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Un sheykh dit que Allâh à une Forme

 

~ Collection : les erreurs dans la ‘Aqida ~

 

 

 

 

Abd Allâh al-Hashidi l’éditeur Salafi d’al-Asma’ wal-Sifat d’al-Bayhaqi (2:60) attribue ouvertement la forme à Allah le Très-Haut :

Citation :

« Quant à notre Seigneur, nous affirmons qu’il possède une forme (sura) » et (2:67)

Et plus loin :

« Quant à nous, nous affirmons une forme (sura) pour Allâh, pas comme les formes. »

C’est exactement ce que disaient les adeptes de la secte égarée Karramiyya :

« Allâh a un corps, pas comme les corps. »

Selon le site de fatwa Islam Q&A dirigé par le sheykh Salafi Muhammad S. Al-Munajjid :

« Les paroles du Prophète (SAW) : « Adam a été créé à Son image » signifient que Allah a créé Adam à Son image, car Il a un visage, un œil, une main et un pied, et Adam avait un visage, un œil, une main, et un pied … mais cela ne signifie pas que ces choses sont exactement les mêmes. Il existe une certaine similitude, mais pas exactement les mêmes. […] Voir Sharh al-‘Aqeedah al-Waasitah de Sheykh Muhammad ibn ‘Uthaymeen, 1/107, 293. » [1]

 

Pourtant, Allâh déclare dans le Qour’an : « Rien ne Lui est comparable » [2]

 

C’est pourquoi les savants de Ahl as-Sunnah ont stipulés :

L’Imam Ibn Al-Jawzi (RA) a dit dans son Dafa’ Ash-Shubah :

« Vous devriez savoir qu’il est obligatoire pour chaque Musulman de croire avec respect vis-à-vis d’Allâh, Glorifié et Exalté soit-Il, qu’il est impossible que la « forme » qui se trouve être une silhouette et une composition lui soit attribuée. »

L’Imam Ibn’ Aqil (RA) a dit :

« Le mot forme pris littéralement renvoi aux lignes et aux silhouettes. Mais ce sont quelques-unes des caractéristiques des entités physiques. Et ce qui nous a détournés de Le [déterminer] comme une entité physique ou un corps est Sa parole : « Rien ne Lui est comparable »

L’Imam Al-Bayhaqi (RA) rapporte que l’Imam Al-Khattabi (RA) a dit :

« Ce qui est un devoir pour nous et pour tout musulman, c’est de savoir que notre Seigneur n’est pas un être possédant une image ou une forme, car certes, l’image implique le comment et le comment s’agissant de Allah et de Ses attributs est exclu » [4]

L’Imam As-Subki (RA) a dit :

« L’imam Al-Ash’ari et la plupart des savants du Kalam [3] ont déclaré mécréant tout innovateur dont l’innovation constitue ou conduit à une mécréance. Par exemple, s’il prétend que l’objet de son culte possède une image (sura) ou la limite (hadd) et la fin (Nihaya), ou qu’il est permis de lui attribuer le mouvement et l’immobilité. »  [5]

 

Notes :

[1] Liens vers le site Islam Q&A (en anglais) : http://islamqa.info/en/20652
[
2] Qour’an, s42,v11
[3] C’est-à-dire de la croyance (‘Aqida)
[4] Dans son livre « Al-Asma-ou wa s-Sifat » tome 2, page 21.
[5] Cité dans le Maqalat d’al-Kawthari (p. 374)

Falsification du livre d’Abou Uthman as-Sabuni

 

~ Collection : les erreurs dans la ‘Aqida ~

 

 

 

Abou Uthman as-Sabuni (rahimahuLlâh) était un grand savant Soufi et Ash’ari. Le livre qu’il a écrit est en conformité absolue avec la croyance Sunnite et la méthodologie employée est plus proche du Tawfid (laisser le sens à Allâh) que du Ta’wil (l’interprétation) et nous savons que les deux méthodes sont acceptées par les savants d’Ahl us-Sunnah wa-l Jama’a.

Cependant, le livre en question a été également publié et imprimé par des Wahhabis, et à partir de là, on est en droit de douter de l’authenticité du texte.

En fait, le Sheykh ‘Al-Azhari du célèbre forum Sunnite Rayaheen [1] a découvert quelques falsifications dans les différents exemplaires publiés de l’ouvrage; prenez par exemple cette ancienne édition publiée au Koweït :


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Vous y trouvez :

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Maintenant, si vous pouvez lire l’arabe, vous verrez clairement dans la note que l’éditeur Wahhabi mentionne qu’il a remplacé le mot « tombe » dans le texte original de l’Imam Sabuni : « Je suis allé à Hijaz avec intention de visiter la TOMBE du Prophète Mohammed (salallâhou ‘alayhi wassalaam) » par le mot « MOSQUÉE ». La justification fournie était bien entendu que selon lui, avoir une telle intention de visiter la tombe du Messager d’Allâh est un acte de polythéisme ‘Shirk’ !

Donc d’après eux, l’Imam Sabuni est un « Mushrik » et un adorateur d’idoles et pourtant ils se réfèrent sans détours à lui !

Un autre Wahhabi (honnête cette fois-ci),  a également publié le livre sans la manipulation précédente :


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Comme vous pouvez le voir, il a gardé le mot « Tombe » tel qu’il est et tout simplement ajouté une note en bas afin de critiquer l’Imam Sabuni pour avoir utilisé ce mot, et il renvoi le lecteur aux livres d’ibn Taymiyyah.

La chose étrange est que chaque éditeur a écrit le nom de l’imam de manière différente sur la couverture. Dans la première impression on trouve : « ‘Abu Uthman Ismaiel ibn Abdulrahman’ », ce qui est correct, tandis que dans l’autre on trouve : « Abu Ismiel Abdulrahman ibn Ismaiel », ce qui est incorrect.

Et figurez vous que ça ne s’arrête pas là puisqu’un troisième éditeur Wahhabi a publié le livre, et cette fois, il a carrément falsifié le texte, tout comme le premier, mais sans même ajouter de note afin d’avertir le lecteur. En clair, la visite de la tombe a tout simplement été remplacée par la visite de la … mosquée !

 

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Cette dernière édition est la plus largement distribuée parmi les Wahhabis. Elle est diffusée sur les sites Wahhabis partout sur le net et ils la citent fréquemment.

Enfin, il faut mentionner que de nombreux chercheurs ont déclaré qu’il y a beaucoup de différences entre le texte publié et les manuscrits originaux. En plus de cela, la chaîne de narration (Sanad) du livre lui-même est sous surveillance et mérite d’être révisée et reconsidérée. Il est passé à travers certaines personnes qui ont été accusées d’être franchement anthropomorphistes ou pro-anthropomorphistes. Tout cela jette bien sûr des doutes sur le texte publié.

En dépit de ce qui précède, on peut dire que ce qui est publié aujourd’hui comme étant la ‘Aqida de l’Imam Saboni est généralement accepté et va de pair avec les mérites du Tafwid.

Pour en savoir plus, lire le lien suivant (en Arabe) : http://cb.rayaheen.net/showthread.php?tid=11710


Notes :

[1] Forum disponible à l’adresse : http: //cb.rayaheen.net/index.php

Destruction du patrimoine Islamique

– Le projet Salafi –

 

 

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Ce n’est pas pour toi que je chante coupole, mais pour celui que tu couvres …

Une information terrifiante circule dans les journaux depuis quelques jours : la tombe du Messager de Dieu (salallahou ‘alayhi wassalam) serait en passe d’être déplacée de la Mosquée de Médine vers un cimetière et son corps béni placé dans une tombe anonyme pour éviter tout recueillement et toute possibilité de « shirk » [1]. Info ou intox, le projet ne date pas d’hier.

 

Si seulement ceux qui ont ce projet diabolique avaient étudié la religion d’Allâh et de Son Messager d’une manière traditionnelle, avec sérieux et éclairés par la lumière de clairvoyance, de la soumission et de la Foi, ils seraient peut-être tombés sur ce Hadith rigoureusement authentique dans lequel Rassoul Allâh a déclaré : 

« Je jure par Allâh que je n’ai pas peur que le shirk vous touche après moi » [2]

Leurs cœurs ne peuvent probablement pas accepter que d’autres qu’eux-mêmes puissent prétendre au Paradis. C’est pourquoi ils oublient sans doute de mentionner ce hadith et beaucoup parmi les jeunes sont ceux qui se laissent avoir par leur discours rodé, bon marché, mais dénué de noor et de rigueur scientifique. Ce hadith à lui tout seul suffit pourtant à détruire toute la da’awa frauduleuse construite par les Salafis. Cette da’awa, propagée à coups de pétro dollars leur permet de toucher un maximum de monde (chaines TV, livres, sites internet, etc.). Les Salafis voient le shirk et l’innovation (bida’a) partout et surtout là où elles ne sont pas, pour eux, le reste de la Communauté, c’est à dire presque la totalité des Musulmans, est soit idolâtre, tombolatre, ou associationniste… 

 

Non contents d’avoir détruits pratiquement tout le patrimoine Islamique en Arabie Saoudite et dans les pays dans lesquels les groupes wahhabites prospèrent et sèment le désordre et la terreur, voilà qu’un nouveau plan d’aménagement est à l’étude. Dans ce document de 61 pages, il serait question de placer la tombe du Messager de Dieu (salallahou ‘alayhi wassalam) dans le cimetière nommé « al-Baqi » situé non loin et d’enterrer la plus noble des créatures d’Allâh dans un tombeau le plus anonyme possible. Rien n’est dit sur les tombes des Califes Abu Bakr As-Sidik et ‘Omar Ibn al-Khattab (radhia Allâhou ‘anhoum), enterrés près du Prophète, mais il ne fait pas de doute que leurs corps seraient également déplacés si le projet voyait le jour. Plusieurs membres de la famille du Prophète reposent déjà dans ce cimetière. En 1924 déjà, toutes les inscriptions des tombes ont été enlevées, pour que les pèlerins ne sachent pas où ils sont enterrés, et qu’ils ne prient pas sur leurs tombes. Le père du Prophète y a été déplacé dans les années 1970.

Pour ne pas s’arrêter en si « bon » chemin, le document élaboré par l’universitaire Dr Ali ben Abdelaziz al Shabal de l’Université islamique Imam Muhammad ibn Saoud à Riyad proposerait également de détruire le fameux et magnifique dôme vert de la Mosquée du Prophète à al-Madina al-Munawwara. C’est en tout cas ce que ceux qui prétendent avoir lu le rapport déclarent.

Pourquoi tout cela, parce que les salafis, fidèles aux écrits de Muhammad ibn abd al-Wahhab (ra), sont persuadés que la tombe du Messager risque de devenir un lieu d’idolâtrie. N’ont-ils pas plutôt peur de l’amour  immense et du respect et de la vénération que lui témoignent à juste titre des millions de Musulmans chaque année?

Rappelons qu’il y a quelques années, sheykh al-Albani (ra) appelait déjà dans cinq de ses livres à la démolition du dôme vert de la Mosquée du Prophète et à enlever la tombe du Prophète de sa mosquée [3]. D’autres comme le sheykh wahabi Muqbil al-Wadi’i déclare noir sur blanc que : « la destruction de la coupole sur la tombe du Prophète est une chose qui doit être faite tôt ou tard. »

– Mais qui parmi les musulmans a adoré le Prophète d’Allâh? PERSONNE

– Mais qui parmi les musulmans a adoré cette coupole qui existe depuis des siècles? PERSONNE

Des centaines de savants qui chantent l’amour du Prophète ont parlé de cette coupole qui couvre sa tombe bénie. 

« Ce n’est pas pour toi que je chante coupole, mais pour celui que tu couvres … » [4]

Si aujourd’hui rien ne prouve que le document comprend ces demandes, qu’il est validé et que les travaux ont été actés, il y a tout de même de quoi s’alarmer quand on sait que déjà près de 95% du patrimoine Islamique sur place a été détruit, réduit à néant! La Mecque n’est plus. Lorsque vous arrivez là-bas, c’est à Las Vegas que vous pourriez penser être tant l’architecture est à l’image des associés historiques des Saoud : les Américains et les Britanniques. 


Ce projet (s’il en est) a suscité une vive réaction de la part des ‘Ulamas d’al-Azhar, plus haute instance religieuse en Egypte et grand pôle Sunnite dans le monde Musulman. Selon le plus haut membre des oulémas et ancien président de l’université religieuse d’al-Azhar, Ahmad Omar Hachem, « il est prohibé de porter atteinte aux corps des morts d’une manière générale et il est prohibé de toucher et de déplacer le corps du prophète », ajoutant que « la tombe du prophète est fixée par la religion et par Dieu. Donc, le prétexte de déplacer son corps pour élargir le lieu du pèlerinage n’est pas valable ». Un autre haut dirigeant d’al-Azhar, Mahmoud Mhanna, a qualifié d’ « échec » le projet d’élargissement, précisant qu’il est contraire à la Sunnah et aux avis des compagnons du prophète. Mhanna a mis en garde les autorités saoudiennes en soulignant qu’une « telle mesure provoquera une division majeure, et ouvrira les portes de l’enfer aux musulmans ». La même source a précisé que ce projet « concerne la doctrine wahabite qui est une fausse doctrine que nous ne reconnaissons pas. Le prophète ne peut être déplacé de sa place, et les penseurs éclairés doivent combattre ces idées et ces études ». Pour sa part, le doyen de la faculté de religion d’al-Azhar à Assiout, Mokhtar Marzouki, a qualifié de « choquant » ledit projet appelant les wahabites à bien réfléchir sur les incalculables conséquences d’une telle mesure. 
[5]

 

Rappel historique des destructions déjà effectuées [5]

 

Nous n’évoquerons pas en détail dans cet article les destructions des ouvrages Sunnites ni le meurtre des savants Sunnites à l’époque de la prise de la Mecque par les Wahhabis, mais il était tout de même important d’en faire mention dans cet article. 

Les plus importantes destructions de sites ont commencé en 1806 lorsque l’armée wahhabite a occupé Médine. Les armées wahhabites ont rasé le Baqi’, le cimetière qui contenait les restes des figures centrales de l’Islam des débuts. Les mosquées ont également été visées et la tombe du prophète Muhammad faillit être démolie.

Mais, à la suite des protestations des musulmans non-wahhabites dans le monde, l’Empire Ottoman envoie une armée, et en 1818 Mohammed Ali Pacha reprend le Hedjaz aux Al-Saoud, et ces monuments sont reconstruits.

Durant la Révolte arabe à la fin de la 1ère Guerre mondiale, les Hachémites, soutenus par l’Empire britannique, s’emparent du Hedjaz. Le 21 avril 1925, les compagnons d’Abdelaziz Ibn Saoud le reprennent, et détruisent les lieux et les monuments en rapport avec des saints ou des imams, comme ce fut le cas à La Mecque avec la démolition des tombes de la famille du prophète Muhammad. 

En 1994 le mufti Abdelaziz bin Baz, plus haute autorité religieuse du régime wahhabite, lance une fatwa stipulant qu’« il n’est pas permis de glorifier les bâtiments et les sites historiques. De telles actions mènent au polythéisme. » Entre 500 et 600 mausolées et d’autres structures de l’Islam des origines ont été démolis. Il a été estimé que 95 % des bâtiments âgés de plus de 1000 ans ont été rasés durant les 20 dernières années. Toutefois, les populations du Hedjaz semblent être moins convaincues de cette politique que ceux du Najd, des voix se sont élevées pour protester contre la destruction de ces sites religieux, en particulier avec les futurs développements des mosquées de Médine et de La Mecque.

 

Sites détruits :

 

Les destructions de sites historiques et archéologiques se comptent désormais par centaines, principalement en Arabie saoudite (secte wahhabite) avec une extension dans le monde Musulman :

Mosquées

– La mosquée de la tombe de Hamza ibn `Abd al-Muttalib, l’oncle du Prophète

– La mosquée de Fatima Zahra, la fille du Prophète

– La mosquée d’al-Manaratain

 La mosquée et la tombe de Ali al-Ouraydhi ibn Ja`far as-Sadiq, détruite le 13 août 2002.

– Quatre Mosquées de la Bataille du fossé à Médine

– La mosquée d’Abou Rashid.

– La mosquée Salman al-Farsi, à Médine.

– La mosquée Raj’at ash-Shams, à Médine.

Cimetières et tombeaux

– Jannat al-Baqi à Médine qui aurait été entièrement rasé

– Jannat al Mu’alla, l’ancien cimetière de La Mecque.

– Tombeau de Hamida al-Barbariyya, la mère de l’Imam Musa al-Kazim

– Tombeau d’Amina bint Wahb, la mère du prophète Mohamed qui fut détruit et brûlé en 1998

– Tombeau des Banu Hashim à La Mecque

– Tombeaux de Hamza et d’autres martyrs de la bataille d’Uhud.

– Tombeau d’Eve à Djeddah, scellée avec du béton en 1975.

– La tombe de `Abdullâh ibn `Abd al-Muttalib, le père de saydunna Muhammad à Médine

 

Certains évoquent le chiffres de 60.000 tombes de Compagnons qui ont été creusées et détruites par les fanatiques wahhabis et dont le sort des corps reste un grand mystère. Des corps dont on sait qu’ils demeurent en bon état comme cela est rapporté dans de nombreuses narrations authentiques (Boukhari).

 

Sites religieux historiques

– La maison de saydunna Muhammad (salallahou ‘alayhi wassalam) où il serait né en 570. Au départ devenue un marché d’animaux. Un bâtiment a ensuite été construit par dessus au début du XXIe siècle à la suite d’un compromis.

– La maison de Khadija, première femme du prophète Muhammad. Les musulmans pensent qu’il aurait reçu la plupart de ses premières révélations en ce lieu. Après sa redécouverte pendant les travaux d’extension de La Mecque en 1989, elle fut recouverte PAR DES TOILETTES PUBLIQUES!!! 

– La maison du Prophète Muhammad (salallahou ‘alayhi wassalam) à Médine où il vécut après son départ de La Mecque.

– La première école Islamique (Dar al-Arqam) où le Prophète Muhammad enseigna la religion d’Allâh. Elle est maintenant sous l’extension de La Mecque.

A la place de tout cela? Des routes, des bâtiments commerciaux, des toilettes, des canalisation d’égouts, etc.

 

Projets de démolitions

 

Concernant la Sainte Mosquée de Médine où sont enterrés le Prophète Muhammad, Abu Bakr As-Sidik et ‘Omar Ibn al-Khattab (radhia Allâhou ‘anhoum), le ministère saoudien des affaires islamiques a publié en 2007 un rapport soutenu par Abdul Aziz ibn Abdillah Ali ash-Shaykh, le mufti politique d’Arabie saoudite, qui statue que « le dôme vert doit être démoli et les trois tombes doivent être aplanies dans la mosquée du Prophète. ». Ce point de vue a fait écho lors d’un discours du défunt Ibn ‘Utheymîn, l’un des religieux wahhabites les plus illustres d’Arabie saoudite, décédé en 2001 : « nous espérons qu’un jour nous serons en mesure de détruire le dôme vert du prophète Muhammad ». 

Dans le reste du Monde, on ne compte plus les Mosquées, les Zawiyas, les tombes de Prophètes, de Compagnons, de Saints, de Shuyukh qui ont été dynamitées, pulvérisées. Depuis qu’ils existent ces wahhabo/Salafis n’ont eu d’autres ambitions que tuer des Musulmans et de détruire le patrimoine Islamique. Notons par ailleurs que tant que les Wahhabis s’en prennaient au patrimoine Sunnite le royaume Saoudien n’y voyait rien à redire, ce qui ne fut pas le cas lorsque la tombe de l’Imam ibn Taymiyyah (ra), l’une des plus grandes références wahhabi, fut visée en Syrie. En effet, dans ce cas précis, le Roi Abdel ‘Aziz en personne intervint auprès du « clergé Salafi » afin que sa tombe soit préservée. 

Il ne fait pas de doute que pour l’instant rien n’est fait et que certains s’empresseront à cet égard de crier qu’il ne s’agit là que de rumeurs et d’extrapolations propagées par des journaux. Cependant comme nous l’avons clairement démontrer, la volonté destructrice des salafis n’est pas une légende et cette idée de déplacer la tombe du Messager et de détruire le dôme vert est bien ancrée dans leurs esprits. La vigilance est donc de mise et il est hors de question de les laisser agir. Si nous ne faisons rien, il ne restera bientôt dans ce bas-monde plus aucune trace physique de l’Islam. 

 

Qu’Allâh protège notre Ummah de ce cancer Wahhabi et qu’Il nous aide à nous débarrasser de cette idéologie et qu’Il nous pardonne pour notre immobilisme. 

 

coeur Allâhoumma salli ‘ala sayyidina Muhammadin wa ‘ala alihi wa sahbihi wa sallim coeur

 

 

 

Pour en savoir plus, vous pouvez regarder ces vidéos : 


Les wahhabis : destruction des mausolées et mosquées en Libye, Sheykh al-Koubayssi

Description des Salafis – Sheykh Mohammed Ahmed al-Azhari

– Qui sont les Salafis? Sheykh Yusri al-Azhari

 Ô Musulmans, réveillez-vous! Dites non aux destructions Wahhabi 

Al-Baqi’, patrimoine Islamique détruit

 

 

Notes : 

 

[1] Shirk : associer à Dieu qui est Un

[2] Rapporté par l’imam al-Boukhari – numéro 3596 – Hadith classé authentique (sahih)

[3] Dans Ahkam al-Jana’iz wa Bida`uha, Talkhis Ahkam al-Jana’iz, Tahdhir al-Sajid, Hijjat al-Nabi, et Manasik al-Hajj wa al-`Umra

[4] Cité par Sheykh Malik d’Aslama

[5] Via Algérie1.com, Khidr Omar (en partie)

Ps : L’image utilisée en haut de l’article est un montage, mais il illustre ce qui pourrait malheureusement se passer si les salafis mettaient leur plan à exécution.

 

Le littéralisme est-il du kufr ?

Par Sheykh Faraz Rabbani

 

Question :

X est mariée à Y. Y déclare avoir une croyance ‘littérale’ envers les attributs d’Allâh. Si cela signifie la négation de l’unicité absolue d’Allâh (comme indiqué dans l’article de foi n°38 d’at-Tahawi : « Il est exempt de toutes délimitations, de réductions, d’éléments, de membres et d’organes. A la différence de l’ensemble des créatures, aucune des six orientations spatiales ne le contient ».) Y sera-t-il alors considéré comme un murtadd (apostat) ? Si oui, quelles mesures devrait prendre l’autre conjoint (par exemple, le couple devrait-il se séparer immédiatement, et la femme entrer en ‘idda)?

Réponse :

Wa ‘alaykum as-salam,

1/ La simple croyance littérale n’est pas en soi du kufr. Ainsi, le mariage de la personne est valide.

2/ Les savants de la ‘Aqida [1] ont dit que, bien que constituant un péché et une innovation répugnante, ce n’est pas du kufr de dire qu’Allâh a un corps, à moins que l’on dise, comme le corps des choses créées.

3/ Parmi les principes derrière ceci il faut savoir que, quelque chose (X) qui entraîne le kufr (Y) n’est pas considérée étant du kufr, parce qu’il est possible que la personne, bien que croyant en X, ne croit pas en ce qui est nécessité par lui, Y, en raison d’un raisonnement défectueux ou d’autres raisons. C’est le cas avec les littéralistes.

C’est la raison pour laquelle les savants de l’Islam Sunnite, tout en condamnant vigoureusement les erreurs des wahhabites dans la ‘Aqida, ne les considèrent pas en dehors du sein de l’Islam.

Wa ‘alaykum assalam,

Faraz Rabbani

 

© Traduit avec l’autorisation de l’honorable sheykh Faraz Rabbani (qu’Allâh le récompense)

Notes :

[1] Référence : Hashiyat al-Bajuri ‘ala as-Sanusiyya, Sharh at-Tariqa al-Muhammadiyya

Suivre une école ou suivre le Qour’an?

Par Mawlana Yusuf Laher

 Madhaab

 

Question :

Nous sommes Musulmans … et pas Hanafites, Malikites, Hanbalites, ou Shafé’ites. Vivons plutôt selon le Qour’an.

 

Réponse :

Insinuez-vous qu’un Hanafi ou un Shafi’i n’est pas un musulman ? Il n’y a rien de plus faux.

Beaucoup d’entre nous sommes des Musulmans Hanafites, des Musulmans Shafi’ites, etc. Nous suivons l’un de ces grands Imams, eux qui ont compris le Qour’an et la Sounna, et ont élaboré les lois de l’Islam pour les profanes comme nous. Suivre l’un d’entre eux, C’EST suivre le Qour’an et la Sounna.

À partir de quoi ont-ils tiré les lois qu’ils ont formulées ? C’est une grande preuve d’ignorance de croire qu’en suivant l’un des Imams en question, on ne suit pas le Qour’an et la Sounna. En vérité, c’est en ne suivant pas l’un de ces illustres Imams qu’on prend le risque indéniable de complètement s’égarer.

L’expérience a prouvé que ceux qui ne suivent pas l’un de ces grands Imams deviennent désorientés et sont induits en erreur. En vivant selon leurs enseignements, nous vivons selon le Qour’an.

Puisse Allâh Ta’ala nous guider vers Sa Satisfaction. Amin.

Réponse préparée par Mawlana Yusuf Laher, relue et vérifiée par le Mufti Siraj Desai.

 

 

© Traduit avec l’autorisation du Darul-Ouloum Aboubakar, Malabar, Port Elizabeth, Afrique du Sud

L’absence de modalité [comme les Ash’aris], ou une modalité inconnue [comme les salafis] ?
 

Par Sheykh Musa Furber al-Hanbalî

 

Allah

 

Question :

Assalamu ‘Alaykum,

Quelle est la signification de la parole  » Bilâ kayf  » d’après les Atharis ? Cela implique-t-il qu’Allâh n’a pas de comment [kayfiyya] (commes le disent les Ash’aris), ou que le comment est inconnu (comme le disent les salafis) ?


Réponse de Shaykh Musa Furber (Madhhab Hanbalî) :

 
Wa `alaykum al-salam wa rahmatullahi wa barakatuhu,

Ce sujet a été traité, en Anglais, en détail; plus que nécessaire. La croyance (‘Aqida) que l’on trouve dans de courts travaux, comme Al-‘Aqidah at-Tahawiyyah de L’Imâm at-Tahawî (RA) ainsi que dans Al-‘Aqidatu-l-‘Awwam de l’Imâm al-Ghazâlî, constitue le savoir suffisant pour la préparation à la tombe de tout Musulman. Pour la grande majorité d’entre nous, tout ce qui excède cela est susceptible de tomber dans la catégorie du savoir nuisible – tout proche de la sorcellerie.

Imam as-Saffarini a écrit dans son Ad-Durrah al-Madiyyah, un célèbre poème de ‘Aqida Hanbalî :

مِنْ غَيْرِ كَيْفٍ قَدْ تَعالى أَنْ يُحَدّ سُبْحانَهُ قَد اسْتوى كَما وَرَدْ

Gloire à Lui ! Il S’est « établi » (istawâ) comme Il l’a mentionné, sans comment – Exalté soit-Il du fait d’être limité.

كَذا لا يَنْفَكُّ عَنْ صِفاتِهِ فَلا يُحِيطُ عِلْمُنا بِذاتِهِ

Ainsi notre savoir n’englobe pas Son Essence, tout comme Il n’est pas séparé de Ses Attributs.

Le langage est suffisamment clair pour nous dispenser de les commenter.


Et Allâh sait mieux.

Wa as-salamu ‘alaykum,

Shaykh Musa Furber