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Des questions portant sur les aspects méritoires de la prière

 

 

 

Que signifient les aspects méritoires de la prière? Il s’agit par-dessus tout de l’ensemble de ces actes de prière accomplis par le Prophète (saallahou ‘alayhi wassalaam) de façon non assidue, actes pour lesquels aucun argument n’est venu attester d’une obligation quelconque de les pratiquer ou bien confirmer par la Chari’a. Néanmoins, celui qui les accomplira aura droit à une rétribution et celui qui les abandonnera n’encourra aucune punition.

Quelle différence y a-t-il entre: les choses méritoires, les choses recommandées et les choses facultatives de la prière?

Toutes, portent la même signification et, par voie de conséquence, il n’y a aucune différence entre elles.

En quoi consistent les choses méritoires de la prière?

Elles sont nombreuses et certains en ont énuméré quarante trois :

– L’intention d’accomplir la prière présente et l’intention de se rattraper en prières passées.
– Avoir présent à l’esprit le nombre de génuflexions à accomplir.
– Avoir présent à l’esprit la magnificence d’Allah le Très Haut, le tout conjugué à la piété et à la soumission à Son ordre.
– La levée des mains à la hauteur des épaules lors de la « Takbirat al-Ihram » uniquement.
– L’envoi des mains avec assurance lors de l’entame de la prière.
– La récitation complète de la sourate après celle « d’al-Fatiha« .
– Le fait de s’étaler dans la récitation (du Coran) lors des prières du « Sobh » et du « Dohr« .
– La brièveté dans la récitation lors des prières du « Asr » et du « Maghreb« .
– Une récitation qui ne soit ni longue ni brève lors de la prière du « ‘Icha« .
– Faire en sorte que la deuxième génuflexion soit plus courte que la première.
– S’écouter soi-même réciter lors de la récitation secrète.
– La récitation du Coran derrière l’imam lors des génuflexions qui sont accomplies à voix basse.
– La prononciation de la formule « Amin » de façon absolue lors de l’accomplissement de la prière tout seul ou derrière l’imam. Par contre, ce dernier n’est tenu de la prononcer qu’en secret.
– La prononciation de la formule « Amin » en secret.
– Le fait de tenir droit le dos lors de l’inclination.
– Le fait de poser les mains sur les genoux lors de l’inclinaison.
– Le fait de bien les tenir.
– Le fait de bien dresser les genoux.
– La formule de glorification d’Allah « Le Tasbih » (ou le fait de dire gloire à mon Seigneur le Sublime et louange à Lui. Gloire à mon Seigneur le Sublime) lors de l’inclinaison sans pour autant réciter le Coran ou invoquer. Par contre, il lui convient de glorifier Allâh et de l’invoquer lors de la prosternation.
– L’écartement des coudes par rapport aux deux flancs.
– La formulation par celui qui prie seul. « Ô notre Seigneur! A Toi la louange » (rabbanâ walaka-l-hamd) après avoir dit : « Allah entend celui qui le Loue » (samia-llâhou liman hamidah). Laquelle formulation devient facultative lorsqu’il prie derrière l’imam.
– La formulation du « Takbir » (allâhou akbar) au moment de s’abaisser pour s’incliner ou bien lors de la levée des deux prosternations ou encore en se levant après le premier « Tachahhud » .
– De bien poser le front et le nez sur le sol lors de la prosternation.
– De commencer par les mains avant les genoux en s’abaissant pour la prosternation. Alors que le contraire est valable lors de la levée de la prosternation.
– De placer les mains juste à côté ou à la hauteur des oreilles lors de la prosternation.
– De mettre les doigts en direction de la Qîbla.
– Lors de la prosternation, l’homme est tenu d’écarter un peu les cuisses par rapport à son ventre et les coudes par rapport à ses genoux et à ses épaules. Ce qui n’est pas le cas pour la femme.
– De faire en sorte que le derrière soit élevé par rapport à la tête lors de la prosternation.
– D’accomplir le « Tasbih » et l’invocation lors de la prosternation avec priorité au premier.
– De poser la jambe gauche, y compris la fesse, sur le sol en faisant glisser le pied gauche sous le tibia droit tout en plaçant le pied droit et les orteils perpendiculaires au sol.
– De poser les mains sur les cuisses de façon à ce que les doigts touchent les genoux.
– De faire en sorte que les cuisses soient écartées entre elles pour l’homme, contrairement à la femme.
– De joindre les doigts (majeur, annulaire et auriculaire) lors du « Tachahhud. »
– De faire bouger l’index de façon modérée, de droite à gauche et non de haut en bas, et ce du début jusqu’à la fin du « Tachahhud » .
– L’invocation « al-Qounût » pendant la prière du Sobh.
– Sa formulation en secret.
– Sa formulation tel que l’a fait le Prophète en ces termes : « Ô Allah, nous Te demandons assistance, et nous Te demandons pardon, nous croyons en Toi, nous plaçons notre confiance en Toi, nous nous soumettons à Toi, nous abhorrons et nous abandonnons celui qui Te désobéit. Ô Allah, c’est Toi que nous adorons et c’est Toi que nous prions. Devant Toi nous nous prosternons et c’est vers Toi que nous cheminons et que nous nous empressons. Nous espérons Ta Miséricorde et nous craignons Ton châtiment, car Ton châtiment atteindra certes les mécréants. » (allâhoumma innâ nasta’înouka wanastaghfirouk, wanouminou bika wanatawakkalou « alayk, wanakhna’ou laka wanakhla’ôu wanatroukou man yakfourouk, allâhoumma iyyâka na’boudou walaka nousallî wanasjoud, wa’Ilayka nas’â wanahfoud, narjoû rahmataka wanakhâfou « adhâbaka-ljidda, inna ‘adhâbaka bi-l-kâfirîna moulhaq).
– L’invocation avant le « Salam » (les deux salutations finales) et après la prière sur le Prophète.
– La généralisation de l’invocation à tous les musulmans.
– Dire (âmîn) par l’ensemble des fidèles qui se placent derrière l’imam. Ce qui n’est pas le cas de celui-ci ou de celui qui prie tout seul puisqu’il leur suffit de clôturer par « Alaykoum » (tous ensemble).
– La limitation de la place de prière pour l’imam et celui qui prie seul. Ce qui n’est pas le cas de celui qui prie en groupe lequel est protégé par l’imam.

Que dire de celui qui omet d’accomplir volontairement une chose aimée de la prière?

Sa prière est valable.

Que dire de celui qui omet de dire ou de faire l’une des choses aimées de la prière et se prosterne avant de saluer (par exemple il omet d’accomplir l’invocation et se prosterne avant le « Salam » (les deux salutations finales)?

Sa prière est caduque car rien ne l’oblige à faire dans le rajout.

 

.Des questions se rapportant aux actes recommandés de la prière 

 


En quoi consistent les « Sunnans » de la prière?
Ce sont ces actes et ces paroles que le Prophète (salallahou ‘alayhi wassalaam) appliquait avec assiduité, et dont aucun argument n’a confirmé le caractère obligatoire mais qui sont malgré tout décrétés par la Chari’a.Quelles sont les « Sunnans de la prière?

Elles sont au nombre de quatorze :

– La lecture de la sourate (en sus de la « Fatiha ») lors des deux premières génuflexions de chaque prière obligatoire. »
– La position debout.
– La récitation à voix haute lors des prières du « Sobh » et du « Vendredi » et lors des deux premières génuflexions des prières du « Maghreb » et du « ’Icha« .
– La récitation à voix basse lors des prières du « Dohr » et du « Asr« , lors de la dernière génuflexion de la prière du « Maghreb » et des deux dernières génuflexions de la prière du « Icha » .
– Tous les « Takbirs » à part celui de l’ouverture (Takbirat al-Ihram).
– Le fait de dire « Sami’aAllâh Ii man Hamidah » (Allah exauce celui qui Le loue).
– Tout « Tachahhud ».
– Le fait de s’asseoir pour réciter le « Tachahhud ».
– La prière sur le Prophète   après le dernier « Tachahhud » .
– La prosternation en gardant les mains, les genoux et les pieds sur le sol.
– La réponse par le fidèle au salut de l’imam et à celui se trouvant à sa gauche au cas où ce dernier est en train de rattraper au même titre que lui ne serait-ce qu’une génuflexion derrière l’imam.
– La formulation à voix haute des deux salutations finales.
– L’attention portée à l’imam lors de la récitation à voix haute.
– Le fait d’ajouter en sérénité, sachant que l’accomplissement des actes de prière avec sérénité est une obligation. Dès lors, tout ce qui est ajouté fait partie de la sunna.

Que dire de celui qui omet d’accomplir l’une des « sunnans » de la prière?

Sa prière est valable sauf si cette omission a trait à la récitation à voix haute ou à voix basse laquelle nécessite la prosternation d’inadvertance, telle qu’on va l’illustrer à travers l’exemple suivant: si le fidèle récite à voix basse au lieu de le faire à voix haute (c’est-à-dire qu’il a accompli la prière du « Sobh » en récitant à voix basse au lieu de la faire à voix haute), dans ce cas là, il l’a fait par omission et, par voie de conséquence, il est tenu de remédier à son impair par deux prosternations avant les deux salutations finales (Soudjoud Qâblî). Par contre, s’il fait le contraire, c’est-à-dire, qu’il récite à voix haute au lieu de le faire à voix basse, dans ce cas là, il fait dans le rajout et, par voie de conséquence, il est tenu de remédier à son impair par deux prosternations juste après les deux salutations finales (Soudjoud Ba’di)

Que dire de celui qui omet d’accomplir deux « Sunnans » ou plus?

Si le fidèle omet d’accomplir deux « Sunnans » ou plus, il aura à se corriger par un « Soujoud Qabli »

– S’il rajoute deux « Sunnans » ou plus, il aura à se corriger par un « Soujoud Ba’di ».
– Dans le cas où il fait en même temps dans le rajout et dans l’omission, il aura dans ce cas là à se corriger par un « Soujoud Qabli » .

Que dire de celui qui omet d’accomplir deux « Sunnans » mais ne se corrige pas à travers un « Soujoud Qabli » (le fait de se prosterner avant les deux salutations finales)?

Maintenant s’il arrive à se rappeler de son omission dans l’immédiat (par exemple lors de son invocation à l’issue de sa prière) et que le temps ne soit pas long, il aura à se prosterner conformément à la sunna. Par contre, s’il met du temps avant de s’en rappeler ou bien quitte carrément la mosquée, il peut toutefois en faire abstraction et sa prière reste valable.

Que dire de celui qui omet d’accomplir trois « Sunnans » ou plus et oublie d’y remédier par un « Soujoud Qabli », puis met du temps pour s’en rappeler ou bien quitte carrément la mosquée?

Sa prière est caduque et il lui appartient de la refaire.

Que dire de celui qui rajoute des « Sunnans » à la prière, à laquelle il est tenu de remédier par un « Soujoud Ba’di » mais oublie de le faire et met du temps pour s’en rappeler?

Il devra se prosterner dès qu’il se rappellera de son impair. Quitte à le faire après une année et même lors des moments où la prière n’a pas lieu d’être.

 

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