Sunnisme.com

Sheykh Faraz Rabbani

 

faraz_rabbani

 

 

Sheykh Faraz Fareed Rabbani est née à Karachi au Pakistan et a grandi à Toronto, au Canada. Bénéficiaire d’une pleine bourse d’étude, il entra à l’Université de Toronto où il passa avec succès son baccalauréat d’Economie et Commerce en Mai 1997. Alors qu’il était au Canada, Sheykh Faraz était engagé dans diverses organisations et projets, comme la gestion du mensuel « The Muslim Voice » [1] dont il est l’un des fondateurs et il était le Vice-Président du MSA de l’Université de Toronto de 1994 à 1996 [2]. Pendant qu’il était à Toronto, il a participé à divers cercles d’études islamiques et programmes éducatifs, dont ceux de :

– Sheykh Ahmad Talal al-Ahdab,
– Sheykh Faisal ‘Abd al-Razzaq,
– Sheykh Muhammad Zahid Abu Ghudda.

Après avoir obtenu ses diplômes, Sheykh Faraz a voyagé avec sa famille à Damas, en Syrie, afin d’obtenir une formation Islamique en bonne et due forme. A Damas, il a étudié l’Arabe, la ‘Aqida, la Mantiq [3], le Fiqh Hanafi, le Fiqh Shafi’i, les Usul al-fiqh, et le Hadith avec un certain nombre de savants dont :

– Sheykh Haytham Idilbi,
– Sheykh ‘Abd al-Rahman Kharsa,
– Sheykh ‘Abd al-Haleem Abu Sha`r,
– Sheykh Umar al-Sabbagh,
– Sheykh Jihad Brown,
– Sheykh Mu’min al-Annan,
– Sheykh Hassan al-Hindi,
– Sayyidi Sheykh Adib Kallas,
– Sheykh Muhammad Jumuah,
– Sh. ‘Abd al-Razzaq al-Halabi,
– Sheykh Haytham,
– Ustadh Mahmoud al-Bayruti,
– Sheykh Nuh Keller, qui est l’actuel professeur et guide spirituel de Sheykh Faraz Rabbani.

Durant l’été 2000, il s’installe à Amman, en Jordanie. Après s’être rendu en Jordanie, ses professeurs lui conseillèrent de se concentrer sur l’enseignement de ce qu’il venait d’apprendre. Enseignement pour lequel ils lui donnèrent la permission (Ijaza) et des encouragements. Ils lui conseillèrent également de poursuivre ses recherches personnelles et de continuer à étudier.

Il a publié deux livres :

– Sufism & Good Character
– Absolute Essentials of Islam : A Basic Hanafi Primer on Faith, Prayer, & the Path of Salvation [4].

Il dirige également le blog « Seeker’s Digest » et dispose d’une chronique régulière dans « Islamica Magazine ». Il est le Directeur Educatif du site « SeekersGuidance » [5], où il enseigne également le Fiqh, la ‘Aqida, et d’autres sujets. Il vit actuellement à Toronto au Canada avec sa femme et ses trois enfants, et enseigne à travers l’Institut Razi [6].

Lors d’une interview le Sheykh Faraz Rabbani fut questionné à propos de son travail. On l’interrogea notamment sur les Madrassas en ligne, et lors de sa réponse, il insista sur l’importance de bénéficier de l’enseignement d’un Sheykh :

« La relation enseignant-élève est essentielle dans la transmission saine des connaissances, car elle permet la transmission d’une bonne compréhension et de l’attitude saine à avoir envers la Connaissance Sacrée. Elle permet aussi l’apprentissage de la dévotion envers Allâh, de la sincérité, des caractères et du comportement des personnes de science. Cette relation est l’une des clefs de la Sunnah du Messager d’Allâh (salallahou ‘alayhi wassalaam). Les Compagnons du Prophète ont été la meilleure des générations, car ils ont bénéficié de la compagnie du Prophète. Leurs disciples ont été la seconde meilleure génération, car ils ont bénéficié de la compagnie des Compagnons (qu’Allâh soit satisfait d’eux tous). D’une manière générale, les savants et les Awliya sont devenus ce qu’ils étaient par le biais du maintien de la compagnie des gens de la réalisation. Si nous cherchons une connaissance utile, ou à parcourir le chemin spirituel, la voie du succès réside dans la recherche de vrais savants, en suivant leurs conseils, leur exemple et leur enseignement. »

Le Sheykh fut également interrogé sur ce qu’il considère être les principaux défis auxquels les musulmans sont aujourd’hui confrontés en terme d’éducation religieuse :

« Nous avons besoin de savants qui ont une érudition traditionnelle profonde, et une connaissance de la vie moderne, de la culture et de la société. Afin de favoriser l’émergence de tels savants, nous devons sensibiliser à la nécessité d’avoir des institutions éducatives Islamiques et recueillir le soutient en leur faveur. Dans le même temps, nous avons besoin de savants et de musulmans engagés, aux cœurs vivants – la connaissance sans la lumière de la foi et la piété dans le cœur est de peu d’avantages. C’est pourquoi les authentiques manifestations de la spiritualité Islamique sont la clef du succès de la communauté Musulmane. Beaucoup de gens qui cherchent à se rendre à l’étranger pour apprendre, par exemple, ne cherchent pas la connaissance autant qu’ils essaient de se trouver. La façon de se trouver soi-même est de réaliser la réalité de la pleine soumission à la Volonté d’Allâh, et ensuite de vivre et d’aimer selon les implications de cette réalisation. »

Le Sheykh termina son interview par le conseil suivant :

« Trouvez des savants en vie dont le Cœur est vivant. Apprenez d’eux; imitez leur exemple; sollicitez leurs conseils, et efforcez-vous d’être comme ils sont. Et Allâh seul donne le succès. »

Qu’Allâh bénisse et récompense généreusement le Sheykh Faraz Fareed Rabbani pour sa science, sa sagesse, sa  modestie et son dévouement pour la Oumma. Ameen.

Notes :

[1] « The Muslim Voice », ou en français : La Voix Musulmane.

[2] MSA : Muslim Students’ Association, ou en français : Association des Etudiants Musulmans.

[3] Al-Mantiq, science de la Logique.

[4] White Thread Press, 2004.

[5] L’adresse du site : www.SeekersGuidance.com

[6] L’adresse du site : www.TheRaziInstitute.org

Les pantalons en dessous des chevilles   

Réponse par Sheykh Faraz Rabbani

 

pantalonchevillesml

 

Question :

 

Dans une précédente réponse vous déclariez que le fait de laisser trainer son pantalon en-dessous de la cheville est déconseillé mais ne constitue pas un péché, mais j’ai récemment lu ceci « La majorité des Ulama disent que,  porté avec ou sans orgueil, il demeure interdit en raison du Hadith dans lequel Rassoul Allâh (salallahou ‘alayhi wassalaam) a dit,  : Ne laissez pas trainer vos pantalons en dessous des chevilles, car c’est une forme d’orgueil. » Comment une personne peut-elle vraiment voir ou savoir si elle a de l’orgueil? Il se peut qu’une personne sente ou dise qu’elle n’a pas d’orgueil, alors pourquoi devrait-elle suivre la manière de faire de ceux qui sont orgueilleux?

 

 

Réponse :

 

Wa ‘alaykum assalam,

 

Il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’une expression de piété et de l’amour pour la sunnah du Bien-aimé Messager d’Allâh que de suivre à la lettre (sens exterieur) chacun de ses commandements et exemples. C’est le chemin de l’amour, et il sied à tous de s’evertuer à le suivre au mieux de nos capacités.

 

Toutefois, les limites légales de la Shariah sont aussi une manifestation de la Miséricorde d’Allâh. Elles s’appliquent à toutes les personnes dans toutes les situations, n’entraînant pas de contrainte excessive pour l’humanité.

 

La position transmise de chacune des quatre écoles est qu’il est en soi déconseillé (mais pas interdit) pour les hommes d’allonger leurs pantalons en dessous de leurs chevilles, et interdit lorsque cela est fait par orgueil.

 

La position retenue dans l’école Shafé’ite [comme mentionné par l’imam An-Nawawi dans son Sharh de Sahih Muslim, et aussi dans son Majmu`, et confirmée par les Shuruh d’al-Minhaj] est que cela est légèrement déconseillé (makruh tanzihan) d’allonger son pantalon si c’est fait sans orgueil, et interdit quand cela est fait par orgueil. Les savants Shafé’ites confirment que nous ne devons pas affirmer que quelqu’un qui laisse simplement descendre son pantalon sous ses chevilles est « orgueilleux » et « délaisse » la sunnah ; mais plutôt que ce que font ces personnes est quelque chose de légèrement déconseillé et que serait considéré comme un péché uniquement dans le cas où leur motivation serait le fruit de l’orgueil ou de l’arrogance.

 

Les mêmes éléments peuvent être trouvés dans les ouvrages des Hanbalites, tels que leurs excellents livres sur al-Adab al-Shar`iyya, de Ibn Muflih et Saffarini.

 

Vous pouvez trouver la même chose dans les principaux ouvrages de référence des Malikites.

 

C’est également ce vous trouverez dans de nombreux grands ouvrages de référence du fiqh Hanafite, parmi lesquels : Fatawa Hindiyya, Naf` al-Mufti wa’l Sa’il de Allama Abd al-Hayy Lakhnawi, Umdat al-Qari de Allama `Ayni, Radd al-Muhtar d’Ibn Abidin al-Shami, Hadiyya al-Ala’iyya de Ala’ al-Din Abidin, al-Durar al-Mubaha fi’l Hadhr wa’l Ibaha d’an-Nahlawi.

 

Ainsi, après tout cela, comment peut-il être un sujet de condamnation?

 

Wassalam,

 

Faraz Rabbani

 

© Traduit avec l’autorisation de l’honorable sheykh Faraz Rabbani (qu’Allâh le récompense)

 

A lire également : L’avis des 4 écoles sur la question des vêtements en dessous de la cheville

Perdre espoir dans la recherche d’un conjoint

Par Sheykh Faraz Rabbani

 

mariagesunnisme

Question :

 

J’ai actuellement 29 ans, et j’ai essayé de me marier depuis longtemps, sans succès. Je perds espoir et ai même pensé à me marier avec un non-musulman … mais je sais que ce serait une catastrophe dans ma relation à Allâh …

 

Réponse :

Au nom d’Allâh, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux,

Wa ‘alaykum assalam,

Les enseignements du Bien aimé d’Allâh (salallahou ‘alayhi wassalaam), nous apprennent à rechercher les moyens disponibles les plus efficaces et les plus forts, tout en plaçant notre confiance en Allâh.

Sayyiduna ‘Umar a dit : « J’ai entendu le Messager d’Allah dire : « Si vous vous en remettez à Allâh comme il convient de s’en remettre à Lui, Il vous apportera votre subsistance comme Il l’apporte aux oiseaux qui quittent tôt le matin leur nid le ventre creux pour y rentrer le soir le ventre plein » [1]. Les savants notent que les oiseaux ne se contentent pas de placer leur confiance en Allâh: ils sortent tôt et prennent tous les moyens pour réaliser leur objectif.


Mariage : Les moyens communautaires

Dans chaque communauté, il ya des gens qui s’occupent des mariages, qui connaissent de bons partis, et savent qui solliciter si l’on veut se marier. Si cela ne fonctionne pas par le biais de la famille, essayez de passer par d’autres ainés de la communauté (comme des amis des parents, des responsables communautaires, des imams de mosquées, des services de mariage, etc.)

Effectuer la prière du besoin (salat al-Haja): faire la petite ablution (wudhu) et faites2 rakats après lesquelles vous effectuez des supplications sincères, en demandant [à Allâh] une personne à épouser.


Soyez certains qu’Allâh répondra à vos invocations (dou’as), de la meilleure des façons :

« Dis (Ô Muhammad) : Qui donc vous accorde votre subsistance du ciel et de la terre et qui possède votre ouïe et votre vue ? Qui fait sortir le vif du mort et le mort du vif ? Qui donc élabore le Commandement [de l’univers] ? Ils te répondront : C’est Dieu ! Demande-leur alors : Ne Le craindrez-vous point ? » [2] 


Allâh nous rappelle:

« C’est le ciel qui est le siège de votre subsistance et de ce qui vous est promis ! »

« Et par le Seigneur du Maître des cieux et de la terre, tout cela est aussi vrai que le fait que vous soyez doués de la parole ! » [3] 

 

Donc, continuer à prendre le meilleur des moyens, avec une totale confiance en Allâh et la certitude que si vous faites ce qu’Il vous a demandé, Il vous donnera certainement tout ce qui est meilleur pour vous, dans cette vie et la suivante.


Allâh nous dit :

« Le diable vous menace de la pauvreté et vous ordonne [de commettre] des turpitudes alors que Dieu vous promet Son pardon et Sa grâce : Il embrasse et connaît toute chose. » [4]


Et :

 

« Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres : ils ordonnent le licite, interdisent le blâmable, accomplissent la prière, acquittent l’aumône prescrite et obéissent à Dieu et à son Envoyé. Ceux-là feront l’objet de la Miséricorde divine car Dieu est Puissant et Sage. »

« Dieu a promis aux croyants et aux croyantes des jardins sous lesquels s’écoulent des fleuves, et où ils demeureront à jamais ainsi que des demeures agréables dans les jardins d’Eden. Mais l’agrément consenti par Dieu sera encore plus formidable : telle est la réussite éclatante ! » [5]


Et soyez patient. Le bien-aimé d’Allâh
, nous a rappelé que :

« Il n’est pas une fatigue ou une maladie, un souci, une peine, un mal, ou une angoisse qui touche le Musulman, jusqu’à l’épine qui le pique, sans que Dieu ne lui efface à cause de cela une partie de ses péchés ». [6] 


Et seul Allâh donne le succès.

Wassalam,

Faraz Rabanni

© Traduit avec l’autorisation de l’honorable sheykh Faraz Rabbani (qu’Allâh le récompense)



Notes :

[1] Rapporté par at-Tirmidhi

[2] Qour’an : 10.31

[3] Qour’an : 51.22-23

[4] Qour’an : 2.268

[5] Qour’an : 9.71.72

[6] Boukhari et Muslim selon Abou Sa’id et Abou Hourayra -Qu’Allâh soit satisfait d’eux-