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Les Guerres de Croyances dans la Divergence

 

Conversation avec Sheykh Saïd Fodeh

 

 

Saeed Fodeh

 

 

Introduction :

Ce mardi 5 Janvier 2016, Mohamed Ghilan a eu le privilège d’interviewer Sheykh Saïd Fodeh. Lors de cet entretien, il a pu recueillir son point de vue sur une série de questions liées à la théologie Islamique. Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, Sheykh Saïd Fodeh est sans doute le plus éminent théologien Musulman de l’école Ash’arite vivant aujourd’hui. Il a rédigé une longue liste de plus de plus de 80 ouvrages dans la discipline du Kalam. Il vit à Amman, en Jordanie.

Dans cet article, nous avons décidé de vous présenter la partie de l’interview qui concerne les divisions au sein de la communauté musulmane en Amérique, et plus généralement en Occident où deux camps théologiques se clashent. On a d’une part des Salafistes, sous la bannière de l’imam Ibn Taymiyya رحمه الله qui affrontent le camp des traditionalistes sous la bannière de l’Imam Al-Ghazali رحمه الله.

 

Mohamed Ghilan :

Nous vivons une situation en Occident où la communauté Musulmane tend à se diviser en différents camps. Aujourd’hui, les deux principaux groupes sont d’une part ceux qui se considèrent comme les Salafistes et d’autre part ceux qui se considèrent comme les Sunnites traditionnels (les Ash’arites et les Maturidites). Au sein de chaque camp, il y a malheureusement des membres qui sont assez vifs dans leur manière de dénoncer la partie adverse, et certains vont assez loin dans leurs attaques. Parmi les questions soulevées, la plupart sont de nature historique et ne revêtent pas une grande pertinence pratique pour les Musulmans vivant aujourd’hui. En fait, ce qui rend cette situation encore bien plus problématique, c’est la hausse actuelle de l’islamophobie, illustrée entre autres par des phénomènes tels que la montée de Donald Trump et de ses partisans. Que pensez-vous de tout cela?

 

Sheykh Saïd Fodeh :

Je vais répondre de la manière la plus brève et directe possible. Les divergences entre les Musulmans ne cesseront jamais, indépendamment du fait qu’ils vivent en Amérique, en Europe, ici en Jordanie, ou ailleurs dans le monde. Ce fut le cas historiquement, dès le tout début, puis ça a continué jusqu’à aujourd’hui, et sera ainsi jusqu’à ce qu’au Jour du Jugement. Cependant, après avoir dit cela, il est impératif que les Musulmans respectent ceux avec qui ils divergent. Si dans le Qour’an il nous est ordonné de respecter ceux qui ne partagent pas notre foi en l’Islam, alors que dire de la façon dont nous devons traiter nos coreligionnaires lorsque nous divergeons – « Et discute avec eux de la meilleure façon » [Qour’an, 16/125]

Notre problème en tant que Musulmans, c’est que beaucoup d’entre nous vont au-delà des limites acceptables lorsque nous débattons avec autrui, et nombreux sont ceux qui se mettent à accuser l’autre de détruire la religion. En réalité, la plupart de ceux qui s’engagent dans ces débats et ces conflits sont ignorants et n’ont qu’une intelligence très limitée. En fait, je tiens pour responsables les savants et les gens de science qui n’ont pas été capables de donner l’exemple concernant la manière correcte avec laquelle il faut débattre et argumenter. Quand je parle de « manière », je ne parle pas du fait d’être gentil et cordial. Dans ce domaine, nous sommes en réalité vraiment doués pour faire semblant. La « manière » dont les savants parlent dans leurs textes ne concerne pas le fait d’être agréable. Ce qui est mentionné par les savants de la théologie concernant les étiquettes du désaccord (adab al-ikhtilaf) signifie plutôt : écouter et comprendre la position de la partie adverse, de la manière dont ils la perçoivent, non pas selon mes projections. Cela exige de l’écoute, de la clarification et de la confirmation avant d’apporter une réponse. Je ne crois pas que notre problème soit dans les divergences ou les débats. Notre vrai problème réside dans notre manque d’étiquettes concernant la façon de gérer le désaccord (NDT : c’est-à-dire adopter un comportement fraternel, humble, compréhensif, respectueux et discuter avec l’intention de faire sortir la vérité et non de l’imposer).

Il y a une différence entre être celui qui écoute et être celui qui parle. Jetez un œil aux débats publics qui ont eu lieu entre les théologiens et les athées. Voyez-vous la foule entière se disputer l’une contre l’autre? Ou bien voyez-vous les savants débattre et la foule écouter? Notre problème, c’est que nous ne parvenons pas à reconnaître qui est habilité à parler et qui devrait être à l’écoute. Nous semblons avoir du mal à discerner qui a le droit de débattre. Nous avons beaucoup de prétendants; s’accrochant eux-mêmes sur l’échelle des savants pour obtenir des tribunes sur lesquelles ils n’ont rien à faire. Celui qui désire s’exprimer doit au préalable passer beaucoup de temps assis tranquillement à apprendre avant d’obtenir le droit de parler. Dès que vous voyez des gens lancer des insultes et des accusations contre ceux avec qui ils divergent, sachez que vous êtes en présence de gens stupides et ignorants.

Les gens qui recherchent sincèrement la science et de la vérité discutent tranquillement de ces questions. Même si à la fin ils se quittent avec des désaccords, ils le font de manière à se trouver plus proches l’un de l’autre qu’ils ne l’étaient avant qu’ils ne commencent.

Enfin, nous devons nous rappeler que nous appelons les gens à l’Islam d’une manière générale. Je suis moi-même Ash’ari, et je soutiens l’école Ash’ari et je crois que cette école représente la voie la plus authentique de l’Islam Sunnite. Cependant, je n’appelle pas les gens à l’école Ash’ari. J’appelle les gens à l’Islam. Qu’est-ce que je représente, c’est une école, une façon de comprendre l’Islam. Mais je ne prétends pas que ce soit la seule voie et que ma compréhension et mes convictions représentent la conclusion finale sur cette question. L’islam est plus grand et plus englobant que moi, que ceux qui sont venus avant moi, que ceux qui viendront après moi, ou que cette école spécifique particulière.

Le piège dans lequel tombent de nombreux Ash’aris, et j’ai à ce sujet beaucoup de désaccords avec de nombreux Ash’aris, c’est qu’ils font de l’Islam le titre de l’école Ash’ari. En vérité, il s’agit du même piège dans lequel tous les autres groupes tombent également. Nous pouvons affirmer que l’école Ash’ari représente la manière la plus authentique de comprendre l’Islam (NDT : En ce qui concerne la Croyance). En fait, d’autres « écoles » et parmi elles les Salafistes avec Ibn Taymiyya, ou même les Zaydites, les Ibadites, et les Mu’tazilites ont également le droit de faire cette affirmation. Ceci n’est pas un appel à faire preuve d’une fausse humilité à ce sujet ou à affirmer l’équivalence. Nous pouvons affirmer que les Ash’aris sont les plus proches et qu’ils possèdent la compréhension la plus correcte concernant la théologie Islamique (‘Aqida) et en retour offrir nos raisons pour le démontrer. De la même façon, d’autres groupes peuvent clamer être les plus corrects selon leurs propres estimations et offrir (en retour) leurs raisonnements. Les savants peuvent alors tous s’asseoir, discuter et débattre avec respect et en conformité avec les étiquettes (adaab) appropriées comme je les ai mentionnées plus haut.

En fin de compte, il restera toujours des divergences et des désaccords. Ce que nous devons faire, c’est se traiter mutuellement avec respect et avec les bonnes manières et faire preuve de tolérance face à ces divergences. C’est ainsi que nous pouvons tous rester unis. Ce qui nuit le plus aux Musulmans, ça n’est pas les divergences, mais c’est plutôt le fait qu’ils gèrent mal la manière de gérer ces désaccords.

Ach’arisme et Maturidisme : les deux écoles théologiques Sunnites

 

– Témoignages d’historiens et de chercheurs non-Musulmans –

 

 

histoire

 

 

Les écoles de croyance (‘Aqida), Ach’arite et Maturidite sont les deux madhhab qui ont été adoptés à l’unanimité par les savants Musulmans depuis leur création à l’époque bénie des Salafs (Pieux Prédécesseurs) par les imams Abû al-Hasan al-Ash’ari et Abû Mansour al-Maturidi (qu’Allâh soit satisfait d’eux).

Nous avons déjà beaucoup de témoignages scientifiques et historiques issus de l’héritage Musulman qui attestent indiscutablement de ce fait. Si certains aujourd’hui nient cette évidence, cela ne peut tromper que les plus ignorants parmi les Musulmans. Pour renforcer encore davantage la panoplie de preuves et d’arguments dont nous disposons déjà, nous avons également été chercher dans les ouvrages scientifiques et historiques écrits par des non-Musulmans. Vous pourrez constater que ces chercheurs, professeurs, historiens et universitaires occidentaux témoignent eux aussi que les écoles de Croyance Ash’arite et Maturidite sont les deux écoles théologiques Sunnites majoritaires.

 

Citation n°1 : Du professeur et historien Dominique Chevallier (m. 2008), spécialiste du monde arabe.

« … La théologie centrale qui a été adoptée par l’État, utilisée dans les mass-médias, les moyens d’information, et transformée en une motivation chez le peuple, est vraiment la théologie Ach’arite, la théologie Sunnite traditionnelle. » [1]

Citation n°2 : Tirée de l’encyclopédie UNIVERSALIS, dans « Dictionnaire des Idées & Notions en Religion »

« La doctrine Ash’arite rencontre de nombreux succès et attire les plus brillantes personnalités : elle va devenir hégémonique (dominante) de l’univers Sunnite. » [2]

Citations n°3 : Tirée de l’encyclopédie UNIVERSALIS, le « Dictionnaire de l’Islam, religion et civilisation »

« Abû L-Hasan ‘ali ben ismâ’îl al-Ash’ari Fondateur de l’école de théologie musulmane à laquelle se sont ralliés la majorité des Sunnites. » [3]

Citation n°4 : De l’historien Rochdy Alili

« […] l’Acharisme, principale école théologique du Sunnisme, naquit d’une déclaration surprenante prononcée dans la grande Mosquée de Bassora en 913 … » [4]

Citation n°5 : Tirée du livre d’histoire « Histoire des Religions en Europe : Judaïsme, Christianisme et Islam »

« En réalité, l’appellation Sunnite n’est apparue qu’avec l’école Ash’arite, après le IXe siècle, notamment avec les disciples d’Al-Ash’arî (873- 935) que furent Al-Bâquillâni, Al-Juwayni et Al- ‘Isfârâ’ini. » [5]

Citation n°6 : De Pierre Lory, directeur d’études (Sciences religieuses)

« L’Ash’arisme est devenu la théologie officielle, « orthodoxe » pourrait-on dire, au sein du Sunnisme » [6]

Citation n°7 : Tirée de l’encyclopédie UNIVERSALIS, le « Dictionnaire de l’Islam, religion et civilisation »

« C’est ainsi qu’ont vu le jour les grandes écoles théologiques Sunnites. La principale a été fondée par Al-Ash’ari (m. en 324/935), et dont les plus illustres représentants ont été al-Baqillani (m. en 403/1013), al-Djuwayni (m. en 478/1085), Fakhr al-Din al-Razi (m. en 606/1209)» […] « La deuxième grande école théologique Sunnite a pris naissance, elle, en Transoxiane, dans un milieu purement Hanafite. Fondée par al-Maturidi (m. en 333/944), elle a compté dans ses rangs notamment Abu l-Mu’in al-Nasafi (m. en 508/1114). » [7]

Citation n°8 : De Louis Gardet, philosophe, spécialiste de l’Islam

« Un enfer temporaire pour le pécheur non repenti qui reste croyant deviendra la réponse la plus officielle du Sunnisme, Ash’arite aussi bien que Mâturîdite. » [8]

Citation n°9 : De André Bazzana, Nicole Bériou, Pierre Guichard, avec les Éditions « Presses universitaires de Lyon »

« L’Islam orthodoxe se rallie finalement au XIe siècle (calendrier Grégorien, soit Xe siècle de l’Hégire) à la doctrine dite « Acharite » (du nom d’al-Ash’ari, docteur du Xe siècle) … » [9]

 

Qu’Allâh nous accorde la Science juste et utile ainsi que la clairvoyance.

 

Notes :

[1] « Les Arabes et l’histoire créatrice », H. Hanafi, sous la direction de Dominique Chevallier, p. 20

[2] Dictionnaire des Idées & Notions en Religion, Encyclopédie UNIVERSALIS 2012, -Paragraphe : « le développement du Sunnisme »

[3] Roger Arnaldez, Dictionnaire de l’Islam, religion et civilisation, Encyclopédie UNIVERSALIS, Paragraphe : « Abû L-Hasan ‘ali ben ismâ’îl al-Ash’ari »

[4] « Qu’est-ce que l’Islam ? », Rochdy Alili, paragraphe : « L’ACHARISME »

[5] « Histoire des Religions en Europe : Judaïsme, Christianisme et Islam », Ed. DeBoeck, p.110

[6] « Le Rêve et ses interprétations en Islam », Pierre Lory, Ed. Albin Michel (2003), dans l’index bibliographique

[7] Tiré de l’encyclopédie UNIVERSALIS 2013, Dictionnaire de l’Islam, religion et civilisation

[8] « Les hommes de l’Islam : approche des mentalités », Louis Gardet, page 212

[9] « Averroès et l’averroïsme, Un itinéraire historique du Haut Atlas à Paris et à Padoue », André Bazzana, Nicole Bériou, Pierre Guichard, p.21,

A lire également sur le sujet : Les Asharites et les Maturidites Les deux écoles de croyance Sunnite majoritaires et traditionnelles

Ibn Kathir : « Je suis Ash’ari »

 

 

IBN_KATHIR_TAFSIR

 

 

L’Imam Ibn Kathir (rahimahuLlâh) est né à Damas en l’an 701 de l’Hégire. Il fut un grand savant Sunnite dans le Hadith et l’Histoire, mais il est surtout connu aujourd’hui pour son exégèse du Qour’an qui est devenue une référence incontournable. Dans le Fiqh, l’Imam fut Shafé’ite, tandis que dans la ‘Aqida il s’affilia à l’école de l’Imam al-Ash’ari. Dans cet article, nous étudierons quelques-uns des arguments qui prouvent de manière indiscutable son appartenance à cette grande école de Croyance.

Le grand Imam du Hadith, Ibn Hajar al-‘Asqalaniyy (rahimahuLlâh) rapporte dans ad-Durar al-Kaminah qu’une dispute éclata entre Ibn Kathir et Ibrahim, le fils d’Ibn Qayyim al-Jawziyyah.

Ibn Kathir lui dit alors : « Tu ne m’aimes par car je suis Ash’ari ! »

Ibrahim lui répondit [1] : « Même si tu avais des cheveux (sha’r) de la tête aux pieds, les gens ne te croiraient pas que tu es Ash’arite tandis que ton Sheykh c’est Ibn Taymiyyah » [2]

روى الحافظ ابن حجر العسقلاني في ترجمة ابراهيم نجل ابن القيم الجوزية رحمه الله كما جاء في كتابه الدرر الكامنة ما نصه :
ابراهيم بن محمد بن أبي بكر بن أيوب بن قيم الجوزية … تقدم وأفتى ودرس , وذكره الذهبي في المعجم المختص فقال : تفقه بأبيه وشارك في العربية وسمع وقرأ واشتغل بالعلم ..ومن نوادره أنه وقع بينه وبين عماد الدين ابن كثير منازعة في تدريس الناس فقال له ابن كثير : أنت تكرهني لأنني أشعري . فقال له : لو كان من رأسك الى قدمك شعر ما صدقك الناس في قولك أنك أشعري وشيخك ابن تيمية !! )) انتهى كلام الحافظ ابن حجر

ذكر في الدرر الكامنة للحافظ ابن حجر

Parmi les arguments prouvant l’Ash’arisme de l’Imam Ibn Kathir, on peut aussi citer un autre point mentionné par l’Imam as-Subki (rahimahuLlâh) dans « Tabaqat ash-shafi’ iyya » [3 ]. Dans cet ouvrage, l’Imam as-Subki déclare que la condition permettant d’enseigner à la maison de Hadith « Ash-Achrafiyya » était d’avoir la ‘Aqida Ash’ariyyah.

Il dit en outre : « L’Imam Ibn Kathir occupa le poste de Professeur dans cette maison de Hadith au mois de Muharram en l’an 772H en remplacement de l’Imam as-Subki ».

Enfin, et c’est surement l’argument le plus probant de tous, il suffit à ceux qui se posent la question de consulter le Tafsir d’Ibn Kathir et de constater par eux-mêmes que sa méthodologie concernant les Attributs d’Allâh est bien celle des Ash’arites [c’est-à-dire : At-Tafwid (laisser le sens à Allâh) mais aussi at-Ta’wil (l’interprétation)].

En voici quelques exemples :

* Sourate 20 – Verset 5 : « Le Tout Miséricordieux S’est établi « Istawa » sur le Trône. »

Ibn Kathîr commente : « À l’instar des Salaf, nous ne commentons pas le verset, on évite de faire des comparaisons ou d’établir des ressemblances. Nous nous contentons du Livre et de la Sunnah. »

* Sourate 48 – Verset 10 : « Ceux qui te font allégeance ne le font qu’à Allâh : c’est la Main d’Allâh qui se pose sur les leurs. »

Ibn Kathîr commente : « Allâh est présent avec eux, Il entend ce qu’ils disent, connaît ce qui se trouve dans leurs poitrines et ce qu’ils publient. »

* Sourate 52 – Verset 48 : « Sois patient à l’arrêt de Ton Maître. Tu es sous Nos Yeux. […] »

Ibn Kathîr commente : « Patiente devant leurs méchancetés et ne leur donne pas de l’importance, tu es sous Notre surveillance, Notre protection. »

* Sourate 54 – Verset 14 : « Qui vogua sous Nos Yeux en récompense pour celui que l’on avait renié » (Nuh)

Ibn Kathîr commente : « qui vogua selon Notre Ordre et sous Notre Protection, en récompense pour Nuh. »

* Sourate 55 – Verset 27 : « Seule perdure la Face de ton Maître, pleine de majesté, digne de vénération. »

Ibn Kathîr commente : « …Elle affirme aussi qu’Il es Le Seul Qui doit être vénéré, obéi. »

Etc…

Dans son Tafsir, l’Imam Ibn Kathîr ne dit pas qu’Allâh a des Yeux, des Mains, un Visage, un Tibia, qu’Il s’assoit, etc… au sens littéral. Face à ses versets dits « ambigus », l’Imam rejette toute possibilité d’anthropomorphisme et a recours aux deux méthodes utilisées par les Savants d’Ahl as-Sunnah wa l-Jama’a [4] qui consistent soit :

1/ à laisser passer le verset sans le commenter, tout en laissant le sens à Allâh (at-Tafwid) ou
2/ à interpréter le verset d’une façon qui conviennent à la Majesté d’Allâh (at-Ta’wil)

Que ce soit la dispute entre Ibn Kathir et le fils d’Ibn Qayyim al-Jawziyyah (lors de laquelle l’Imam déclare lui-même son affiliation à l’école Ash’arite, le fait qu’il enseigna à la maison de Hadith « Ash-Achrafiyya » et le point le plus flagrant, la méthodologie utilisée dans son exégèse : tous ces faits prouvent de manière indiscutable l’appartenance de l’Imam Ibn Kathir au madhhab d’Ahl as-Sunnah dans la ‘Aqida : l’école Ash’arite.

Et Allâh est plus savant.


Notes :

[1] Source : http://ahsaweb.net/vb/showthread.php?t=55342
[2] Ibn Taymiyyah fut l’un des Shuyukh de l’Imam Ibn Kathir, mais cela ne veut pas dire qu’il partageait toutes ses positions et d’ailleurs on constate qu’il ne l’a pas suivi dans ses erreurs.
[3] volume 10, page 398
[4] c’est-à-dire les écoles Asha’rites et Maturidites

L’Imam Ibn Hajar al-‘Asqalani était-il Asharite ? [1]

 


asqalaniyy
 

 

Nous aurions pu choisir de poster les diverses positions et avis d’al Hafidh Ibn Hajar Al-‘Asqalaniyy (rahimahou Allâh) pour prouver de manière irréfutable à ceux qui prétendent le contraire à quel point son appartenance à l’école Ash’arite ne souffre d’aucun doute [2].

Mais cela ne suffit pas à certains qui malgré tout continuent à discuter l’indiscutable et à propager le mensonge. Les arguments étant trouvables sur le net, sur des sites comme Aslama.com, nous avons décidé de procéder autrement en postant les chaines de transmissions qui témoignent sans aucun doute possible de son appartenance à l’école Ashariyya.

1/ Voici un scan extrait de la Thabat (liste des chaînes de transmission complètes et bien établies dans divers ouvrages) provenant de celui qui est sans doute le dernier des grands Huffadh dans le hadith du madhab Hanafi : l’Imam Muhammad Abeed al-Sindi al-Ayyoubi al-Madani. Le Thabat était intitulé Hasr al-Sharid min Asanid Muhammad Abeed. Le Sheykh était à l’origine du Sind, avant de résider du côté de Karachi au Pakistan. Il est décédé en 1257 AH.

L’édition imprimée du livre ici scanné (volume. 2 / page 670, no. 1315) énumère un sanad exceptionnel dans lequel la plupart de ceux cités dans le sanad étaient connus comme étant Ash’arites.

Le sanad que vous trouverez dans le scan atteint le Hafidh al-Sindi via le style unique Musalsal. Et il y est indiqué avec quelle précision le sanad allant jusqu’à l’imam Aboul Hasan al-Ash’ari est constitué de Docteurs du Hadith Shafé’ites bien connus, avec l’appellation « Ash’ari » indiquée tout de suite après leur nom.

Cette appellation à l’école Ash’arite est directement exprimée dans le sanad continu par des imams comme :

Al-Qadi Zakariya al-Ansari, centenaire, qui était connu pour être un élève d’al-Hafiz Ibn Hajar dans la Science du Hadith

L’émir al-Mu’minin de son époque dans le Hadith, al-Hafidh Ahmed Ibn Hajar al-‘Asqalaniyy al-Shafé’i al-Ash’ari

La Hafidh de Sham – Aboul Qasim ibn Asakir ad-Dimashqi

et d’autres …

 

Et qui peut le mieux témoigner de son appartenance ou non à l’école Ash’arite ?

Ceux qui viennent plus de 500 ans après lui et dont l’autorité dans la Science n’est pas reconnue ou bien ses propres élèves qui ont pris directement de lui ???

Il est connu que les habitants d’une maison connaissent mieux ceux qui s’y trouvent que ceux qui observent depuis dehors, qui plus est des centaines d’années après.

 

 


 

2/ Voici le sanad d’ibn Hajar Al-‘Asqalaniyy qui rapporte les ouvrages de ibn 3Arabi par chaine de transmission.

رواية الحافظ ابن حجر العسقلاني وزكريا الأنصاري وغيرهم لكتب الشيخ محي الدين بن عربيبسم الله الرحمن الرحيم
الحمد لله ولي الصالحين، وأشهد أن لا إله إلا الله وحده لا شريك له، إله الأولين والآخرين، وأشهد أن نبينا محمدًا عبده ورسوله سيد الخلق أجمعين، اللهم صلِّ وسلم وبارك عليه وعلى آله وأصحابه والتابعين, وبعدرواية الحافظ ابن حجر العسقلاني وزكريا الأنصاري وغيرهم لكتب الشيخ محي الدين بن عربي

في هذا الموضوع إقرار من الحافظ ابن حجر العسقلاني على رواية كتب الشيخ محي الدين بن عربي وإجازته تلامذته برواية هذه الكتب إلى أن وصلت إلى الشيخ أبي المواهب الحنبلي الذي اعتبر الشيخ محي الدين بن عربي من الأولياء العارفين بالله، التي يعتقد الوهابية أن كتب الشيخ محي الدين بن عربي كلام كفري، وقلنا لهم أن كلامه المخالف للشريعة مدسوس، أو أنه مؤول من طريق يوافق الشريعة، ولم يصدقونا حتى أتينا بأن كبار أئمة الأمة كأبي المواهب الحنبلي تلقاها عن كبار علماء الأمة كابن حجر العسقلاني الذي يظنه الوهابية أنه منكر للشيخ ابن عربي، فكيف ينكر عليه وهو يروي كتبه؟! بل لا يوجد نص صريح منه على تكفيره ، بل نقل عنه قوله: ((اعتد بالمحي الدين علماء عصره))

من كتاب مشيخة أبي المواهب الحنبلي لابن عبد الباقي الحنبلي (صفحة 27) قال:

((سند صاحب المشيخة (أبي المواهب الحنبلي) بمؤلفات ابن عربي
هذا ويروي شيخنا صاحب هذه المشيخة رحمه الله تعالى تآليف الإمام الهمام أستاذ المحققين العارف بالله تعالى أبي عبد الله محيي الدين محمد بن علي بن العربي الحاتمي الطائي الأندلسي ثم المكي ثم الدمشقي قدس سره العزيز عن سادات كرام منهم نور الدين علي الشبراملسي المصري، والشيخ عبد القادر بن الشيخ مصطفى الفرضي الصفوري، وسيد النقباء بدمشق السيد محمد بن السيد كمال الدين بن حمزة، ووالده الشيخ عبد الباقي الحنبلي المتقدم ذكرهم برواية الأول عن نور الدين علي الحلبي، عن البرهان العلقمي، عن أخيه محمد العلقمي، عن الجلال السيوطي، عن محمد بن مقبل الحلبي، عن أبي طلحة الحراوي الزاهد، عن الشرف الدمياطي، عن سعد الدين محمد بن الشيخ محيي الدين بن العربي،عن والده الشيخ محيي الدين قدس سره.

ورواية الثاني

عن شهاب الدين أحمد بن عبد الرحمن الوارثي الصديقي، عن خاله عالم الإسلام وقطب الأولياء الكرام محمد بن أبي الحسن الصديقي. عن والده أبي الحسن، عن شيخ الإسلام زكريا الأنصاري، عن الحافظ ابن حجر العسقلاني بروايته لذلك من طريقين: أحدهما عن السيد عبد الرحمن بن عمر القبابي، عن العز محمد بن إسماعيل بن عمر بن المسلم الحموي، عن العفيف سليمان بن علي التلمساني، عن شيخه صدر الدين محمد بن إسحاق القونوي، عن الإمام محيي الدين محمد بن العربي قدس سره.
والثاني عن العلامة شمس الدين محمد بن حمزة الفناري الرومي، عن والده حمزة بن محمد بن محمد الفناري، عن الصدر القونوي، عن الشيخ محيي الدين قدس سره.

ورواية الثالث والرابع

 

عن الشيخ المعمر أحمد العرعاني البقاعي، عن الشيخ العارف عبد الوهاب الشعراني الصوفي، عن زين الدين زكريا بن محمد القاهري الصوفي، عن العارف بالله أبي الفتح محمد بن زين الدين العثماني المراغي المدني الصوفي، عن العارف بالله شرف الدين إسماعيل بن إبراهيم بن أحمد، عن الشيخ محيي الدين قدس سره العزيز. وأعاد علينا وعلى المسلمين من بركاته. آمين)) انتهى




 

3/ Et enfin, le Shah Walliullâh al-Dehlawi, transmetteur d’une chaine Musalsal Ash’ari contenant al-Hafidh Ibn Hajar al-‘Asqalani.

Ce qui suit est un scan de l’un des Athbat de l’Imam al-Hind, Shah Walliullâh muhaddith al-Dehlawi, et sa transmission d’une chaîne unique musalsal qui contient quelques imams Ash’arites célèbres dont al-Hafidh Ibn Hajar al-‘Asqalani :

 

imageN1

 

image2

Que ce soit dans ses livres ou dans le témoignages de ses élèves et successeurs, l’appartenance de l’imam au madhhab Asharite ne fait aucun doute. Il en va de même pour l’imam an-Nawawi comme nous l’avons démontrer dans l’article suivant : L’Imam an-Nawawi était Ash’arite

Qu’Allâh préserve la Umma des falsifications, de la dissimulation, du mensonge et de la tromperie. Ameen.

Wa Allâhou ‘Alam.

 

Notes :

[1] Article traduit à partir de travaux de Marifah.com et réalisé avec l’aide de siddi Malik d’Aslama.com

[2] Cf le forum d’Aslama.com où toutes ces preuves sont étayées de long en large.

 

Défense de l’école Ash’ari

Par Sheikh Muhammad Sayyid al-‘Alawî al-Mâlikî

 

sheykhalalawaialmaliki-copie

 

Ce qui suit est une défense de l’école Ash’ari par l’un des plus grands savants Mecquois contemporain que ce soit dans le Hadith ou dans le Fiqh à savoir le Sheikh Muhammad Sayyid al-‘Alawi al-Maliki (RA) [1]. Il répond ici à ceux qui attaquent injustement l’école de Croyance Musulmane à laquelle la majorité des Savants ont adhéré depuis plus de 1000 ans et ce jusquà nos jours. L’Ash’arisme est la ‘Aqida de la totalité des Malékites, de la grande majorité des Shafé’ites, d’un tiers des Hanafites (les autres étant Matouridites) et d’une bonne partie des Hanbalites. Parmi les plus célèbres  on peut citer les imams an-Nawawi, al-‘Asqalani, al-Qourtbi, al-Ghazali, al-Haytami, etc…

 

Sheikh Muhammad ‘Alawi al-Maliki :  » Beaucoup de fils/filles de musulmans ne connaissent pas l’école Ash’ari, ce qu’elle représente, et ses positions sur les principes de la foi islamique (‘aqidah). Certains d’entre eux, sans vergogne, ne peuvent s’abstenir d’accuser cette école de déviance, d’égarement et d’hérésie sur la question des attributs d’Allâh. La méconnaissance par les musulmans de l’école Ash’ari est une cause de la disparité dans l’unité des rangs d’Ahl al-Sunna. Certains ont été jusqu’à considérer les Ash’aris parmi les catégories des sectes égarées. Cela me dépasse que les croyants puissent être associés à des mécréants. Comment les musulmans sunnites peuvent-ils être considérés à égalité avec la plus extrême faction des Mu’tazilites ou des Jahmites.« Eh quoi ! Traiterons-Nous ceux qui sont soumis à la volonté de Dieu sur le même pied d’égalité que les criminels? D’où tirez-vous cet étrange jugement? »  [2]

Parmi les savants de la communauté musulmane, les Ash’aris sont les imams d’éminents maîtres de la guidance, dont la connaissance a rempli le monde d’est en ouest, et dont les gens ont unanimement reconnu l’excellence, l’érudition, et la piété.

Ils sont constitués de savants sunnites de premier ordre et des « phares » les plus brillants, ils sont ceux qui se sont opposés à l’excès commis par les Mu’tazilites. On compte parmi eux les plus grands imams du Hadith, du Fiqh et de l’Exégèse Coranique comme le Sheikh al-Islam Ahmad ibn Hajar ‘Asqalani (d. 852/1449 ), maître des savants du Hadith et auteur du livre « Fath al-Bari bi Sharh Sahih al-Bukhari », ouvrage dont pas un seul savant musulman ne peut se dispenser, était Ash’ari.

Le Sheikh des érudits de l’islam sunnite, l’Imam an-Nawawi (d. 676/1277), auteur de « Sharh Sahih Muslim» et de bien d’autres célèbres ouvrages [3], était Ash’ari.

Le maître des exégètes du Coran, l’Imam al-Qurtubi (d. 671/1273), auteur de « Al-Jami ‘li ahkan al-Qur’an », était Ash’ari.

Sheikh al-islam Ibn Hajar Haytami (d . 974/1567), qui a écrit « al-Zawajir » un iqtiraf al-kaba’ir », était Ash’ari.

Le Sheikh de la Loi Sacrée (Fiqh) et du hadith, l’irréfragable autorité Zakariyya Ansari (d. 926/1520), était Ash’ari.

De même l’Imam Abu Bakr Baqillani (d. 403/1013), l’Imam ‘Asqalani; l’Imam Nasafi (d . 710/1310); l’Imam Shirbini (d. 977/1570); Abu Hayyan Tawhidi, auteur de l’éxégèse Coranique « al-Bahr al-muhit »; l’Imam Ibn Juzayy (d. 741/1340), auteur de « al-Tashil fi ‘al-Ulum Tanzil », tous ces imams et bien d’autres encore, étaient des Ash’aris

Si nous voulions énumérer tous les grands savants du Hadith, de l’Exégèse Coranique, et de la Loi Sacrée (Fiqh) qui ont été des imams Ash’aris, la tâche nous serait difficile et il faudrait des volumes uniquement pour recenser ces illustres personnalité dont la science a rempli la terre d’est en ouest.

Et il nous incombe de rendre le mérite lorsque ce mérite est dû, en reconnaissant la valeur de ceux dont la connaissance et la vertu ont servi la Sharî`ah du plus Grand des Messagers (salallahou ‘alayhi wassalaam).

Que pouvons nous espérer de bon si nous contestons nos grands savants et vertueux aînés en les accusant de déviance et d’égarement?

Devrions-nous espérer qu’Allâh nous donne le bénéfice de leur science alors que nous croyons qu’ils étaient déviants et égarés?

Je vous le demande, y a-t’il un seul savant musulman contemporain, parmi les docteurs et les plus brillants érudits, qui ait apporté autant que Ibn Hajar ‘Asqalani ou l’Imam an-Nawawi ? Y en a-t’il un seul qui ait rendu autant service à la pure Sunnah Prophétique que ces deux nobles imams (Qu’Allâh les comble de Sa miséricorde et leur accorde la félicité)?

Comment pourrions-nous les accuser de déviance eux et tous les Ash’aris alors que nous avons tant besoin de leur science?

Comment pouvons-nous prendre d’eux s’ils sont dans l’erreur?

C’est la raison pour laquelle l’Imam ibn Shihab az-Zuhri (d. 124/742) à dit :  » Cette science est une religion, alors regardez bien de qui vous prenez votre religion « .

Les opposants aux Ash’aris ne pouvaient-ils pas se contenter de dire,  » En interprétant les Attributs Divins, ils ont eu un raisonnement (ijtihâd) erroné, il aurait été meilleur pour eux de ne pas le faire, qu’Allâh leur fasse miséricorde «  [4]; au lieu de les accuser de déviance et d’égarement, ou de s’opposer vigoureusement à ceux qui les considèrent parmi les Sunnites?

Si les imams an-Nawawi, al-‘Asqalani, al-Qurtubi, al-Baqillani, al-Fakhr al-Din al-Razi, al-Haytami, Zakariyyah al-Ansari, et de nombreux autres parmi les plus éminents savants et les illustres érudits ne sont pas du nombre des Sunnites, alors qui au juste en fait parti?

J’invite sincèrement tous ceux qui appellent à cette religion ou qui œuvrent dans le domaine de la propagation de l’islam à craindre Allâh en respectant l’honneur de la Communauté de Muhammad. Nul bien ne nous sera octroyé jusqu’au Jour Dernier, si nous ne parvenons pas à reconnaître la valeur et l’excellence de nos savants. « 

Pour conclure, ceux qui ont véritablement suivi le Prophète et ses compagnons (qu’Allah soit satisfait d’eux tous) depuis prêt de 1400 ans sont les Sunnites (Ahl al-Sunna wa’l Jamâ’ah).

En résumé, ce groupe sauvé est composé aujourd’hui de ceux qui suivent les Imams Abu’l Hassan al-Ash’ari et Abu Mansur al-Maturidi dans la croyance (‘Aqeedah), et qui adhèrent à l’une des quatre écoles de jurisprudence – Hanafi , Maliki, Shafi’i et Hanbali.

Il s’agit du groupe qui tout au long de l’histoire islamique a eu le plus grand nombre d’adeptes (as-Sawad-al-Az’am) comme en attestent les preuves tirées du Qour’an et des hadiths, il restera majoritaire jusqu’à ce que l’Heure soit établie, insha Allâh.
   

Notes :

[1] Sheikh Mohammad Ibn `Alawî Al-Mâlikî est né en 1943 à la Mecque Honorée, au sein d’une famille prestigieuse issue de la progéniture de l’Imâm Al-Hasan Ibn `Alî Ibn Abî Tâlib – que Dieu les agrée – et connue pour une longue tradition au service de l’Islam. A l’âge de 15 ans il enseignait déjà les livres de Hadith et de Fiqh à la Mosquée Sacrée de la Mecque aux autres étudiants, et ce sur ordre de ses maîtres. Après avoir terminé son éducation traditionnelle dans sa ville natale, son père l’envoya à al-Azhar, en Égypte, où il poursuivit ses études, et devint, à l’âge de 25 ans, le premier et le plus jeune Saoudien à obtenir son doctorat au sein de cette université. Sa thèse sur le hadith fut excellente et très appréciée par les éminents ulémas d’al-Azhar de l’époque, dont l’imam Abu-Zahra.Il enseigna à la Faculté de Sharî’ah à l’Université d’Umm Al-Qurâ à la Mecque entre 1390 et 1399 A.H. Son activité dépassa le cadre de l’enseignement à la Mosquée Sacrée pour inclure des allocutions et des prêches diffusés par la radio publique Saoudienne et par la radio du Message de l’Islam (Nidâ’ Al-Islâm). Par ailleurs, il ouvrit un centre d’enseignement dans sa maison qui attira près de six cents étudiants venus de divers pays, notamment de l’Asie de Sud Est et du Yémen. Il fut élu à la tête du jury du concours international de mémorisation du Noble Coran entre 1399 et 1401 A.H. Il présida plusieurs sessions de la Conférence de l’Imâm Mâlik qui se tient tous les ans au Maroc. Il se rendit dans nombre de pays musulmans où il donna diverses conférences, notamment en Asie de l’Est où l’on compte plus d’une trentaine d’écoles, d’instituts et de mosquées pilotés par le Sheikh et bénéficiant de son concours dans l’élaboration de leurs programmes pédagogiques et pour l’obtention de bourses d’études financées par divers bienfaiteurs à l’intérieur et à l’extérieur de la monarchie Saoudienne.

Lire sa biographie complète ici : Sheykh Muhammad Sayyid al-‘Alawî al-Mâlikî

[2] Qour’an, Sourate 68 – Versets 35 et 36

[3] On peut citer le celébrissime Riyad as-Salahin (Le Jardin des Vertueux)

[4] Par cette parole le sheykh al-Maliki ne veut pas dire que les Ash’aris se sont trompés en faisant l’interprétation, il montre simplement aux détracteurs quel aurait été le bon comportement à adopter.