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L’importance des prières de Subh et de ‘Asr

 

 

 

 

Le Hadith :

Selon Abou Musa , le Prophète Muhammad ﷺ a dit : « Celui qui accomplit les deux prières de la fraîcheur entrera au Paradis. » [1]

L’Imam an-Nawawi رحمه الله ajoute : « Les prières de la fraîcheur sont celles de l’aube (Subh) et de l’après-midi (al-‘Asr). »

Il existe d’autres Hadiths sur ce même thème, venant renforcer cette narration.


Commentaire :

1. Le Hadith souligne l’importance qu’ont pour les Musulmans les deux prières de Subh et de al-‘Asr , bien qu’il faille prier l’ensemble des cinq prières obligatoires (dans leur temps) [2].

2. Le Subh intervient au moment où on dort confortablement, donc cette Salat demande beaucoup d’efforts car il faut se lever, sortir de son lit douillet, d’où la promesse du Paradis.

3. Al-‘Asr intervient au moment où on est occupé au travail ou à vaquer à ses occupations, donc cela demande également un effort pour prier à ce moment-là (quitter momentanément son travail ou ses occupations).

Par conséquent, ces deux prières interviennent à des moments « confortables » où il serait aisé de passer outre en restant couché ou en continuant ce à quoi on est occupé. Ainsi, celui qui observe scrupuleusement ces deux prières de Subh et de ‘Asr, qui en prend spécialement soin, pourra facilement sécuriser les trois autres sans trop de peine supplémentaire. Les efforts entrepris pour préserver ces deux prières représentent un moyen efficace pour avoir une fin heureuse, mourir avec la Foi et donc entrer au Paradis, inshaa Allâh (succès éternel).

Wa Allâhu a’alam.


Notes :

Réf : An-Nawawi dans Sharh Riyad as-Salihin et Ibn ‘Allan dans Dalil al-Faliheen.

[1] Bukhari n°574 et Muslim n°635

[2] Rappel : Il n’est pas permis au fidèle d’accomplir une prière canonique tant qu’il n’est pas certain que son temps légal est entré. Pour connaître le temps légal des cinq prières quotidiennes, vous pourrez vous référer à l’article suivant : Quand peut-on retarder la prière (dans les notes)

L’importance de la prière de Subh et comment la prier à l’heure

 

Sidi Abdallâh Anik Misra

 

Subh

 

 

Question :

Assalamualaikum, je ne prie jamais la prière de Subh (la prière obligatoire du matin) [1]. Lorsque je me réveille, je me sens vraiment mal de l’avoir ratée, mais malgré cela, cela continue à se produire. Pouvez-vous svp m’enseigner l’importance de cette prière me donner des conseils pour que j’arrive à me réveiller ?


Réponse :

Wa alaikum salam wa rahmatullahi wa barakatuh,

Merci pour votre question.

Tout d’abord, je tiens à vous féliciter pour votre préoccupation et votre souci concernant vos prières obligatoires. La prière de Subh se fait à un moment où beaucoup de gens sont insouciants et dorment. Le fait que votre cœur veuille se réveiller, bien que votre corps continue à dormir, et que cela entraine en vous du regret plus tard le matin, est un don d’Allah Ta’ala.

Allâh vous maintient connecté à Lui à travers votre désir de L’adorer et votre regret quand vous fléchissez, mais Il vous montre aussi que cette connexion ne peut se faire sans effort et sans désir de votre part. En fin de compte, chaque pas que nous sommes autorisés à faire vers Lui est uniquement du à un Don de Sa part, qui nous permet d’agir (Tawfiq) et via lequel Il nous bénis.

Quand on essaye de se réveiller pour prier Subh, il existe trois axes sur lesquels ont peut agir : 1) physiquement, 2) mentalement et 3) spirituellement.

Si on souhaite se lever pour le Subh, la première chose que nous devons faire est de comprendre le rang élevé que cette prière possède, à la fois en tant que moment mais aussi parmi les cinq prières obligatoires.

L’importance de la prière de Subh

Dans le Qour’an, Allâh Ta’ala dit :

« Acquitte-toi de la salât du déclin du soleil jusqu’à la tombée de la nuit, sans oublier de réciter une partie du Qour’an à l’aube, car la récitation du Qour’an à l’aube ne se passe jamais sans témoins. » [2]

Le sens de « témoin » signifie ici que les deux anges de la nuit [précédente] et que les anges du [nouveau] matin écoutent attentivement la prière du Subh récitée à haute voix en raison de son statut et de sa grande vertu. [3]

Le Messager d’Allâh (salallâhou ‘alayhi wassalam) a dit : « Quiconque accomplit la prière qui précède le lever du soleil [Subh] et la prière qui précède son coucher [‘Asr] n’entrera pas en Enfer. » [4]

et :

« Celui qui prie les deux plus fraîches (c-à-d- Subh et` Asr) entrera au paradis. » [5]

Ibn ‘Allan dit en commentaire que le Subh et al-‘Asr ont été spécifiés, car ces deux prières peuvent facilement être loupée : soit parce que la personne est perdue dans le sommeil pendant Subh, soit qu’elle est plongée dans le commerce et le travail durant al-‘Asr. Il est entendu que celui qui prie ces deux là, prie habituellement l’ensemble des cinq prières quotidiennes obligatoires.

Enfin, la récompense mentionnée dans le hadith indique que ceux qui prient régulièrement Subh et ‘Asr peuvent espérer avoir une bonne fin à leur vie : c-à-d- mourir Musulmans. Aucun d’entre nous ne délaisserait la prière du Subh si nous comprenions vraiment ses bénéfices, à savoir : une mort sur la foi et le succès éternel.[6]

Certains avertissements concernant le fait de manquer la Prière de Subh

Il existe aussi des mises en garde concernant le fait de manquer la Prière de Subh. Le Prophète [salallâhou ‘alayhi wassalaam] dit : « Les prières le plus pesantes pour les hypocrites sont salat al-’isha’ et salat as-Subh [AM : parce qu’ils préfèrent le confort du sommeil à la prière], mais s’ils savaient seulement ce qu’elles contiennent en récompense, ils viendraient même s’ils devaient ramper. » [7]

et :

« Celui qui accomplit la salat du matin [Subh] est sous la protection d’Allâh. Veille donc, Ô fils d’Adam, à ce qu’Allâh ne te demande pas de comptes au sujet de ce qui vaut ta protection. » [8]

Si les récompenses ne nous convainquent pas, une fois que nous comprenons la gravité qu’il y a à passer la journée sans que la protection d’Allâh nous entoure le jour où nous avons manqué le Subh, cela devrait nous pousser à faire tous les efforts pour nous réveiller le lendemain matin, et continuer à essayer, jusqu’à ce que nous soyons capables de la faire d’une manière habituelle.

Quelques astuces pratiques pour se réveiller

Il existe différentes techniques pour tenter de se réveiller pour Subh. Tout dépend de la personne, selon ce qui l’empêche de se réveiller.

Préparation physique

Il existe diverses préparations physiques :

1) se détendre avant de se coucher et dormir tôt,
2) programmer plusieurs réveils et les placer hors d’atteinte
3) simplifier sa literie,
4) boire suffisamment d’eau e qui oblige à se lever pour aller aux toilettes,
5) avoir un membre de la famille ou un ami qui puisse vous réveiller quand il se lève.

Ce sont là quelques-unes des principales suggestions, et parmi elles, le fait de se coucher tôt est probablement le remède le plus simple.

Préparation mentale

Ensuite, il y a la préparation mentale :

1) avant de se coucher, s’imaginer en train de se lever, de faire son wudhu et de prier,
2) se convaincre fermement avant d’aller au lit qu’il y a un rendez-vous important au Subh puisse que l’on doit rencontrer Allâh,
3) mettre en garde son esprit à l’avance que le corps sera tenté de fermer les yeux « juste pour quelques minutes de plus » lorsque le réveil sonnera et qu’il ne faudra pas lui céder.

Préparation spirituelle

Enfin, il y a les préparatifs spirituels :

1) remplir le cœur de l’importance et de l’amour pour la prière du Subh et la peur de la manquer,
2) avant de se coucher, demander à Allah Ta’ala la capacité de se réveiller le lendemain matin,
3)avoir un sentiment profond de regret et de tristesse si l’on manque et la rattraper immédiatement,
4) essayer d’éviter les autres péchés majeurs dans sa vie et en se repentant dans l’intention d’obtenir l’assistance divine [tawfiq].

Si cependant on manque accidentellement Subh, alors on doit ressentir du regret, mais ne jamais se sentir désespéré au point de se dissuader de tenter de se réveiller à nouveau le lendemain matin, car c’est un signe qu’on comptait sur soi-même et non pas sur Allah Ta’ala.

La réalité de Subh

Peu de gens trouvent qu’il est difficile de se réveiller s’il y a un avion à prendre le lendemain matin, ou si c’est en vue d’un entretien pour un travail lucratif. C’est parce que nous sommes si désireux de faire ce voyage ou d’obtenir ce poste que nos yeux s’ouvrent avec vigueur lorsque le réveil sonne. Certaines personnes se réveillent même avant l’alarme, en raison de leur anticipation.

La seule raison pour laquelle cela ne se produit pas aussi souvent pour Subh, c’est parce que nous n’avons pas accordé la même importance à l’Au-delà à celle que nous avons accordé à nos vies mondaines (duniya). Il se pourrait bien que notre crainte et notre sens du devoir envers Allâh Ta’ala soient plus faibles que notre désir envers les choses éphémères qui nous entourent.

Cependant, ceux qui sont attachés à Allâh, voient le Subh comme la plus importante des affaires de la journée entière, alors ils trouvent cette prière facile puisqu’elle leur permet de s’élever dans l’adoration de leur Seigneur, dans la soumission et dans la gratitude. Ils trouvent alors en cela la paix, ce qui les incite à s’élever à nouveau, dans un cycle positif. Ainsi, il s’agit de briser les cercles vicieux et d’établir à la place des cercles vertueux.

Puisse Allâh Ta’ala nous tous permettre de tous nous lever et de prier Subh facilement et continuellement, de Lui être soumis et d’être remplis de gratitude à Son égard.

Wassalam,
Abdullah Anik Misra

 

 – Réponse vérifiée et approuvée par Sheykh Faraz Rabbani, traduite et publiée avec son accord –

 

Notes :

[1] La prière obligatoire du matin est nommée Salat as-Subh, elle est parfois nommée al-Fajr, bien qu’al-Fajr soit plutôt le nom donné à la prière surérogatoire effectuée juste avant as-Subh.
[2] Qour’an : 17/78
[3]As-Suyuti, Tafsir al-Jalalayn
[4] Muslim
[5]Al-Bukhari et Muslim
[6] Ibn ‘Allan, Dalil al-Faliheen
[7] Ahmad
[8] Muslim

 

Est-il obligatoire de prier à la Mosquée?

 

Ustadh Tabraze Azam

 

priere_mosquée

 

 

Question :

Assalam alaykoum

Est-il obligatoire de prier à la Mosquée?

 

Réponse :

Wa alaikum assalam wa rahmatullahi wa barakatuh,

Je prie pour que cette réponse vous trouve dans le meilleur état de santé et de foi, incha Allâh.

Non, il n’est pas obligatoire de prier à la mosquée.

Cependant, c’est une Sunnah appuyée de prier en congrégation, que ce soit à la maison ou à la mosquée. Ainsi, en ne priant pas à la mosquée, vous manquez une énorme récompense.

Le Messager d’Allâh (qu’Allah le bénisse et lui accorde la paix) a dit : « Celui qui va à la mosquée matin et soir, Allah lui prépare une demeure au Paradis pour chaque aller et venue » [Bukhari et Muslim]

Parmi les autres Hadiths relatifs au mérite de se rendre à la Moquée, on peut citer :

1054. Selon Abou Hourayra, le Prophète a dit : « Quiconque accomplit ses ablutions chez lui, puis se rend dans une mosquée afin d’y accomplir l’une des salat prescrites se verra pardonner un péché pour un pas accompli et sera élevé d’un degré pour le pas suivant. » [Muslim]

1055. Oubay Ibn Ka’b rapporte : « Il y avait un homme parmi les ansars dont la maison était à ma connaissance la plus éloignée. Il ne manquait cependant jamais une salat. On lui suggéra alors : « Pourquoi n’achèterais-tu pas un âne que tu monterais dans l’obscurité de la nuit et aux heures de chaleur intense ? » – « Il ne me plairait pas d’avoir ma maison à côté de la mosquée, répondit-il. Je veux que Dieu inscrive mes pas pour me rendre à la mosquée, ainsi que ceux que je fais pour revenir auprès des miens. » Le Prophète dit alors : « Allâh t’a déjà compté tout cela. » [Muslim]

1056. Jabir rapporte : « Comme les alentours de la mosquée étaient inhabités, les Banu Salima voulurent s’y installer. L’information parvint au Prophète qui leur dit : « On m’a informé que vous souhaitiez vous installer près de la mosquée ? » « Effectivement, Prophète de Dieu, répondirent-ils. Nous l’envisageons. » Le Prophète leur dit alors : « O Banu Salima ! Restez là où vous êtes, car vos pas vous seront inscrits ! Certes, vos pas vous seront inscrits ! » Ils lui dirent alors : « Si nous nous étions déplacés, nous l’aurions alors regretté. » [Muslim]

1057. Selon Abou Musa, le Messager d’Allâh a dit : « Ceux qui auront la plus grande récompense de leur salat sont ceux qui auront marché la plus grande distance. Celui qui attend afin d’accomplir la salat avec l’imam a plus de récompense que celui qui l’accomplit seul [chez lui] et s’endort ensuite. » [Bukhari et Muslim]

1058. Selon Bourayda, le Prophète a dit : « Annoncez la bonne nouvelle à ceux qui marchent dans la nuit afin de se rendre à la mosquée qu’ils seront ornés d’une lumière étincelante le jour de la Résurrection. » (Abou Dawud et Tirmidhi)

1059. Selon Abou Hourayra, le Prophète a dit : « Voulez-vous que je vous indique les actes par lesquels Allâh efface les péchés et élève par degrés ? » – « Nous voulons bien, répondirent les Compagnons. » Il dit : « Accomplir soigneusement les ablutions malgré les désagréments, se rendre souvent aux mosquées, attendre la prière suivante après avoir accompli une prière, voilà ce qui équivaut à monter la garde en période de combat. » [Muslim]

1060. Selon Abou Sa’id Al Khoudri, le Prophète a dit : « Si vous voyez un homme fréquenter beaucoup les mosquées, témoignez alors de sa foi. Allâh Puissant et Majestueux a dit : [Seuls fréquentent les mosquées de Allâh ceux qui croient en Allâh et au Jugement dernier. (Coran 9/18)] » (Tirmidhi)

[Riyad as-Salihin – Imam an-Nawawi]

La prière à la mosquée possède de nombreux bénéfices, et si vous êtes raisonnablement en mesure d’y aller, vous devriez essayer de le faire.

Et Allâh seul donne le succès.

Wassalam,

Ustadh Tabraze Azam, réponse vérifiée et approuvée par Sheykh Faraz Rabbani al-Hanafi

 

© Traduit avec l’autorisation de l’honorable sheykh Faraz Rabbani (qu’Allâh le récompense)

 

Négliger la prière entraîne-t-il la mécréance ?

 

Sheykh Faraz A. Khan

 

 

prière_mécréance

 

 

Question :

Est-il vrai que l’ensemble des Imams des Musulmans s’accordent sur le fait que si quelqu’un ne prie pas de manière continue et néglige à rattraper ses prières, il est alors un kafir (mécréant) même s’il  croit que les cinq prières sont obligatoires ? Négliger la prière entraîne-t-il la mécréance ?

En outre, si c’est vrai, pourquoi quelqu’un qui n’a pas prié durant 20 années ou plus, doit-il tout rattraper, si de toute façon il était considéré comme un kafir ? Je demande cela, parce qu’il y a des fatwas, qui suggèrent de rattraper toutes les prières manquées, même si cela concerne de nombreuses années. À quel point les prières manquées font glisser de la corruption religieuse vers le kufr? Y a-t-il des définitions claires et nettes?

 

Réponse :

Assalamu alaikum wa rahmatullah,

Je prie pour que cette réponse vous trouve en bonne condition,

Il existe en effet des définitions claires : il existe une différence entre ce qui implique la mécréance (kufr) par rapport à ce qui entraîne la corruption religieuse (fisq).

Déni ou Dédain

(1) Si un musulman néglige la prière par déni de son statut obligatoire (juhud) ou par dédain et mépris (istikhfaf), alors il y a un consensus dans les quatre écoles que cette personne est coupable d’apostasie (à l’exception d’un nouveau converti qui nie l’obligation par ignorance).

Si une telle personne redevient Musulmane, il ou elle n’aura pas à rattraper les prières manquées selon les Hanafites et les Malékites. Cependant, selon le Shafi`ites, une telle personne devra rattraper ces prières, comme mesure disciplinaire. Les deux opinions sont rapportées de l’Imam Ahmad ibn Hanbal. [Encyclopédie Koweïtienne de Fiqh]

Le raisonnement sous-jacent de cet avis est que la prière est quelque chose faisant partie de ce qui est nécessairement connu de la religion – toute personne Musulmane connaît la prière et son statut obligatoire (mis à part les nouveaux convertis, par exemple). Et la définition même de l’Islam, selon le Coran, la Sunna et le consensus de la Oumma, est « de croire comme étant vrai tout ce qui est nécessairement connu comme venant du Prophète (paix et bénédictions sur lui). » [Taftazani, Sharh Aqa’id Nasafiyya]

Si l’on croit au Coran comme étant la parole révélée d’Allâh, et que l’on croit en notre Maître Muhammad comme étant un vrai prophète, et si quelque chose est établi de manière décisive comme venant de Saydunna Muhammad ﷺ et avec le statut de l’obligation de la religion, alors on l’accepte assurément : on ne saurait la nier, ni la traiter avec dédain ou mépris.

Comme le déclare l’Imam Tahawi dans son credo bien connu (al-‘Aqidat ul-Tahawiyya), « Le serviteur ne sortira du cadre de la foi que par une répudiation de ce qui lui a permis d’y entrer. » c’est-à-dire, qu’en reniant sa croyance en l’unicité d’Allah, en Ses livres ou Ses Messagers, ou la foi qui résulte de tout ce qui est nécessairement connu de la religion.

Paresse ou négligence

(2) Toutefois, si un Musulman néglige la prière par paresse (Kasl) ou par insouciance (tahawun), tandis qu’il croit néanmoins que la prière est obligatoire, alors il demeure Musulman, bien que religieusement corrompu (fasiq). En général, les Musulmans d’aujourd’hui qui négligent la prière entrent dans cette catégorie, et ainsi par la grâce d’Allah, ils sont encore Musulmans.

Une telle personne doit rattraper toutes les prières manquées, peu importe leur nombre. Il existe un consensus des savants sur cette question, comme mentionné par l’Imam an-Nawawi et d’autres.

La même distinction et les mêmes règles peuvent s’appliquent concernant d’autres questions de consensus qui sont nécessairement connus de la religion, comme le jeûne, la zakat, et le hajj.

[Encyclopédie Koweïtienne de Fiqh ; an-Nawawi, Majmu`; Ibn Qudama, Mughni]

La Vaste Miséricorde d’Allâh

Cela stipulé ci-dessus, il faut se rappeler que les portes de la repentance et de la miséricorde divine sont toujours ouvertes : peu importe la gravité de l’infraction commise par le serviteur, même s’il s’agit de mécréance, le serviteur peut à tout moment revenir vers son Seigneur généreux et Le trouver accueillant au repentir.

Allâh le Très Haut déclare : « Dis : « Ô Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez point de la miséricorde divine ! En vérité, Allâh absout tous les péchés, car Il est le Clément et le Compatissant. » (Coran, 39:53).

Et Allâh aime que le serviteur se retourne vers Lui, comme le Prophète ﷺ l’a expliqué :

« Allah est plus satisfait du repentir de Son serviteur plus qu’un homme se trouvant dans un désert périlleux et ayant avec lui sa monture qui porte sa nourriture et sa boisson, qui, s’étant endormi, se réveille pour constater la perte de sa monture et qui en s’employant vainement à sa recherche jusqu’à éprouver une soif intolérable, se dit: « Je vais retourner au même endroit où j’étais pour y dormir jusqu’à ma mort », retourne et met sa tête sur son coude pour dormir dans l’attente de la mort, et qui une fois réveillé, trouve sa monture auprès de lui avec ses vivres, boisson et nourriture. Allah, en effet, se réjouit du repentir de Son serviteur croyant (bien) plus que cet homme qui a retrouvé sa monture et ses vivres. » [Muslim]

Et Allâh est plus savant.
Wassalam

Sheykh Faraz A. Khan, réponse vérifiée et approuvée par Sheykh Faraz Rabbani

 

© Traduit avec l’autorisation de l’honorable sheykh Faraz Rabbani (qu’Allâh le récompense)

Le rattrapage des Prières passées

 

Sheykh ‘Uthmân Al-Houwaymidî [1]

 

 

rattrapage_prière

 

 

Question :

Quand et comment doit-on rattraper les prières passées qui n’ont pas été effectuées?

 

Réponse :

Les prières passées sont compensées à tout moment, exactement suivant leur forme (habituelle). Si elles sont moins que cinq prières, il faut les reprendre selon leur ordre. Si elles sont nombreuses, la personne s’en acquitte selon sa capacité. La personne n’accomplie plus, jusqu’à acquittement de ses prières passées, de prières surérogatoires, exceptées les prières Sunnah, à l’exemple de la prière su Chaf’ et al-Witr, les prières des Tarâwîh ou la prière d’al-Fajr.

 

Notes :

[1] Sheykh ‘Uthmân Al-Houwaymidî est un savant Malikite de l’Université Sunnite Zaytuna (Tunisie)

Ps : Il est important de savoir que toute prière manquée doit impérativement et intentionnellement être rattrapée, comme l’a souligné l’imam an-Nawawi (rahimahuLlâhi) dans « Al-Majmou’ Sharhou l-Mouhadh-dhab », dans le chapitre de la prière, [tome 3 page 76] : « Il y a unanimité (ijma’) des savants dont la parole est retenue que celui qui délaisse une prière délibérément doit la rattraper ». L’imam an-Nawawi (et les autres savants) se réfère au hadith rapporté par Anas selon lequel le Messager d’Allah (salaLlâhou ‘alayhi wassalam) a dit : « Celui qui a oublié une prière, son expiation est de la prier lorsqu’il s’en souvient » [Bukhari (597); Muslim (684)]

Nous avons créé pour vous un Tableau de Rattrapage des Prières que vous pouvez télécharger puis imprimer si vous souhaitez commencer à rattraper vos prières manquées.

 

Alcool et prière, les 40 jours

 

Ustadha Naielah Ackbarali

 

 

Prière_Islam

 

 

Question :

Dans le passé, j’ai bu de l’alcool. Mes prières seront-elles acceptées? J’ai entendu dire que l’alcool demeure dans le sang pendant 40 jours, vais-je devoir refaire ces prières? Est-ce le même principe pour la marijuana?

 

Réponse :

Bismi Llahir Rahmanir Rahimi

Assalamou alaykoum

Il existe quelques récits semblables à ce que vous avez mentionné. Le Prophète ﷺ a dit : « Celui qui boit du vin, sa prière n’est pas acceptée pendant 40 jours. S’il se repent, Allâh lui pardonne…» [at-Tirmidhi]

Boire du vin ou d’autres substances stupéfiantes constitue un péché majeur. Pour éradiquer le péché, la personne doit s’engager dans un repentir sincère. Juridiquement parlant, on n’a pas à rattraper les prières effectuées si les prières étaient valides. Dans le hadith, « pas acceptée » signifie que les prières ne sont pas acceptées en termes de récompense. En tant que telle, la personne peut refaire ces prières dans le cadre du remords ressenti pour avoir commis un tel péché, mais ce n’est pas une obligation.

L’interdiction de boire des substances intoxicantes et d’utiliser des drogues

Boire du vin est un péché majeur, même si l’on en consomme qu’une seule goutte. [Dhahabi, Kitab al-Kaba’ir] Cette décision est établie par le consensus des savants. Allâh dit dans le Coran :

« Ô vous qui croyez ! Les boissons alcoolisées, les jeux de hasard, les bétyles et les flèches divinatoires ne sont autre chose qu’une souillure diabolique. Fuyez-les ! Vous n’en serez que plus heureux ! Le démon n’a d’autre but que de semer, par le vin et le jeu de hasard, la haine et la discorde parmi vous, et de vous éloigner du souvenir de Dieu et de la salât. Allez-vous enfin renoncer à ces pratiques? » [La Table: 90-91]

« Ils t’interrogent sur le vin et le jeu de hasard. Réponds-leur : « Dans l’un comme dans l’autre, il y a un grave péché » [Baqara: 219].

Les Savants déterminent que la raison juridique pour l’interdiction de boire du vin est parce qu’il s’agit d’une boisson qui enivre. Ainsi, n’importe quelle boisson qui entraîne l’intoxication est également interdite à la consommation, comme beaucoup de boissons alcoolisées modernes. [Al-Asadi, al-Mujiz]

Fumer de la marijuana est également interdit « … car il corrompt l’esprit et détourne la personne du souvenir de Dieu et de la prière … » [al-Nakhlawi, al-Hadhr wa al-Ibaha]

Explication du Hadith

La prière est la meilleure forme de culte réalisée par l’organisme. Par conséquent, si elle n’est pas acceptée, ce qui est moindre que cela en terme de culte est également visé. La raison pour laquelle les 40 jours ont été spécifiés est parce que le vin (l’alcool) reste dans le corps, les veines et les nerfs durant ce laps de temps. [Al-Manawi, Fayd al-Qadir]

Acceptation des Prières

Les savants font une différence entre l’acceptation en termes de validité et l’acceptation en termes de récompense. L’acceptation en termes de validité signifie que l’on a effectué toutes les conditions de la prière, les piliers, et les actions nécessaires définies par les juristes. Par conséquent, la prière est valide et n’a pas besoin d’être refaite. L’acceptation en termes de récompense signifie que l’on peut avoir effectué la prière de manière correcte, mais que la récompense de sa réalisation dépend de la générosité d’Allah.

Le hadith précité indique que celui qui boit des substances intoxicantes ne recevra pas la récompense pour les prières effectuées pendant 40 jours, sauf si il se repent. Cela ne signifie pas que les prières ne sont pas valables et doivent être refaites parce qu’il manque une condition de validité. [Ibn al-Najar, al-Kawkab al-Munir] Au contraire, il démontre la beauté de l’Islam parce que même si l’on se fait du tord à soi-même, il y a encore de l’espoir pour le pardon et prendre un nouveau départ.

Allah dit dans le Coran : « Dis : « Ô Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez point de la miséricorde divine ! En vérité, Allâh absout tous les péchés, car Il est le Clément et le Compatissant. » [Az-Zumar: 53]

S’engager dans la repentance

Si on commet un péché majeur, un repentir sincère est la seule chose qui peut l’absoudre. Un repentir sincère implique quatre conditions :

a. On arrête le péché,
b. On éprouve des remords pour l’action commise,
c. On prend la décision de ne pas recommencer, et
d. Si le péché implique les droits d’autres personnes, alors en plus du repentir à Allâh, il faut (selon le cas) rendre leurs droits ou demander pardon à ces personnes.

[Nawawi, Riyad al-Salihin]

Une personne ne devrait jamais désespérer de la miséricorde d’Allah à partir du moment où elle s’est sincèrement repentie. Il est le seul qui puisse nous pardonner le mal que nous avons commis de plein gré. Il est Pardonneur et Miséricordieux.

Allâh le Tout Puissant dit dans le Coran :

« ceux qui, ayant commis un forfait ou une injustice envers eux-mêmes, invoquent Allâh pour Lui demander pardon de leurs péchés, car qui peut absoudre un pécheur si ce n’est le Seigneur? À ceux enfin qui ne persistent pas dans le mal, dès qu’ils s’aperçoivent qu’ils sont dans l’erreur. » [Ali Imran: 135]

« Implorez donc le pardon de votre Seigneur ! Revenez repentants à Lui ! » [Hud: 3]

« Ô vous qui croyez ! Que votre repentir à Dieu soit sincère !  » [At-Tahrim: 8]

Barak Allah fikum,

Ustadha Naielah Ackbarali

° Quand peut-on retarder la prière  [Malikite]


Par Ustadh Tareeq Abdul-Rasheed

 

Salat Maliki

 


Question :

As-Salaamu ‘alaykoum,

Je serais curieux de savoir quelles sont dans l’école Malikite, les raisons valables permettant à une personne de retarder sa prière de son 1er temps dit « temps du choix ou temps préférentiel » jusqu’à son temps dit « de la nécessité (ou temps forcé) » ?


Réponse :

Au nom d’Allâh, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux, que les bénédictions et la paix soient sur notre maître Muhammad, sa famille, ses compagnons et ceux qui suivent leur noble chemin.

Wa ‘alaikum salaam wa rahmatuLlâhi wa barakatuh,

Dans l’école Malékite, il n’est pas permis de retarder la prière obligatoire au-delà de son temps préférentiel (ikhtiyārī) [1] pour son temps nécessaire (darūrī) [2] sans une excuse valable.

A titre d’exemple, voici ce qui constitue une excuse valable, comme mentionné par l’Imam Dardir (Rahimahou Allâh) dans Sharh Sagir :

1) La reconversion à l’Islâm du mécréant, ou de celui retournant à l’Islam.

2) Le passage à la puberté d’un enfant ressentant les changements physiques qui le mènent de l’enfance à la maturité (comme l’éjaculation ou les menstrues).

3) La perte de conscience ou la folie.

4) Ne pas être en mesure de trouver de l’eau ou de la terre propre permettant la purification.

5) Les menstrues ou les saignements post-natals (lochies).

6) Dormir ou l’oublie d’une prière.

D’autres raisons pourraient être la maladie, l’incontinence, ou le voyage.

Chacune de ces questions possède des détails et si vous avez une question ou une préoccupation particulière, n’hésitez pas à envoyer une question complémentaire.

Et Allâh (le Très-Haut) est plus Savant.

Tariq Abdul-Rasheed


Notes du traducteur :

[1] Le temps dit : « Ikhtiyârî » : pendant lequel la prière pourra être accomplie librement au début de ce temps, à son milieu ou avant sa fin. Ce temps commence en général dès l’appel à la prière (al-adhân) qui l’annonce. C’est le meilleur temps pour accomplir la prière.

[2] Le temps dit : « Darûrî » : qui vient après le temps « Ikhtiyârî » et qui est réservé aux gens qui ont des excuses valables et/ou des contraintes qui les ont empêchés de faire la prière en temps « Ikhtiyârî ». Celui qui laissera passer le temps « Ikhtiyârî » et ne fera la prière qu’au temps « Darûrî » (sans excuse) aura commis un pêché « Ithm » sauf si une Rak‘at de la prière a été accomplie pendant le temps « Ikhtiyârî ». Durant ce temps, on doit nécessairement prier dès que l’on peut. On ne choisit pas.

Il existe dans l’école Malikite un 3ème temps qui se nomme : « le temps du rattrapage » (Waqt al-Qadâ’) : il dure toute la vie. Contrairement aux deux temps précédents, toute prière accomplie durant ce temps ne procure aucune hassanât. Ceci étant, il faut rattraper toutes les prières non accomplies durant l’un des deux temps précédents, car une prière obligatoire est une prière due à Allah- Soubhânahu wa Ta‘âlâ.

Voici un tableau issu des cours de sheykh Malik d’Aslama.com (hafidhahuLlâh) sur les temps des prières (Awqât as-Salât) dans le madhhab Malikiyy :

 

الصَّلاةas-Salât الوَقـْتُ الاخْتِياري  1er temps الوقت الضَرُوري2ème temps وَقـْتُ القـَضاءِ3ème temps 
as-Soubh = الصّـُبْحُ Début : l’aube réelleJusqu’à  : la dissipation de l’obscurité Début : la dissipation de l’obscuritéJusqu’à  : le lever du soleil (Churûq = الشـّـُروق ُ  ) Début : le lever du soleil (Churûq = الشـّـُروق ُ)Jusqu’à  : après Churûq
azh-Zhuhr = الظـّـُهْرُ Début : après le zénith (Zawâl ach-Chams= زَوال الشـَّمْسِ)Jusqu’à : al-‘Asr  Début : al-‘AsrJusqu’à : al-Maghrib Début : al-Maghrib =المَغـْرِبُJusqu’à : après al-Maghrib
al-‘Asr = العَصْرُ Début : taille de l’objet = taille de son ombreJusqu’à : le jaunissement du  soleil et de la lumière (al-Isfâr= الإسفار) Début : le jaunissement du soleil et de la lumière (al-Isfâr= الإسفار)Jusqu’à : al-Maghrib =المَغـْرِبُ Début : al-Maghrib =المَغـْرِبُJusqu’à : après al-Maghrib
al-Maghrib =المَغـْرِبُ Début = fin du coucher du soleilJusqu’à : le  temps de faire ses  ablutions et sa  prière Début : le  temps de faire ses  ablutions et sa  prière Jusqu’à : l’aube réelle Début : l’aube réelleJusqu’à : après Soubh
al-‘Ichâ’ =العِشاءُ Début : installation de l’obscurité et disparition totale de la lumière du jour.Jusqu’à : le 1er tiers de la nuit Début : le 1er tiers de la nuit.Jusqu’à : l’aube réelle Début : l’aube réelleJusqu’à : la mort

 

 

.Des questions se rapportant aux actes recommandés de la prière 

 


En quoi consistent les « Sunnans » de la prière?
Ce sont ces actes et ces paroles que le Prophète (salallahou ‘alayhi wassalaam) appliquait avec assiduité, et dont aucun argument n’a confirmé le caractère obligatoire mais qui sont malgré tout décrétés par la Chari’a.Quelles sont les « Sunnans de la prière?

Elles sont au nombre de quatorze :

– La lecture de la sourate (en sus de la « Fatiha ») lors des deux premières génuflexions de chaque prière obligatoire. »
– La position debout.
– La récitation à voix haute lors des prières du « Sobh » et du « Vendredi » et lors des deux premières génuflexions des prières du « Maghreb » et du « ’Icha« .
– La récitation à voix basse lors des prières du « Dohr » et du « Asr« , lors de la dernière génuflexion de la prière du « Maghreb » et des deux dernières génuflexions de la prière du « Icha » .
– Tous les « Takbirs » à part celui de l’ouverture (Takbirat al-Ihram).
– Le fait de dire « Sami’aAllâh Ii man Hamidah » (Allah exauce celui qui Le loue).
– Tout « Tachahhud ».
– Le fait de s’asseoir pour réciter le « Tachahhud ».
– La prière sur le Prophète   après le dernier « Tachahhud » .
– La prosternation en gardant les mains, les genoux et les pieds sur le sol.
– La réponse par le fidèle au salut de l’imam et à celui se trouvant à sa gauche au cas où ce dernier est en train de rattraper au même titre que lui ne serait-ce qu’une génuflexion derrière l’imam.
– La formulation à voix haute des deux salutations finales.
– L’attention portée à l’imam lors de la récitation à voix haute.
– Le fait d’ajouter en sérénité, sachant que l’accomplissement des actes de prière avec sérénité est une obligation. Dès lors, tout ce qui est ajouté fait partie de la sunna.

Que dire de celui qui omet d’accomplir l’une des « sunnans » de la prière?

Sa prière est valable sauf si cette omission a trait à la récitation à voix haute ou à voix basse laquelle nécessite la prosternation d’inadvertance, telle qu’on va l’illustrer à travers l’exemple suivant: si le fidèle récite à voix basse au lieu de le faire à voix haute (c’est-à-dire qu’il a accompli la prière du « Sobh » en récitant à voix basse au lieu de la faire à voix haute), dans ce cas là, il l’a fait par omission et, par voie de conséquence, il est tenu de remédier à son impair par deux prosternations avant les deux salutations finales (Soudjoud Qâblî). Par contre, s’il fait le contraire, c’est-à-dire, qu’il récite à voix haute au lieu de le faire à voix basse, dans ce cas là, il fait dans le rajout et, par voie de conséquence, il est tenu de remédier à son impair par deux prosternations juste après les deux salutations finales (Soudjoud Ba’di)

Que dire de celui qui omet d’accomplir deux « Sunnans » ou plus?

Si le fidèle omet d’accomplir deux « Sunnans » ou plus, il aura à se corriger par un « Soujoud Qabli »

– S’il rajoute deux « Sunnans » ou plus, il aura à se corriger par un « Soujoud Ba’di ».
– Dans le cas où il fait en même temps dans le rajout et dans l’omission, il aura dans ce cas là à se corriger par un « Soujoud Qabli » .

Que dire de celui qui omet d’accomplir deux « Sunnans » mais ne se corrige pas à travers un « Soujoud Qabli » (le fait de se prosterner avant les deux salutations finales)?

Maintenant s’il arrive à se rappeler de son omission dans l’immédiat (par exemple lors de son invocation à l’issue de sa prière) et que le temps ne soit pas long, il aura à se prosterner conformément à la sunna. Par contre, s’il met du temps avant de s’en rappeler ou bien quitte carrément la mosquée, il peut toutefois en faire abstraction et sa prière reste valable.

Que dire de celui qui omet d’accomplir trois « Sunnans » ou plus et oublie d’y remédier par un « Soujoud Qabli », puis met du temps pour s’en rappeler ou bien quitte carrément la mosquée?

Sa prière est caduque et il lui appartient de la refaire.

Que dire de celui qui rajoute des « Sunnans » à la prière, à laquelle il est tenu de remédier par un « Soujoud Ba’di » mais oublie de le faire et met du temps pour s’en rappeler?

Il devra se prosterner dès qu’il se rappellera de son impair. Quitte à le faire après une année et même lors des moments où la prière n’a pas lieu d’être.

 

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