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La Doctrine du Faucon gris
[al-Bâz al-Ashab]


Par l’imam Muhyi ad-Dîn ‘Abd al-Qâdir al-Jîlânî

 

 

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Au nom d’Allâh, le Tout-Miséricordieux, le Très -Miséricordieux.La louange est à Allâh qui a modalisé le comment et s’est exalté au-dessus de la modalité.Il localisa le lieu et se rendit inaccessible à la localisation.

Il est trouvé en toute chose, mais échappe par Sa Sainteté à toute circonstance de temps et de lieu.

Il est présent auprès de toute chose tout en s’élevant au-dessus du fait « d’être-avec » (‘indiyya).

Il est le commencement de toute chose, mais ne connaît pas de fin.

Si tu demandes « où ? », tu Le cherches dans le lieu.

Si tu demandes : « comment ? », tu Le cherches dans la modalité.

Si tu demandes : « quand ? », tu Le renfermes dans la temporalité.

Si tu affirmes « Il n’y a pas », tu Le prives de l’être.

Si tu dis « si », tu Lui renvoies l’imperfection.

Si tu demandes « pourquoi », tu t’opposes à Lui dans Sa Puissance royale.

Gloire à Lui et exalté soit-Il.

Il ne peut être devancé par une antériorité, ni être rattrapé par quelque chose d’ultérieur, ni être à une similitude, ni être rapproché d’une apparence de forme.

Il n’est point abaissé par une complémentarité, ni connu par une corporéité.

Gloire à Lui et exalté soit-Il !

S’Il était une forme (sabah), Il serait connu quantitativement.

S’Il était un corps (jism), Il aurait une constitution composite.

Non, Il est Unique (wahid) contrairement à l’affirmation de ceux qui Lui attribuent un fils (banawiyyah). Il est transcendant (samad) contrairement à ce qu’imaginent les idolâtres. Il n’a pas de similitude (matal) au contraire de ce qu’avancent les insensés. Il n’est point analogue à Sa Parole contrairement à ce que disent les hérétiques qui cherchent à Le décrire.

Rien ne se meut, dans le bien ou le mal, dans le secret ou ouvertement, sur la terre ferme ou dans l’océan, sans Sa Volonté ; contrairement à ce que disent les Qadariyya. Sa Puissance ne peut être égalée, Sa Sagesse n’a pas de limite, ce qui dément les propos des Hadaliyyah.

Ses Droits sont nécessairement respectés et Son Argument est irrésistible. Nul n’a aucun droit sur Lui et ne peux Lui demander des comptes, lorsqu’Il interroge, en dépit du credo des Nizaimiyyah. Il est Juste et ne peut être injuste dans Ses Décrets. Il est Véridique, ne contredit jamais Ses Déclarations. Il parle par un discours éternel. Il n’y a pas de créateur de Sa Parole.

Il a révélé le Qur’ân, stupéfiant les maîtres de l’éloquence par son agencement ; balayant les arguments des Murâdiyyah.

Notre Seigneur couvre les défauts et pardonne les péchés de celui qui se repent. Et si quelqu’un retourne à son péché, après le repentir, les péchés du passé ne seront pas pris en compte, par commisération pour l’être humain.

Il est loin de toute falsification et trop saint pour être injuste.

Nous professons qu’Il accorde entre eux les coeurs des croyants et qu’Il égare les mécréants, en opposition à la croyance des Hachimiyyah.

Nous reconnaissons que les libertins de cette communauté sont meilleurs que les Juifs, les Chrétiens et les Zoroastriens en réponse aux Ja’fariyyah.

Nous reconnaissons qu’Il se voit lui-même comme Il voit autrui, qu’Il entend tout appel, qu’Il est conscient de toute chose cachée, en opposition aux Ka’biyyah.

Il a créé ses créatures dans la meilleure nature immaculée (fitra) puis les a projetées, en toute indépendance, dans la ténèbre du gouffre. Il les ramènera à leur premier état, contrairement à la croyance des Dahriyyah.

Lorsqu’Il les réunira pour le Jour du Jugement, Il se manifestera à Ses amis qui le verront par la vue physique comme l’on voit la lune. Il ne sera pas voilé, sauf de ceux qui nient la possibilité de cette vision comme les Mu’tazilites.

Comment pourrait-Il se voiler à Ses amis ou les garder devant son voile, alors que Ses Promesses éternelles de la rencontre ont déjà été proclamées toujours : « Ô toi âme pacifiée, retourne à ton Seigneur satisfaite et agréée » [1]

Penses-tu que dans le Paradis tu te contenteras des houris ? ou des parures de soie ?

Comment le fou de Layla (Majnûn Laylà) pourrait-il être heureux sans Layla al-‘Amiriyya » ? Comment les amoureux pourraient-ils trouver le repos sans le souffle des arômes ambrés (venant de Sa Présence) ? Comment des corps liquéfiés par la réalisation de la « ‘ubudiyya » (servitude) pourraient-ils ne pas connaître le bonheur de s’asseoir dans Sa Proximité (‘indya) ? Comment ceux qui veillèrent les nuits opaques (passées dans Son souvenir) ne jouiraient-ils pas de Sa contemplation apaisante ? Comment des coeurs ayant savouré le lait de l’Amour (divin) pourraient-ils ne pas boire le vin seigneurial ? Comment des esprits, ayant connu la prison des corps sensibles, ne se repentiraient-ils pas dans les jardins sacro-saints, pour se repaître dans ces champs sublimes et boire aux sources qui étanchent toute soif ? Ils y parviennent au terme de leur intense nostalgie et trouvent l’explication de leur plainte. Le Juge des amoureux se dresse alors ouvertement et tranche la question.

Lors de la rencontre de leur Seigneur, c’est Lui qui commence par leur adresser la salutation. Il leur ordonne d’entrer dans les Paradis de l’Eden.

Mais ils s’y refusent et ils jurent qu’ils ne désirent pas regarder un autre que Lui, ni avoir une autre intention. Ils n’acceptent rien des mondes créés. Leurs demandes ne sont pas orientées vers le bas. Ils n’ont quitté les jouissances de cette vie que pour atteindre cette union sublime. Que l’échanson qui fait circuler le vin leur serve un verre dont la Pureté découle de Sa pureté. Boisson bienheureuse !

Et si (la coupe) s’éloigne des convives, elle revient tous les matins et soirs, augmentant leur nostalgie des lumières de Son Apparition radieuse.

Par Ta Vérité ! l’oeil auquel Tu ne montres pas Ta Splendeur, est malheureux. Tu as anéanti par Ta Beauté tous les amoureux. Au nom de la Passion que l’on éprouve pour toi, sois prévenant avec tes sujets ! Des coeurs se liquéfient littéralement par nostalgie pour toi et la passion n’en laisse rien subsister.

Si je goûte, mais sans avoir encore atteint mon but, je n’oublie pas la recommandation de ta passion Je n’ai jamais désespéré, ô mon Dieu, même lors de la perdition, que Ta Bienveillance n’efface ma faute.

Comment pourrait-il y avoir refus (de Sa part), ô mes frères, alors que dans les moments qui précèdent l’aube il y a des instants seigneuriaux, des allusions célestes et des parfums angéliques ?

La preuve de la véracité de l’affaire gît dans les chants des oiseaux, avec leurs mélodies « davidiennes » [2] ; dans le bruissement de l’eau dans les jardins, dans la danse des branches des arbres, revêtues de leurs parures Paradisiaques. Tout cela n’est que soumission et reconnaissance de son Unicité (wahdâniyya).

Ô gens de l’amour ! Le Vrai se manifeste (tajallà) au moment de l’aube (suhur). Il appelle : « Y a-t-il des repentants pour que je leur accorde un repentir agrée ? Y a-t-il quelqu’un qui demande Mon Pardon, pour que Je lui remette tous ses péchés ? Y a-t-il quelqu’un qui cherche l’obtention de bienfaits, pour que Je lui en prodigue avec abondance ? ».

Les esprits, lorsqu’ils retrouvent leur pureté, irradient Sa Joie. Ils deviennent indifférents aux divers états et tout malheur leur est facile à supporter.

Assurément, l’odeur exhalée par leurs larmes est toute parfumée ; et par leur patience face à certaines séparations, ils ont mérité de rejoindre les degrés élevés. Leurs propos sont certifiés auprès des diverses catégories d’amoureux et fidèlement rapportés avec leurs chaînes de transmission, d’une génération à l’autre. Ils demeurent en paix, leurs affaires sont accomplies sans demandes de leur part. Le cadeau du Vrai (hubb) s’avère évident.

Quels beaux chemins empruntés [à la suite d’hommes véridiques] et quelle sublime doctrine, fondée sur les principes des écoles hanafite, châfi’ite, mâlikite et hanbalite.

Qu’Allah nous protège de tous ceux qui « ont divisé » (farraqu) et se sont donc écartés [de l’orthodoxie] (maraqu) aussi rapidement qu’une flèche quitte l’arc. Puisse Allâh nous compter tous aux nombres de ceux qui possèdent de hautes salles construites au-dessus d’eux !

Qu’Allah déverse Sa Grâce sur notre seigneur Muhammad (salallâhou ‘alayhi wassalaam) la plus noble des créatures, et sur sa famille et ses compagnons. Qu’Il les privilégie de la plus auguste salutation. qu’Il les salue d’un salut abondant, perpétuellement renouvelé chaque soir et matin.

Et la louange est à Allah, le Seigneur des Mondes.

Notes :

[1] Qur’ân, sourate n°8, verset 28.

[2] Mélodies « Davidiennes », c’est à dire: qui rappellent les merveilleux chants du prophète Dâwûd (David) – ‘Alayhi salam.

La profession de foi des adeptes de la Sunnah

Extrait de ‘Ihya ‘Ulum ed Din
par
Abou Hamid Al-Ghazâlî

 

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C’est de croire qu’Allâh est Un, sans associé, singulier sans semblable, incommensurable sans contraire, unique sans égal, éternel sans début, infini sans commencement, existant pour toujours sans finitude, perpétuel sans fin, subsistant par Lui-même sans rupture, impérissable sans discontinuité, Il ne cesse et Il n’a cessé d’être qualifié par les Attributs de la Majesté. Il n’est pas soumis à la discontinuité des durées et à la disparition des temps car Il est le Premier et le Dernier, le Manifeste et le Latent.Il n’est ni un corps circonscrit, ni une substance finie et déterminée. Il ne ressemble pas au corps ni en matière de détermination ni en matière de soumission à la division. Il n’est pas une substance et les substances ne s’incarnent pas en Lui. Il n’est pas un accident et les accidents ne s’incarnent pas en Lui. Car Il ne ressemble à aucun existant et aucun existant ne lui ressemble, rien ne Lui est semblable et Il n’est semblable à rien. Il n’est pas délimité par la mesure. Il n’est pas contenu dans l’étendue, Il n’est pas délimité par les directions. Il n’est pas cerné par la terre et les cieux.

Il est établie ( istawa ) sur le trône ( al ‘arch ) selon la modalité qu’Il à indiquée et selon le sens qu’Il a voulu, d’un établisement transcendant le contact, la stabilité, l’effectivité, l’incarnation et le déplacement.

Le trône ne le porte pas, ce sont plutôt le Trône et les Anges qui sont portés et qui sont maintenus par la Bienveillance de Sa Toute Puissance et soumis à Son Pouvoir.

Il est au-dessus du Trône et au-dessus de tout jusqu’à l’infini d’une transcendance qui ne le rapproche ni du Trône ni du ciel et qui ne l’éloigne ni de la terre ni de ses profondeurs. Il est celui qui possède les degrés sublimes par rapport au Trône et à la terre, et malgré tout cela Il est proche de tout existant, Il est plus proche des serviteurs que leurs veines jugulaires et Il est témoin sur toute chose car Sa proximité ne ressemble pas à l’essence des corps. Il ne s’incarne en aucune chose et aucune chose ne s’incarne en Lui, son Exaltation interdit qu’Il soit contenu dans un espace et Sa transcendance interdit qu’Il soit délimité par un temps car Il était avant qu’il crée l’espace et le temps et Il est maintenant comme Il était ; Il est Manifeste par rapport à Ses créatures par Ses Attributs, il n’y a rien d’autre que Lui dans Son Essence et Son Essence n’est pas dans autrui, Sa transcendance interdit qu’Il s’expose aux accidentes du changement et de la génération, Il n’est pas soumis aux contingences et aux accidentes car Il ne cesse par les Attributs de la Perfection de se passer de tout parachèvement de la perfection. De par Son Essence, Son Existence est connue par les entendements et appréhendée par le discernement, par bienfait de Sa part en faveur des justes dans la Demeure du séjour éternel et par parachèvement de Sa part des béatitudes qui procure la vision de Sa face Auguste.

Les Attributs de la vue et de la puissance :

Il est vivant, Puissant, Dominateur, Contraignant, non soumis à la déficience et à l’impuissance, à l’assoupissement et au sommeil, à l’extérieur et à la mort. Il est le Maitre du royaume, de la Gloire et de la Toute-Puissancce. Le pouvoir et la Domination, la Création et l’Ordre Lui appartiennent en propre et les cieux sont pliés dans Sa droite. Il est le seul Créateur et Concepteur, l’Unique Existenciateur et Façonneur. Il a crée les créatures ainsi que leurs œuvres. Il a déterminé leurs subsistances et les termes de leurs vies. Déterminations sont innombrables et Ses connaissances sont infinies.

La science :

Il sait toutes les connaissances. Sa science embrasse tout ce qui se passe depuis les profondeurs de la terre jusqu’aux cieux les plus élevés et rien n’échappe à Sa science, même pas le poids d’un grain de moutarde dans la terre et dans le ciel. Il connaît même le déplacement de la fourmi noire sur la pierre lisse au cours de la nuit sombre. Il perçoit le mouvement des corpuscules de poussière dans l’atmosphère, Il connaît le secret et ce qui est plus subtil encore, Il connaît les soucis des consciences, les mouvements des idées qui traversent les esprits et les contours des secrets intimes par une science éternelle par laquelle Il ne cesse d’être qualifié depuis l’éternité des éternités, non par une science qui se renouvelle et qui se réalise dans Son Essence par acquisition.

La volonté :

Il a voulu les êtres créés et il régit tout ce qui existe. Ainsi rien ne se passe dans le monde de la manifestation et dans le monde des anges, qu’il soit important ou insignifiant, grand ou petit, bon ou mauvis, utile ou nuisible, fidélité ou impiété, connaissance ou ignorance, réussite ou échec, accroissement ou diminution, obéissance ou désobéissance, sans qu’il soit par Sa volonté, Son Décret, Son Arrêt, Sa Sagesse et Son Bon vouloir. Rien n’échappe à Son Bon vouloir, nie le regard furtif, ni l’éclair d’une pensée traversant l’esprit. Ce qu’Il veut sera et ce qu’Il ne veut pas ne sera pas. Il est Celui qui Commence la création et qui le recommence, Il fait ce qu’Il veut, rien ne peut récuser Son jugement et rien ne peut s’opposer à Son décret. Le serviteur ne peut échapper à Sa désobéissance que s’il bénéfice de Sa Grâce et de Sa Miséricorde et il n’a pas la force de lui obéir que par la grâce de Son amour et de Sa volonté et Son bon vouloir, ils en seraient incapables. Sa volonté subsiste dans Son Essence avec l’ensemble de Ses Attributs. Il ne cesse d’être qualifié, voulant dans sont éternité l’existence des choses au moment qu’Il a déterminé et elles sont existé comme Il les a déterminées et voulues dans Son éternité, sans avancement i retardement. Il a déterminé toutes les choses sans ordonner les idées et épier les temps favorables, voilà pourquoi aucune affaire ne le retient par rapport à une autre.

L’ouïe et la vue :

Il est Audiant et Voyant. Aucune chose étendue n’échappe à Son Ouïe même si elle est subtile ; aucune choses visible n’échappe à Sa vue même si elle est extrêmement fine. Aucune étendue ne voile Son Ouïe et aucunes ténèbres n’empêche Sa vue. Il voit sans pupille ni paupières et entend sans lobes ni oreilles, comme Il sait sans cœur, empoigne sans membre et crée sans organe car Ses qualités ne ressemblent pas à celles des créatures, au même titre que Son essence n’est pas semblable à celles des créatures.

La Parole :

Il parle, ordonne, interdit, promet et menace par une parole éternelle qui subsiste dans Son Essence. Sa Parole ne ressemble pas à celle des créatures. Elle n’est pas un son provoqué par l’infiltration de l’air ou le choc entre corps matériels, ni une lettre articulée par le mouvement des lèvres et de la langue. Le Coran, la Torah, l’Evangile et les Psaumes sont Sa Parole et Ses livres révélés à Ses Messagers. Le Coran est lu par les langues, reproduit dans des textes et gardé dans les cœurs et il est pourtant éternel, subsistant par l’Essence d’Allah sans subir la séparation et la discontinuité en passant dans les cœurs et les feuillets. Moïse a entendu la Parole de d’Allah, sans son ni lettre, au même titre que les justes voient l’Essence de d’Allah sans voir une substance ni un accident. Comme Il possède ces qualités il est vivant, Savant, Puissant, Voulant, Audiant, Voyant, Parlant par la vie, la Science, la Puissance, la Volonté, l’Ouïe, la Vue et le Langage et non par le simple Essence.

Les Actes Divins :

Tout autre existant à part Lui est instauré par Son Agir et il déborde de Sa justice sous le meilleur des rapports, le plus parfait, le plus équitable et le plus impeccable. C’est qu’Il est Sage dans Ses actes et juste dans Ses jugements. Sa justice ne peut pas être comparée à celle des créatures car on imagine que l’injustice puisse émaner du serviteur du fait qu’il gère les possessions d’autrui mais il est inconcevable que l’injustice puisse provenir d’Allah car Il ne rencontre pas des possessions appartenant à autrui pour qu’Il puisse être injuste en les gérant. En effet tout ce qui est autre que Lui, commet les djinns, les humains, les démons, les anges, le ciel, la terre, les animaux, les végétaux, les minéraux, les substances, les accidents le sensible, le perceptible et le contingent, Il l’a conçu par Sa Puissance à partir du néant et l’a produit alors qu’il n’était rien car il existait Seul depuis l’éternité et rien n’était avec Lui. Il a instauré les créatures pour manifester Sa Puissance, pour réaliser ce qui a été décrété d’avance par Sa volonté et pour rendre effective Sa Parole dans l’éternité non parce qu’Il en a besoin ou parce qu’Il en dépend.

Il est le Bienfaiteur par la création, la conception et l’obligation de l’adorer, sans que la moindre nécessité ne s’impose à Lui. Il accorde les faveurs et l’amélioration sans obligation. Et s’Il versait le châtiment comme un liquide sur les créatures, ce serait une justice de Sa part. Il rétribue Ses serviteurs pour leur obéissance par générosité non par obligation et par mérite. Son droit à l’obéissance s’impose par le fait qu’Il l’a rendu obligatoire par la bouche de Ses prophètes, non par la simple raison. Mais Il a envoyé les Messagers et confirmé leur véracité par les miracles éclatants, et ils sont transmit Son Ordre et Ses interdits ainsi que Sa Promesse et sa Menace, et il incombe aux créatures de croire en ce qu’Ils ont apporté.

La signification de la deuxième partie de la deuxième partie de la profession de foi :

Il s’agit du témoignage en faveur de l’Envoyé d’Allah en attestant qu’Allah a envoyé le Prophète, le Messager, l’illettré, le guide, le qurayshite, Muhammad avec son Message, à tous les Arabes, à tous les non-arabes, aux djinns et aux humains, que par Sa Loi Il a abrogé les lois sauf ce qui a été confirmé par la Sienne, qu’Il l’a préféré à tous les prophètes, qu’il a fait de lui le Maître de l’humanité, qu’Il a interdit la perfection de la foi sur la seule base de l’affirmation de l’unicité, à savoir le fait de dire : Il n’y a pas d’autre Dieu qu’Allah, (لآ اله الآ الله) si on ne lui ajoute pas le témoignage en faveur de l’Envoyé d’Allah, (محمد رسول الله) à savoir le fait de dire : Muhammad est l’Envoyé d’Allah. Il a imposé aux créatures de croire en ce qu’il a rapporté sur Lui à propos des questions du bas monde et de la vie future. Il a indiqué qu’Il n’accepte la foi du serviteur tant qu’il ne croit pas à ce qu’Il a rapporté sur l’outre tombe, à commencer par l’interrogatoire des deux anges Munkir et Nakir qui sont deux personnages terribles et effrayants : ils font asseoir le serviteur dans sa tombe avec son corps et son esprit l’interrogent sur le tawhid (affirmation de l’Unicité Divine) et le Message en lui demandant : « qui est ton Seigneur ? Qu’elle est ta religion ? Qui est ton Prophète ? » Ils sont les agents de l’épreuve de la tombe et leur interrogatoire constitue la première épreuve à laquelle on s’expose après la mort.

Le serviteur est tenu également de croire au châtiment de la tombe car c’est une vérité, une sagesse et une justice qui s’imposent au corps et à l’esprit. Il doit croire à la résurrection et au fait qu’Allah revivifie les corps après leur désintégration, comme Il les a crées la premières fois et qu’Il rend au corps sont esprit, tel qu’il tait dans le bas monde avant sa mort et fait de lui une personne semblable à ce qu’elle était. Il doit croire à la balance, à ses deux plateaux, à son aiguille, à la description de leur grandeur qui est comparable aux couches des cieux et de la terre, dans lesquelles les œuvres seront pesées grâce à la Puissance d’Allah , les unités de pois seront constituées ce Jour lé des pièces ayant le poids de grains de poussières et de graines de moutarde pour assurer la perfection de la justice ; les feuillets où sont inscrites les bonnes actions du serviteur seront mis dans le plateau de lumière et ils pèseront lourdement dans la balance en fonction du degré de leur valeur auprès d’Allah et par Sa grâce ; les feuillets des mauvaises actions seront mis dans le plateau sombre et pèseront moins lourd par la grâce de l’équité d’Allah. Il doit croire aussi que l’Heure ultime est vraie et que le sirât est vrai : C’est un pont suspendu au dessus de l’enfer, plus tranchant que l’épée et plus fin que le cheveu, sur lequel glisseront les pas des mécréants qui seront jetés en enfer, tandis que les pas des croyants tiendront fermement, et ils seront conduits au Paradis. Il doit croire au bassin d’eau, le bassin de notre prophète Muhammad où les croyants s’abreuveront avant d’entrer aux Paradis et après avoir traversé le sirât ; sa largeur s’étend sur une distance équivalent à un mois de marche ; son eau est d’une blancheur plus éclatante que le lait et elle est plus douce que le miel.Autour de ce bassin les brocs sont plus nombreux que les étoiles du ciel. Il comporte deux canaux qui l’alimentent par l’eau du fleuve al-Kawthar.

Il doit croire au jugement et à la différenciation des gens à ce sujet : Il y aura celui qui sera soumis à un interrogatoire serré pour rendre les comptes; il y aura celui qui entrera au Paradis sans rendre des comptes, savoir celui qui fait partie des rapprochés. Allah interrogera les musulmans sur leurs œuvres, on doit croire qu’Il fera sortir de l’enfer les croyants qui on affirmé l’Unicité divine après avoir subi la vengeance, jusqu’à ce qu’il n’y reste pas un seul unificateur, par la grâce d’Allâh.

On doit croire à l’intercession des Prophètes, puis à celles des savants, puis à celle des martyrs, puis à celle de l’ensemble des croyants ; chacun d’eux selon sa position auprès d’Allah . Ceux qui resteront parmi les croyants sans intercesseur quitteront l’Enfer par la grâce d’Allah . Même celui qui ne possède que le poids d’un grain de poussière de foi le quittera. Il doit croire au mérite. Ainsi les meilleurs hommes, après l’Envoyé d’Allah sont dans l’ordre : Abû bakr , puis ‘Umar , puis ‘Uthman , puis ‘Alî . Il doit aussi avoir une bonne opinion de tous les Compagnons et les louer, comme Allah les a loués, ainsi que Son Messager. Tout ceci est rapporté par les informations et attesté par les traditions.

Celui qui croit à tout cela fermement fait partie des adeptes de la vérité et des gens de la Sunna et il se sépare des gens égarés.

Nous implorons d’Allâh la perfection de la certitude de la fermeté dans
l’attachement à la foi, pour nous et pour touts les musulmans !

Il est le Plus Miséricordieux des miséricordieux.