ou conditionnés par d’autres ou par le Coran ; et enfin al-Ihsan fi taqrib Sahih ibn Hibban [L’expertise : sur la facilitation de la « collection rigoureusement authentique de hadith » d’Ibn Hibban]. La préparation de ces travaux, dont chacun a seize volumes, ne consistait pas en un simple exercice d’édition. Avec Ibn Hibban, par exemple, le texte original se composait de huit volumes, dont Sheykh Shu’ayb à fourni l’équivalent de huit volumes supplémentaires de ses propres notes et commentaires.

De nos jours, comme le nombre de Shouyoukh qualifiés pour enseigner les travaux classiques des sciences islamiques baisse régulièrement, l’espoir de Shu’ayb est que ces éditions élargies et annotées répondrons dans une certaine mesure aux besoins éducatifs des Musulmans qui les lisent.

Bien que probablement on se souvienne de lui pour son travail dans le hadith, il croit fermement que les Musulmans devraient prendre leur religion de ceux qui ont la meilleure compréhension des textes primaires de la tradition prophétique et du Coran, à leur tête les Imams des quatre écoles. « Ils sont ceux qui expliquent, pas les papes » dit-il, « mais dans chacune de leurs écoles, il y a par la suite une centaine ou plus de chercheurs qui ont suivis et qui ont modifié et complété leur travail, des hommes dont la stature dans le savoir Islamique était comme des montagnes, dont n’importe lequel pourrait mettre quinze des savants disponible aujourd’hui dans sa poche. »

Il vit actuellement à Amman, où il supervise le personnel de recherche et la bibliothèque de la maison d’édition Mu’assasa al-Risala.

Traduit de sunniforum.com

Aboû Bakr Ibn Al-Bâqillânî

[338/950 – 403/1013]

 Baqillani

 

L’Imam Ibn al-Bâqillânî, Muhammad ibn at-Tayyib ibn Muhammad ibn Ja`far ibn Qâsim, Le Sheykh al-Islâm, le Qâdî (Juge) Aboû Bakr ibn al-Bâqillânî al-Basrî al-Baghdâdî al-Mâlikî al-Ash`arî.

 

Son parcours :

L’Imam Ibn al-Bâqillânî (rahimahou Allâh) a reçu de l’Imam Ibn Mujahid les enseignements de l’Imam al-Ash’arī. Il avait pour habitude de dire : « Mes meilleurs moments sont ceux lorsque je parviens à comprendre la parole et les écrits d’al-Ash’arî ». [1]

Abu Bakr Al-Khatib a dit dans « Histoire des Baghdadis » : « Ibn al-Bāqillānī a étudié les Usul avec Abu Bakr ibn Mujahid et le Fiqh avec Abu Bakr al-Abhuri ».

D’après Abû al-Qâsim ibn Burhân Al-Nahwî, L’Imam Bâqillânî étudia l’École Mâlékite chez Abû Bakr Al-Abharî.

Il fut le leader parmi les Malikites de son époque. Il avait un bon Fiqh et un excellent argumentaire. Son cercle d’audience au sein de la mosquée al-Mansur à Baghdad était immense.

Il a utilisé la méthode d’al-Ash‘ari pour mettre en échec quasiment toutes les sectes de son époque – y compris les Chrétiens – parmi eux les Râfida, les Mu’tazila, les Khawârij, les Jahmiyya, les Karrâmiyya, les Mushabbiha et les Hashwiyya. Contre cette dernière, il a déclaré : « Celui qui prétend que la lettre « s » dans Bismillâh, qui vient après la lettre « b », et la lettre « m » qui vient après la lettre « s », n’ont pas de début, a abandonné toute rationalité, renié ce qui est obligatoirement connu, et contredit l’évidence. … Et comment pouvons-nous espérer orienter par des preuves quelqu’un d’assez buté pour nier ce qui est nécessairement connu ? »

Ibn al-Bâqillânî est le parangon de l’unité fondamentale des écoles Islamiques et de l’amour pour la satisfaction d’Allâh parmi les savants qui ont des opinions différentes. Dans son livre « Manâqib al-A’imma » il a montré que les Compagnons ont tous été récompensés pour leur ijtihâd, malgré les divergences qu’il y a eu entre eux.

Il était l’arbitre entre les soufis de l’université de Qayrawân et Ibn Abi Zayd al-Maliki, lorsque celui-ci a nié qu’Allâh puisse être vu dans ce monde. [2]

Al-Baqillani a écrit à quel point le Qour’an est le miracle prouvant de manière indéniable la fonction prophétique de Muhammad (salallahou ‘alayhi wassalam) : « Le point qui démontre qu’il est nécessaire de porter une attention toute particulière à cette branche de la science Coranique connue sous le nom de I’jaz al-Qour’an est que le rôle prophétique du Prophète est construit sur ce miracle. Même si plus tard, il a reçu le soutien de nombreux miracles, de circonstances particulières, et de personnes concernées exceptionnelles. » Les savants ont mentionné trois aspects particuliers de la nature miraculeuse du Qour’an. Al-Baqillani a déclaré : « L’un de ces aspects est qu’il (le Qour’an) contient des informations sur l’invisible, et c’est quelque chose au-dessus des capacités des humains, pour la raison qu’ils ne disposent d’aucuns moyen pour y accéder. Un exemple en est la promesse qu’Allâh, le Très-Haut, a faite à Son Prophète que sa religion, l’Islam, triompherait sur toutes les autres religions. Ainsi Allâh le Tout Puissant – Exalté soit-Il -, a dit : « C’est Lui qui a envoyé Son Prophète avec la guidance et la religion de la Vérité, afin de la faire prévaloir sur toutes les autres, n’en déplaise aux polythéistes. » [3]

À l’époque où le Calife ’Adud al-Dawla envoya Ibn al-Bâqillânî en tant qu’émissaire de l’empereur des Romains orientaux, on lui demanda pour voir l’empereur, d’entrer par une porte basse. Il réalisa que cela était destiné à le faire entrer sur ses genoux, à la suite de quoi il entra sur ses genoux, mais avec le dos tourné, s’approchant de l’empereur de dos. Au cours de cette conversation, il remarqua, à côté de l’empereur, un dignitaire de l’église. Il se tourna vers lui et demanda : « Comment vont votre femme et vos enfants? » En entendant cela, l’empereur a dit : « Hé! Le porte-parole de l’Islam ne sait-il donc pas que le moine n’est pas concerné par ces questions? » Ibn al-Bâqillânî a répondu : « Vous dispensez un moine de ces questions, mais vous ne dispensez pas le Seigneur des Mondes d’avoir une compagne et un enfant? »

On lui demanda également d’un ton moqueur : « Qu’est-il arrivé à Aïsha – radhia Allâhou ‘anha -? ». Ils faisaient référence au moment ou elle, femme du Prophète, fut accusée d’infidélité par les hypocrites. Ils voulaient lui faire perdre son calme par ces insinuations.Al-Baqillani répondit : « Ce qui est arrivé à Maryam. (elles furent toutes deux accusées d’adultère), elles furent ensuite toutes deux déclarées innocentes par Allâh, et Maryam mit au monde un enfant, et Aïsha non ». Ils ne purent trouver de réplique à cela car il leur avait montré qu’autoriser des attaques à l’égard de A’isha impliquerait de permettre de bien plus horribles et hérétiques accusations à l’égard de Maryam.

Al-Qadi al-Bāqillānī reçu le titre honorifique de Maître des Savants des Usul ou « Sheykh al-Usuliyyin », après avoir écrit « al-Taqrib wa al-Irshad » (Clarification et Orientation). Ce livre a été perdu depuis des siècles, bien qu’il soit encore possible de le retrouver dans quelques collections de manuscrits. Dans tous les cas, les savants des Usul continuèrent de le citer jusqu’au neuvième siècle (AH).

Les éloges à son sujet :

L’Imam ad-Dhahabî a fait son éloge et l’a décrit comme étant « L’Imam érudit, le Maître sans égal des théologiens et sommité parmi les savants des Usul (fondements de la Jurisprudence), auteur de nombreux ouvrages, exemple de perspicacité et d’intelligence. » Ailleurs, il déclare : « Il n’y a, entre tous les savants Ash`arites du Kalâm, personne de meilleur que lui. » [4]

Ibn Taymiyya a nommé al-Baqillani « le meilleur des théologiens Ash’arites, sans égal parmi ses prédécesseurs ou successeurs ». [5]

Al-Qadi ‘Iyâd a déclaré : « Il est connu comme étant « l’Épée de la Sunnah » (Sayf al-Sunna) et le Porte-parole de la Communauté (Lisan al-Umma), un théologien qui parle la langue des Savants du hadith, adhérant à la doctrine d’Abou Al-Hasan al-Ash’arî, et la sommité des savants Malikites de son époque ».

Abu ‘Abdullâh ibn Sa’dun a déclaré que toutes les factions étaient satisfaites du Qadi Abu Bakr dans sa capacité à juger entre les opposants.

Abu Bakr Al-Khatib a déclaré : « Il était la personne avec la plus savante du Kalam et le meilleur d’entre elles dans cette réflexion. Il a utilisé la langue la plus excellente, l’exposition la plus claire et l’expression la plus solide ».

Il a rapporté qu’Abu Bakr al-Khwarzami avait pour usage de dire : « Tout écrivain à Baghdad cite des livres d’autrui, sauf le Qadi Abu Bakr. Sa poitrine contient sa [propre] connaissance et la connaissance des gens ».

Le Qadi Abu’l-Walid a dit : « La raison pour laquelle j’ai étudié avec le Qadi Abu Bakr et reconnu sa valeur est dû à la fois où je me promenais à Baghdad avec Abu ‘l-Hasan ‘Ali ad-Daraqutni lorsque nous avons rencontré un jeune homme. Sheykh Abu’l-Hasan est allé à sa rencontre, lui a montré du respect et à fait des invocations (dou’as) en sa faveur. J’ai demandé au Sheykh : « Qui est celui avec qui vous vous comportez ainsi? » Il m’a dit, « Abu Bakr ibn at-Tayyib qui soutient la Sunnah et à maitrisé les Mu’tazilites ». Abou Dharr a dit : « Depuis ce jour, je l’ai fréquenté et j’ai suivi son enseignement ». Un grand nombre de gens ont appris avec lui les Usul-al-Fiqh, la Religion (Deen) et le Fiqh ».

Abû al-Qâsim ibn Burhân Al-Nahwî a dit : « Quiconque entend Abû Al-Qâdî Bakr débattre, ne sentira jamais plus de plaisir à l’audition d’un autre mutakallim (spécialiste du kalam), faqîh (spécialiste du fiqh), ou orateur ». [6]

Abu ‘Imran al-Fasi a dit : « Je suis allé à Baghdad après avoir appris le Fiqh dans le Maghreb et l’Andalousie avec Abu’l-Hasan al-Qabisi et Abu Muhammad al-Asili. Ils connaissaient les Usul. Lorsque j’ai assisté à l’assemblée du Qadi Abu Bakr et que j’ai vu ce qu’il disait à propos des Usul et du Fiqh à ceux qui étaient en accord et à ceux qui divergeaient, je me suis senti insignifiant et j’ai dit, « je ne connais rien ». Je reviens de ma rencontre avec lui comme un débutant ».

Abu ‘Imran al-Fasi l’a également mentionné en ces termes : « Il a été le maître des Sunnites de son époque et l’Imam des mutakallimun (Théologiens) des véridiques de son époque ».

Ibn ‘Ammar al-Mayurqi a dit : « Ibn at-Tayeb était un Malikite vertueux et scrupuleux, l’un de ceux pour lesquels absolument aucune erreur n’est enregistrée et aucune anomalie n’a été attribuée. Il était appelé « le Sheykh de la Sunnah et le Porte-parole de la Communauté ».

Puis il a ajouté : « Il était l’une des forces des Musulmans, et les gens d’innovations (ahlou l-bid’ah) n’ont jamais connu plus grande joie que celle qu’ils ont éprouvée au moment de sa mort ».

Al-Khatib a déclaré : « Il nous est rapporté que Ibn al-Mu’allim, le Sheykh et théologien des Chiites extrêmes, assistait à un débat avec ses compagnons lorsque Qadi Abu Bakr al-Ash’ari arriva. Ibn al-Mu’allim se tourna vers ses compagnons et dit : « Shaytan vient à vous. » Etant à quelque distance de là, le Qadi entendit les propos d’Ibn al-Mu’allim. Une fois assis, il se tourna vers d’Ibn al-Mu’allim et ses compagnons et leur dit : « Allâh Tout-Puissant dit : « Ne vois-tu pas que Nous avons envoyé les démons à l’encontre des mécréants afin des les exciter [à la transgression]? » [7]

Abu Abdullâh as-Sayrafi a dit : « La vertu du Qadi était plus grande que sa connaissance. Par la Grâce d’Allâh l’Unique, cette Communauté (Oumma) a pu bénéficier de ses livres et de leur propagation parmi elle ». Il a aussi dit : « Il avait pour habitude d’étudier la journée et la majeure partie de la nuit ». Il mentionna (également) un grand nombre de ses vertus.

Abu al-Walid al-Bajî rapporte que l’estime d’al-Dâraqutnî pour Ibn al-Bâqillânî fut à l’origine de l’adoption de l’école de Jurisprudence Malikite et de l’école de Doctrine Ash’arite par le Maître en hadith Abou Dharr al-Harawi. [8]

‘Ali ibn Muhammad al-Hana’i a dit : « Le Qadi Abu Bakr voulait résumer ce qu’il avait écrit, mais n’a pas été en mesure de le faire en raison de l’étendue de ses connaissances et de ce qu’il avait en mémoire. Personne n’a pu écrire sans avoir besoin de regarder les livres d’opposants, excepté Abu Bakr. Tout ce dont il se souvenait provenait de sa mémoire ».

Al-Mayurqi a dit : « J’ai compté les livres du Qadi et ce qu’il avait dicté, que j’ai ensuite divisé par le nombre de jours de sa vie, depuis sa naissance jusqu’à sa mort, et j’ai trouvé qu’il y avait une dizaine de pages par jour ».

Parmi ses ouvrages :

* Fadl al-Jihâd

* Hidâyat al-Mustarshidîn

* Al-Ibâna `an Ibtâl Madhhab Ahl al-Kufr wal-Dalâla (Démonstration de l’invalidité des thèses des mécréants et des égarés).

* I`jâz al-Qur’ân. Dans cet ouvrage, Ibn al-Bâqillânî contraste diverses oraisons du Prophète  -, des Compagnons, et d’autres avec le style Coranique afin de démontrer l’inimitabilité du style Coranique. Il présente une critique détaillée de la Mu’allaqa de la Lâmiyya d’Umru ‘al-Qays et d’al-Bahtarî – tous deux considérés comme des chefs-d’œuvre littéraires — et pointe leurs défauts et faiblesses. Toutefois, il estime que l’inimitabilité ne dépend pas de la rhétorique, mais qu’elle est simplement renforcée par celle-ci. En cela, al-Baqillani s’affirme comme un adversaire de son prédécesseur, le grammairien et théologien mu‘tazilite ar-Rummani (mort en 384/994).

* Al-Insâf fîmâ Yajibu I`tiqâduhu walâ Yajûzu al-Jahlu bih. Dans ce livre Ibn al-Bâqillânî démontre entre autres que :

(1) Les Attributs Divins ne sont aucunement compris comme étant des organes (jawârih);
(2) Les Attributs Divins d’Essence (Sifât Dhat) n’ont pas de début ;
(3) Sa Parole est un Attribut d’Essence;
(4) L’acte créé de la récitation est différent du Qour’an incréé qui est récité;

* Al-Intisâr

* Al-Istishhâd

* Al-Kuffar wal-Muta’awwilîn wa-Hukm al-Dâr

* Manâqib al-A’imma

* Al-Taqrib wa al Irshad. L’Imam al Haramayn (d 478 AH) l’a résumé, dans un livre intitulé « al-Talkhis » (Le Récapitulatif) ou « al-Mulakhkhas » (Le résumé), dont certaines pages sont conservées dans des collections de manuscrits. Les savants ultérieurs de la jurisprudence ont transmis beaucoup des idées d’al-Bāqillānī à partir de ce travail.

* Al-Milal wal-Nihal

* Al-Tabyîn fî Adab al-Jidâl

* Al-Ta`dîl wal-Tajrîh

* Son œuvre la plus célèbre, Tamhîd al-Awâ’il fî Talkhîs al-Dalâ’il, dans laquelle il détaille les doctrines évoquées dans le Insâf et réfute les croyances non-islamiques, tels que le Trinitarisme et le Brahmanisme.

Son retour à Dieu :

L’Imam Al-Baqillani était profondément admiré par les Hanbalîs de Bagdad bien qu’il fut le chef de l’autorité de l’école Ash’ari de son époque. Quand Ibn al-Bâqillânî est mort, le Sheykh des Hanbalîs et ami de sept ans Abu al-Fadl al-Tamimi arriva pieds nus à ses funérailles avec les autres de son école et ordonna à un héraut d’ouvrir le cortège en criant: « C’est le sauveur de la Sunnah et de la religion! C’est l’Imam des Musulmans! C’est le défenseur de la Sharî’a! C’est celui qui est l’auteur de 70.000 folios! »

Il a été enterré près de la tombe d’Ahmad ibn Hanbal, et sa tombe est un lieu de visite, de recherche de bénédictions (Tabarruk).

Selon al-Khatib, le Qadi Abu Bakr est décédé le samedi 21 Dhul-Qa’da, 403.

Qu’Allâh lui fasse Miséricorde et lui accorde Ses meilleures rétributions le Jour du Jugement Dernier.

 

Notes :

[1] Tabaqât al-Shâfi’iyya al-Kubrâ (3:351).

[2] Cela est conforme à la position rapportée de l’Imam Malik selon laquelle le Créateur ne peut pas être vu par les créatures avec les yeux qui sont destinés à disparaître – ce qui est le cas, dans le monde – mais seulement avec les yeux destinés à l’éternité.

[3] Qour’an, S9 V32-33

[4] Ad-Dhahabî, Mukhtasar al-`Uluw (p. 258 §139).

[5] Shadharat, III, 169

[6] Muhammad ibn ‘Abd Allâh ibn Sâlih (287-375).

[7] Qour’an S19 V83

[8] Rapporté dans Firaq al-Fuqahâ’ d’Abû al-Walîd al-Bâjî’s et par ad-Dhahabî dans Tadhkirat al-Huffâz (3:1104-1105). Ibn ‘Asâkir rapporte quelque chose de similaire.

Sheykh Abdal Hakim Murad

 

hakim-Murad

 

Né en 1960 à Londres, le Sheykh Abd-al Hakim Murad compte parmi les plus grands penseurs de l’Islam contemporain. Il a obtenu un MA (l’équivalent de la maîtrise française) de langue Arabe à l’université de Cambridge en 1983 avant de poursuivre ses études au Caire pendant trois ans sous la direction de maîtres traditionnels à l’université d’al-Azhar, une des plus anciennes universités du monde musulman. Un cursus qu’il compléta pendant trois ans entre Jeddah et la vallée bénie du Hadramawt au Yémen ou il fut le disciple du Sheykh Ahmad Mashhur al-Haddad et de Sheykh  Ismail al-Adawi.

En 1989, le Sheykh retourna en Angleterre pour étudier le turc et le persan à l’Université de Londres. Il est par ailleurs depuis 1992 chargé de recherche au programme doctoral de l’Université d’Oxford, spécialisé dans la vie religieuse de l’Empire Ottoman naissant. Le Sheykh est en outre secrétaire général de « Muslim Academic Trust » (Londres) et directeur du « Sunna Project » au Centre d’études moyen-orientales de l’Université de Cambridge qui a publié une édition Arabe proéminente d’un recueil (pourvu d’un appareil d’annotations élaboré parmi des spécialistes) des principales éditions des différentes collections de Hadiths.

Sheykh Abd-al Hakim a traduit un grand nombre d’œuvres classiques comme les deux premiers volumes de l’Ihya Ulum al-Din de l’Imam Ghazali et les ‘Soixante-dix degrés de la Foi’ de l’Imam Bayhaqi. Il donne de temps à autres des durus et des halaqas et enseigne le Tassawuf dans le cadre de séminaires d’apprentissage des sciences religieuses (Deen intensive) qu’il anime aux côtés de savants comme Habibi ‘Ali Jiffri, Hamza Yusuf, Abd-Allah ben Bayyah et Nuh Ha mim Keller. Il intervient fréquemment à la radio britannique BBC et écrit occasionnellement pour un grand nombre de publications, comme l’Independant, Q-news, Britain premier Muslim Magazine, et Seasons, le journal semi-académique de Zaytuna Institute.

Le Sheykh maîtrise huit langues et jouit d’une éminente réputation en matière de Fiqh (malikite) et Usul al-fiqh auprès des plus grands oulémas actuels.

En outre, il collabore activement au dialogue interreligieux.

La pensée du Sheykh est particulièrement intéressante en ceci qu’elle traduit une compréhension profonde des deux versants culturels de l’identité musulmane occidentale. Il dispose d’une érudition vertigineuse conciliant ingénieusement l’actif du champ des sciences religieuses avec le patrimoine de la culture occidentale.

Son aptitude à combiner la rigueur académique avec la sagesse d’une spiritualité orthodoxe fait de lui un penseur inclassable. Le Shaykh est un savant ‘académique’, il n’a ‘officiellement’ aucun disciple et se défend d’être un Sheykh Soufi.

Il est néanmoins reconnu comme tel par ses pairs, Habib ‘Ali al Jiffri et Nuh Ha mim Keller, pour ne citer qu’eux, qui n’ont pas manqué de déclarer publiquement que le Sheykh demeurait pour eux une grande source d’inspiration.

A noter également que le Sheykh est spécialiste de l’enseignement de l’Imam Ghazali et qu’il dirige un pôle d’étude et de recherches universitaires. Il dirige également des projets d’édition. (A noter la récente parution de l’excellent ouvrage Cambridge Companion to Classical Islamic Theology qui donne déjà beaucoup de fil à retordre aux orientalistes!)

Enfin, il est professeur de langue Arabe et de sciences islamiques à la Faculté de théologie de Cambridge et semble mettre un point d’honneur à réfuter les thèses fondamentalistes (en élaborant ses prolepses dans l’orthodoxie) ainsi qu’à diffuser la noble éthique de l’Islam et du Tassawuf à travers ses nombreux articles, conférences, et fréquentes interventions dans les médias anglophones et arabophones.

Le Sheykh Abd-al Hakim Murad vit actuellement à Cambridge avec sa femme et ses enfants.

Mufti Muhammad ibn Adam al-Kawthari

 

muftiadamkawthari

 

 

Mufti Muhammad ibn Adam al-Kawthari est né en Angleterre. Il à commencé très tôt l’étude des sciences Islamiques sous l’égide de son père Sheykh Mawlana Adam et à l’âge de neuf ans il avait déjà mémorisé le Qour’an.

 

Il a complété le programme d’études islamiques (langue Arabe, Tafsir, Hadith, Fiqh, etc.) du Dars-e-Nizami (8 ans) sous l’égide de savants traditionnels en Grande-Bretagne dont Sheykh Muhammad Yusuf Motala et Sheykh al-Hadith Islam ul-Haq. Ensuite, il a complété une spécialisation dans le Hadith, dans laquelle il a couvert et reçu les ijazas pour les 9 ouvrages principaux du Hadith. Parmi ces ijaza dans le Hadith il y a celles que lui a donné le Grand Mufti de l’Inde, Sheykh Mahmoud al-Hassan Gangohi. Pour finir, il a accomplit une spécialisation d’un an dans la science de donner des verdicts légaux (Ifta) sous l’égide de Mufti Taqi Usmani et d’autres grands savants Pakistanais.

Il est ensuite allé à Damas en Syrie, où il a étudié sous l’égide de grands savants du Sham dont Sheykh Abd al- Razzaq al-Halabi and Sheykh ‘Abd al- Latif Farfour al-Hasani dont il a reçu des ijazas. Sheykh ‘Abd al-Latif Farfour a d’ailleurs dit que Mufti Muhammad ibn Adam avait un potentiel et un avenir énorme, et semble destiné à devenir l’un des plus grands savants de notre époque.

Il enseigne actuellement à la Darul Uloom de Leicester, répond aux questions des gens à la Darul Iftaa et est consultant auprès de certaines banques à Zurich (Suisse) et en Angleterre.

Qu’Allâh bénisse et récompense généreusement le Mufti Muhammad ibn Adam al-Kawthari pour sa science, sa sagesse et son dévouement pour la Umma. Ameen.

 

Sheykh Ahmad Kutty
 
 
ahmadkutty

 
 

Sheykh Ahmad Kutty est né en Inde en 1946 et il est actuellement citoyen Canadien.

Le Sheykh a étudié les sciences Islamiques traditionnelles à la faculté Islamiyya à Kerala en Inde et à l’Université Islamique Munawwarah de Médine. Il a reçu ses ijazah (licences/autorisations) d’al-Faqih fi al-Deen en Inde et d’Usul al-Deen en Arabie saoudite.

Il a obtenu son diplôme universitaire à l’université de Toronto et à continué ses études doctorales à l’Université McGill, à Montréal, au Canada.

Le Sheykh est très actif sur internet où il répond aux questions des internautes et publie de nombreux articles. Il participe également à de nombreuses conférences principalement en Amérique du Nord dans le but de la daawa et du dialogue ouvert entre les différentes religions.

Actuellement, le Sheykh Ahmad Kutty est l’un des savants qui résident à l’Institut Islamique de Toronto, où il enseigne divers domaines dont le Qour’an, les sciences du Hadith, la théologie Islamique et la Jurisprudence, entre autres.

Qu’Allâh lui accorde une belle et longue vie et le récompense généreusement pour ses efforts pour le Din.

Sheykh Ridhwan Ibn Muhammad Salim


RidhwanProfile

 

Sheykh Ridhwan Ibn Muhammad Salim, est diplômé de médecine en 1997 (Kings Collège de Londres). Il a étudié les sciences Islamiques, par la grâce d’Allâh, pendant sept années jusqu’en Février 2005. Il est ensuite retourné au Royaume-Uni pour enseigner ce qu’il avait appris.Il a étudié avec le grand savant de Damas, Sheykh Muhammad al-Ya’qoubi, qui lui a délivré plusieurs ijaazas écrites (licences/autorisations) d’enseigner toutes les disciplines sacrées, et de transmettre les Hadiths Prophétiques.

Durant le mois de Rabi’ al-Awwal 1426 H, au cours d’une cérémonie de remise des diplômes à Hounslow à la Mosquée Jami’a à l’ouest de Londres, Sheykh Ridhwan aussi eu la bénédiction d’être gratifié d’une ijazaa du noble Sheykh Habib ‘Ali al-Jiffry.

Les Études de Sheykh Ridhwan l’ont conduit à Fès, Damas, et Liverpool, où il a eu l’honneur d’étudier la jurisprudence Islamique avec le noble savant et maître du Hadith, Sheykh Siraj al-Islam Chawdry (qu’Allâh le protège).

Il a également suivi un programme traditionnel d’étude des textes classiques en Grammaire, Etymologie, Logique, Rhétorique, Règles de la Jurisprudence, Théologie, Hadith, Exégèse du Qour’an, Biographie Prophétique, Droit de Successions, et Purification de l’Âme.

Parmi les autres éminents savants et hommes de Dieu avec lesquels Sheykh Ridhwan a eu l’honneur d’étudier on compte :

– Sheykh ‘Abdul-Wahhab Najib de Syrie,
Sheykh Khalil al-Sabbagh de Syrie,
Sheykh Muhammad Ba Shu’ayb de Londres,
Sheykh Adnan Majd de Syrie,
– Sheykh Hamza Yusuf d’Amérique,
Sheykh Mur’i al-Rashid de Syrie

Qu’Allâh les protège tous pour le bénéfice de la Umma.

Plusieurs de ces respectables enseignants lui ont donné la permission d’enseigner (ijazas).

Qu’Allâh bénisse et récompense généreusement le Sheykh Ridhwan Ibn Muhammad Salim pour sa grande science, sa sagesse et son dévouement pour la Umma. Ameen.

Sheykh Faraz Rabbani

 

faraz_rabbani

 

 

Sheykh Faraz Fareed Rabbani est née à Karachi au Pakistan et a grandi à Toronto, au Canada. Bénéficiaire d’une pleine bourse d’étude, il entra à l’Université de Toronto où il passa avec succès son baccalauréat d’Economie et Commerce en Mai 1997. Alors qu’il était au Canada, Sheykh Faraz était engagé dans diverses organisations et projets, comme la gestion du mensuel « The Muslim Voice » [1] dont il est l’un des fondateurs et il était le Vice-Président du MSA de l’Université de Toronto de 1994 à 1996 [2]. Pendant qu’il était à Toronto, il a participé à divers cercles d’études islamiques et programmes éducatifs, dont ceux de :

– Sheykh Ahmad Talal al-Ahdab,
– Sheykh Faisal ‘Abd al-Razzaq,
– Sheykh Muhammad Zahid Abu Ghudda.

Après avoir obtenu ses diplômes, Sheykh Faraz a voyagé avec sa famille à Damas, en Syrie, afin d’obtenir une formation Islamique en bonne et due forme. A Damas, il a étudié l’Arabe, la ‘Aqida, la Mantiq [3], le Fiqh Hanafi, le Fiqh Shafi’i, les Usul al-fiqh, et le Hadith avec un certain nombre de savants dont :

– Sheykh Haytham Idilbi,
– Sheykh ‘Abd al-Rahman Kharsa,
– Sheykh ‘Abd al-Haleem Abu Sha`r,
– Sheykh Umar al-Sabbagh,
– Sheykh Jihad Brown,
– Sheykh Mu’min al-Annan,
– Sheykh Hassan al-Hindi,
– Sayyidi Sheykh Adib Kallas,
– Sheykh Muhammad Jumuah,
– Sh. ‘Abd al-Razzaq al-Halabi,
– Sheykh Haytham,
– Ustadh Mahmoud al-Bayruti,
– Sheykh Nuh Keller, qui est l’actuel professeur et guide spirituel de Sheykh Faraz Rabbani.

Durant l’été 2000, il s’installe à Amman, en Jordanie. Après s’être rendu en Jordanie, ses professeurs lui conseillèrent de se concentrer sur l’enseignement de ce qu’il venait d’apprendre. Enseignement pour lequel ils lui donnèrent la permission (Ijaza) et des encouragements. Ils lui conseillèrent également de poursuivre ses recherches personnelles et de continuer à étudier.

Il a publié deux livres :

– Sufism & Good Character
– Absolute Essentials of Islam : A Basic Hanafi Primer on Faith, Prayer, & the Path of Salvation [4].

Il dirige également le blog « Seeker’s Digest » et dispose d’une chronique régulière dans « Islamica Magazine ». Il est le Directeur Educatif du site « SeekersGuidance » [5], où il enseigne également le Fiqh, la ‘Aqida, et d’autres sujets. Il vit actuellement à Toronto au Canada avec sa femme et ses trois enfants, et enseigne à travers l’Institut Razi [6].

Lors d’une interview le Sheykh Faraz Rabbani fut questionné à propos de son travail. On l’interrogea notamment sur les Madrassas en ligne, et lors de sa réponse, il insista sur l’importance de bénéficier de l’enseignement d’un Sheykh :

« La relation enseignant-élève est essentielle dans la transmission saine des connaissances, car elle permet la transmission d’une bonne compréhension et de l’attitude saine à avoir envers la Connaissance Sacrée. Elle permet aussi l’apprentissage de la dévotion envers Allâh, de la sincérité, des caractères et du comportement des personnes de science. Cette relation est l’une des clefs de la Sunnah du Messager d’Allâh (salallahou ‘alayhi wassalaam). Les Compagnons du Prophète ont été la meilleure des générations, car ils ont bénéficié de la compagnie du Prophète. Leurs disciples ont été la seconde meilleure génération, car ils ont bénéficié de la compagnie des Compagnons (qu’Allâh soit satisfait d’eux tous). D’une manière générale, les savants et les Awliya sont devenus ce qu’ils étaient par le biais du maintien de la compagnie des gens de la réalisation. Si nous cherchons une connaissance utile, ou à parcourir le chemin spirituel, la voie du succès réside dans la recherche de vrais savants, en suivant leurs conseils, leur exemple et leur enseignement. »

Le Sheykh fut également interrogé sur ce qu’il considère être les principaux défis auxquels les musulmans sont aujourd’hui confrontés en terme d’éducation religieuse :

« Nous avons besoin de savants qui ont une érudition traditionnelle profonde, et une connaissance de la vie moderne, de la culture et de la société. Afin de favoriser l’émergence de tels savants, nous devons sensibiliser à la nécessité d’avoir des institutions éducatives Islamiques et recueillir le soutient en leur faveur. Dans le même temps, nous avons besoin de savants et de musulmans engagés, aux cœurs vivants – la connaissance sans la lumière de la foi et la piété dans le cœur est de peu d’avantages. C’est pourquoi les authentiques manifestations de la spiritualité Islamique sont la clef du succès de la communauté Musulmane. Beaucoup de gens qui cherchent à se rendre à l’étranger pour apprendre, par exemple, ne cherchent pas la connaissance autant qu’ils essaient de se trouver. La façon de se trouver soi-même est de réaliser la réalité de la pleine soumission à la Volonté d’Allâh, et ensuite de vivre et d’aimer selon les implications de cette réalisation. »

Le Sheykh termina son interview par le conseil suivant :

« Trouvez des savants en vie dont le Cœur est vivant. Apprenez d’eux; imitez leur exemple; sollicitez leurs conseils, et efforcez-vous d’être comme ils sont. Et Allâh seul donne le succès. »

Qu’Allâh bénisse et récompense généreusement le Sheykh Faraz Fareed Rabbani pour sa science, sa sagesse, sa  modestie et son dévouement pour la Oumma. Ameen.

Notes :

[1] « The Muslim Voice », ou en français : La Voix Musulmane.

[2] MSA : Muslim Students’ Association, ou en français : Association des Etudiants Musulmans.

[3] Al-Mantiq, science de la Logique.

[4] White Thread Press, 2004.

[5] L’adresse du site : www.SeekersGuidance.com

[6] L’adresse du site : www.TheRaziInstitute.org


S
heykh Muhammad Sayyid al-‘Alawî al-Mâlikî

Par son élève Fakhruddin Owaisi al-Madani

 

AL-ALAWIMALIKI-copie-1

 

Introduction

 

Parmi les grands érudits de l’Islam traditionnel de l’époque contemporaine, As-Sayyid Muhammad Ibn Alawi al-Maliki fut, sans l’ombre d’un doute, le savant le plus respecté et aimé de la ville sainte de la Mecque. Il fut un descendant du Prophète (salallahou ‘alayhi wassalaam), chef des Ahl ul-Bayt, Imam du hadith de notre époque, une autorité dans les quatre Madhhabs, un guide spirituel de la plus haute station, appelant à Allâh et ayant une réputation sans précédent dans le monde de la science islamique traditionnelle.

 

Sa Famille

 

Descendant de la noble et célèbre famille Al-Maliki Al-Hasani de La Mecque, le Sayyid est directement relié au Prophète bien-aimé lui-même, par l’intermédiaire de son petit-fils, l’imam al-Hassan Ibn Ali, puisse Allâh être satisfait de lui. La famille Maliki, l’une des plus respectées de la Mecque, a vu plusieurs de ses membres se succéder depuis des siècles au poste d’enseignant à la Mosquée Sacrée dont cinq des ancêtres du Sayyid furent même imams d’obédience malikite dans cette dernière.Son grand-père, As-Sayyid Abbas al-Maliki fut le Mufti de la Mecque ainsi que Qadi (juge), Imam et Khatib [1] de la Mosquée Sacrée. Il occupa ce poste durant l’époque Ottomane puis hachémite, et continua à le tenir après que le royaume saoudien fut créé. Le défunt roi Abd al-Aziz ben Saoud avait beaucoup de respect pour lui. Pour en savoir plus sur lui, on peut consulter Nur al-Nibras Asanid fi as-Sayyid al-Jadd Abbas par son petit-fils as-Sayyid Muhammad al-Maliki.Son père, Alawi as-Sayyid al-Maliki fut, quant à lui, l’un des plus grands savants de la Mecque du siècle précédent. Il enseigna diverses sciences islamiques traditionnelles à la Mosquée Sacrée de la Mecque pendant près de 40 ans! Parmi les centaines d’étudiants venus du monde entier bénéficier de ses enseignements à la Mosquée Sacrée, nombreux occupent aujourd’hui des postes religieux. Le défunt roi Faysal ne prenait aucune décision sur Mekkah sans consulter préalablement as-Sayyid ‘Alawi. Il décéda en 1971 et ses funérailles furent les plus importantes à la Mecque en 100 ans! Pendant les trois jours qui ont suivi sa mort, les stations de radio locales saoudiennes diffusèrent uniquement des récitations du saint Coran. C’est un événement qui lui fut entièrement dédié. Pour en savoir plus sur Sayyid al-Alawi, il est possible de consultez sa biographie appelée Safhat Mushriqah min Hayat al-Imam as-Sayyid al-Sharif ‘Alawi bin Abbas al-Maliki écrite par son fils, le savant érudit as-Sayyid Abbas al-Maliki, qui est le jeune frère de Sayyid al-‘Alawi al-Maliki, beaucoup plus connu, en Arabie Saoudite, pour sa belle voix dans la récitation de Qassaid. Cette ouvrage contient des articles écrits sur Sayyid al-‘Alawi par des chercheurs à travers tout le monde islamique.

 

Sa Naissance et son éducation

 

As-Sayyid Muhammad al-Hasan Ibn ‘Alawi Ibn Abbas Ibn Abd al-Aziz naquit en 1946, dans la ville sainte de la Mecque. Issu de la célèbre famille de savants traditionnels et de Sayyid : al-Maliki al-Hasani, il eut le privilège d’avoir pour père et premier professeur le savant le plus reconnu de la Mecque. Il reçut son éducation au domicile familial et au sein de la Mosquée Sacrée (à la Mecque) où il mémorisa le Saint Coran à un jeune âge, et fut autorisé à enseigner les livres étudiés avec son père. Il étudia également les différentes sciences islamiques traditionnelles telles que la Aquida, le Tafsir, le Hadith, le Fiqh, le Usul, Mustalah, Nahw etc, auprès d’autres grands érudits de la Mecque et de Médine, qui lui accordèrent tous l’autorisation (ijaza) afin de transmettre ces sciences qu’il maîtrisait parfaitement. A l’âge de 15 ans il enseignait déjà les livres de Hadith et de Fiqh à la Mosquée Sacrée de la Mecque aux autres étudiants, et ce sur ordre de ses maîtres ! Après avoir terminé son éducation traditionnelle dans sa ville natale, son père l’envoya à al-Azhar, en Égypte, où il poursuivit ses études, et devint, à l’âge de 25 ans, le premier et le plus jeune saoudien à obtenir son doctorat au sein de cette université. Sa thèse sur le hadith fut excellente et très appréciée par les éminents ulémas d’al-Azhar de l’époque, dont l’imam Abu-Zahra.

 

Ses voyages en quête de la connaissance

 

Il est de la tradition de tous les grands ulémas de parcourir le monde pour s’enquérir de la science. Le Sayyid ne fit pas exception à la règle et, dès son plus jeune âge, voyagea à cette fin. Il parcourut ainsi l’Afrique du Nord, l’Égypte, la Syrie, la Turquie et le sous-continent Indo-Pakistanais afin d’apprendre auprès des grands savants, de rencontrer les Awliyas, de visiter des mosquées et sanctuaires, et de recueillir des manuscrits et des livres. Dans chacune de ces terres, il rencontra d’éminents savants et Awliyas dont il bénéficia immensément et qui furent en retour impressionnés par ce jeune étudiant de Makkah à qui ils donnèrent une attention particulière. Nombre d’entre eux tenaient déjà son père en grande estime et furent donc honorer de l’avoir pour étudiant.


Ses Ijazas

 

Le système traditionnel d’enseignement est fondé sur l’Ijaza ou la « permission de transmettre des connaissances ». Ainsi, seul celui qui obtient une Ijaza certifiée par des savants reconnus est autorisé à enseigner. Chaque branche de la connaissance et chaque livre de Hadith, Fiqh, Tafsir etc., possède une Sanad ou « chaîne de transmission » remontant à l’auteur de l’ouvrage lui-même en passant par ses élèves et étudiants. Beaucoup de Sanads, telles que celles relatives au Coran, Hadith, Tasawwuf remontent jusqu’au Prophète bien-aimé lui-même.Ainsi, si as-Sayyid Muhammad al-Maliki était honoré d’être le Sheykh qui, à son époque, possédait le plus grand nombre de Ijazahs, il avait également la plus courte « chaîne de transmission » remontant jusqu’à son ancêtre, le Prophète Muhammad. Cette faveur divine, ajouté au fait que le Sayyid avait, au cours de ses voyages et dans son pays d’origine, obtenu plus de 200 Ijazas des plus grands érudits de son temps, fit dès lors de sa propre Ijaza l’une des plus rares et prestigieuses au monde, reliant ses étudiants à de nombreux grands savants. Les Shouyoukhs qui lui délivrèrent leurs Ijazas étaient parmi les grands savants de tous les coins du monde islamique. Nous tenons à en mentionner quelques-uns ici :


De La Mecque :

– Son érudit père et premier enseignant, al-Sayyid Alawi bin Abbas al-Maliki
Sheykh Muhammad Yahya Aman al-Makki
– Sheykh al-Sayyid Muhammad al-Arabi al-Tabbani
– Sheykh Hasan Sa‘id al-Yamani
– Sheykh Hasan bin Muhammad al-Mashshat
– Sheykh Muhammad Nur Sayf
– Sheykh Muhammad Yasin al-Fadani
– As-Sayyid Muhammad Amin Kutbi
– As-Sayyid Ishaq bin Hashim ‘Azuz
– Habib Hasan bin Muhammad Fad‘aq
– Habib Abd-al-Qadir bin ‘Aydarus al-Bar
– Sheykh Khalil Abd-al-Qadir Taybah
– Sheykh Abd-Allah al-Lahji

De Médine :

– Sheykh Hasan al-Sha‘ir, Sheykh al-Qurra of Madinah
– Sheykh Diya-al-Din Ahmad al-Qadiri
– As-Sayyid Ahmad Yasin al-Khiyari
– Sheykh Muhammad al-Mustafa al-Alawi al-Shinqiti
– Sheykh Ibrahim al-Khatani al-Bukhari
– Sheykh Abd-al-Ghafur al-Abbasi al-Naqshbandi

De la région de Hadramawt, au Yémen :

– Al-Habib Umar bin Ahmad bin Sumayt, Grand Imam de Hadramawt.
– Sheykh al-Sayyid Muhammad Zabarah, Mufti duYemen
– Sheykh al-Sayyid Ibrahim bin Aqeel al-Ba-Alawi, Mufti de Ta‘iz
– Imam al-Sayyid Ali bin Abd-al-Rahman al-Hibshi
– Al-Habib Alawi ibn Abd-Allah bin Shihab
– As-Sayyid Hasan bin Abd-al-Bari al-Ahdal
– Sheykh Fadhl bin Muhammad Ba-Fadhal
– Al-Habib Abd-Allah bin Alawi al-Attas
– Al-Habib Muhammad bin Salim bin Hafeez
– Al-Habib Ahmad Mashhur al-Haddad
– Al-Habib Abd-al-Qadir al-Saqqaf

De Syrie :

– Sheykh Abu-al-Yasar ibn Abidin, Mufti de Syria
– Sheykh al-Sayyid al-Sharif Muhammad al-Makki al-Kattani, Mufti de l’école Malikite
– Sheykh Muhammad As‘ad al-Abaji, Mufti de l’école Shafi‘ite
– Sheykh al-Sayyid Muhammad Salih al-Farfur
– Sheykh Hasan Habannakah al-Maydani
– Sheykh Abd-al-Aziz ‘Uyun al-Sud al-Himsi
– Sheykh Muhammad Sa‘id al-Idlabi al-Rifa‘i

D’Egypte :

– Sheykh al-Sayyid Muhammad al-Hafiz al-Tijani, Imam et savant du Hadith en Egypt
– Sheykh Hasanayn Muhammad Makhluf, Mufti d’Egypte
– Sheykh Salih al-Ja‘fari, Imam d’al-Azhar
– Sheykh Amin Mahmud Khattab al-Subki
– Sheykh Muhammad al-‘Aquri
– Sheykh Hasan al-‘Adawi
– Sheykh al-Sayyid Muhammad Abu-al-‘Uyun al-Khalwati
– Sheykh Dr.Abd-al-Halim Mahmud, Recteur d’al-Azhar

D’Afrique du Nord ( Maroc, Algérie, Libye, Tunisie) :

– Sheykh al-Sayyid al-Sharif Abd-al-Kabir al-Saqali al-Mahi
– Sheykh al-Sayyid Abd-Allah bin al-Siddiq al-Ghimari, Imam et savant du Hadith
– Sheykh al-Sayyid Abd-al-Aziz bin al-Siddiq al-Ghimari
– As-Sharif Idris al-Sanusi, Roi de Libye
– Sheykh Muhammad al-Tahir ibn ‘Ashur, Imam de Zaytunah, Tunisie
– Sheykh al-Tayyib al-Muhaji al-Jaza’iri
– Sheykh al-Faruqi al-Rahhali al-Marrakashi
– Sheykh al-Sayyid al-Sharif Muhammad al-Muntasir al-Kattani

Du Soudan :

– Sheykh Yusuf Hamad al-Nil
– Sheykh Muddassir Ibrahim
– Sheykh Ibrahim Abu-al-Nur
– Sheykh al-Tayyib Abu-Qinayah

Du sud-continent Indo-Pakistanais :

– Sheykh Abu-al-Wafa al-Afghani al-Hanafi,
– Sheykh Abd-al-Mu‘id Khan Hyderabadi
– Imam al’Arif Billah Mustafa Rida Khan al-Barelawi, Mufti d’Inde
– Mufti Muhammad Shafi’ al-Deobandi, Mufti du Pakistan
– Mawlana Muhammad Zakariyyah al-Kandahlawi, Imam et savant du Hadith
– Mawlana Zafar Ahmad Thanawi
– Sheykh al-Muhaddith Habib-al-Rahman al-‘Azami
– Sayyid Abu-al-Hasan Ali al-Nadawi

 

Les savants cités ici ne sont que les plus célèbres ayant accordé leur Ijaza à notre Sheykh, mais il y en a encore beaucoup d’autres. En Sayyid Muhammad al-‘Alawi, on pouvait trouver ce qu’il y avait de meilleur dans tous ces Shouyoukhs de divers horizons.

 

Sa carrière d’enseignant

 

A l’instar de tous les shouyoukhs traditionnels et de ses ancêtres avant lui, le Sayyid était, dans ses activités, exclusivement animé par l’Amour d’Allâh, et n’enseignait que pour Lui. La notion de « carrière » ne se trouve donc pas adapter à son cas, cette dernière étant étroitement lié à des gains matériels. Il hébergeait un grand nombre d’étudiants dans sa propre résidence, leur assurant nourriture, boissons, abris, vêtements, livres, etc., en contrepartie de quoi ceux-ci étaient tenus de suivre les règles et l’éthique dont doit faire preuve tout étudiant en Science Sacrée. Ses élèves restaient avec lui pendant de nombreuses années, apprenant les différentes branches de la connaissance islamique, avant de retourner dans leurs pays d’origine. Ainsi, nombre d’étudiants reçurent son enseignement, devenant à leur tour savants de l’Islam et de l’Ihsan dans leur propre pays, en particulier en Indonésie, en Malaisie, en Egypte, au Yémen et à Dubaï.A son retour d’al-Azhar, il fut nommé professeur d’études islamiques à l’université Umm al-Qura de La Mecque, où il enseigna à partir de 1970 et en 1971, il fut, suite au décès de son père, désigné pour lui succéder dans l’enseignement à la Mosquée Sacrée. Il hérita ainsi du poste occupé par sa famille depuis plus d’un siècle.Il lui arrivait également d’enseigner dans le Haram de Médine, et ses cours étaient les plus fréquentés dans les deux Harams. Toutefois il dut, au début des années quatre-vingt, quitter son poste d’enseignant à l’université Umm al-Qura ainsi que sa présidence à l’enseignement au sein du Haram en raison des fatwas de certains savants fanatiques de la secte wahhabite, qui considérèrent sa présence comme une menace à leur idéologie extrémiste et à leur autorité. Il enseigna dès lors les grands livres de Hadith, Fiqh, Tafsir Tasawwuf à son domicile et à la mosquée de la rue al-Maliki dans le quartier de Rusayfah à Makkah où il recevait, lors de ses cours publiques entre le Maghreb et la ‘Isha, pas moins de 500 personnes par jour, dont beaucoup d’étudiants de l’Université. Le cours durant la nuit précédant son décès fut également très rempli.Très respecté par le gouvernement saoudien Sayyid Muhammad ‘Alawi al-Maliki fut souvent consulté par le considéré Roi lui-même sur d’importantes affaires. Il fut également, durant trois années consécutives, désigné comme chef du jury à la compétition internationale de Qira’at (lecture du Coran) à La Mecque.

 

Ses écrits

 

Ecrivain prolifique, le Sayyid a rédigé près d’une centaine d’ouvrages traitant de sujets religieux, juridiques, sociaux et historiques. Nombre de ses livres sont considérés comme des chefs-d’œuvres et sont prescrits en tant que manuels dans les instituts islamiques du monde entier.


Mentionnons ici quelques œuvres sélectionnées sur divers sujets :

Aquida :

– Mafahim Yajib ‘an Tusahhah
– Manhaj al-Salaf fi Fahm al-Nusus
– Al-Tahzir min al-Takfir
– Huwa Allah
– Qul Hazihi Sabeeli
– Sharh ‘Aqidat al-‘Awam

Tafsir :

– Zubdat al-Itqan fi ‘Ulum al-Qur’an
– Wa Huwa bi al-Ufuq al-‘A’la
– Al-Qawa‘id al-Asasiyyah fi ‘Ulum al-Quran
– Hawl Khasa’is al-Quran

Hadith :

– Al-Manhal al-Latif fi Usul al-Hadith al-Sharif
– Al-Qawa‘id al-Asasiyyah fi ‘Ilm Mustalah al-Hadith
– Fadl al-Muwatta wa Inayat al-Ummah al-Islamiyyah bihi
– Anwar al-Masalik fi al-Muqaranah bayn Riwayat al-Muwatta lil-Imam Malik

Sirah :

– Muhammad al-Insan al-Kamil
– Tarikh al-Hawadith wa al-Ahwal al-Nabawiyyah
– ‘Urf al-T ‘arif bi al-Mawlid al-Sharif
– Al-Anwar al-Bahiyyah fi Isra wa M’iraj Khayr al-Bariyyah
– Al-Zakha’ir al-Muhammadiyyah
– Zikriyat wa Munasabat
– Al-Bushra fi Manaqib al-Sayyidah Khadijah al-Kubra

Usul :

– Al-Qawa‘id al-Asasiyyah fi Usul al-Fiqh
– Sharh Manzumat al-Waraqat fi Usul al-Fiqh
– Mafhum al-Tatawwur wa al-Tajdid fi al-Shari‘ah al-Islamiyyah

Fiqh :

– Al-Risalah al-Islamiyyah Kamaluha wa Khuluduha wa ‘Alamiyyatuha
– Labbayk Allahumma Labbayk
– Al-Ziyarah al-Nabawiyyah bayn al-Shar‘iyyah wa al-Bid‘iyyah
– Shifa’ al-Fu’ad bi Ziyarat Khayr al-‘Ibad
– Hawl al-Ihtifal bi Zikra al-Mawlid al-Nabawi al-Sharif
– Al-Madh al-Nabawi bayn al-Ghuluww wa al-Ijhaf

Tasawwuf :

– Shawariq al-Anwar min Ad‘iyat al-Sadah al-Akhyar
– Abwab al-Faraj
– Al-Mukhtar min Kalam al-Akhyar
– Al-Husun al-Mani‘ah
– Mukhtasar Shawariq al-Anwar

Divers :

– Fi Rihab al-Bayt al-Haram (Histoire de Makkah)
– Al-Mustashriqun Bayn al-Insaf wa al-‘Asabiyyah (Etude de l’orientalisme)
– Nazrat al-Islam ila al-Riyadah (Le sport en islam)
– Al-Qudwah al-Hasanah fi Manhaj al-Da‘wah ila Allah (Méthode de Dawah)
– Ma La ‘Aynun Ra’at (Description du Paradis)
– Nizam al-Usrah fi al-Islam (L’islam et la famille)
– Al-Muslimun Bayn al-Waqi‘ wa al-Tajribah (Le monde musulman contemporain)
– Kashf al-Ghumma (Les vertus dans l’aide des concitoyens musulmans)
– Al-Dawah al-Islahiyyah (Appel pour la réforme)
– Fi Sabil al-Huda wa al-Rashad (Ensemble de discours)
– Sharaf al-Ummah al-Islamiyyah (La supériorité de la Oumma musulmane)
– Usul al-Tarbiyah al-Nabawiyyah (La méthode prophétique dans l’éducation)
– Nur al-Nibras fi Asanid al-Jadd al-Sayyid Abbas
– Al-‘Uqud al-Lu’luiyyah fi al-Asanid al-Alawiyyah (Ensemble des Ijazahs de son grand-père)
– Al-Tali‘ al-Sa‘id al-Muntakhab min al-Musalsalat wa al-Asanid (Ensemble de Ijazahs)
– Al-‘Iqd al-Farid al-Mukhtasar min al-Athbah wa al-Asanid (Ensemble de Ijazah)

 

Il s’agit d’une liste sélective des travaux que le Sayyid a écrit et publié. Il existe de nombreuses autres publications qui ne sont pas mentionnées ici et de nombreux travaux qui doivent encore être publiés. Ne sont pas non plus mentionnées les nombreuses et importantes œuvres classiques que le Sayyid a repérées, étudiées et publiées avec des notes et commentaires. Considérée dans sa totalité, la contribution du Sayyid dans ce domaine a été gigantesque. Bon nombre de ses œuvres ont été traduites en langues étrangères. [2]

 

Ses autres activités

 

Le Sayyid fut également un ardent propagateur de la véritable orientation islamique et de la spiritualité et voyagea dans toute l’Asie, l’Afrique, l’Europe et l’Amérique en appelant les gens à accepter la Parole d’Allâh et de Son dernier Messager Muhammad.Afin de faire face aux activités des missionnaires chrétiens, il fonda plus de 70 écoles islamiques en Asie du Sud-Est, qu’il géra personnellement. A la simple vision de la lumière Muhammadienne sur son visage, de nombreux chrétiens et bouddhistes embrassèrent l’Islam. Partout où il se rendait, savants et habitants le recevaient avec jubilation et il s’adressait souvent à des foules de centaines de milliers de personnes.Il fut, non seulement du fait de son affiliation généalogique au Prophète mais aussi pour son immense savoir, sa sagesse, ses nobles manières et son charisme spirituel, tendrement aimé et chérit à travers le monde musulman. Il était connu pour être très généreux de ses connaissances, de ses richesses et de son temps.

 

L’approche du Sayyid

 

Le Sayyid suivait et préconisait de suivre l’importante majorité traditionnelle de l’islam : la voie des Ahl al-Sunna wa al-Jama’ah, la marque de ce qu’est la tolérance et la modération, la connaissance et la spiritualité, et l’unité dans la diversité. Il croyait en l’adhésion sans fanatisme aux quatre Madhhabs (écoles) reconnus et enseignait le respect des grands ulémas et awliyas du passé.Il désapprouvait la pratique de certaines sectes contemporaines consistant à jeter l’anathème (déclarer mécréant) de manière hâtive ou d’accuser d’associationnistes (mushriks) ses coreligionnaires. Il était également très critique à l’égard des soi-disant réformateurs du 20ème siècle qui, d’après lui, veulent tout simplement, au nom de « l’islam pur » effacer l’islam des générations précédentes.Il considérait la condamnation de tous les Ash’aris, ou de tous les Hanafis, Shaffi’is et Malikis ou de tous les soufis, comme certaines sectes le font de nos jours, comme une condamnation de l’ensemble de la Oumma islamique des dix derniers siècles et comme l’attitude d’un ennemi de l’islam, et non celle d’un ami.

Le Sayyid était fermement convaincu que les éminents savants Sunni-Soufi s’inscrivant dans le suivi d’un madhhab des cent dernières années, sont notre lien au Qour’an et à la Sunnah, et non une barrière comme certains voudraient le faire croire. La juste compréhension du Qur’an et de la Sunnah se trouve en effet dans l’interprétation de nos grands savants de l’Islam et non dans les caprices et fantaisies de ces extrémistes modernes qui n’hésitent pas à condamner la majorité des Musulmans du monde entier. Il considérait la majorité de cette Ummah comme étant bonne, et soutenait que c’était aux groupes fanatiques minoritaires qu’il appartenait de vérifier leurs idéologies extrémistes.

Le Sayyid fut également un partisan du soufisme authentique basé sur la Shari’a, le soufisme des grands awliyas et Saints de cette Oumma, et était lui-même un maître spirituel de la plus haute qualité, lié à la plupart des grands ordres spirituels de l’Islam, par l’intermédiaire des Shouyoukhs de la Tariqah. Il considérait que la récitation du Dhikr, seul et en assemblée, fait partie intégrante du bien-être spirituel du musulman, et tous ses étudiants étaient tenus de prier salat at-Tahajjud et de lire, matin et soir, leurs Awrads. [3]

Le Sayyid estimait enfin que les musulmans doivent fournir les efforts nécessaires et utiliser leurs ressources pour l’essor de la Oumma tant d’un point de vue spirituel que social et matériel et ne pas gaspiller leurs temps précieux à se battre pour des questions sans importance. Aussi, les musulmans ne doivent pas se condamner les uns les autres sur des questions qui ont été source de divergence entre les ulémas mais plutôt se donner la main dans la lutte contre le mal et le péché.

Les opinions du Sayyid sont illustrées dans son ouvrage le plus célèbre Mafahim Yajib un Tusahhah (concepts qui doivent être corrigés), un livre qui fut accepté dans le monde islamique, et très apprécié dans les cercles de science.

 

Dernières remarques

 

Sayyid Muhammad al-‘Alawi fut et reste une bénédiction pour cette Oumma. Cet héritier biologique et spirituel du bien-aimé Prophète, était tendrement aimé par les habitants de la Mecque et de Médine, comme l’a prouvé son enterrement, et par toute personne qui venait à le rencontrer. Sa maison dans la ville sainte de La Mecque était ouverte durant toute l’année aux savants, étudiants, et milliers de personnes venant le visiter. Généreux avec ses hôtes, il était également connu pour son franc-parler et ne craignait pas de dire la vérité, ce qui lui valut de vivre de très durs moments. Le soutien d’Allâh semblait, néanmoins, toujours etre avec lui. Radiy Allâhu wa anhou ardaah. Ameen.Pour en savoir plus sur la vie et les réalisations du Sheykh al-Imam Dr as-Sayyid Muhammad Ibn ‘Alawi al-Maliki, vous pouvez consulter son excellente biographie intitulée : Al-Maliki ‘Alim al-Hijaz écrite par le célèbre écrivain et historien de la Mecque, le Dr Zuhayr Kutbi.

 

Sa mort

 

Il est décédé le vendredi 15 du mois de Ramadan (et il avait toujours souhaité rendre l’âme au mois de Ramadan) en état de jeûne, dans sa maison à La Mecque. Sa mort fut soudaine. Voici quelque chose que j’ai écrit à un ami après sa Janazah (pour laquelle j’ai du venir de Médine précipitamment) :Oui ! … c’est une perte énorme …… les condoléances sont venues de l’ensemble du monde musulman, et les prières de Janaza ont été réalisés partout. Il est décédé durant le mois de Ramadan, un vendredi !J’ai été à sa Janaza (dans la Chambre d’abord grâce à son frère Sayyid Abbas .. puis au Haram par l’Imam Subayl )…… des milliers et des milliers de personnes ont participé à ses funérailles … tout le monde pleurait et était ému … il s’agit d’une scène inoubliable … Allâhu Akbar ….

Quel homme … Quelle perte … Quelle immense Janaza … Je sais que mes yeux n’ont jamais vu quelqu’un comme lui …. jamais vu quelqu’un tant aimé par les gens que lui… jamais vu un savant de son niveau et de sa connaissance et de sa sagesse …

Il y avait au moins 500 soldats déployés par le gouvernement saoudien au cimetière Ma’ala afin de contrôler les milliers de personnes sous le coup de l’émotion ….. même la famille royale était présente.

Les gens étaient en train de crier haut et fort la Kalima tout au long de la procession qui remplissait les rues de La Mosquée sacrée jusqu’au cimetière. Le Sayyid a été enterré à côté de son père, près de la tombe de son ancêtre Sayyida Khadijah.

Avant son décès, il avait téléphoné à un ancien étudiant de l’Indonésie et lui a demandé s’il pourrait venir à La Mecque pendant le Ramadan? Quand il a dit non … le Sayyid a dit : « ne participeras-tu pas à mes funérailles?! » En effet, il est décédé pendant le Ramadan, un vendredi matin … de quel signe de plus de l’acceptation d’Allâh a-t-on besoin?

Makkah le pleure, l’Arabie le pleure … le monde islamique tout entier le pleure.

Puisse Allâh lui accorder la place la plus élevée dans al-Jannah à côté de son ancêtre bien-aimé, Sayyidina Rasulillah. Ameen.

 

 


Notes :

[1] Khatib, celui qui fait la khoutba (le prèche qui a lieu lors de la prière du vendredi)

[2] Nous pouvons malheureusement remarquer qu’aucun des livres du noble Sheykh n’ont été traduit en langue française.

[3] Pluriel du mot wird, signifiant litanie de Dhikr ( Récitation de Coran, invocations, supplications, …)

 

Traduit par le frère Bilal. G (Qu’Allâh le bénisse et le récompense)
Le texte original en Anglais, écrit par son élève sheykh Fakhruddin Owaisi al-Madani : http://qa.sunnipath.com/is sue_view.asp?HD=7&ID=4342& CATE=22