Le littéralisme est-il du kufr ?

Par Sheykh Faraz Rabbani

 

Question :

X est mariée à Y. Y déclare avoir une croyance ‘littérale’ envers les attributs d’Allâh. Si cela signifie la négation de l’unicité absolue d’Allâh (comme indiqué dans l’article de foi n°38 d’at-Tahawi : « Il est exempt de toutes délimitations, de réductions, d’éléments, de membres et d’organes. A la différence de l’ensemble des créatures, aucune des six orientations spatiales ne le contient ».) Y sera-t-il alors considéré comme un murtadd (apostat) ? Si oui, quelles mesures devrait prendre l’autre conjoint (par exemple, le couple devrait-il se séparer immédiatement, et la femme entrer en ‘idda)?

Réponse :

Wa ‘alaykum as-salam,

1/ La simple croyance littérale n’est pas en soi du kufr. Ainsi, le mariage de la personne est valide.

2/ Les savants de la ‘Aqida [1] ont dit que, bien que constituant un péché et une innovation répugnante, ce n’est pas du kufr de dire qu’Allâh a un corps, à moins que l’on dise, comme le corps des choses créées.

3/ Parmi les principes derrière ceci il faut savoir que, quelque chose (X) qui entraîne le kufr (Y) n’est pas considérée étant du kufr, parce qu’il est possible que la personne, bien que croyant en X, ne croit pas en ce qui est nécessité par lui, Y, en raison d’un raisonnement défectueux ou d’autres raisons. C’est le cas avec les littéralistes.

C’est la raison pour laquelle les savants de l’Islam Sunnite, tout en condamnant vigoureusement les erreurs des wahhabites dans la ‘Aqida, ne les considèrent pas en dehors du sein de l’Islam.

Wa ‘alaykum assalam,

Faraz Rabbani

 

© Traduit avec l’autorisation de l’honorable sheykh Faraz Rabbani (qu’Allâh le récompense)

Notes :

[1] Référence : Hashiyat al-Bajuri ‘ala as-Sanusiyya, Sharh at-Tariqa al-Muhammadiyya